Avec un autre nom de réalisateur... Ou comment entrer dans un univers parallèle.

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No Pain No Gain, réalisé par *Joel et Ethan Coen* aurait été vu comme une brillante nouvelle exploration du thème de Fargo. Gagnant des récompenses de part le monde il aurait été salué pour leur capacité à rendre hilarant un fait-divers horrible sans oublier de porter un regard noir sur l'envers du décor du rêve américain.

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11:14 réalisé par *Quentin Tarantino* aurait été vu comme une nouvelle illustration, et peut être la meilleure, de la maîtrise de la temporalité et des arcs parallèles de ce grand réalisateur (certainement également scénariste ici). En plus, Quentin ne pouvant pas tout faire en même temps, les Kill Bill auraient été réalisé par Michael Bay et qualifiés de films de karaté pour lobotomisés. 11:14 serait donc resté comme son œuvre la plus marquante de la décennie 1999-2008.

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The Island, réalisé par *Danny Boyle* aurait été vu comme son incursion la plus réussie dans le genre science-fiction (et un retour appréciable au style pêchu de 28 jours plus tard). La manière brillante dont il dirige Ewan McGregor dans son double rôle, uniquement explicable par son expérience de travail avec lui, aurait été saluée, comme la brillante allusion visuelle à la publicité Manpower de la dernière scène, trait d'humour Boydien en rapport avec le thème du film.

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Darfur, réalisé par *Steve McQueen* (ou autre bon réalisateur sérieux) aurait été qualifié de film coup de poing à voir absolument par au moins une bonne moitié de la critique, quelques uns allant jusqu'à le qualifier de drame poignant offrant la meilleure dénonciation de crimes contre l'humanité depuis La Déchirure. Pour ce film maintes fois nominé Hakeem Kae-Kazim aurait reçu l'oscar du meilleur second rôle.

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The Human Centipede, réalisé par *David Cronenberg*, si la critique se serait accordé à dire que le film n'était pas à mettre devant les yeux de tout le monde ("mais allez y si vous avez les tripes bien accrochées"), aurait été célébré pour la capacité du réalisateur à repousser toujours plus loin les limites de l'horreur tout en interrogeant les tendances voyeuristes de son public. Quant à la performance de Dieter Laser elle lui aurait valu des félicitations pour la découverte de cet excellent substitut à Jeremy Irons.

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Alpha Dog, réalisé par *Gus Van Sant* ou *Larry Clark* aurait été vu comme une brillante nouvelle exploration de l'incompréhensible âme adolescente. Le choix audacieux de s'écarter ici de la forme quasi documentaire et poétique de films comme Elephant aurait été salué comme une illustration de leur capacité à s'écarter de leur style habituel pour mieux traiter du sujet.

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Pearl Harbour réalisé par *James Cameron* aurait été vu comme une tentative honorable de retrouver la force de Titanic, mèlant romance poignante, reconstitution historique impeccable et scènes spectaculaires et dramatiques. Si comme tout film de James Cameron, Pearl Harbour serait décrié par les cinéphiles les plus snobs, il ne l'aurait été que par eux.

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Réalisé en 1976 par *Jean Rollin*, After Blue Paradis Sale aurait été diffusé dans une demi-douzaine de cinémas de quartier surtout fréquentés par des hommes munis de kleenex. Il aurait été à peine mentionné par la critique, apparaissant comme une énième déclinaison fantastique du cinéma érotique de la vague Emmanuelle.

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C'est dur pour tout le monde, réalisé par *Jean Yanne*, aurait été vu par les fans éclairés des meilleures comédies acides des années 70 comme le troisième élément incontournable du triptyque qu'il aurait formé avec Moi y'en a vouloir des sous / Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, à peine inférieur aux deux autres (avec pour contrebalancer des gags plus convenus un coté plus sombre s'exprimant dès sa fabuleuse scène d'ouverture). Comme dans un même temps Christian Gion se serait chargé de signer Les chinois à Paris, Jean Yanne n'aurait pas fini ruiné, et comme il aurait continué à produire des œuvres majeures tout au long des années 80, sa bonne influence continuerait à irradier le cinéma français, rendant improbable l'existence de films comme Camping 2, Les Ripoux 3, On ne choisit pas sa famille ou Les Profs.

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The Great Ectstasy of Robert Carmichael, réalisé par *Ken Loach* ou autre réalisateur de drames sociaux non suspect d'étaler ses fantasmes réactionnaires sur la jeunesse populaire et les dangers de la drogue tout en plagiant Funny Games, aurait été vu comme une brillante dénonciation d'une société sans perspective où elle se retrouve abandonnée à elle même.

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La Moutarde me Monte au Nez, réalisée par *Gérard Oury* resterait dans l'histoire comme une de ces grandes comédies populaires des années 1970, pleine de rythme et de gags réussis, et portant un regard corrosif sur la presse comme sur l'hypocrisie des politiques moralistes.

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T'aime réalisé par *Philippe Garrel* (ou autre du style) aurait été vu comme une œuvre d'art et d'essai audacieuse et probablement annonciatrice d'une nouvelle néo nouvelle vague de style post cinématographique ultra néo naïf. L'audace d'avoir pris Patrick Sébastien comme acteur principal lui aurait peut être même été pardonnée.

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Réalisé par *Steven Spielberg* aurait été bien mieux accueilli. Vu comme la réalisation du rêve d'un grand réalisateur de faire enfin son propre Star Wars, tout en se livrant à un retour au cinéma populaire de manière aussi spectaculaire que quand il avait réalisé Jurassic Park, V&CMP aurait largement battu Dunkirk en nombre d'entrées mondiales, et les 7 films suivants de la franchise seraient déjà en production.

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Universal Soldier, réalisé par *George Romero* à partir d'un scénario original de *Paul Verhoeven*, sinon considéré comme le meilleur de ses films aurait été vu comme celui donnant sens à toute son œuvre, réflexion sur la guerre et l'humanité à travers des personnages de morts-vivants qui ne sont pas les vrais monstres ; en plus d'être une illustration qu'il sait aussi produire des moments de bravoure jouissifs.