Cover Adieu et merci à l'homme qui m'a fait vénérer Grémillon, Duvivier, Decoin et tant d'autres

Adieu et merci à l'homme qui m'a fait vénérer Grémillon, Duvivier, Decoin et tant d'autres

« Ne perdons rien du passé. Ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir. » (Anatole France)

Il y a quelques heures j'ai perdu un phare. Cet homme aimait par-dessus tout le cinéma des autres, et il en parlait si bien. Je pouvais l'écouter des heures faire le passeur, et jamais je ...

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133 films

créee il y a environ 3 ans · modifiée il y a 4 mois

Le ciel est à vous
7.7

Le ciel est à vous (1944)

1 h 45 min. Sortie : 2 février 1944. Drame

Film de Jean Grémillon

takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

Avec celui-ci je pense qu'on touche au chef-d’œuvre. On est presque dans le feel good dont on se demande chaque seconde s'il ne va pas tourner au drame.

C'est trépidant, intense, virevoltant au sens propre comme au figuré (Ceux qui l'ont vu comprendront), on passe par tous les genres, tantôt comédie aux dialogues exquis, film de super-héros sans armure, ou d'aventures, tragédie, thriller, biopic...

Et Grémillon démontre ici ce qui fait de lui un réalisateur d'exception : sa direction d'acteurs. Voir Charles Vanel et Madeleine Renaud (La femme délaissée dans "Remorques") évoluer à l'écran est quelque chose de prodigieux, ils semblent être véritablement le couple fusionnel du récit.

Ah oui au fait je crois pouvoir dire que c'est un des plus beaux films d'amour de l'histoire du cinéma, un des plus singuliers en tout cas.

Remorques
7.3

Remorques (1941)

1 h 31 min. Sortie : 27 novembre 1941. Action, Drame, Romance

Film de Jean Grémillon

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1 et Film

Une des raisons pour lesquelles j'aime follement le cinéma : s'apercevoir un beau matin qu'on a jamais vu un seul film d'un réalisateur à la filmographie pourtant bien garnie et dont le nom vous est plus que familier, et alors en bouffer plusieurs en quelques jours.

C'est exactement ce qui m'est arrivé avec Jean Grémillon, et quelle merveilleuse découverte, qui a débuté avec ce mélo pur jus, sec, cruel, étonnamment ramassé, une romance grand public et pourtant exigeante.

Et puis il y a Jean Gabin et Michèle Morgan, acteurs que j'aimais bien, mais dont l'immense talent m'a ici sauté au visage. La notion de star est aujourd'hui galvaudée, on le comprend encore mieux quand on en voit deux briller au même instant, et imprimer à jamais nos rétines.

L'Amour d'une femme
7.2

L'Amour d'une femme (1953)

1 h 44 min. Sortie : 13 décembre 1953. Drame

Film de Jean Grémillon

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

S'il ne s'agit pas du film le plus audacieux de Jean Grémillon en terme de structure narrative, si le mélo romanesque est parfois outré, l'aspect sociologique est en revanche d'une grande modernité, et ce portrait de femme libre politiquement incorrect pour l'époque.

Et j'ai encore eu la preuve que le bonhomme était un incroyable metteur en scène, un artisan de génie : le film a été tourné en 1953 à Ouessant, et connaissant très bien l'endroit je ne parviens toujours pas à comprendre comment il a construit certaines scènes en extérieur. La magie du cinéma c'est parfois la grâce d'un instant, et je ne suis pas prêt d'oublier un certain travelling...

Pattes blanches
7.1

Pattes blanches (1949)

1 h 32 min. Sortie : 13 avril 1949. Drame

Film de Jean Grémillon

takeshi29 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

Ça y est j'ai craqué, je m'étais dit que je ne me lancerai dans ce "challenge Tavernier" que dans quelques temps mais la tentation était trop grande alors c'est parti depuis hier.

Avec tout d'abord un Grémillon, l'un de mes réalisateurs chouchous, qu'il me restait à rattraper. C'est un Grémillon mineur, dont le scénario signé Jean Anouilh n'y va pas avec le dos de la cuillère, ce village du bord de mer breton étant peuplé de personnages pour le moins "typés", entre cramés du ciboulot et bossus.

Mais l'aspect social (Attrait de l'argent, du pouvoir, de la possession et de la séduction, lutte des classes) est particulièrement bien senti bien qu'appuyé, le rythme est vif, et il y a le charme fou de Suzy Delair et la présence hypnotique de Michel Bouquet, pourtant dans l'un de ses premiers rôles.

Lumière d'été
7

Lumière d'été (1943)

1 h 52 min. Sortie : 26 mai 1943. Drame

Film de Jean Grémillon

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisodes 1 et 4

Comme dans chaque Grémillon que j'ai vu, ça parle d'amour, d'amour contrarié, d'amour qui fait mal, on est ici dans du vaudeville sans amant dans le placard ni portes qui claquent.

Les dialogues sont de Prévert, tout est dit, et Madeleine Renaud est encore et toujours là, grandiose.

Daïnah la métisse
7

Daïnah la métisse (1932)

51 min. Sortie : 19 août 1932. Drame

Moyen-métrage de Jean Grémillon

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

Il y a quelques jours je disais ici le bonheur que j'avais eu à découvrir un très grand réalisateur, Jean Grémillon. Hier je suis tombé sur cette curiosité datant de 1932, au format bâtard de 49 minutes.

S'il ne brille pas par son scénario assez mince, ce film permet en revanche de mesurer à quel point Grémillon était un immense metteur en scène. Plusieurs plans et scènes sont bluffants pour l'époque, et ses choix formels montrent un souci perpétuel de « faire cinéma » et non de se contenter d'enregistrer du son et de l'image.

La Ronde
7.7

La Ronde (1950)

1 h 33 min. Sortie : 27 septembre 1950. Drame, Romance, Sketches

Film de Max Ophüls

takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

Autant en 2018 j'étais une belle petite crapule autant depuis 2 jours je ne suis plus que paix et amour. Ainsi ai-je décidé que dorénavant à tout avis négatif succéderaient torrents de cœurs sur le monde.

Voici donc de quoi rattraper mon « léger » emportement envers "Le Prix du succès" : Revoir "La Ronde" sur grand écran en version restaurée aura été un de mes plus grands bonheurs cinématographiques de 2018. Ce film est un truc qui vous emporte de la première à la dernière seconde par le simple génie d'un homme : Max Ophüls. Sa mise en scène est juste incroyable, chaque plan est renversant, et pourtant le labeur ne se ressent jamais.

Et puis au-delà de la forme magistrale il y a le fond : léger et pourtant révolutionnaire pour l'époque, c'est de libertinage qu'Ophüls nous parle là où les oreilles des années 50 ne pouvaient entendre que morale de l'amour.

Je peux donc maintenant rejoindre ma couche la conscience apaisée...

Lola Montès
7.1

Lola Montès (1955)

1 h 56 min. Sortie : 23 décembre 1955 (France). Biopic, Drame, Romance

Film de Max Ophüls

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

Max Ophüls était un génie, un précurseur, a-t-on jamais osé creuser aussi loin la représentation de la cruauté humaine, mais là avec ce "Sissi - Elephant Man", il était allé trop loin pour le public qui bouda le film, et donc les producteurs qui massacrèrent l'œuvre originale à deux reprises : ils la raccourcirent, la remontèrent, allant même jusqu'à "remettre le récit dans l'ordre". Hérésie corrigée dans cette incroyable version restaurée en 2008 à l'initiative de la Cinémathèque française.

"Lola Montès" est un grand film sur la déchéance, le pouvoir, la vengeance, le statut de la femme, mais surtout un incroyable travail de mise en scène, de montage, de construction scénaristique avec cette utilisation folle de la chronologie.

Madame de...
7.6

Madame de... (1953)

1 h 40 min. Sortie : 16 septembre 1953. Drame, Romance

Film de Max Ophüls

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisodes 1, 4, 6 et Film

Ce film a pour particularité d'être un nid à bijoux : le scénario qui virevolte telle une "Ronde", les dialogues subtils qui sous des apparences modestes permettent à la tragédie de prendre place, les décors et costumes, Danielle Darrieux qui trône en majesté, et surtout la mise en scène à la fois sobre et vertigineuse de Max Ophüls.

NB : Je réalise au fur et à mesure qu'Ophüls, cinéaste des miroirs et des escaliers, de la coquetterie fatale, fonctionne sur moi comme Clouzot en son temps, me rendant prisonnier de son fétichisme.

La Vérité sur Bébé Donge
6.6

La Vérité sur Bébé Donge (1952)

1 h 54 min. Sortie : 13 février 1952 (France). Drame, Thriller

Film de Henri Decoin

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisodes 1, 2 et Film

On reste chez Simenon pour certainement l'un de mes Gabin préférés. "La Vérité sur Bébé Donge" commence comme une bluette et glisse peu à peu vers le mélodrame psychologique et le thriller horrifique.

Usant de flash-backs, Henri Decoin nous amènera par pastilles successives à comprendre ce qui a mené François Donge à sa perte, et la relative douceur des débuts, la lumière, la beauté solaire d'une Danielle Darrieux s'atténueront peu à peu pour laisser place à une noirceur absolue.

Un film à la cruauté vertigineuse...

Les Inconnus dans la maison
6.9

Les Inconnus dans la maison (1942)

1 h 35 min. Sortie : 16 mai 1942. Policier, Drame

Film de Henri Decoin

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisodes 1 et 4

Ensuite je suis allé retrouver Henri Decoin, autre réalisateur que Tavernier m'avait aidé à découvrir et aimer.

On est ici dans du Simenon donc dans du polar tortueux, le tout accentué par un autre génie de la "filouterie", Henri-Georges Clouzot, qui s'est chargé de l'adaptation. De son côté et comme toujours, Decoin fait parfaitement le métier, nous offrant un de ces films sur la déchéance morale de la bourgeoisie que n'aurait pas renié un Chabrol.

Et Raimu est énorme, en particulier dans les scènes de procès, sa plaidoirie finale tenant même de l'anthologie.

Razzia sur la chnouf
6.8

Razzia sur la chnouf (1955)

1 h 45 min. Sortie : 7 avril 1955. Policier, Drame, Thriller

Film de Henri Decoin

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1 et Film

A nouveau Decoin et adaptation de polar, cette fois signé Auguste Le Breton.

Le récit est profondément noir et pourtant réjouissant à suivre, les dialogues régalent les cages à miel, les personnages secondaires sont parfaitement travaillés, et il y a un autre monstre sacré, Gabin, qui pour notre plus grand plaisir fait du Gabin.

Le Café du Cadran
6.8

Le Café du Cadran (1947)

1 h 35 min. Sortie : 27 juin 1947. Comédie dramatique

Film de Henri Decoin et Jean Gehret

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

Ce "Café du Cadran" cache bien son jeu, la légèreté apparente cachant bien la tragédie qui couve.

La mise en scène elle aussi cache bien son jeu, car si elle est classique à 99% on voit surgir par instants des fulgurances d'une absolue modernité.

Retour à l'aube
6.7

Retour à l'aube (1938)

1 h 34 min. Sortie : 18 novembre 1938. Drame, Romance

Film de Henri Decoin

takeshi29 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

Ce mélange de romance et de tragédie est un Decoin mineur mais son égérie, Danielle Darrieux, brille comme souvent de mille feux. Et rien que pour ça je vous assure que ce "Retour à l'aube" vaut le détour.

Battement de cœur
7.3

Battement de cœur (1940)

1 h 37 min. Sortie : 1 février 1940. Comédie romantique

Film de Henri Decoin

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

Voici un Decoin bien moins anecdotique, malgré son ton léger de façade. On peut le voir comme une version non janséniste du "Pickpocket" de Bresson, avec comme souvent irradiant la caméra de son charme une pétulante et insolente Danielle Darrieux.

Les amoureux sont seuls au monde
7.6

Les amoureux sont seuls au monde (1948)

1 h 45 min. Sortie : 15 septembre 1948. Comédie dramatique

Film de Henri Decoin

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

Attention il ne faut surtout pas être allergique au jeu de Louis Jouvet pour apprécier ce film car ici il cabotine sévère, disons que Jouvet fait du Jouvet.

La grande force de ces "Amoureux sont seuls au monde" ne se trouve pas forcément dans la mise en scène de Decoin, élégante mais finalement assez sage, mais dans les dialogues écrits par Henri Jeanson, qui caressent les cages à miel, à base de jeux de mots à faire pâlir d'envie Laurent Ruquier et de doubles sens délicieux.

C'est du mélo certes, même si j'y ai surtout vu un genre rare, le vaudeville dramatique.

Bonnes à tuer
6.2

Bonnes à tuer (1954)

1 h 30 min. Sortie : 17 décembre 1954. Drame, Romance, Thriller

Film de Henri Decoin

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

Pas mon Decoin préféré car parfois un peu confus mais incontestablement l'un des plus modernes, en particulier dans sa structure narrative, sorte de mix entre "Madame de..." et "Rashomon", et son esthétique "à l'américaine". Et puis il y a le casting, en particulier féminin, surprenant et brillant.

Au Grand Balcon
6.2

Au Grand Balcon (1949)

1 h 51 min. Sortie : 30 novembre 1949. Aventure

Film de Henri Decoin

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 1

Celui-ci est probablement le Decoin le plus injustement boudé. Film d'aventures, d'amitié virile et tendre comme dans "La Belle équipe" du grand Duvivier, il s'agit presque du pendant documentaire d'un chef-d’œuvre absolu (mais on frôle l'euphémisme quand on parle de chef-d’œuvre avec Jean Grémillon), "Le ciel est à vous".

Plein du souffle du romanesque "Au Grand Balcon" se veut pourtant au plus près de la vérité d'une époque, et on palpe celle-ci à chaque instant, probablement grâce au scénario d'un homme pour qui l'aviation n'avait que peu de secrets : Joseph Kessel.

Le Roman d'un tricheur
7.8

Le Roman d'un tricheur (1936)

1 h 21 min. Sortie : 18 septembre 1936. Comédie

Film de Sacha Guitry

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisodes 2 et 3

Après Henri Decoin direction un autre chouchou de Tavernier, à savoir Sacha Guitry.

Moins parfait que par exemple "La Poison" ce "Roman d'un tricheur" partage pourtant bien des choses avec ce dernier, en particulier ce goût pour le mensonge et donc le jeu, à la manière d'un Dino Risi avec "L'Homme aux cent visages", Guitry poussant le trouble jusqu'à donner l'illusion d'une autobiographie.

C'est bien entendu follement drôle, bourré de mots d'esprit, mais aussi profondément nostalgique. Bref c'est du Guitry...

Le Nouveau Testament
7

Le Nouveau Testament (1936)

1 h 39 min. Sortie : 15 février 1936. Comédie

Film de Sacha Guitry

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 2

Loin d'être le Guitry le plus connu et pourtant l'un de mes préférés. Quel régal que ce boulevard qui va à 100 à l'heure, où le coquin est aussi misogyne que féministe, et où il fait briller sa muse Jacqueline Delubac, dont le pouvoir comique n'a d'égal que le sourire ravageur.

Désiré
7.2

Désiré (1937)

1 h 32 min. Sortie : 3 décembre 1937. Comédie

Film de Sacha Guitry

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 2

J'ai donc continué mon Voyage au pays de Tavernier et de Guitry avec ce "Désiré" qui est probablement la comédie la plus brute de son auteur, la moins spirituelle aussi. Et pourtant ça fonctionne redoutablement avec comme toujours ces dialogues et ce sens du rythme formidables. Sans oublier bien entendu "sa" tornade Jacqueline Delubac, présente dans chaque film de cette période.

Faisons un rêve
7.5

Faisons un rêve (1936)

1 h 20 min. Sortie : 31 décembre 1936. Comédie, Romance

Film de Sacha Guitry

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 2

Là c'est un festival Guitry-Delubac, sans parler des apparitions de Raimu, ça fuse, ça cabotine, ou quand le comique est une mécanique de précision. Et surtout ce n'est pas du simple théâtre filmé car on oublie trop souvent que Guitry n'était pas seulement une mitraillette à répliques spirituelles, c'était aussi un vrai metteur en scène.

Parce que comique boulevardier n'est pas une insulte...

Donne-moi tes yeux
6.8

Donne-moi tes yeux (1943)

1 h 41 min. Sortie : 24 novembre 1943. Drame

Film de Sacha Guitry

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 2

Un Guitry avec à peine 50 notes et pourtant un Guitry très à part, plus grave, complexe. On sent un homme qui s'interroge sur ce qui le faisait rire quelques années plus tôt. Qu'est-ce que la création, qu'est-ce que l'amour, et donc qu'est-ce qu'une muse ?

Celui qui disait « Si le plus grand plaisir des hommes est de se payer les corps des femmes, le plus grand plaisir des femmes est de se payer la tête des hommes. » répondait à cette question en faisant tourner la femme qui partageait sa vie dans ses films. Et c'est le seul défaut de ce "Donne-moi tes yeux", il avait alors épousé Geneviève de Séréville qui pour dire les choses poliment n'avait pas le talent de Jacqueline Delubac.

Mon père avait raison
7

Mon père avait raison (1936)

1 h 21 min. Sortie : 27 novembre 1936. Comédie

Film de Sacha Guitry

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 2

Probablement ce que Guitry aura fait de plus nostalgique et donc de profondément émouvant. Mais aussi un grand film sur le mensonge et encore un immense numéro du duo Guitry-Delubac.

La Poison
7.6

La Poison (1951)

1 h 25 min. Sortie : 30 novembre 1951. Comédie, Policier

Film de Sacha Guitry

takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 2

Michel Simon avait demandé à Sacha Guitry de ne faire qu'une prise par plan, le tournage aura duré 11 jours.

A mourir de rire, cruel, intelligent, tout simplement prodigieux...

« - Mais c'est pourtant immonde de tuer.
- Oui mais ça fait vivre tant de monde. »

Bonne chance !
7.4

Bonne chance ! (1935)

1 h 18 min. Sortie : 20 septembre 1935. Comédie romantique

Film de Sacha Guitry et Fernand Rivers

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 2

La seule chose à faire pour se remettre du jeu de Geneviève Geneviève de Séréville-Guitry est de retourner 8 ans plus tôt, à l'époque où Sacha venait d'épouser Jacqueline Delubac.

La première de leurs onze collaborations au cinéma raconte donc cela, leur rencontre, leur écart d'âge, leur romance, sur un mode léger et comique. Mais c'est du Guitry alors tout ce qui peut paraître vrai est peut-être faux, et on s'en fiche car ici on est dans le jeu. Jouer dans la vie, jouer au cinéma, jouer avec son partenaire dans la vie comme au cinéma. Une mise en abyme délicieuse...

Regain
7.5

Regain (1937)

2 h 07 min. Sortie : 29 octobre 1937. Drame, Romance

Film de Marcel Pagnol

takeshi29 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 2

Certainement l'un de mes seuls désaccords avec Bertrand Tavernier, celui vis-à-vis du cinéma de Pagnol. Mais j'avoue avoir passé un moment plutôt agréable devant ce "Regain", probablement parce que l'austérité émouvante de Giono prend ici le pas sur le folklore.

Angèle
7.3

Angèle (1934)

2 h 25 min. Sortie : 26 octobre 1934. Drame

Film de Marcel Pagnol

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 2

Rien à comprendre, je n'avais jamais aimé un Pagnol, et là quatrième réussite en deux jours. 2h20 qui passent en éclair, de l'humour malgré la tragédie de façade, de l'humanité, bref du bonheur.

Jofroi
7.4

Jofroi (1934)

50 min. Sortie : 16 février 1934. Comédie

Film de Marcel Pagnol

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 2

Je parlais il y a peu de mes difficultés avec le cinéma de Pagnol mais encore une fois le grand prescripteur Tavernier est en train de me convertir en attirant mon attention sur des films que je ne serais probablement pas aller chercher sans lui.

Après le joli "Regain" j'ai donc découvert ce film très court, mêlant réflexion profonde sur une société en mutation, sourires et tragédie. Efficace et sans nul doute à voir.

Merlusse
7.2

Merlusse (1935)

1 h 12 min. Sortie : 6 décembre 1935 (France). Comédie dramatique

Film de Marcel Pagnol

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Épisode 2

Autre Pagnol assez méconnu et à vrai dire je n'imaginais pas qu'il existait de telles choses dans sa filmographie. Il s'agit ici d'un film de pensionnat, on pense dans les premières minutes à un mélange entre "Zéro de conduite" et "Les Disparus de Saint-Agil" mais la force de ce "Merlusse" réside dans sa simplicité : ici pas d'écoliers faisant les 400 coups, pas d'intrigue parallèle, non juste une fable empreinte d'humanité faisant l'éloge de la différence et de l'humanisme.

takeshi29

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