Aspects de la Nouvelle Vague roumaine

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Passer trois heures confinés dans un petit appartement de Bucarest, ça vous tente ? Non ? Grave erreur : "Sieranevada" est l'un des plus grands films de ces dernières années. Brut comme du Pialat, drôle comme du Scola, exacerbé comme du Cassavetes... et génial comme du Puiu.
La vraie Palme d'or de Cannes 2016 !

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Grâce à sa Palme d'or méritée de 2007, ce film très éprouvant a non seulement révélé au monde un grand cinéaste, mais aussi (et surtout) attiré l'attention sur ce qu'on a vite appelé la "Nouvelle Vague roumaine", soit une poignée de cinéastes post-Ceausescu, fortement inspirés par un modernisme formel à la Antonioni, adeptes de plans fixes longs, d'un minimalisme poussé parfois à l'extrême et d'un naturalisme radical qui brosse le tableau sans concession d'une Roumanie au climat délétère, à l'image de ce "4 mois, 3 semaines, 2 jours", véritable film coup de poing dont on ne ressort pas indemne.

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Avec ce film, moins puissant que "4 mois, 3 semaines, 2 jours" mais d'une force indéniable tout de même, Mungiu continue de scruter à la fois la société roumaine et les tourments intérieurs qui agitent les individus. C'est simple, universel, et ça frappe toujours juste.

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On est presque chez Bergman (la violence des rapports familiaux), on est presque chez Pialat (le naturalisme cru des scènes), mais on est surtout dans un grand film roumain d'aujourd'hui, porté par des acteurs sidérants de justesse, à commencer par la géniale Luminita Gheorghiu.

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L'un des films les plus radicaux de cette liste, signé par le chef de file de la "nouvelle vague roumaine" : Cristi Puiu est bien le plus doué de la bande. "Aurora" confirme tout le bien qu'on pensait déjà de lui après "La Mort de Dante Lazarescu". En 2016, "Sieranevada" enfoncera définitivement le clou : Puiu est l'un des plus grands cinéastes en activité.