Andrei Tarkovski

Annotation :

Trop pointu pour être vu une soirée de chaleur estivale, estimant que j'avais probablement autre chose à foutre que me mater le premier film d'Andrei Tarkovski, pathétisme personnel oblige, que les grands penseurs arrêtent néanmoins de me faire croire qu'un chef d'oeuvre peut être quelque chose qui ne te chamboule pas forcément de l'intérieur, et qu'il me faut 1H30 de bonus pour y trouver des semblants de raisons infligées de forces pour assurer à mon ego que je comprends quelque chose au cinéma.

La plastique de cet objet assez indigeste reste interessante certes, mais j'ai besoin d'être porté par d'autres éléments pour ressentir un semblant d'émotion, et ce n'est pas non plus la froideur arbitraire du cinéaste russe qui m'aura apporté quoi que ce soit.

Si je tiens jusqu'a 70 ans, je reviendrai faire un tour promis, mais un soir de pluie.

Annotation :

Globalement assez éprouvant à regarder, qu'on le considère comme un chef d'oeuvre ou pas, ne m'emmerdez pas avec ça, je dois bien avouer que cette fresque de 3h ne m'a pas laissé indifferent.

Si je ne comprends pas le choix de l'acteur principal, sans que ce soit réellement un problème, ni profondément saisie sa dérive artistique, plus ennuyeux je vous l'accorde, le film dégage une atmosphère suffisamment troublante pour en faire un objet sujet à intérêt particulier.

La ou je trouve l'oeuvre un peu bancale, c'est que j'ai en revanche un peu mieux capté la perte de foi du peintre russe, alors que le film ne tend pas du tout sur cette problématique, qu'il m'a fallu mettre pause plusieurs fois pour me renseigner sur internet vis à vis de certains faits historiques (un soldat arrive et crève les yeux d'un mec qui marche dans la foret...bon...apparemment ils faisaient ça à certains artistes pour pas qu'ils reproduisent leurs oeuvres autre part), mais surtout j'ai été bien plus captivé par la grosse séquence finale autour de la conception de la cloche, film dans le film de 50 minutes, ou la dramaturgie de l'excellent jeune acteur russe se fera bien plus sentir.

Je reste encore un peu perplexe, mais j'y referai un tour volontiers dans quelques années quand je connaitrais mieux l'auteur.

Annotation :

Dur.

Je crois que dans le fond, le projet Solaris me captive.
Tout ce que le concept essai de sous-entendre est relativement passionnant, et même si j'ai l'impression de me sentir dépassé, une effroyable envie d'approfondir le sujet me ronge.

Concernant le film, si je peux dire avec certitude que Tarkovski savait parfaitement faire se ronger le cerveau de ses spectateurs cinéphiles, quitte à leurs donner la maladie de la vache folle, je le trouve en revanche complètement à la cave niveau divertissement.

Avec son Solaris j'ai eu l'impression de lire un livre de 5000 pages, avec une seule phrase par page, et de m'être forcé à le terminer en un soir histoire de flatter mon ego de l'avoir fait, mais sans y avoir pris le moindre plaisir autre que celui d'avoir consommé un objet particulier.

Un film conçu pour la critique, certainement trop d'ailleurs.
Dommage car en enlevant ces 40 premières vilaines minutes, en retirant le balai dans le cul des acteurs et en faisant résonner plus souvent son prélude de Bach, y avait vraiment matière à satisfaire tout le monde.
Kubrick l'avait bien compris.

Annotation :

J'ai pas réussi.
J'ai essayé, j'ai mis pause et fait une micro sieste au milieu du film, me suis fait un café, mais j'ai pas réussi.

Incapacité totale de mon cerveau à rester concentré sur cette oeuvre, totale, mais du genre je n'arrivais pas à suivre le moindre dialogue tant tout me paraissait inconsistant.
Etonnant quand même car je me suis farci l'Enfance d'Ivan, Andrei Roublev et Solaris, avec difficultées mais sans réelles souffrances, et si je peux certifier que Tarkovski n'est pas la came que j'aime m'enfiler, je ne pensais pas en arriver à un point ou je passerai 100 minutes à maudire son nom.

Déjà qui es-tu pour estimer que ton quatrième film sera une oeuvre transcendantale sur ta vie?
Je me suis fait la réflexion en lisant le résumé derrière le boitier du dvd, je trouve cette remarque encore plus pertinente une fois le film terminé.

Mais qu'importe, même si le spectateur se trouvera être un extreme sensible du "souvenir", la forme utilisé par le cinéaste Russe me semble bien trop personnelle pour espérer un partage avec les personnes qu'il est censé divertir...mais très sincèrement, et je me sens un peu énervé à cause de ça, je pense que Tarkovski s'en est foutu royalement, qu'il a voulu se faire plaisir, et que son oeuvre ne trouve une place particulière que pour ceux qui se shoote à la léthargie : "Sommeil profond et prolongé dans lequel les fonctions de la vie semblent suspendues".

Fuck.

Annotation :

Je ne m'éterniserais pas sur le sujet.
J'ai cru en Stalker, j'ai cru en son pitch de départ, j'ai cru à sa résonance internationale, j'ai cru naïvement que le mec arriverait enfin à me divertir un peu, pour finir par encore me le prendre bien lentement dans le cul.
Comme autant je passe souvent à côté de certains films incontournables en m'en secouant les baloches, autant la ça me désole vraiment.

Bref.