Alien, admirable saga de science-fiction...

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Mon premier visionnage d’Alien fut un de mes premiers chocs cinématographique dont je ne me suis toujours pas remis. Devenant instantanément l’un de mes films préférés, il n’a depuis au fil des années et des (nombreux) revisionnages pas baissé dans mon estime. Seulement, c’est en le revoyant sur grand écran que je réalise à quel point le film développe une aura de mystère et de nombreux effets de surprises qui se dissipent lorsqu’on le connaît par cœur. La tension n’est alors plus au firmament : c’est peut-être aussi parce qu’en grandissant, je suis moins impressionné par les procédés horrifiques.

Toujours est-il que ce film ne trône pas à la cinquième place de mon Top 10 pour rien : il reste à mon sens le plus beau, malsain et passionnant univers visuel de science-fiction du cinéma avec 2001. La même équipe que pour le projet avorté d’adaptation de « Dune » par Jodorowsky, composé de Giger, Moebius, Dan O’Bannon et bien d’autres a accompli un travail proprement hallucinant : décors, objets et bestiaire, du face hugger à l’alien lui-même rendent a eux seuls ce hui clos métaphysique et suintant délicieusement par tous les pores. Tout cela est par ailleurs sublimé par la réalisation de Ridley Scott, virtuose tout en servant essentiellement l’efficacité du récit. Mes très légères concessions de ci-dessus pourraient peut-être me faire préférer « Blade Runner » à ce film, un revisionnage me fera trancher.

Métaphore du viol, réflexion plus globale sur la sexualité notamment à travers le personnage androgyne de Sigourney Weaver et cet ordinateur de bord appelé « maman », il y a tellement à dire sur cet « Alien » qu’il faudra bien que je lui consacre un jour une critique avant de réhabiliter dignement ses suites, qui o,nt toutes une place de choix dans ma vie de cinéphile, bien que moindre par rapport à ce premier opus. Tout cela reste à méditer.

Annotation :

Premier film de David Fincher, qu'il a d'ailleurs lui-même répudié, Alien 3 est passé à deux doigts de l'accident industriel. Avec un tournage aussi chaotique, le film aurait dû être mauvais, mais c'était sans compter le talent d'un réalisateur, qui n'avait rien d'un novice même à l'époque.

Les incohérences brandies par les détracteurs du film sont finalement assez minimes par rapport à ses grandes qualités. Un cadre pénitencier nettement plus intéressant que le trip para-militaire de Cameron, avec comme personnages accompagnant Ripley une vingtaine de tueurs et de violeurs... C'est pourtant dans cet épisode qu'on assiste enfin à une relation sexuelle consentie entre Ripley et un médecin, dont les crimes sont passés sous silence.

Tout dans ce film inspire l'admiration tellement ses parti-pris sont osés : faire noyer la petite fille du deuxième épisode dés le générique de début, raser la tête d'une Sigourney Weaver qui a la classe plus que jamais... Et une mise en scène réjouissante, avec notamment ces plans en vue à la première personne de l'Alien plutôt innovants. On a affaire ici à l'épisode le plus désespéré de la série, et sans doute le plus tragique. Une belle réussite.

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La première moitié du film est malheureusement atteinte du syndrome Jurassic Park 2. C'est-à-dire une suite plus axée sur l'action que sur la véritable mise en danger des personnages, avec mise à mort de personnages secondaires inutiles, tout cela dans un état d'esprit militaire de "marines" cher à Cameron. Une semi-déception, en somme, où la psychologie de Ripley est tout de même bien développée, grâce à la version longue.

En revanche, la seconde partie du film, commençant à peu près au crash du vaisseau, est nettement plus intéressante. Cameron passe du film d'action survitaminé à une ambiance bien plus pesante, se rapprochant du premier opus. Les scènes de tensions se succèdent alors avec brio, et c'est finalement lorsqu'on est débarrassé de tous les marines que le film révèle toutes sa maestria, et que Sigourney peut enfin être définitivement propulsée au premier plan, avant un quatrième acte digne du précédent film de Ridley Scott.

Ma note frôle donc le 7/10 mais la seconde moitié du film et plus particulièrement les dernières séquences me plaisent définitivement. De plus, la relation maternelle entre Ripley et Newt est vraiment bien traitée, tout comme le rapport de Ripley aux androïdes qui évolue par rapport au premier épisode.

Annotation :

Quatrième opus de cette mirifique saga, "Alien : La Résurrection" fascine pour certaines raisons, et déçoit quelques peu pour d'autres.

Il s'agit tout d'abord du film le plus dérangeant de la série : les Alien y sont plus réalistes que jamais, mais Jeunet a plus d'un tour dans son sac pour provoquer le dégoût chez le spectateur. A commencer par son superbe générique de début, glauque à souhait et esthétiquement incroyable. Il s'attarde aussi beaucoup sur la dégénérescence des corps, entres ces corps difformes de Ripley disposés dans le formol, et cette nouvelle version de l'Alien, plus humaine donc encore plus effrayante.

Le style de Jeunet est d'ailleurs très marqué durant le film. Il se concrétise par un humour macabre et acerbe, à coups de répliques qui tuent et de sanglantes et impressionnantes mises à mort. Certains diront "too mush", ce n'est pas mon cas. On remarque aussi la présence des acteurs fétiches de Jeunet, aux trombines impossibles. Le personnage de Ripley enfin, est très différent des trois premiers opus. Sans perdre de sa sensibilité, elle se révèle avoir un certain attachement pour les Alien avec qui elle entretient désormais un certain lien de parenté. Elle s'attache du coup beaucoup moins aux humains, et c'est seulement pour l'androïde du groupe qu'elle éprouve une certaine amitié. Plutôt surprenant, de la part d'un réalisateur aussi humaniste que Jeunet.

Mais venons-en aux problèmes du film, c'est-à-dire son écriture. Que ce soit dans son déroulement comme dans ses personnages, le film est bien plus prévisible que les précédents opus, et on a beaucoup de mal à éprouver le moindre attachement pour le groupe de rescapés. Les décors pour finir sont un poil moins marquants que dans les trois films précédents.

Qu'à cela ne tienne, Alien 4 redonne un souffle inespéré et réussi à une saga qu'on croyait éteinte avec la tragique fin du troisième épisode. Il renouvelle les thèmes de la saga, innove dans sa mise en scène et ne se refuse rien dans son approche plus organique et malsaine.

Annotation :

Une préquelle globalement décevante, très bien réalisée, mais aux écueils de scénario indignes de Ridley Scott et à l'ambition démesurée pour ce qu'il apporte au final. Cela ne fait que confirmer la déchéance d'un réalisateur qui avait quand même pondu le navet "Robin des bois" deux ans auparavant, ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille.

Reste une scène d'avortement glaçante et parfaite, la seule séquence véritablement digne du reste de la saga. Et l'espoir que ses suites redressent la barre, tant bien que mal.

Annotation :

Alien vs. Predator n'est pas un film Alien pour moi, c'est plutôt un film Predator avec des Aliens, mais même de ce point de vue, il reste globalement moyen. En tant que pur divertissement, il est regardable, mais il faut passer outre les personnages tous vides, et un déroulement qui sent un peu trop le fan-service raté, au vu de ce qu'en pensent les fans.

Reste des scènes d'actions plutôt bien réalisés, et un combat final presque épique... Sans être bouleversant, et en tombant presque dans le ridicule.

Annotation :

pas vu.