Cover Autopsie de 100 morceaux de guitare emblématiques

Autopsie de 100 morceaux de guitare emblématiques

Dans ma salle d'opération, sur la table de dissection, défileront 100 guitaristes que j'ai pris le soin de sélectionner en m'inspirant de la liste "Les 100 plus grands guitaristes de tous les temps (rock-folk)" fournie en 2011 par le magazine musical Rolling Stone :

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Liste de

100 morceaux

créee il y a plus de 5 ans · modifiée il y a environ 1 an

Voodoo Child (slight return) (Live)
8.6

Voodoo Child (slight return) (Live) (2010)

Voodoo Child (Slight Return)

13 min. Sortie : 22 novembre 2010 (France). Pop rock

Live de Jimi Hendrix

PiotrAakoun a mis 10/10.

Annotation :

Jimi Hendrix est l’un des artistes les plus novateurs de la musique populaire de son siècle, notamment en raison de son approche révolutionnaire de son instrument et de ses techniques d’enregistrement originales en studio. Improvisateur sortant des sentiers battus, il libéra la guitare solid body de ses contraintes en utilisant les ressources nées de l’amplification, notamment en domestiquant l'effet Larsen et en explorant toutes les facettes du maniement de la manette de vibrato ou de la pédale wah-wah.

Voodoo Child évoque les origines de Jimi Hendrix. Cette chanson se démarque par son caractère incantatoire, hypnotique, justifiant le mot «vaudou» présent dans le titre. Elle se caractérise également par la richesse des effets sonores de guitare pédale wah-wah, son panoramique, saturation du son, réverbération, delay, ...

Comme dans de nombreuses chansons de Hendrix, on reconnaît l'influence de Muddy Waters, à qui il emprunte des thèmes musicaux et lyriques ainsi qu'à d'autres bluesmen du Delta. Selon Michael J. Fairchild, journaliste pour le magazine Guitar School, Voodoo Child est développée à partir de la chanson "Catfish Blues" :
https://www.youtube.com/watch?v=BtmmHLrgjPA

https://www.youtube.com/watch?v=IZBlqcbpmxY
(Album studio - Electric Ladyland, 1968)

https://vimeo.com/251578150
(Captation vidéo live - Woodstock, 18 août 1969)
https://www.youtube.com/watch?v=ibJ3VMt6yfU
(Captation vidéo live - Stockholm, 1 sept 1969)

Tears in Heaven (Live)
8.3

Tears in Heaven (Live) (2002)

Tears in Heaven

04 min. Sortie : 10 juin 2002 (France). Pop rock, Blues

Live de Eric Clapton

PiotrAakoun a mis 10/10.

Annotation :

Eric Clapton est un guitariste de légende. Sa carrière débute dans les années soixante. Il demeure l'un des artistes incontournables du blues et de la country et a collaboré dans de nombreux groupes dont les Bluesbreakers, les Yardbirds ou Cream, ce qui lui a permis de confirmer ses dons de guitariste surdoué, compositeur et chanteur. Ses surnoms "Slowhand" et "the God" affirment son talent exceptionnel : il a composé des albums et des titres qui ont marqué l'histoire de la musique. Ses chansons "Layla" ou encore "Tears in heaven" et "Cocaine" ont dévoilé des pans de son génie.

Le sujet de "Tears in Heaven" est la douleur ressentie par Clapton après la mort de son fils Conor, âgé de quatre ans, tombé d'une fenêtre du 53e étage d'un appartement new yorkais, le 20 mars 1991. Clapton, arrivé rapidement après l'accident, en est resté prostré pendant des mois.

Le guitariste a commencé seul l'écriture, fortement touché et inspiré par "Many Rivers to Cross" de Jimmy Cliff :
https://www.youtube.com/watch?v=SF3IktTk_pQ autant pour le rythme que pour les progressions d'accord. Il a ensuite demandé à son ami Will Jennings de l'aider à finir. Will Jennings, l'auteur compositeur de talent qui a écrit certains des plus grands morceaux de Whitney Houston, BB King , Joe Cocker et Celine Dion (c'est l'homme derrière "My Heart will Go On" du film Titanic).

Il s'agit d'une des chansons de Clapton ayant eu le plus de succès en atteignant une deuxième place au Billboard Hot 100 le 28 mars 1992 et en restant 28 semaines dans le classement.

https://www.youtube.com/watch?v=JxPj3GAYYZ0
(Album studio - Rush, 1992 - video officielle)

https://www.youtube.com/watch?v=AscPOozwYA8
(Captation vidéo live - Crossroads Festival, Madison Sq. Garden, NY, 1999)
https://www.youtube.com/watch?v=VmLQes4tmtM
(Captation vidéo live - Crossroads Festival, Madison Sq. Garden, NY, 2013)

Stairway to Heaven
8.9

Stairway to Heaven (1971)

Stairway to Heaven

08 min. Sortie : 1971. Hard Rock

Morceau de Led Zeppelin

PiotrAakoun a mis 9/10.

Annotation :

Jimmy Page est le fondateur, leader et compositeur de la majorité du répertoire original du groupe rock Led Zeppelin (avec Robert Plant, auteur pour sa part de la majorité des paroles). Avec ses amis Eric Clapton et Jeff Beck, il est considéré comme l'un des meilleurs guitaristes britanniques, et comme l'un des plus influents de l'histoire du rock.

La chanson "Stairway to Heaven" est constituée de plusieurs parties distinctes et ne comporte pas de refrain proprement dit. Elle démarre par une introduction paisible à la guitare et à la flûte à bec, puis la chanson évolue vers une section électrique lente médiane qui s'arrête quand Plant finit de chanter « Your stairway lies on the whispering wind » (5 min 33 s après le début de la chanson). Là débute le long solo de guitare de Page. La chanson vire ensuite au hard rock et s'achève sur un retour au calme. Le rythme est un crescendo constant du début à la fin de la chanson.

Les arpèges de la chanson seraient inspirées du morceau "Taurus" de Spirit :
https://www.youtube.com/watch?v=xd8AVbwB_6E un groupe de blues des années 1960 dont Led Zeppelin a fait des premières parties de spectacles en 1969.

La petite histoire veut aussi que la chanson "Almost Cut My Hair" :
https://www.youtube.com/watch?v=4Lk2KHajp4Y du groupe Crosby, Stills, Nash and Young, sur l'album "Déjà vu" soit pour beaucoup dans la création de la mélodie.

https://www.youtube.com/watch?v=QkF3oxziUI4
(Album studio - Led Zeppelin IV, 1971)

https://www.youtube.com/watch?v=CxfniXCwrJA
(Captation vidéo live - Earls Court, 1975)
https://www.youtube.com/watch?v=xbhCPt6PZIU
(Captation vidéo live - Madison Square Garden, NY)

No Expectations
7.8

No Expectations (1968)

No Expectations

03 min. Sortie : 7 décembre 1968 (France). Pop rock

Morceau de The Rolling Stones

PiotrAakoun a mis 10/10.

Annotation :

Fondateur des Rolling Stones, Brian Jones est souvent resté dans l’ombre de Jagger et Richards. C’est pourtant lui qui a créé le son du groupe et qui incarne peut-être le mieux le contexte des sixties et le côté « sex, drugs and rock n’ roll » dont il fit les frais.

Un mois après son remplacement par Mick Taylor, Brian Jones est retrouvé mort chez lui en 1969, noyé dans sa piscine du Sussex en Angleterre. Dépressif mais inspiré, il fut l’un des piliers des Rolling Stones.

Avec le morceau "No Expectations", les Rolling Stones dévoilent un côté plus reposé, extrait de l'album "Beggars Banquet". Il est introduit par la guitare slide de Brian Jones et la voix de Mick Jagger. Se joignent ensuite une autre guitare, plus rythmique, une basse, de très légères percussions et même un clavier vaporeux. No Expectations sonne déjà comme un au revoir : il contient en effet l'une des dernières grandes collaborations de Brian Jones avant qu'il ne quitte le groupe.

La première représentation du morceau "No Expectations" en public se fera pour le film musical "The Rolling Stones Rock and Roll Circus", ce sera aussi la dernière apparition de Brian Jones, en décembre 1968.

Depuis la mort de Brian Jones le 3 juillet 1969, le morceau "No Expectations" ne sera que rarement joué en public, la deuxième représentation aura lieu deux jours après sa mort lors du concert "The Stones in the Park" filmé à Hyde Park devant près de 500 000 personnes, qui devait être le concert de "présentation de Mick Taylor", et qui deviendra le "concert d'adieu à Brian Jones"où l'on peut entendre Mick Jagger lire un poème de Percy Shelley à la mémoire de Brian Jones :
https://www.youtube.com/watch?v=hDHzVkfASb4

https://www.youtube.com/watch?v=URyqGD99Owg
(Album studio - Beggars Banquet, 1969)

https://www.dailymotion.com/video/xyator
(Captation vidéo live - The Rolling Stones Rock and Roll Circus, déc. 1968)
https://www.youtube.com/watch?v=QY0sF9L-QRw
(Captation vidéo live - Hyde Park, 5 juillet 1969)
https://www.youtube.com/watch?v=CVPnbOFJzFo
(Captation vidéo live - Olympia, Paris, 2003)
http://www.rockapedia.com/videos/the-rolling-stones-no-expectations-2013
(Captation vidéo live - San José, 2013)

Cause We’ve Ended as Lovers
8.3

Cause We’ve Ended as Lovers (1975)

Cause We've Ended as Lovers

05 min. Sortie : 1975 (France). Pop rock

Morceau de Jeff Beck

PiotrAakoun a mis 9/10.

Annotation :

Jeff Beck fut le premier guitariste à jouer avec l'électricité et ceci dès les Yardbirds en 1965. Il comprit très vite l'utilisation qu'il pouvait faire du couple guitare-ampli dans les petites salles bondées où les Yardbirds se produisaient. Le matériel, souvent de mauvaise qualité et rafistolé tant bien que mal, produisait force larsen et autre "feed back" que Jeff se chargea de contrôler pour accoucher d'un son tout à fait révolutionnaire pour l'époque et ceci bien avant Hendrix.

De plus, il fut l'un des premiers guitaristes de rock à utiliser le vibrato comme un instrument à part et les "bends" des bluesmen noirs, cette façon de tendre la corde vers le haut pour hausser la note. Beck est également connu pour réussir à obtenir un son très pur sur certains morceaux, avec une grande justesse.

Beck maîtrise un grand nombre de techniques de guitare, dont le tapping et le bottleneck sont certainement les plus notables. Outre cela, il utilise de nombreux effets, dont la distorsion et l'utilisation des pédales, les effets d'écho (delay), ou encore la talkbox (mélange de la guitare et de la voix)

Le couronnement de l’album "Blow by blow" est venu sous la forme de la chanson de Stevie Wonder "Cause We End And As Lovers". C'est sans doute la chanson rock instrumentale la plus touchante et éloquente de tous les temps. Écrit par Wonder en hommage à son ex-femme Syreeta, il exprime musicalement la délicatesse, la passion et la tristesse qui font toutes partie de l'expérience de l'amour. Beck a dédié cette chanson au guitariste de blues Roy Buchanan, tout en remerciant Wonder pour ses dons. Son interprétation de la chanson n’est rien de moins que scintillante. Pendant cinq minutes et quarante-trois secondes, la guitare de Beck se lamente avec des cris gémissants et se retourne vers elle avec une réflexion bouillonnante. Jamais la signification d’une chanson sans paroles n’a été plus clairement communiquée que lorsque la gemme de Wonder a été confiée à la précieuse énigme que nous sommes venus adorer, nommée Jeff Beck.

https://www.youtube.com/watch?v=89OTZV-NHkU
(Album studio - Blow by Blow, 1975)

https://facetpo40.pl/filmy/po-godzinach/jeff-beck-tal-wilkenfeld-cause-we-ve-ended-as-lovers/
(Captation vidéo live - Crossroads Guitar Festival, 2007)

The Thrill Is Gone
8.4

The Thrill Is Gone

05 min.

Morceau de B.B. King

Annotation :

Mondialement considéré comme le roi du blues, B.B. King est sans aucun doute un des plus importants guitaristes électriques de la seconde moitié du siècle dernier. On n'imagine pas un solo de guitare blues contemporain sans deux ou trois notes bleues façon King, et il reste un chanteur extrêmement sûr de lui, capable d'extraire chaque nuance de n'importe quelles paroles.

La première influence de B.B. King a été le gospel, dans lequel il baignait dans sa famille pieuse du sud des États-Unis. Il a ensuite entendu Blind Lemon Jefferson, duquel il a appris, à l'oreille, à jouer du blues traditionnel primitif. Il a ensuite découvert T-Bone Walker, qui jouait un blues plus complexe, utilisant des accords classiques du jazz, comme les accords de 9e de dominante. Il a ensuite appris du guitariste de jazz Charlie Christian, qui jouait dans l'orchestre de Benny Goodman, l'harmonie jazz, et en particulier l'utilisation des accords diminués. Il a finalement découvert Django Reinhardt, dont il a repris les mélodies chromatiques. Il reprend le son du bottleneck de Bukka White, en l'imitant avec les doigts, pour incorporer le bend et surtout son fameux vibrato à son jeu de guitare. Ces cinq musiciens ont été ses idoles tout au long de sa carrière. Il indique en outre avoir étudié des méthodes écrites pour apprendre les gammes et les positions d'accords, choses inconnues des premiers musiciens de blues. Il connaît donc très bien le solfège, les gammes et la formation des accords.

Entre 1951 et 1985, King s'illustre de façon stupéfiante avec 74 entrées au hit-parade R&B du Billboard, et c'est l'un des rares artistes blues accomplis à avoir décroché un tube pop lorsque son carton de 1970, "The Thrill Is Gone" le fait percer auprès du grand public.

https://www.youtube.com/watch?v=oica5jG7FpU
(Album studio - Completely Well, 1969)

https://www.youtube.com/watch?v=4fk2prKnYnI
(Captation vidéo live - Montreux, 1993)
https://www.youtube.com/watch?v=HzTlB-TjAzM
(Captation vidéo live - Crossroads Guitar Festival, 2010 - avec Eric Clapton)

Johnny B. Goode (Live)
8.7

Johnny B. Goode (Live) (1994)

Johnny B. Goode

03 min. Sortie : 1994 (France).

Live de Chuck Berry

Annotation :

Chuck Berry est l'un des pionniers du rock and roll, aussi bien en termes de musique que d'attitude. Dans ses chansons les plus célèbres des années 1950, il développe le rhythm and blues dans la direction qui sera celle du rock and roll, avec des solos de guitare et des paroles qui parlent de danse, de voitures et de la vie scolaire, autant de sujets qui s'adressent directement aux adolescents.

Sans être extraordinairement technique, Berry possède un jeu de guitare unique, clair et excitant, influencé par Carl Hogan et T-Bone Walker. Son attitude sur scène influence également de nombreux guitaristes. Il est notamment l'inventeur du duckwalk, un mouvement qui s'effectue avec les genoux pliés, parfois avec une jambe en l'air.

La chanson "Johnny B. Goode" est considérée comme l'un des morceaux les plus emblématiques du rock'n'roll et est un des premiers tubes de rock’n’roll à traiter de la célébrité dans le rock’n’roll. À quelques détails près, la chanson est d’inspiration autobiographique, relatant le parcours glorieux de Chuck Berry. Le « Goode » ferait référence à son adresse de naissance, 2520 Goode Avenue à Saint-Louis (Missouri). Le nom Johnny viendrait d’un hommage à son pianiste Johnnie Johnson, avec qui Chuck enregistre ses premiers titres et effectue ses premières tournées. Régulièrement, Chuck lui aurait rappelé d'éviter les écarts de conduite après les concerts et de rester "bon" ( "Why can't you just be good, Johnnie?").

L'introduction de ce titre ressemble fortement à l'introduction du morceau du jazzman Louis Jordan, "Ain't That Just Like a Woman", interprété par Carl Hogan à la guitare :
https://www.youtube.com/watch?v=fd3qXfF7hqE La différence et l'apport de Chuck Berry sur ce passage réside essentiellement dans l'usage de "double-stops" , une technique consistant à jouer deux notes en simultané. Comme le décrivait le guitariste Eric Clapton cette technique particulière est une véritable signature de style de Chuck Berry, notamment parce que les deux notes jouées en simultané vont apporter plus de densité sonore qu'une note jouée seule.

https://www.youtube.com/watch?v=ZFo8-JqzSCM
(Album studio - Chuck Berry Is on Top, 1959)

https://www.youtube.com/watch?v=6ROwVrF0Ceg
(Captation vidéo live - 1958)
https://www.youtube.com/watch?v=H6PryLdLZXY
(Captation vidéo live - Beat Club, 1972)

Eruption
8

Eruption (1978)

Eruption

01 min. Sortie : 10 février 1978 (France). Pop rock, Hard/metal

Morceau de Van Halen

PiotrAakoun a mis 10/10.

Annotation :

Van Halen est un groupe de hard rock californien. Le guitariste du groupe, Eddie Van Halen, d'origine néerlandaise, est rapidement devenu célèbre pour ses prouesses techniques et sa sensibilité musicale. Il a surtout inspiré un nouveau courant de « guitar heroes » grâce à la popularisation de la technique du « tapping ».

"Eruption" est un morceau instrumental de guitare électrique et de batterie qui se trouve en deuxième piste du premier album du groupe. Il consiste en un solo d'Eddie Van Halen, qui utilise notamment la technique du tapping à la fin du morceau. Ce morceau fait partie des solos les plus célèbres de l'histoire du rock.

La légende veut que lors des concerts, Eddie Van Halen joue ce solo en tournant le dos au public afin de masquer ses gestes et éviter que ce solo puisse être copié.

https://www.youtube.com/watch?v=sI7XiJgt0vY
(Album studio - Van Halen, 1978)

https://www.youtube.com/watch?v=L9r-NxuYszg
(Captation vidéo live - New Haven's Veterans Memorial Coliseum, 1986)

Whipping Post (Live)
8.8

Whipping Post (Live) (1971)

Whipping Post

22 min. Sortie : 1971 (France).

Live de The Allman Brothers Band

PiotrAakoun a mis 10/10.

Annotation :

Duane Allman est considéré comme un grand guitariste américain remarqué pour sa maîtrise de la technique de guitare slide. Il était, avec Dickey Betts, un des créateurs du groupe The Allman Brothers Band, considéré par beaucoup comme l'un des piliers du rock sudiste. Il a également joué un grand rôle dans l'album "Layla and Other Assorted Love Songs" de Derek & the Dominos, groupe d'Eric Clapton. Il poursuit The Allman Brothers Band, bien que Clapton lui offre une place permanente dans son groupe. En pleine gloire, il se tuera dans un accident de moto le 29 octobre 1971.

La chanson "Whipping Post" est extraite de leur premier album studio. Une version de 23' paraîtra sur l'album en concert "At Fillmore East". Les capacités d'improvisation du groupe explosant au cours de ce légendaire morceau.

Structure du morceau :
(solistes : Duane Allman et Dickey Betts)
Intro : Duane, rejoint par Dickey
Riff : Duane
Riff refrain : Duane avec Dickey en harmonie
Solo 1 (1:45-5:22) : Duane
Couplet 2 identique au 1
Solo 2 (6:27-16:25) : Dickey
À partir de la 10e minute, Duane répond par quelques traits. Le côté plus jazz de Betts ressort de temps à autre (emploi de dissonances). Harmonie de Duane à partir de 15:50
A 16:25, reprise du riff commun
Guitare de Duane à nouveau devant, et reprise du chant peu avant les 17'
Dickey, qui joue le thème de Frère Jacques.
18:25 : Duane
À partir des 20', Dickey joue des harmonies sur les mélodies de Duane.
Duane répond à son frère lors des derniers passages chantés
Le groupe enchaîne alors sur la chanson "Mountain Jam"

L'album rencontre un énorme succès dès sa sortie et est aujourd'hui considéré comme l'une des meilleures performances live de tous les temps. Ils ont l'honneur d'être le dernier groupe à se produire sur la scène du Fillmore avant sa fermeture en juin 1971. L'ultime spectacle qu'ils offrent devient légendaire, notamment parce que le groupe joue presque toute la nuit. Gregg Allman racontera comment les musiciens avaient perdu toute notion du temps, ne réalisant qu'il était l'aube qu'à l'ouverture des portes du Fillmore.

https://www.youtube.com/watch?v=Wqg4taiLRRE
(Album studio - The Allman Brothers Band, 1969)
https://www.youtube.com/watch?v=YSuoW8MTbZY
(Album live - At Fillmore East, 12 & 13 mars 1971)
https://www.youtube.com/watch?v=2etoAX2ZrQg
(Coffret de 6 albums live - The 1971 Fillmore East Recordings, 27 juin 1971)

https://www.youtube.com/watch?v=FUvxRjYqjEQ
(Captation vidéo live - Fillmore East, 23 sept. 1970)

Quadrophenia
8.5

Quadrophenia (1996)

Quadrophenia

06 min. Sortie : 1996 (France).

Morceau de The Who

Annotation :

Pete Townshend, membre fondateur, leader et principal compositeur des Who fut dans les années 1960 par son style de jeu et son jeu de scène, l'un des guitaristes les plus novateurs du rock. Il fut l'un des premiers guitaristes à utiliser des effets comme le larsen et la technique des accords dite en power chords dans un style qui préfigurera le hard rock et le punk.

La chanson "Quadrophenia" est une sorte d'ouverture, si l'on considère l'album homonyme comme un opéra-rock. Elle est constituée d'un medley de 6' présentant la personnalité fragmentée du héros de l'album, Jimmy.

Chacune des personnalités de Jimmy est associée à un membre du groupe :
- Keith Moon : A bloody lunatic, I'll even carry your bags.
(Un foutu lunatique, je porterais même vos bagages.) ;
- John Entwistle : A romantic, is it me for a moment?
(Un romantique, est-ce moi un moment ?) ;
- Roger Daltrey : A tough guy, a helpless dancer.
(Un gars coriace, un danseur impuissant.) ;
- Pete Townshend : A beggar, an hypocrite, love, reign o'er me.
(Un mendiant, un hypocrite, amour, règne sur moi.)

En plus de représenter un membre du groupe, les quatre descriptions font référence à quatre chansons-thèmes qui décrivent les personnalités de Jimmy dans l'opéra. Les leitmotivs de ces chansons sont présentés successivement : "Bell Boy" (thème de Moon, grotesque et tragique), "Doctor Jimmy" (thème d'Entwistle, nostalgique et émouvant), "Helpless Dancer" (thème de Daltrey, menaçant et fielleux) et "Love, Reign o'er Me" (thème de Townshend, grandiose et lyrique). Le résultat est génial une fois qu'on s'est habitué aux thèmes.

La genèse de Quadrophenia sur scène fut douloureuse. Le groupe arrivait difficilement à jouer accompagné des bandes enregistrées qui soutenaient presque tous les morceaux de l'album. Pire encore, les bandes se désynchronisaient en permanence, réduisant à néant les efforts du groupe pour donner vie aux morceaux. D'autre part, le concept étant peu compréhensible, les membres du groupe devaient expliquer le scénario avant chaque morceau, ce qui mécontentait la foule. L'incident le plus célèbre survint le 5 novembre 1973 à l'Odeon Cinema de Newcastle. Pete Townshend, fou de rage, détruisit les bandes enregistrées dans une crise de furie, après que les bandes se furent désynchronisées une fois de trop.

https://www.youtube.com/watch?v=okPlOaNQSpE
(Album Studio - Quadrophenia, 1973)

https://www.youtube.com/watch?v=9NEQb6LdHGQ
(Captation vidéo live - Londres, 2013)

My Sweet Lord (Live)
8.5

My Sweet Lord (Live) (1971)

My Sweet Lord

04 min. Sortie : 20 décembre 1971 (France).

Live de George Harrison

Annotation :

Issu d'un milieu modeste, George Harrison est un ami d'enfance de Paul McCartney, qui le propose début 1958 à John Lennon pour qu'il intègre sa formation, The Quarrymen. Il a alors 15 ans. À trois, ils forment le noyau du groupe qui deviendra les Beatles. L'influence de George Harrison dans la musique des Beatles ira croissant au fil des années. Il est tout d'abord le guitariste solo et un des trois chanteurs du groupe qui se distingue très vite pour la qualité de ses harmonies vocales. À partir de 1965, il introduit la spiritualité, la musique et les instruments indiens dans l'univers musical des « Fab Four ». Enfin, il compose quelques-unes de leurs plus belles chansons durant les dernières années du groupe, comme "While My Guitar Gently Weeps", "Something" ou "Here Comes the Sun". Il est aussi un pionnier dans l'utilisation du synthétiseur dans la musique rock. À mesure que son talent de compositeur s'affirme, sa frustration à rester dans l'ombre du tandem Lennon/McCartney grandit. Elle participe aux dissensions qui vont conduire à la séparation des Beatles en 1970.

Harrison connaît une belle réussite artistique et commerciale au début de sa carrière solo avec son triple album "All Things Must Pass" et sa chanson "My Sweet Lord", un tube international aux forts accents mystiques, où l'on retrouve e.a. comme second guitariste Eric Clapton.

La chanson est toutefois très proche d’une composition du groupe des Chiffons "He's so Fine"
https://www.youtube.com/watch?v=6AhMyKoc100 qui attaque Harrison pour plagiat devant les tribunaux. La décision de justice rendue par le tribunal conclut qu'Harrison aurait involontairement plagié (ce qu'on appelle une cryptomnésie). Harrison a peut-être également involontairement plagié (encore de la cryptomnésie ?) la chanson gospel Oh happy day, dont les vers "When Jesus washed (When Jesus washed)" sont mélodiquement très proches des "My sweet Lord (Hallelujah)", sur un arrangement similaire : https://www.youtube.com/watch?v=EfGDvDGE7zk

Il connaît ensuite des hauts et des bas dans sa carrière solo, avant de créer en 1988 le supergroupe Traveling Wilburys, avec Roy Orbison, Tom Petty, Jeff Lynne et Bob Dylan. Il s'éteint en 2001. Plus de quinze ans après sa mort, il est encore considéré par le public comme l'un des grands artistes de son époque.

https://www.youtube.com/watch?v=SP9wms6oEMo
(Album studio - All Things Must Pass, 1970)

Pride and Joy
8.2

Pride and Joy (1999)

Pride and Joy

03 min. Sortie : 23 mars 1999 (France). Pop rock, Blues

Morceau de Stevie Ray Vaughan and Double Trouble

Annotation :

Après une performance époustouflante au Montreux Jazz Festival en 1982, Stevie Ray Vaughan, un inconnu à l'époque, ne savait pas que David Bowie et Jackson Browne étaient dans le public. Peu de temps après, deux offres généreuses de ces stars ont suivi, qui ont contribué à lancer sa carrière.

Bowie proposa d'employer Vaughan pour jouer sur son album de 1983 "Let’s Dance" et Browne offrit l'espace d'un studio Vaughan pour enregistrer son propre début "Texas Flood", ce qui aboutit finalement à un contrat d'enregistrement.

À la fin de cette année, Vaughan pouvait déjà être entendu dans six tubes, quatre de l'album de Bowie et deux du sien, dont «Pride and Joy».

Une fois que le rythme “Pride And Joy” a été entendu sur les ondes, tout le monde l’a remarqué. Vaughan et son groupe Double Trouble livraient le blues et mieux encore; la radio pop-rock l'a mis en rotation, ce qui était très rare à l'époque.

SRV a été également largement influencé par le guitariste de blues Albert King. De nombreux plans de guitare de SRV sont directement inspirés du répertoire d’Albert King.

Son style de jeu est également très marqué par le shuffle, un rythme de blues très répandu dans le Texas Blues. On le voit dans des morceaux comme « Pride and Joy » ou encore « Cold Shot ».

Certains pensent que Vaughan à lui seul a revitalisé le genre blues, en le présentant à un nouveau public enthousiaste. "Pride And Joy" est devenu l'un des vingt premiers succès américains et a contribué au lancement d'une carrière incroyablement réussie, tragiquement interrompue par sa mort dans un accident d'hélicoptère.

https://www.youtube.com/watch?v=0vo23H9J8o8
(Album Studio - Texas Flood, 1983)

https://www.youtube.com/watch?v=kfjXp4KTTY8
(Captation vidéo live - Montreux, 1982)

Born Under a Bad Sign
8.2

Born Under a Bad Sign

Born Under a Bad Sign

02 min. Sortie : 0001 (France). Blues

Morceau de Albert King

Annotation :

Albert King était un guitariste gaucher qui jouait généralement sur une guitare de droitier (les cordes n'étant pas inversées) car les guitares pour gaucher n'existaient pas à l'époque. Albert King est également connu pour avoir utilisé des accordages peu communs lui permettant de réaliser de plus grands bends.

Même s'il représente le Chicago blues, il enregistra ses meilleurs albums, pendant les années 1970, sur le label de Memphis au service de la Soul et du R&B, Stax records, alors principal concurrent de la Motown (Detroit) au style si différent. Il métissa son blues du meilleur R&B de l'époque, en s'inspirant du rock et du funk naissant (James Brown, Curtis Mayfield, The Meters, The Mar 's Keys). Son influence sur le blues, le rock, la soul et le funk contemporain est déterminante et de plus en plus reconnue après vingt ans d'oubli de la part du grand public : rythmes funky, suramplification, voix lente, posée, même son style si particulier est copié par de nombreux jeunes bluesmen et rockeurs d'hier à aujourd'hui.

"Born Under a Bad Sign" est une chanson composée par Booker T. Jones avec des paroles de William Bell. William Bell enregistre aussi sa propre version du titre en 1969. Il en existe plusieurs reprises, les plus connues étant celles du groupe de Chicago Blues Paul Butterfield Blues Band, du groupe de blues rock britannique Cream, de Paul Rodgers et de Jimi Hendrix.

Le style de Born Under a Bad Sign est caractéristique de Albert King à la fin des années 1960. Le son brillant, nasal et coupant de la lead guitare est en partie dû au choix d'une Gibson custom et l'usage du micro manche. La ligne de basse est composée d'une pentatonique en Do dièse (blues scale) alors que l'accompagnement (piano et cuivre) reste en mode majeur de la même tonalité.

https://www.youtube.com/watch?v=2Py37G9qsfY
(Album Studio - Born under a bad sign, 1967)

https://www.youtube.com/watch?v=SeLddbrzsHk
(Captation vidéo live - 1983 - Stevie Ray Vaughan & Albert King)

Hide Away
7.7

Hide Away

02 min.

Morceau de Freddie King

Annotation :

Guitariste et chanteur, Freddie King utilisait des onglets à la main droite (plastique pour le pouce et métal pour l'index) et portait sa bandoulière, de manière inhabituelle, sur l'épaule droite. Il fut une des influences majeures du blues britannique, via notamment Eric Clapton, Peter Green, Stan Web ainsi que Stevie Ray Vaughan qui reprirent nombre de ses chansons. Il est, avec B.B. King et Albert King, un des trois kings de la guitare blues.

"Hide Away" est un instrumental de guitare de blues qui est devenu "un standard pour d'innombrables musiciens de blues et de rock se produisant aujourd'hui". Enregistrée pour la première fois en 1960 par Freddie King, la chanson est devenue un hit R & B et Pop. Depuis lors, il a été interprété et enregistré par de nombreux musiciens de blues et autres musiciens et a été reconnu par le Rock and Roll Hall of Fame et le Grammy Hall of Fame.

Freddie King a reconnu que "Hide Away" avait des éléments de plusieurs chansons, mais arrangés à sa manière. Il a d'abord déclaré que la chanson avait des idées d'une chanson de Hound Dog Taylor, mais contenait également un accord de Robert Jr. Lockwood, alors que la partie qu'il a intitulé "The Walk" provenait d'une chanson de Jimmy McCracklin. Freddie King a également ajouté une section de "The Peter Gunn Theme" d'une série télévisée populaire de l'époque, alors que la dernière section présente une figure de guitare semblable à celle de "Guitar Boogie Shuffle", un hit instrumental de guitare de 1959.

https://www.youtube.com/watch?v=BEZJvyLGdwg
(Single studio - 1960)

https://www.youtube.com/watch?v=54HwF8mVlaw
(Captation vidéo live - programme télévisé "The Beat", 1966)

Wish You Were Here
8.7

Wish You Were Here (1975)

Wish You Were Here

05 min. Sortie : 1975 (France). Pop rock

Morceau de Pink Floyd

Annotation :

Pink Floyd est un groupe de rock progressif et psychédélique britannique, originaire de Londres, en Angleterre. Formé en 1965, il est considéré comme un pionnier et un représentant majeur de ces styles musicaux. Il est reconnu pour sa musique planante et expérimentale, ses textes philosophiques et satiriques, ses albums-concept et ses performances en concert originales et élaborées. De ses débuts à aujourd'hui, le groupe a vendu près de 300 millions d'albums à travers le monde.

La chanson "Wish you Were Here" sur l'album éponyme, est précédée de "Have a Cigar" s'achevant sur un effet évoquant une radio que l'on change de station, passant par plusieurs bandes (notamment un enregistrement de la Symphonie n°4 de Tchaikovsky) avant de s'arrêter sur celle jouant Wish You Were Here. La radio utilisée est celle de la voiture de David Gilmour. Gilmour interprète l'introduction avec une guitare acoustique à 12 cordes qui donne l'impression d'être retransmise par une vieille radio à lampes (c'est effectivement le cas), et un petit solo de guitare suit la radio qui conduit à la partie avec les paroles. À la fin de la chanson (après le solo), le bruit du vent apparaît, le même que dans One of These Days. Il introduit la seconde partie de Shine On You Crazy Diamond.

La chanson emprunte les images et les sonorités d'une chanson solo de Syd Barrett, If It's In You, tirée de l'album The Madcap Laughs. Au niveau des paroles, la chanson est souvent considérée comme un hommage direct à Syd Barrett. Cependant, Gilmour et Waters décrivent séparément le concept original qui diffère de cette interprétation. Waters, qui a principalement écrit les paroles en complément de l'idée initiale de Gilmour sur le riff et de la composition commune ultérieure, décrit les paroles comme étant destinées à lui-même, comme le sont souvent ses paroles. Être présent dans sa propre vie et se libérer afin de véritablement faire l'expérience de la vie est un sujet principal de cette chanson. Gilmour, d'autre part, reconnaît qu'il n'interprète jamais la chanson sans se souvenir de Syd Barrett. Waters ajoute plus tard que la chanson est néanmoins sujette à interprétation.

https://www.youtube.com/watch?v=IXdNnw99-Ic
(Album studio - Wish you were here, 1975)

https://www.youtube.com/watch?v=tiF-q2h7tSA
(Captation vidéo live - Londres, 1994)

Down in the Flood

Down in the Flood (2009)

Down in the Flood

05 min. Sortie : 13 janvier 2009 (France).

Morceau de The Derek Trucks Band

Annotation :

Derek Trucks a tout d'abord attiré l'attention comme un guitariste prodige de neuf ans qui jouait avec son oncle Butch Trucks le batteur du The Allman Brothers Band. Puis âgé de douze ans, il a formé son premier groupe, il joue avec Buddy Guy et d'autres musiciens connus qu'il a rencontré durant dix ans pendant les tournées du Allman Brothers Band avant de devenir membre de ce groupe en 1999. Cette même année il rencontre la chanteuse de blues Susan Tedeschi. Il fonde son propre groupe alors qu'il est âgé de 25 ans, le Derek Trucks Band, tout en continuant à jouer avec les Allman Brothers.

Parmi ses nombreuses collaborations, il a joué avec Eric Clapton lors du Crossroads Guitar Festival en 2007 et celui de 2010 avec sa femme Susan Tedeschi.

L'album Already Free paru en 2009 a atteint la 19e place au Billboard, avec une première place comme album de Blues.

Il y propose une reprise d’un vieux hit signé Bob Dylan, ‘Down In The Flood’, auquel Derek Trucks et ses musiciens donnent un grand coup de jeune, et d’actualité pas si lointaine que cela. Le thème du déluge ou de l'inondation, le mot a les deux sens en anglais pouvant être interprété comme un changement radical, simplement de relation amoureuse, ou encore dans un domaine beaucoup plus étendu, avec référence à la Bible …

https://www.youtube.com/watch?v=dt-_5Nct5HY
(Album studio - Already Free, 2009)

Down by the River
8.5

Down by the River (1969)

Down by the River

09 min. Sortie : 14 mai 1969 (France). Pop rock

Morceau de Neil Young

PiotrAakoun a mis 10/10.

Annotation :

La musique de Neil Young est reconnaissable par sa voix souvent haut-perchée et la guitare omniprésente. Les chansons relèvent de genres bien distincts : un folk rock acoustique mâtiné de country ; mais aussi une forme de hard rock et grunge avant l'heure, musique lancinante et hypnotique aux guitares saturées, souvent associé avec Crazy Horse, le groupe qui l'accompagne une grande partie de sa carrière. Il s'est aussi aventuré dans d'autres genres musicaux (musique électronique, noise rock et rockabilly).

Les paroles de "Down by the River" parlent apparemment de quelqu'un qui tue son amant en lui tirant dessus. Un auteur affirme que le mobile du meurtrier est qu'elle l'emmène à des hauteurs émotionnelles qu'il ne peut pas supporter. Mais Young lui-même a fourni de nombreuses explications aux paroles. Dans une interview avec Robert Greenfield en 1970, Young affirmait qu'il n'y a pas de véritable meurtre. C'est un appel, un cri désespéré. Présentant la chanson à la Nouvelle-Orléans en 1984, Young affirmait qu'elle montrait un homme qui avait beaucoup de difficulté à se contrôler.

"Down by the River" commence avec des guitares électriques suivies par une basse et une caisse claire avant le début du chant. Les sections vocales sont exécutées sur un tempo lent. Il y a de longs passages instrumentaux après chacun des deux premiers refrains, au cours desquels Young joue de courtes notes staccato sur sa guitare et intègre une distorsion.

Le critique de Rolling Stone, Rob Sheffield, cite "Down by the River" comme "piste clé" de l'album Everybody Knows This is Nowhere, l'appelant une longue et violente jam de guitare, dépassant les neuf minutes sans trace de virtuosité. Dans un des solos, la même note staccato est répétée 38 fois. En 2015, le guitariste de Phish, Trey Anastasio dit "Si je devais enseigner un master class à de jeunes guitaristes, la première chose que je leur apprendrais à jouer, c’est la première minute du solo original de "Down by the River" de Neil Young.

https://www.youtube.com/watch?v=y1gxkRve4Q0
(Album studio - Everybody Knows This Is Nowhere, 1969)

https://www.youtube.com/watch?v=TiX8Rz5C3LY
(Captation vidéo live - Farm Aid, 1994)

How High the Moon
7.3

How High the Moon (1995)

How High the Moon

02 min. Sortie : 20 novembre 1995 (France). Bande-originale

Morceau de Les Paul & Mary Ford

Annotation :

Les Paul, né en 1915 dans le Wisconsin etait un guitariste et inventeur américain qui a joué un rôle important dans le développement des guitares électriques à corps plein (solidbody), les techniques d'enregistrement multipiste et divers systèmes d'effets spéciaux sonores tels que les chambres d'écho et de réverbération.

En 1949, il épouse Mary Ford. À partir de 1950, Paul réalise avec elle une série d'enregistrements en utilisant la technique du re-recording avec le magnétophone multipistes qu'il a mis au point. Dans les années 1950, le duo occupe une place primordiale dans la sphère « music business », grâce à ses émissions de radio et télévision et ses succès discographiques. Ils obtiennent deux no 1 dans le classement des meilleures ventes de disques aux États-Unis, en 1951 avec How High the Moon, et en 1953 avec Vaya con Dios (May God Be with You). À la fin de la décennie, avec la déferlante du rock 'n' roll aux États-Unis d'Amérique, le duo se voit un peu relégué à l'arrière-plan du monde du spectacle.

https://www.youtube.com/watch?v=dJfyhqwSyF4
(Single studio - 1951)

Susie Q

Susie Q

Morceau de Dale Hawkins

Annotation :

James Burton, âgé de seize ans, fonde en 1953 un groupe avec Dale Hawkins. Il sera cependant surtout considéré comme le guitariste d'Elvis Presley de 1969 à la mort de ce dernier survenue en 1977. C'est aussi un guitariste de studio très prolifique.

Dale Hawkins se fait connaître en 1957 grâce à son fameux Susie Q qui repose sur un riff à la Howlin Wolf. Ce titre sera repris en 1964 en français par Johnny Hallyday, en 1965 par les Rolling Stones et en 1968 par Creedence Clearwater Revival et aussi par Tony Joe White.

Susie Q. (dont le style n'est pas sans rappeler celui de Bo Diddley) et son accompagnement rockabilly firent de ce titre un classique immortel qui fut le seul grand succès de Dale dans les charts américains.

https://www.youtube.com/watch?v=Kb9vcqam_tQ
(Album studio - Oh! Suzy-Q, 1958)

Europa (Live)
8.5

Europa (Live) (1993)

Europa

06 min. Sortie : 19 octobre 1993 (France).

Live de Santana

Annotation :

Carlos Santana est un des guitaristes contemporains les plus connus au monde. Bien qu'il chante également, il ne l'a fait qu'à de rares occasions durant sa carrière, préférant engager des chanteurs plus doués et se concentrer ainsi sur son jeu de guitare. On a ainsi pu entendre des artistes connus, tels que Michelle Branch, Tina Turner, Joe Cocker, Steven Tyler ou encore Mary J. Blige, Seal ou Dido. Il est aujourd'hui considéré comme un des créateurs du rock latino et précurseur de la World music et ce dès 1969.

Après les contre-performances de « Welcome » et de « Borboletta », Santana décide de revenir au style de ses premiers albums. 
Santana effectue son grand retour en mars 76 avec “AMIGOS”. Ce nouvel album marque la fin des expérimentations jazzy et le retour à l’énergie, au feeling et à la simplicité des rythmes latins. Le batteur prodige Michael Shrieve est parti et l’on remarque l’arrivée de l’excellent chanteur Greg Walker. Pourtant, c’est un instrumental qui ramène Santana au premier plan : “Europa” (Earth’s Cry Heaven’s Smile). L’album, atteint les dix meilleures ventes du moment grâce à ce tube.

Ce morçeau phare du répertoire de Santana est un solo de grande qualité. Équipé d’une guitare électrique Carlos Santana est entouré d’un bassiste, d’un batteur et d’un pianiste. La façon dont Santana joue de la guitare est un style qui reste parmi les plus reconnaissables de la planète. Si Amigos ne restera pas dans les annales, il est tout de même achetable grâce à Europa (Earth’s Cry, Heaven’s Smile), qui fut la raison principale du gros succès commercial de l’album.

https://www.youtube.com/watch?v=Ot6pSrKT1oc
(Album studio - Amigos, 1976)

https://www.youtube.com/watch?v=TCAeDIF2svc
(Captation vidéo live - Montreux, 2011)

Jam Man

Jam Man (1996)

Jam Man

03 min. Sortie : 1996 (France).

Morceau de Chet Atkins

Annotation :

Chet Atkins a beaucoup influencé la musique country. Sa talentueuse technique de jeu en « Picking » (qu'il appelait lui-même « yakety ») lui a apporté un certain nombre d'admirateurs dans et en dehors de la scène country. Il a créé, avec Owen Bradley, le son de Nashville. Bien qu'il ne puisse pas être considéré comme un pur produit du son Rockabilly, son jeu de guitare a eu une énorme influence sur eux. Il a influencé notamment des guitaristes comme Scotty Moore, Mark Knopfler, Tommy Emmanuel et le français Marcel Dadi.

"Almost Alone" est le cinquante-septième album studio de Chet Atkins. Il avait 71 ans au moment de la sortie de l'album. Ce sont presque tous des instrumentaux de guitare solo. Le morceau "Jam Man" a remporté en 1997 le Grammy Award de la meilleure performance instrumentale country et western.

https://www.youtube.com/watch?v=pxPCMvE2bJg
(Album studio - Almost Alone, 1996)

Watermelon in Easter Hay
9

Watermelon in Easter Hay (1979)

Watermelon in Easter Hay

09 min. Sortie : 1979 (France).

Morceau de Frank Zappa

PiotrAakoun a mis 9/10.

Annotation :

Autodidacte, Zappa s'est ouvert à diverses influences musicales, sa musique faite d'expérimentations dans de multiples styles musicaux, s'avère difficile à classifier dans un genre distinct. Les paroles de Zappa, souvent teintées d'un humour décapant, parfois graveleux et absurde, révèlent sa vision iconoclaste des pratiques, structures et hiérarchies sociales établies. Sur un ton satirique, il a âprement critiqué le système éducatif et les institutions religieuses et s'est imposé comme un défenseur assidu et passionné de la liberté d'expression, de l'autodidaxie, de l'engagement politique et de l'abolition de la censure.

"Watermelon in Easter Hay", nom complet "Jouer un solo de guitare avec ce groupe, c'est comme essayer de cultiver une pastèque dans Easter Hay" est l'avant-dernière chanson de l'album-concept de 1979, Joe's Garage. Le personnage principal de cet opéra rock au triple album est confronté au déclin de l'industrie de la musique. Il doit y faire face en imaginant des solos de guitare dans sa tête. Cette chanson constitue le dernier adieu du personnage à la musique alors qu'il avance dans la vie.

Dans leur critique de l’album, le magazine Down Beat a critiqué la chanson, mais les critiques subséquents ont défendu la chanson en tant que chef-d’œuvre de Zappa. Lowe a appelé cela "l'accomplissement suprême de l'album" et "l'un des morceaux de musique les plus magnifiques jamais produits". Zappa a confié à Neil Slaven qu'il pensait que c'était "la meilleure chanson de l'album". Le titre de ces chansons proviendrait d'un dicton utilisé par Zappa lors de l'enregistrement de l'album: "Jouer un solo de guitare avec ce groupe, c'est comme essayer de faire pousser de la pastèque dans du foin de Pâques". Après la mort de Zappa, "Watermelon in Easter Hay" est devenu l'une de ses chansons les plus en vue, et son fils, Dweezil Zappa, l'appellera plus tard "le meilleur solo que Zappa ait jamais joué".

https://www.youtube.com/watch?v=_3cu8sDa90Y
(Studio - Joe's Garage III, 1979)

https://www.youtube.com/watch?v=FNjWfw3yynI
(Captation vidéo live, 1988)

Mustang Sally

Mustang Sally (1991)

Mustang Sally

04 min. Sortie : 1991 (France).

Morceau de Buddy Guy

Annotation :

Buddy Guy est un représentant important du blues de Chicago et a influencé d’éminents guitaristes, notamment Eric Clapton, Jimi Hendrix, Jimmy Page, Keith Richards, Stevie Ray Vaughan, Jeff Beck et John Mayer. Dans les années 1960, il a joué avec Muddy Waters et a commencé un partenariat musical avec le joueur d'harmonica Junior Wells.

En 1970, il fait la première partie de la tournée française des Rolling Stones et se produit aux côtés de Janis Joplin, The Band et The Grateful Dead entre autres. Néanmoins Buddy se fait progressivement oublier des maisons de disques pendant les années 1970.

En 1989, Buddy ouvre son club Legend à Chicago. Au début des années 1990 poussé par un renouveau du blues aux États-Unis et en Europe, il sort un album qui relance sa carrière : "Damn right, I've got the blues" en compagnie de Mark Knopfler, Jeff Beck et Eric Clapton.

Buddy Guy est aujourd'hui considéré comme une légende du blues, au même titre que BB King, John Lee Hooker, Muddy Waters ou Albert King.

Selon l'historien de la musique Tom Shannon, la chanson "Mustang Sally, ici reprise par Buddy Guy a commencé comme une blague lorsque la chanteuse Della Reese voulait une nouvelle Ford Mustang. Mack Rice a appelé la première version "Mustang Mama" mais a changé le titre après qu'Aretha Franklin ait suggéré "Mustang Sally". On peut entendre la guitare de Jeff Beck sur ce morceau.

La chanson est influencée par la chanson de jeu pour enfants (enregistrée par divers artistes) "Little Sally Walker",
https://www.youtube.com/watch?v=4t9dmogwNLE dont les versions incluent les paroles "Rise Sally rise, wipe your weepin' eyes", avec des variations.

https://www.youtube.com/watch?v=csowL1kIhKY
(Studio - Damn Right, I've Got the Blues, 1991)

https://www.youtube.com/watch?v=zdEHsGK-fBs
(Captation vidéo live - Glastonbury Festival, 2008)

Back in Black
8.1

Back in Black

Back in Black

04 min. Sortie : 0001 (France). Pop rock, Hard/metal

Morceau de AC/DC

Annotation :

AC/DC est un groupe de hard rock australo-britannique, originaire de Sydney. Il est formé en 1973 par les frères Angus et Malcolm Young. Bien que classé dans le hard rock et parfois considéré comme un pionnier du heavy metal, les membres du groupe ont toujours qualifié leur musique de « rock 'n' roll ».

Le morceau Back in Black figure sur l'album éponyme, les paroles (écrites par le chanteur Brian Johnson) sont un hommage à Bon Scott, le chanteur précédent, mort quelques mois plus tôt. La chanson, et plus particulièrement le solo de guitare d'Angus Young, deviendra un standard pour tous les guitaristes.

https://www.youtube.com/watch?v=pAgnJDJN4VA (video officielle)
(Album studio - Back in Black, 1980)

https://www.youtube.com/watch?v=j5rGm3kdTuk
(Captation vidéo live - River Plate, 2009)

Paranoid (Live)
8

Paranoid (Live) (1995)

Paranoid

05 min. Sortie : 1995 (France).

Live de Black Sabbath

Annotation :

Black Sabbath est un groupe de rock britannique, originaire de Birmingham. Il est souvent considéré par la presse spécialisée, comme par le public, comme l'un des groupes fondateurs et précurseurs du heavy metal, voire comme le premier groupe de ce genre de musique. Inventeur du riff lourd et lugubre, parfaitement en phase avec son style « sombre », le groupe doit beaucoup au jeu de guitare développé par Tony Iommi, dont deux doigts avaient été sectionnés lors d'un accident dans son précédent emploi d'ouvrier métallurgiste.

La chanson "Paranoid" est régulièrement classée parmi les meilleures chansons de heavy metal de tous les temps.

Les paroles ont été écrites par le bassiste Geezer Butler, que le groupe a souvent qualifié de paranoïaque, même s’il ne savait pas ce que le mot voulait dire. Ils parlent des sentiments de Butler en tant qu’adolescent déprimé et lui faisant croire qu’il devenait fou.

Selon le groupe, la chanson n'a pris que 20 minutes pour être écrite. C'était supposé être juste une chanson de remplissage et l'album devait s'appeler War Pigs. Quand ils l'ont sorti en tant que single et qu'il est devenu très populaire, le label leur a demandé de nommer l'album Paranoid.

https://www.youtube.com/watch?v=uk_wUT1CvWM
(Album studio - Paranoid, 1970)

https://www.youtube.com/watch?v=0qanF-91aJo
(Captation télévisée - Belgique, 1970)

https://www.youtube.com/watch?v=cen1SvpTsYk
(Captation vidéo live - Birmingham, 2012)

Bohemian Rhapsody
8.9

Bohemian Rhapsody

05 min.

Morceau de Queen

PiotrAakoun a mis 9/10.

Annotation :

Grâce à son succès et à son influence, Queen est considéré comme étant l'un des plus grands groupes de rock britannique de l'histoire. La formation a vendu plus de 300 millions d'albums à l'échelle internationale.

Selon un sondage d'opinion commandé en Grande-Bretagne par la BBC Two et paru en 2007, Queen est considéré comme étant le « meilleur groupe britannique de tous les temps », devançant les Beatles et les Rolling Stones.

Brian May a utilisé sa guitare pour imiter la sonorité d'autres instruments, voire un orchestre. Ces effets sonores originaux firent croire à certains que le groupe utilisait des synthétiseurs, ce qui est à l'origine d'un démenti ajouté dans le livret des premiers albums. Il utilise une guitare électrique qu'il a fabriquée lui-même, appelée Red Special.

La chanson "Bohemian Rhapsody" adopte le style opéra-rock et repose sur une structure assez inhabituelle pour un titre de musique rock : découpée en six parties, elle est dépourvue de refrain et comporte des arrangements tantôt a cappella, tantôt hard rock. En dépit de la singularité de son format, elle sort en single 45 tours et devient un immense succès commercial, marquant une étape décisive dans la carrière du groupe Queen et posant les jalons de sa reconnaissance au panthéon des grands groupes de rock internationaux. Le morceau est accompagné de ce que l'on nomme alors une vidéo promotionnelle, aujourd'hui considérée comme ayant contribué à fixer les bases du langage visuel moderne employé dans les clips vidéo. Par la suite, Bohemian Rhapsody demeure systématiquement jouée lors des concerts du groupe jusqu'à la dernière tournée en 1986, et jouit toujours au XXIe siècle d'une très grande popularité de par le monde.

https://www.youtube.com/watch?v=fJ9rUzIMcZQ (vidéo officielle)
(Album studio - A Night at th Opera, 1975)

https://www.youtube.com/watch?v=N0dbGGvsjf8
(Captation vidéo live - Rock Montreal, 1981)

Bo Diddley

Bo Diddley (1992)

Bo Diddley

04 min. Sortie : 1992 (France).

Morceau de Bo Diddley, Muddy Waters et Little Walter

Annotation :

Bo Diddley, né dans le Mississippi en 1928 est un bluesman, guitariste, chanteur, compositeur et acteur américain. Il est reconnu comme l'inventeur du diddley beat, forme évoluée et transposée sur la guitare du jungle beat, qui précipite l'éclosion du rock en 1955 et de tout ce qui s'ensuit.

Son pseudonyme, « Bo Diddley », lui vient du nom donné à un instrument rudimentaire, constitué d'un morceau de fil de fer accroché à un mur sur lequel on faisait glisser un goulot de bouteille selon la technique du bottleneck, et qui remplaçait la guitare chez les apprentis musiciens noirs des débuts du blues.

Avec son premier single double face comportant Bo Diddley (A) et I'm a Man (B) qui sort en mars 1955, il révèle au grand public un rythme qui sera abondamment repris dans le monde du blues et du rock. On le nomme jungle beat (au sens large des rythmes proches scindés de manière identique) ou diddley beat (en tant que rythme jungle particulier qui n'apparait que très sporadiquement dans différents styles antérieurs).

https://www.youtube.com/watch?v=3jrIK7YB0tE
(Single studio, 1955)

https://www.youtube.com/watch?v=unKL1EKIfK4
(Captation vidéo live - Rock & Roll Hall of Fame's 4th Annual Music Masters, 1999)

Blitzkrieg Bop (Live)
8.6

Blitzkrieg Bop (Live) (1979)

Blitzkrieg Bop

Sortie : avril 1979 (France).

Live de Ramones

Annotation :

Les Ramones sont un groupe de rock américain, originaire de New York. Formés en 1974, ils sont souvent cités comme le premier groupe de punk rock. Bien qu'ayant eu un succès commercial assez limité, le groupe eut une grande influence sur le punk et ses dérivés aussi bien aux États-Unis qu'au Royaume-Uni. Leur look se détachait par son minimalisme et son aspect négligé : cheveux longs, perfecto noir, t-shirt, jeans déchirés aux genoux, chaussures de sport (Converse ou Keds) usées.

Comme plusieurs autres titres des Ramones, la signification précise du texte de la chanson est assez obscure. Le texte original de Tommy Ramone décrivait des jeunes s'excitant en groupe (probablement dans une salle de concert ou sur une piste) sur une danse '"Animal Hop" ("la danse animale") mettant en analogie le comportement de ces jeunes avec celui des animaux.

Au delà d'une référence à la technique de la "Guerre Éclair" ("Blitzkrieg"), et donc à l'armée du IIIème Reich, on peut y voir surtout le déchaînement d'une foule de jeunes se rendant à un concert de rock ("The kids are losing their minds" - "Les gamins perdent la tête"), ou une sorte de manifeste de la musique punk, se devant d'être rapide et efficace, telle une guerre éclair.

Le doute sur la réelle signification du texte peut-être éventuellement entretenu par le fait que Dee Dee Ramone avait gardé de son enfance en Allemagne de l'Ouest une fascination pour les symboles nazis. Le guitariste du groupe, le très réactionnaire Johnny Ramone était également fasciné par ce qui avait trait au nazisme (et à la violence en général). Cependant, le principal compositeur de Blizkrieg Bop, Tommy Ramone est un immigré juif hongrois, qui a perdu une partie de sa famille lors de la Seconde Guerre mondiale. Le chanteur Joey Ramone était également de confession juive. En réalité, ce genre de provocation à base de symboles ou de références au nazisme était relativement fréquent dans le mouvement punk.

Tout comme le 1er album du groupe, cette chanson est passée relativement inaperçue auprès du grand public lors de sa sortie en 1976. Avec le temps, elle est devenue un standard du punk rock, et a inspiré depuis beaucoup de reprises par divers groupes.

https://www.youtube.com/watch?v=iymtpePP8I8
(Album studio - Ramones, 1976)

https://www.youtube.com/watch?v=-CRAXIZoZv0
(Captation video live - Rainbow Theatre London, 1977)

Hound Dog
7.9

Hound Dog

02 min.

Morceau de Elvis Presley

Annotation :

Scotty Moore fait partie du panthéon du rock 'n' roll. Il est principalement connu pour avoir été le guitariste d'Elvis Presley dans la première partie de sa carrière, entre 1954 et les premiers pas d'Elvis à Hollywood à la fin des années 50, puis de nouveau vers la fin des années 60.

La chanson "Hound Dog", écrite en 1952 en collaboration avec Johnny Otis, est d'abord enregistrée en mars 1953 sous forme de rhythm and blues par la chanteuse afro-américaine « Big Mama » Thornton. Pete Lewis y interprète un solo de guitare mémorable. Cinq versions country sont enregistrées simultanément en 1953. Elle est reprise en 1954 par Freddie Bell & The Bellboys dans une version rock 'n' roll.

Elvis, qui entend Freddie Bell interpréter ce morceau à Las Vegas en avril 1956, s'en inspire. Il la chante une première fois à la télévision le 5 juin 1956 dans le Milton Berle Show. Cette diffusion, qui dépasse tous les records d'audience mesurée jusqu'alors, fait scandale. Elvis l'interprète une seconde fois mémorable au Tonight Show de Steve Allen le 1er juillet, devant un basset impassible, affublé d'un smoking et cadré uniquement au-dessus de la ceinture.
https://www.youtube.com/watch?v=oMN-1nSQv3U Il l'enregistre le 2 juillet dans les studios RCA de New York, avec les Jordanaires dans les chœurs, D.J. Fontana à la batterie, Bill Black à la basse et Scotty Moore à la guitare.

Le 45 tours sort le 13 juillet avec Don't Be Cruel sur l'autre face. Le nom du cocompositeur Johnny Otis a alors disparu de la liste des auteurs de cette chanson. Les deux titres atteignent la première place des hit-parades américain au mois d'août. Hound Dog et à la fois n° 1 dans les charts pop, rhythm & blues et country & western du magazine Billboard. Elvis Presley reçoit un disque d'or pour la vente de 5 000 000 de copies de ce single en six mois. Au total, la chanson s'est vendue à plus de 10 millions d'exemplaires.

https://www.youtube.com/watch?v=-eHJ12Vhpyc
(Single studio, 1956)

https://www.youtube.com/watch?v=FLwJrRuNzR4
(Captation video live - Madison Square Garden NY, 1972)

The Sky Is Crying

The Sky Is Crying

02 min.

Morceau de Elmore James

Annotation :

Né en 1918 dans le Mississippi, Elmore James, qui a appris la guitare sous l'influence de musiciens hawaiiens, fréquente les bars du Delta et se lie avec Robert Johnson, Robert Jr. Lockwood, Sonny Boy Williamson (Rice Miller), Howlin' Wolf. Il est bien plus qu'un imitateur et développe à partir des années 1940 un style très personnel, utilisant au mieux les possibilités de la guitare électrique. Sa voix en falsetto presque strident, une utilisation intensive de basses marchantes, un jeu de slide furieux, rageur et tranchant établissent sa réputation.

En 1951, Elmore James connaît un énorme succès avec Dust My Broom, une version surélectrifiée d'un titre de Robert Johnson. Elmore enregistre alors constamment, dans le Mississippi, à La Nouvelle-Orléans, à New York et à Chicago où, accompagné par l'orchestre d'un autre de ses maîtres, Tampa Red, il devient un des bluesmen favoris des ghettos noirs. Il grave de nombreux chefs-d'œuvre qui vont devenir des standards du blues : Sky Is Crying, Anna Lee, Done Somebody Wrong, Twelve Year Old Boy, Shake Your Money Maker. Son chant tendu jusqu'à la rupture et son jeu de guitare électrique au slide presque sauvage ont influencé de nombreux bluesmen qui ont peu ou prou repris ses manières et son répertoire : Homesick James Williamson, J. B. Hutto, Hound Dog Taylor... Sans oublier Jimi Hendrix, dont le célèbre blues Red House est un quasi démarquage, guitare et chant, de Sky Is Crying.

The Sky Is Crying est une chanson écrite en 1959, devenue un standard du blues. Désignée comme « une de ses compositions les plus durables », The Sky Is Crying est devenu un hit dans les charts R&B et a été interprétée et enregistrée par de nombreux artistes.

Chanson improvisée, inspirée par un déluge qui s'était abattu sur Chicago pendant la session d'enregistrement, elle met en vedette le travail de guitare slide et le chant d'Elmore James. Il est entouré des musiciens qui l'accompagnent de longue date, les Broomdusters. Le son de slide guitar inimitable de James sur l'enregistrement a suscité un débat ; Homesick James l'attribue à une technique de studio d'enregistrement, d'autres ont suggéré l'utilisation d'un amplificateur ou un réglage de guitare particulier, et Ry Cooder estime qu'il s'agit d'une guitare tout à fait différente de l'habituelle Kay acoustique de James, avec un micro attaché.

https://www.youtube.com/watch?v=kFn538A_yBA
(Single studio, 1960)

PiotrAakoun

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