C'était bien, 2017

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Déjà remarqué par le brillant Whiplash, Damien Chazelle revient en 2017 avec La La Land, mélodrame hommage au cinéma musical des années 30. Feel good movie où la nostalgie flirte avec le moderne, l’audace avec la classicisme, le film qui a récolté six prix aux Oscars est porté avec grâce par le duo Emma Stone-Ryan Gosling.
Chorégraphies spectaculaires, mise en scène maîtrisée et sublime photographie font de La La Land un incontournable de 2017.

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Nocturnal Animals est le deuxième essai à la réalisation de Tom Ford après A Single Man. Le couturier narre dans son deuxième film l’histoire d’une riche galeriste délaissée par son mari (Amy Adams et Jake Gyllenhaal). C’est à ce moment là qu’elle reçoit une lettre de son ancien époux qui lui rappelle les moments vécus ensemble. Une fois encore, le styliste propose sa vision élégante et graphique d’un cinéma exigeant et sophistiqué, entremêlant univers de luxe, chic, au désert aride texan d’une narration à une autre.
Les récits s’entremêlent et hypnotisent. Une vision singulière du cinéma renforcé par des acteurs de haute volée, jusque dans les seconds rôles : mentionnons l’incroyable Michael Shannon, qui crève l’écran dans son rôle de flic vieillissant.

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Faire revenir dans les salles obscures une franchise aussi culte que Blade Runner n’était pas évident : le Canadien Denis Villeneuve réussit son pari de relancer l’univers imaginé 35 ans plus tôt par Ridley Scott. Denis Villeneuve, qui s’était essayé avec brio à la science-fiction en 2016 avec Premier Contact (hautement recommandable), propose une œuvre philosophique où, de l’homme à la machine, l’humanité n’est pas toujours où l’on croit. Ryan Gosling (encore lui), incarne parfaitement l’officier K, copie carbone de Rick Deckard (Harrison Ford) en quête de sa propre identité. Blade Runner 2049 incarne le blockbuster intelligent qu’à la manière d’un Matrix quelques décennies auparavant, nous aimerions voir plus souvent.

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Auteur de la dernière trilogie Batman, Interstellar ou encore Inception, Christopher Nolan a montré au fil de ses œuvres qu’il ne manquait pas d’ambitions. Il renouvèle le film de guerre avec Dunkerque, où il livre le récit de l’évacuation des troupes alliées sur la plage de Dunkerque en mai 1940. Un film fort, à la tension permanente, où l’horreur du conflit est montrée à hauteur d’hommes. Une reconstitution épique éblouissante qui ne laisse pas indifférent. Du grand spectacle.

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Un drame qui ne tombe jamais dans le mélo : Manchester by the Sea est peut-être l’une des plus grandes surprises de cette année. Portée par un Casey Affleck remarquable, le film de Kenneth Lonergan évoque l’histoire d’une famille de classe ouvrière américaine et de Lee, confronté à la perte soudaine de son frère et a devoir géré son neveu dont il devient le tuteur. Un film juste, beau et habité, dont on ressort bouleversé.

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Sans aucun doute l’une des dystopies les plus abouties de ces dernières années : le film du Britannique Colm McCarthy (réalisateur pour les séries Sherlock, Doctor Who ou Black Mirror, entre autres) décrit une étrange base militaire anglaise qui retient captif des enfants infectés d’un gène faisant d’eux des « zombies », même s’ils gardent leur capacité à penser, ressentir des émotions… La plus douée d’entre eux réussira à échapper à une attaque en compagnie de son professeur (Gemma Arterton), deux soldats et une scientifique (Glenn Close). Passionnant sur la forme, riche sur sur le fond : The Last Girl sort des sentiers battus du genre pour s’interroger sur l’humanité et sa capacité à survivre dans un monde qu’il ne respecte plus. Un thriller écolo, audacieux et qui ne manque pas de nihilisme. Original.

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La réalisatrice américaine Kathryn Bigelow est bien connue pour ses films engagés et dénonciateurs des maux de l’Amérique moderne (Démineurs, Zero Dark Thirty). Elle revient cette année avec Detroit, qui transporte le spectateur dans une nuit de 1967 dans le Michigan, en pleine revendications pour les droits civiques des Noirs Américains. En racontant une nuit de cauchemar vieille de 50 ans, elle touche à un sujet plus actuel que jamais : celui des violences policières et du racisme aux Etats-Unis. Filmé caméra à l’épaule, nourri aux images d’archives, Detroit est un film coup de poing, passionnant, qui prend aux tripes. Nécessaire, en somme.

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De l’impuissance de perdre l’être aimé. Le sujet d’A Ghost Story, film du réalisateur David Lowery porté par le duo Casey Affleck-Rooney Mara, pourrait sembler banal : son originalité est de suivre l’être qui part, C (Casey Affleck), plutôt que sa conjointe. Condamné à voir sa compagne souffrir de sa propre mort, le fantôme de cette histoire singulière n’effraie pas : il émeut. Mélancolique et métaphysique, le film allie prise de risques et atmosphère vaporeuse du plus bel effet. A Ghost Story, d’une grande sobriété, est une rêverie dont il serait dommage de se passer.

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Conclusion d’une trilogie Wolverine inégale et moins réussie que les X-Men dont vient le héros. Le film de James Mangold lorgne volontiers sur les univers post-apocalyptiques façon Mad Max et offre au personnage joué par Hugh Jackman une fin sombre, viscéralement violente mais teintée d’espoir et d’humanisme.

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3e réalisation au cinéma du créateur de la série télé Les Revenants, Fabrice Gobert, K.O décrit la journée pas comme les autres où un homme de pouvoir se réveille, après un coma, dans un monde où il a tout perdu. Un thriller fantastique malin comme on aimerait en voir plus souvent dans le cinéma français, avec un Laurent Laffite en forme.

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Le film hongrois de Ildiko Enyedi installe une romance originale entre deux employés d’un abattoir sinistre qui font la nuit un rêve identique, sous la forme d’un cerf et d’une biche. Inventif, émouvant, poétiquement absurde : un coup de maître.

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L’idole des geeks Edgar Wright (Shaun of The Dead, Hot Fuzz, Le Dernier Pub avant la Fin du Monde) proposait cette année Baby Driver, film de braqueurs servi par un casting XXL (Kevin Spacey, Jamie Foxx, Jon Hamm) et d’une richesse visuelle rare. Mention spéciale pour la BO, élément clé de la mise en scène de Wright.

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Un soir d’Australie en 1987, une jeune fille qui se rend à une soirée fait l’erreur de suivre un couple qui l’invite chez eux. Séquestrée, elle devra jouer des failles du couple pour espérer se sortir de ce piège. Le thriller psychologique de Ben Young séduit pour sa mise en scène et sa tension étouffante de bout en bout, et la violence des relations entre les protagonistes. Malsain et puissant.

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L’adaptation épique du roman de Pierre Lemaitre par le réalisateur Albert Dupontel est une réussite singulière : elle allie le sens du spectacle, entremêle continuellement humour et drame et bluffe par sa description visuelle du Paris des années 1910. Une des plus belles réussites du cinéma français cette année.

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La première réalisation de Taylor Sheridan, scénariste de Sicario ou Comancheria, est un drame contemplatif lorgnant sur le western des années 70 dans une Amérique profonde. Un polar sauvage captivant et un grand rôle pour Jeremy Renner.