Albums écoutés ou réécoutés en 2017

D'habitude je n'aime pas les listes où l'on se contente d'énumérer les albums qu'on écoute par ordre chronologique. Je n'en saisis pas l'intérêt (à part pour un usage personnel, et encore...). Du coup je ne comprends pas pourquoi j'ai envie d'entamer une telle liste en ce début d'année 2017. Je me ...

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Liste de

48 albums

créee il y a plus de 7 ans · modifiée il y a plus de 6 ans

Our Love
6.8

Our Love (2014)

Sortie : 3 octobre 2014 (France). Deep House

Album de Caribou

Annotation :

Je suis très attaché à Caribou depuis que j'ai découvert l'artiste avec l'album Andorra. Et pourtant j'ai un sentiment d'attirance et de rejet envers la musique de Caribou. Rejet est un mot exagéré, disons plutôt que je ressens un manque de passion, voire une légère irritation à l'écoute de certains morceaux. Quand il me prend l'envie d'écouter un album de Caribou, il y a cette envie bien réelle, mais aussi la conscience que ça ne va pas forcément être facile, ça ne va pas couler de source du début à la fin.

D'un côté, j'adore la folie lunaire de Caribou, capable de créer des mélodies renversantes, hypnotiques et merveilleuses sous des couches electro, et de l'autre ce travail sonore d'hypnose psychédélique peut s'avérer laborieux quand il perd l'illumination.

Avec le temps je trouve toutefois Andorra très bon sur la longueur, j'ai saisi le concept de pop electro psychédélique et la musique est très réussie dans son genre. Swim est déjà moins évident, mais tout est dans la démarche artistique d'electro dance hypnotique, que j'accepte complètement mais qui peut s'avérer aussi brillante qu'épuisante selon l'humeur du jour.

Le "problème" Our Love est plus basique. Déjà je ne trouve pas qu'il se dégage de concept fort de l'album comme c'est le cas sur ses prédécesseurs. Our Love se contente donc d'être un simple album electro avec des morceaux qui alternent le sublime et d'autres qui m'enchantent moins. Les premiers titres sont excellents, il y a une puissance sonore vraiment réjouissante et des ambiances aquatiques sublimes (Silver est hypnotique), malheureusement je trouve que l'album s'épuise petit à petit (Second Chance par exemple est très quelconque).

Après, j'ai acheté Our Love récemment et il me manque sans doute des écoutes pour mieux cerner ses qualités.

W H O K I L L
6.6

W H O K I L L (2011)

Sortie : 18 avril 2011 (France). Rock, Experimental, Indie Rock

Album de tUnE-yArDs

benton a mis 7/10.

Annotation :

Un peu comme la musique de Caribou mais pas du tout dans le même genre ni de la même manière (bref, ça n'a rien à voir) la musique de tUnE-yArDs est aussi géniale qu'épuisante (écrire le nom du groupe demande déjà des efforts). Ça faisait un moment que je n'avais pas vraiment écouté Whokill et au final cet album reste fidèle à lui-même même si dans mes souvenirs il y avait peut-être un peu plus de moments marquants, peut-être aussi une plus grande constance dans l'énergie débridée.

La grosse qualité du groupe est cette capacité à créer des morceaux bourrés d'énergie foutraque et brinquebalante. C'est arty, bizarre, dérangé, ça mélange tout et n'importe quoi, avec une grosse louche de world music démembrée, et en même temps c'est incroyablement fort et viscéral, notamment grâce à la voix hallucinante de Merrill Garbus qui défie les lois du genre (dans tous les sens du terme).

Il y a trois morceaux emblématiques qui sortent du lot : My Country, Gangsta et Bizness. Sans surprises ce sont les singles. C'est typiquement le genre de chansons que j'adore détester, c'est fou, c'est légèrement irritant, l'hyperactivité constante et les fioritures dans tous les sens prennent facilement à rebrousse poil... et puis la magie opère, et l'énergie positive du bousin devient incroyablement contagieuse.

J'aime aussi beaucoup You Yes You et son rythme syncopé irrésistible ainsi que Powa qui est un des rares morceaux vraiment posé et mélodique.

Le reste du disque, c'est à dire la moitié, est dispensable, voire justement un peu irritante. L'alchimie de tUne-yArDs est assez précaire : sans les trouvailles, l'énergie et les rythmes bizarres et atrocement contagieux elle peut vite tomber dans le gimmick artificiel et fatigant (Es-So et Riotriot sont pas loin d'être des purges et Wooly Wolly Gong est trop long et trop mou).

Whokill accuse ainsi de gros trous d'air au milieu de titres enthousiasmants. Je n'écouterai pas ça tous les jours, c'est certain, mais une fois de temps en temps, et à condition d'être dans l'humeur adéquate ce disque à moitié génial peut s'avérer délirant. Il est en tout cas unique en son genre.

Rave Tapes
6.3

Rave Tapes (2014)

Sortie : 14 janvier 2014 (France). Post Rock, Electronic

Album de Mogwai

Annotation :

Je connais très mal, voire pas du tout, Mogwai. Rave Tapes est le seul disque du groupe que je possède et je ne sais trop quoi en dire. Connaître la discographie du groupe m'aiderait sans doute à mieux situer la valeur de cet album.

En l'état j'aime bien mais comme un album de rock atmosphérique qui comble le vide sans me marquer plus que ça. En fait je crois que le rock atmosphérique (ouais j'appelle ça comme ça) a tendance à annihiler mon jugement. J'aime bien en écouter mais davantage pour m'occuper l'esprit dans certaines situations que par véritable attachement ou plaisir d'écoute.

Il faut vraiment qu'il y ait des fulgurances comme sur Lift Yr. Skinny Fists pour m'accrocher, et encore, sur la durée je trouve que la musique rock instrumentale retombe souvent dans l'habillage sonore. C'est dur de conserver une force constante et de maintenir l'intérêt de l'auditeur éveillé de bout en bout.

Souvent j'aime le début et petit à petit la succession de morceaux finissent par former une masse sonore inextricable qui me plonge dans une torpeur pas désagréable mais sans grande passion. C'est le cas avec Rave Tapes, les premiers morceaux ont toute mon attention et puis après je serais incapable de dire ce qu'il se passe.

Il faudrait peut-être que j'essaye d'écouter morceau par morceau.
Ou alors Rave Tapes est juste un album moyen.
Je vais continuer à le réécouter de temps en temps de toute manière. On verra bien.

Sleeps With Angels
7.5

Sleeps With Angels (1994)

Sortie : 16 août 1994 (France). Rock, Alternative Rock, Blues Rock

Album de Neil Young et Crazy Horse

benton a mis 8/10.

Annotation :

J'aime bien cet album, on ne renoue pas avec la force des disques de Neil Young durant les années 70 (principalement After the Gold Rush et On The Beach) mais Sleeps With Angels dégage un charme assez unique, à la fois sombre et mélancolique.

J'adore notamment les chansons douces et funèbres qui utilisent du piano punaisé - je viens de découvrir ce que c'était - véritable signature sonore du disque à mes yeux. Par exemple, dès que débute My Heart on sait immédiatement qu'on écoute Sleeps With Angels et rien d'autre. Et c'est magnifique, toujours en équilibre instable, à la limite entre naïveté dégoulinante et oraison funèbre. Cet album est vraiment touchant.

Je suis d'ailleurs beaucoup plus fan des morceaux mélodiques et/ou calmes comme My Heart, Driveby, Train of Love ou The Dream That Can Last que des titres plus musclés ou tendus (Piece of Crap est fidèle à son titre), même si le son des guitares est très intéressant, avec une saturation gorgée de reverb d'une puissance décapante et limite jouissive notamment sur la chevauchée épique Change Your Mind. Un titre comme à la grande époque de Everyboby Knows This Is Nowhere, même si la rage mélodique est moins viscérale. Mais ça marche quand même, et ça reste un petit exploit après toutes ces années.

Sleeps With Angels est donc un album parfois inégal et sans doute un peu long mais il continue d'exercer une certaine fascination sur moi, il a un truc, indéniablement.

Psychic
7.5

Psychic (2013)

Sortie : 29 septembre 2013 (France). Downtempo, Electronic

Album de Darkside

benton a mis 7/10.

Annotation :

J'avais un meilleur souvenir de cet album. Il faut dire que je l'avais assez peu écouté à l'époque sur feu Grooveshark (paix à son âme), mais ces quelques écoutes m'avaient suffisamment intrigué pour me pousser à l'achat de l'album.

Et à la réécoute ce n'est pas aussi fou que cela. Bizarrement j'avais le souvenir d'une musique plus puissante, plus hard et plus complexe. En fait c'est pas du tout ça, on est plutôt dans l'électro et l'atmosphérique, dans un style qui dénote finalement assez peu de ce qui se fait actuellement (electro pop atmosphérique arty).

C'est pas si mal et Darkside fait sans doute partie des meilleurs groupes du genre mais il me manque un truc, peut-être ce grain de complexité, cet aspect organique et plein de méandres que j'avais cru déceler lors de mes premières écoutes.

Je pense que j'avais trop vite fondé mon impression sur le premier morceau du disque, Golden Arrow qui correspond à peu près à cette description et constitue forcément le meilleur titre de l'album et l'arbre qui cache la forêt avec ses 11 minutes. Le morceau prend ainsi le temps de poser son ambiance (il débute limite au bout de 5 minutes) et dégage un magnétisme certain.

Les autres morceaux sont moins marquants, ils sont parfois illuminés de belles idées (le riff de Heart, l'intro de Paper Trails, le passage funky de The Only Shrine I've Seen), avec un son qui peut s'avérer très intéressant - organique oui, électrique et avec une jolie science de la distorsion - mais retombent souvent dans une sorte de minimalisme un peu mou, là où de subtiles mais plus nettes explosions soniques auraient pu les transcender (j'attends toujours le break fracassant qui enverrait Heart dans la stratosphère).

Au final j'ai l'impression que le groupe garde sa musique constamment sous contrôle alors qu'elle ne demande qu'à s'émanciper, à laisser s'exprimer, exploser ces quelques saillies sonores en l'état bien trop timides.

The Terror
7

The Terror (2013)

Sortie : 1 avril 2013 (France). Neo-Psychedelia, Rock expérimental

Album de The Flaming Lips

benton a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Voilà un album de rock expérimental atmosphérique réussi. Et qui se confirme à la réécoute. Je trouve même que The Terror est le second meilleur album des Flaming Lips. En tout cas c'est mon préféré après l'indépassable The Soft Bulletin. A vrai dire je ne pensais même pas en attendre autant de ce groupe auquel je voue un amour très irrégulier et un peu aléatoire.

Je suis un immense fan de The Soft Bulletin. Après j'aime bien Yoshimi Battles the Pink Robot, et c'est plus erratique pour At War With the Mystics et surtout pour le génialement agaçant Embryonic. D'ailleurs dans une veine pas tout à fait similaire mais néanmoins expérimentale je trouve que The Terror est bien plus réussi qu'Embryonic qui s'était pourtant taillé une petite réputation au moment de sa sortie. J'ai l'impression que The Terror a fait moins de bruit alors qu'il mérite beaucoup plus d'éloges.

Cet album dégage une puissance, une aura, une atmosphère sonore limite fascinante, en tout cas hypnotisante. Ça faisait longtemps - voire jamais - que je n'avais pas entendu les Flaming Lips produire une musique à la fois si radicale, et en même temps si cohérente, si organique (ces atmosphères mon dieu) et si envoutante.

Je trouve des fois la musique du groupe un peu légère, clinquante et kitsch, ça manque un peu d'énergie brute, même si c'est en partie voulu. Ici c'est fort, intense, puissant, magnétique, sans pour autant renier l'aspect weird et mélodico-cosmique des Flaming Lips. Le début de l'album - jusqu'à The Terror - est excellent et enchaîne les morceaux mémorables, que ce soit le titre d'intro qui se mue en odyssée planante avec Be Free A Way, l'inquiétant et sidérant The Terror ou le terrifiant et définitif You Lust avec ses interminables et hypnotiques saillies sonores.

En fait j'aime vraiment beaucoup cet album, il dégage quelque chose d'essentiel et d'imperturbable qui est étrangement rassurant, et se paie même le luxe du sublime sur certains morceaux cosmiques touchés par la grâce au milieu du bruit.

Pale Green Ghosts
6.8

Pale Green Ghosts (2013)

Sortie : 8 mars 2013 (France). Rock, Folk Rock, Electronic

Album de John Grant

Pink Flag
7.6

Pink Flag (1977)

Sortie : novembre 1977 (France). Rock, Punk

Album de Wire

benton a mis 8/10.

Annotation :

Pink Flag est sans doute l'album à faire écouter à toutes les personnes qui n'aiment pas le punk. Peut-être car ce n'est pas du punk, tout simplement. Je trouve vraiment chez Wire tout ce qui me manque chez la plupart des autres groupes de cette époque : une énergie, certes, une simplicité, propres au genre, mais avec un vrai sens mélodique malgré tout et une concision qui démontre un côté légèrement avant gardiste, le groupe s'amusant avec les formats (beaucoup de titres très courts) et développant un son bien particulier, la production du disque mettant en avant des guitares très roots et saturées qui tranchent nettement avec le côté assez froid et/ou braillard des autres groupes punk.

La qualité des titres, pris un par un, est assez inégale mais le concept de l'album permet finalement de dépasser cette impression puisque cet enchaînement effréné de titres plus ou moins (surtout) courts confère une urgence très réjouissante à l'ensemble. Il est parfois difficile de savoir où commencent et où s'arrêtent certains morceaux, et puis parfois, au milieu de la frénésie éclate une déflagration plus percutante que les autres, par la grâce d'un riff foutraquement efficace ou d'une mélodie entêtante qui propulsent définitivement Wire au firmament des groupes punk qui en ont dans le cerveau, et toujours avec ce son de guitare prodigieux beaucoup moins anodin et fruste qu'il n'y paraît.

Ces déflagrations se nomment Lowdown et Strange, avec leurs riffs rouleau compresseur, le fantastique Champs et son rythme implacable (quel riff encore !) et le tout aussi entraînant Mannequin et son final en roue libre ("tell me, why don't you tell me... lalalalalalalalalalaaaaa"). Pink Flag est un album aussi épidermique qu'enthousiasmant, aussi rugueux qu'accrocheur.

Scott 4
7.8

Scott 4 (1969)

Sortie : novembre 1969 (France). Pop, Vocal

Album de Scott Walker

benton a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Countdown to Ecstasy
7.1

Countdown to Ecstasy (1973)

Sortie : juillet 1973 (France). Rock, Jazz, Pop rock

Album de Steely Dan

Lust for Life
7.7

Lust for Life (1977)

Sortie : 29 août 1977 (France). Art Rock

Album de Iggy Pop

benton a mis 8/10.

Helplessness Blues
7.3

Helplessness Blues (2011)

Sortie : 29 avril 2011 (France). Indie Folk, Chamber Folk

Album de Fleet Foxes

benton a mis 8/10.

Annotation :

J'ai mis énormément de temps à apprécier le premier album des Fleet Foxes. Il m'a longtemps paru trop propre pour être honnête, trop lisse pour être accrocheur, trop évident pour être sincère et touchant. Et puis au final j'adore cet album, sa pureté et sa fluidité, sa beauté, sont assez remarquables. Je connais peu de disques comparables. Le grand esprit du folk mystique et enchanteur est bel et bien au rendez-vous.

Bref, tout cela pour dire que j'ai également eu du mal à apprécier le second album des Fleet Foxes, Helplessness Blues, car on y retrouve un peu l'identité du groupe mais dans une structure qui paraît beaucoup plus classique que celle - magique d'enchaînements et de successions de chansons évidentes - du précédent disque. Là où on avait une progression étonnante et une sorte d'apesanteur permanente on retrouve ici un découpage beaucoup plus basique, avec des chansons mieux définies, et moins de moments de génie spontané. Helplessness Blues est formellement moins surprenant et original que son aîné.

Mais je savais que je n'avais pas assez pris le temps d'écouter cet album. On ne peut pas composer un premier disque aussi excellent sans avoir de talent, et sans réussir à retoucher cette grâce ne serait-ce qu'un petit peu par la suite. Et en effet, à la réécoute, plus nombreuses et attentives cette fois - avec la digestion du premier album actée - Helplessness Blues s'avère être un bon album, et les chansons révèlent leurs qualités, celles que l'on connaissait déjà de la part du groupe finalement : cette capacité à créer un folk aérien, planant, étincelant...

L'album est ainsi parcouru de moments de grâce typiques des Fleet Foxes, notamment sur les longs morceaux que sont The Plains / Bitter Dancer et The Shrine / An Argument sans oublier la chanson titre. Ce n'est peut-être pas un hasard, l'irruption inattendue d'un moment planant au milieu d'un rythme tranquille - bref la gestion des ruptures - étant un effet que maîtrise particulièrement le groupe et qui fait le charme mystique de sa musique. Ce lyrisme s'avère toujours aussi beau et touchant, même si l'ensemble est bel et bien plus conformiste que le premier album du groupe.

Princess Mononoke: Music From the Miramax Motion Picture (OST)
8.6

Princess Mononoke: Music From the Miramax Motion Picture (OST) (1999)

Sortie : 12 octobre 1999 (France). Soundtrack, Stage & Screen, Ambient

Bande-originale de Joe Hisaishi

Annotation :

J'ai eu envie de réécouter l'OST de Princesse Mononoke après avoir lu une interview de Mac DeMarco. Ce mec est un grand fan de jeux vidéo et d'anime et il avoue écouter énormément d'OST.

J'aime aussi beaucoup écouter la musique de films et de jeux vidéo mais c'est une pratique qui me fascine et me frustre à chaque fois, du coup je n'en écoute pas si souvent malgré la présence de plusieurs OST dans ma discographie. Autant les thèmes les plus élaborés m'enchantent et me transportent dans des univers à nul autre pareil, autant les pistes qui se contentent de faire dans la décoration sonore me laissent indifférent. Surtout celles qui accompagnent les moments de tension : sans les images, c'est juste stressant et fatigant.

Bref, l'OST de Princesse Mononoke rentre complètement dans cette catégorie. On retrouve des thèmes sublimes, le thème central principalement, décliné en plusieurs versions tout aussi magnifiques les unes que les autres, entrecoupés de moments plus incertains, moins palpitants, d'où un résultat en dent de scies mais globalement bon.

A la rigueur il faudrait sélectionner les meilleurs passages pour avoir une OST parfaite. C'est ce que font certains albums, je pense notamment au concert des 25 ans de Zelda (c'est un concert certes) qui compile parmi les meilleurs thèmes de la saga et où il n'y a pas une seule miette à jeter.

D'ailleurs en parlant de Zelda, je trouve énormément de points communs entre la musique de Princesse Mononoke et celle de Zelda (il y a un peu de Shenmue aussi). On se rend compte que les inspirations musicales des anime et des jeux vidéo sont très très proches. On pourrait facilement imaginer la musique de Mononoke sortie tout droit d'un jeu vidéo avec ses thèmes marquants, ses pics d'intensité évoquant les combats de boss, les plages de calme propres à l'exploration d'un village...

Cela m'a aussi rappelé que la seule véritable OST que j'adore de bout en bout, et que je considère comme un album à part entière, est celle de la Ligne Rouge. Pur chef-d’œuvre.

Widow City
6.9

Widow City (2007)

Sortie : 6 octobre 2007 (France). Indie Rock, Rock

Album de The Fiery Furnaces

Crack‐Up
6.7

Crack‐Up (2017)

Sortie : 16 juin 2017. Chamber Folk

Album de Fleet Foxes

Push the Sky Away
7.7

Push the Sky Away (2013)

Sortie : 15 février 2013 (France). Rock, Alternative Rock, Blues Rock

Album de Nick Cave & the Bad Seeds

benton a mis 8/10.

Painted Ruins
7

Painted Ruins (2017)

Sortie : 18 août 2017 (France).

Album de Grizzly Bear

Souvenirs d’un autre monde
7.2

Souvenirs d’un autre monde (2007)

Sortie : 3 juillet 2007 (France). Black Metal, Shoegaze

Album de Alcest

benton a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

51 Black Super
6.4

51 Black Super (2015)

Sortie : 2 octobre 2015 (France).

Album de 51 Black Super

benton a mis 7/10.

Annotation :

J'ai été étonné d'apprendre que 51 Black Super est un groupe français tant sa musique respire l'indie rock américain à plein nez. L'album est court et ne fait pas preuve d'une grande originalité stylistique mais il dégage une indéniable énergie communicative et un certain sens de l'écriture efficace.

Les esprits chagrins diront que le groupe se contente d'émuler tout ce que l'indie rock a fait de mieux ces 10 ou 15 dernières années (voire 25) : on sent notamment l'influence des Strokes (l'utilisation de la guitare électrique à coup de riffs de notes mélodiques), parfois des Pixies (un des morceaux met en avant la basse)... C'est sûr que le groupe n'invente rien mais sa musique est au moins immédiatement familière et propose un gros condensé d'efficacité.

Personnellement, je suis très bon public devant ce genre de musique, classique mais inspirée, exécutée à la perfection avec une sincérité réjouissante. Ce n'est pas une pâle copie opportuniste, c'est une musique très spontanée dans son expression, et parsemée de véritables saillies mélodiques qui se marient à merveille avec l'énergie brute du groupe.

Je ne comprends pas pourquoi tout le monde - la presse et le grand public français - se paluche sur le rock anglo saxon au point de vénérer un groupe comme Phoenix (après je dis ça mais je connais quasiment pas la musique de ce groupe) et ignore totalement un groupe comme 51 Black Super qui incarne davantage - quasiment à la perfection en fait - cet esprit du rock indé à l'américaine.

Fell
6.9

Fell (2016)

Sortie : 24 juin 2016 (France).

Album de John Cunningham

benton a mis 8/10.

Annotation :

Album pris au hasard à la médiathèque du coin et c'est une bonne surprise.
Fell est un disque anachronique, perdu quelque part à la fin des années 60. On doit ce petit trésor à John Cunningham artiste britannique méconnu à la carrière visiblement erratique puisqu'il a déjà 48 ans et a sorti son premier album en 1991. Il a enchaîné les disques jusqu'en 2002, avant une grosse coupure et la sortie de Fell, 14 ans plus tard. Un drame personnel serait visiblement à l'origine de cette longue parenthèse.

En tout cas on a droit à un excellent album de pop surannée, arrangée avec un grand savoir faire et un souci du détail impressionnant. La musique de Fell évoque évidemment les Beatles, mais aussi les Beach Boys et surtout les Zombies par cette recherche constante de mélodies délicates et la création d'atmosphères très douces et mélancoliques, portées par du piano et la voix feutrée de John Cunningham. C'est vraiment beau et ça n'a pas grand chose à envier aux groupes suscités.

Quasiment tous les titres sont bons, surtout l'enchaînement des six premiers morceaux (de Let Go of Those Dreams à For the Love of Money), alternant ambiances plus pop et rythmées (mais pas trop) et chansons plus calmes, toujours avec une mélancolie, une sorte de beauté douce amère, qui flotte en arrière plan. J'aime notamment la manière dont John Cunningham parvient à apporter de légères ruptures de ton à ses chansons, les mélodies navigant entre beauté pure et sentiments plus contrastés et indéfinissables, sorte de désespoir sublimé, à l'image de Often a Ghost qui passe par à peu près tous les stades de la chanson pop.

We Get So We Don't Know est la référence dans le genre et s'impose comme le chef-d’œuvre de l'album, n'hésitant pas à s'aventurer sur le terrain du morceau progressif ambitieux avec ses parties de guitare et son piano répétitif. Il y a une vraie finesse dans l'écriture, une vraie personnalité qui ressort de tout cela.

J'aime beaucoup ce genre d'artiste qui œuvre dans une pop à la fois classique, intimiste, mais en même temps ambitieuse dans cette volonté, pas affichée mais clairement audible, de se mesurer aux grands de la pop, aux mythes du passé et au final d'en être les dignes descendants. Ça donne envie de connaître davantage les albums de John Cunningham (je suis curieux d'entendre ce qu'il produisait dans les années 90).

Jesu / Sun Kil Moon
6.4

Jesu / Sun Kil Moon (2016)

Sortie : 21 janvier 2016 (France).

Album de Jesu et Sun Kil Moon

Annotation :

Cet album est sans doute le seul de la liste que je n'ai écouté qu'une fois (même pas fini l'écoute). Etant donné que j'aime bien me rappeler ce que j'ai écouté (même vaguement) je le mets dans cette liste mais je n'ai pas grand chose à en dire à part que c'était long et chiant. Pour avoir écouté un autre album de Sun Kil Moon je m'attendais à un truc plus cool, plus folk et léger, alors que pas du tout. La faute à Jesu visiblement. Tous les morceaux sont longs et plombés, dans un style shoegaze hyper monotone.

Last Place
7.1

Last Place (2017)

Sortie : 2 mars 2017 (France).

Album de Grandaddy

benton a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Je n'attendais rien de Last Place et finalement je suis agréablement surpris, même très agréablement surpris. C'est si rare que je sois autant accroché par un album dès les premières écoutes que je me dis que la force des chansons s'essoufflera peut-être sur le long terme mais pour l'instant je profite.

La surprise est telle que je hisse aisément Last Place au rang du meilleur album de Grandaddy. Oui, j'en suis le premier étonné. Mais pour la première fois je trouve qu'aucun morceau n'est à jeter. Last Place fait preuve d'une homogénéité exemplaire, ce qui fait souvent défaut aux autres albums du groupe, décevants, irritants ou maniéré à un moment ou à un autre.

Pour le reste on retrouve tout ce qui fait le charme du meilleur Grandaddy, ce mélange entre énergie organique et envolées mélancoliques, sur un fond sonore riche, créant une atmosphère unique à mi chemin entre électro contemplatif et rock boosté aux guitares et à la basse. Et puis il y a la voix de Jason Lytle - la signature Grandaddy - qui n'a pas bougé d'un octave malgré les années.

Là où les morceaux plus énergiques du groupe avaient parfois tendance à m'irriter - surtout à cause des arrangements, ou des maniérismes un peu expérimentaux - je trouve qu'ici on atteint une sorte d'équilibre idéal, dans le sens où les structures alternent brillamment dynamisme et envolées sublimes, à l'image de The Boat is in the Barn.

Il y aussi pas mal de titres mid tempo à l'énergie simple et contagieuse (Way We Won't, Brush With the Wild, I Don't Wanna Live Here Anymore), digne du meilleur indie rock (la slide de Brush With the Wild me rappelle Built to Spill). En fait il se dégage de l'album une décontraction, une simplicité qui rend la musique immédiatement attachante, le groupe ayant laissé l'expérimentation (relative) au placard pour jouer avec un plaisir assez spontané.

Cela n'empêche d'accoucher de quelques chefs-d’œuvre, le meilleur étant - comme toujours chez Grandaddy - ces instants éthérés, en suspension, ces sublimes moments cosmiques et planants d'une beauté sidérante. à l'image du dyptique This is the Part / Jed the 4th et de A Lost Machine.

Last Place est vraiment bien structuré, commençant tranquillement, avant de monter vers les cimes au fur et à mesure, écrin parfait pour la musique majestueusement mélancolique de Grandaddy.

(La critique est plus complète)

Juju
7.7

Juju (1981)

Sortie : 6 juin 1981 (France). Rock, Goth Rock, Post-Punk

Album de Siouxsie and the Banshees

Annotation :

Cela fait un moment que j'avais envie d'écouter cet album (au moins 15 ans) et finalement je n'ai pas pris assez le temps de l'écouter... Pourtant cet album possède vraiment quelque chose. J'ai été étonné de la puissance qu'il dégage par instant, c'est très ambitieux, voire monumental, imposant, très intense en tout cas, dans un style enfiévré qui m'évoque un peu Echo & the Bunnymen. Pour un album sorti dans les années 80 la puissance brute et pure de la musique m'a agréablement surpris. Oui je sais j'ai toujours du mal à me défaire de ce cliché, mais je compte sur les doigts de la main les albums des 80's que j'apprécie. Et Juju semble en faire partie.

Where In Our Woods
6.5

Where In Our Woods (2015)

Sortie : 20 janvier 2015 (France). Folk, World, & Country

Album de Elephant Micah

Annotation :

Un album de folk gentillet, trop gentillet peut-être, le calme des premières écoutes laissant parfois la place à un certain ennui, une mollesse pas foncièrement désagréable, mais trop lo-fi pour marquer durablement.

Planetarium
6.8

Planetarium (2017)

Sortie : 9 juin 2017. Rock, Alternative Rock, Indie Rock

Album de Sufjan Stevens, Nico Muhly, Bryce Dessner et James McAlister

Annotation :

On ne sait jamais trop à quoi s'attendre avec Sufjan Stevens.
Il ne faut certainement pas prendre Planetarium comme un album à part entière, d'autant que c'est une collaboration avec d'autres artistes (notamment Bryce Dessner de The National). Et à l'écoute, c'est vrai que l'on ne sait jamais sur quel pied danser : album mûrement réfléchi ? exutoire atmosphérique (après l'introspectif Carrie & Lowell) ?

Difficile à dire. Toujours est-il que Planetarium est un album inégal, qui alterne moments de grâce et longues plages instrumentales peu passionnantes. Par instant on a l'impression de voir ressurgir le fantôme de The Age of Adz, improbable disque complètement dingue, toujours aussi impressionnant plus les années passent (ce morceau final). Ce n'est pas aussi fou, et surtout aussi structuré dans ses excès mais il y a un peu de cette ambiance cosmique si particulière. Mais ça reste quand même moins réfléchi, moins abouti, plus aléatoire en terme d'inspiration, d'enchaînement de morceaux...

J'ai un peu de mal à voir où tout cela veut en venir. D'ailleurs la première partie de l'album est plus ou moins classique, avec un Sufjan Stevens qui chante normalement et plutôt fréquemment. Et puis petit à petit il disparaît, ou laisse sa place à une voix sous vocoder qui oscille vers un futurisme new age kitschouille. C'est aussi un peu la marque de Sufjan Stevens, même si je ne comprends pas l'intérêt que l'on peut trouver dans un outil au rendu aussi daté.

C'est difficile de se retrouver dans cette seconde partie atmosphérique aux morceaux incertains. Mais cela nécessite indéniablement plus d'écoutes que je n'ai eu à consacrer à ce disque forcément déroutant. Non, parce qu'il y a quand même des petites perles qui se cachent malgré tout là-dedans, des passages en suspension, de la beauté psyché planante dont seul Sufjan Stevens a le secret.

No Burden
7.2

No Burden (2016)

Sortie : 16 février 2016 (France). Pop, Rock, Indie Pop

Album de Lucy Dacus

Annotation :

Cet album a du mal à se démarquer du flot de chanteuses folk indie rock à la fois soft mais rock et débraillé qui pullulent depuis quelques années. J'ai l'impression d'avoir déjà entendu cette formule une paire de fois, sans forcément réussir à remettre des noms dessus. En fait le seul nom qui me revient c'est celui d'Angel Olsen qui joue à peu près la même musique, ce folk électrique faussement calme, prêt à dérailler à la moindre embardée de guitare saturée.

Étrangement, j'ai toujours du mal à la première écoute et puis je me laisse dorloter par cette musique peu originale mais rassurante, bercé par la douceur de certains titres et suffisamment réveillé par l'énergie des autres pour maintenir mon intérêt éveillé.

L'album est d'ailleurs bizarrement découpé, enchaînant les titres électriques au début avant de se calmer nettement par la suite. Comme si les deux facettes de la chanteuse avaient du mal à cohabiter. Mais au final No Burden se laisse écouter.

Fleeting
7.1

Fleeting (2016)

Sortie : 18 mars 2016 (France).

Album de Glenn Jones

Annotation :

Quelle agréable surprise de tomber sur un album de guitare instrumentale ! Je ne connaissais pas du tout Glenn Jones avant d'écouter Fleeting. Il s'agit d'un album d'American Primitive Guitar, style établi par le guitariste John Fahey, virtuose de la guitare classique. C'est vraiment un genre de musique ultra pointue, et très technique, mais ce qui est si bien avec Fleeting c'est que ça reste accessible, c'est même super beau et incroyablement envoûtant. Ce n'est pas juste une musique de technicien ou d'esthète - même si connaître un peu la guitare aide à mesurer le niveau de dingue atteint par des bonhommes pareils - c'est aussi et surtout un plaisir auditif, une plongée dans un univers hors de tout, hors du temps.

En tout cas c'est l'effet que cette musique a sur moi. Je me sens ailleurs, transporté, envoûté, apaisé. C'est peut-être dans ces moments que l'on se rend compte du pouvoir si particulier, quasi mystique, de la musique. Car c'est aussi ça Fleeting (et au-delà le genre dans lequel il s'inscrit) un retour aux racines, aux sources, au primitivisme, à la nature, au sacré... à la simplicité d'une musique vibrante portée par une seule et unique guitare qui déploie des trésors de sonorités, d'atmosphères, avec une richesse et une fluidité quasi magiques.

On atteint des sommets vers le milieu de l'album avec le duo Spokane River Falls / Portrait Of Basho As A Young Dragon, peut-être les deux titres où la mélodie apparaît la plus évidente, et c'est d'une beauté à mourir, à la fois mélancolique, triste, et magnifique, apaisant. Ca donne forcément envie d'en découvrir davantage sur Glenn Jones.

Dorothy
6.5

Dorothy (2017)

Sortie : 12 mai 2017 (France).

Album de Diagrams

Annotation :

Diagrams est un groupe d'indie folk on ne peut plus classique et Dorothy demeure un album tout aussi classique, aussi court (28 minutes) que doux, délicat, très agréable à écouter mais assez lisse au final. Il alterne morceaux très sobres, très calmes, feutrés, notamment durant sa première partie, avec quelques titres plus énergiques - mais pas trop (I Tell Myself, Motherboard). C'est très bien exécuté mais sans doute trop sage, trop contrôlé - même quand le rythme s'accélère - pour être mémorable. C'est plus de l'école Jackson Browne que Neil Young en gros. Il y a peut-être la dernière chanson, Winter River, qui est très belle, mélancolique, avec un final qui s'élance telle une chevauchée sauvage...

Ullages
7

Ullages (2016)

Sortie : 13 mai 2016 (France).

Album de Eagulls

Annotation :

Je n'écoute pas souvent de post-punk et il me faut souvent plusieurs écoutes pour dépasser l'impression d'écouter une musique pompeuse, inutilement emphatique, toujours avec un chant grandiloquent et des ambiances martiales. Mais je dois dire que Eagulls est un ersatz tout à fait acceptable de cette mouvance quand même très typée années 80, à mi chemin entre Cure et Echo & the Bunnymen.

Il y a un certain sens de la démesure, des ruptures, des envolées efficaces, une maîtrise des ambiances, et un son qui - heureusement - reste moderne, loin de vouloir émuler à tout prix le son gorgée de reverb fantomatique propres aux années 80 et qui plombent bien souvent les enregistrements issus de cette période. Après ça reste du post-punk, et c'est toujours un peu trop répétitif de mon point de vue (à part quand Echo & The Bunnymen apporte de vrais mélodies et des ambiances variées comme dans Ocean Rain).

A Wider Space

A Wider Space (2016)

Sortie : 16 septembre 2016 (France).

Album de Groenland

Annotation :

On ne peut pas tout le temps tomber sur de bonnes surprises en prenant des albums au pif à la médiathèque du coin, surtout quand on se contente le plus souvent de choisir d'après les pochettes des albums.

A Wider Space fait partie des pioches très moyennes, disons que ce n'est pas mon genre de musique, puisqu'ici on a affaire à une pop easy listening, très lisse, sans personnalité, qui ressemble à n'importe quel autre groupe du genre, jeune, branché, jouant des titres enjoués, positifs, dansants.

Bon, je suis peut-être un peu dur, ce n'est pas foncièrement désagréable, ça peut juste s'avérer un peu fatigant sur la longueur tant le son est aseptisé, assez stéréotypé : la voix, les violons, le manque d'aspérité, d'émotions, le rythme téléguidé, sans rupture de tons...

Ha si, il y a un chouette moment qui sort d'ailleurs un peu de nulle part et qui illumine d'un coup l'album - qui nous prend presque par surprise, comme quoi c'est possible - c'est la seconde partie du morceau Appalaches qui part dans un rythme syncopé, festif, débordant d'énergie, mais une énergie communicative, spontanée, musicale, chaleureuse.

Un pur moment de musique qui se révèle comme par magie et qui contraste d'autant plus avec le manque d'émotion partout ailleurs sur l'album, et qui prouve que ce n'est pas simplement un goût ou une vue de l'esprit : Groenland a du talent mais sa musique est en pilotage automatique la trop grande majorité du temps.

benton

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