Carnet de lectures 2021

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"ô mes amis, il n'y a pas d'amis" dixit Aristote mal traduit.
Oh que si, tout une littérature contemporaine d'autrices et d'auteurs qui tel des Extraterrestres a appris à vivre dans le Vide de la Littérature. cf ma critique (si on peut encore appeler ça une critique).

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Peut-être ses plus beaux poèmes pour moi aujourd'hui, ceux qui ont atteint vraiment les ombres. Peut-être parce qu'en retrait de toute écriture, pleinement dans leurs défaut et leur cris. Peut-être à la manière du journal qu'elle tient chose intime et publique à la fois. Et toujours redoutable.

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Voici donc le texte dont Pizarnik était le plus fière, ayant cherché la prose à travers la poésie.
Chaque chapitre de cette reformulation du livre de Valentine Penrose sur la Comtesse Bathory, a cet éclat noir, ce rire fou, coupé en deux, qui font leur réussite.

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Mi alma.

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Atterrement. Ne pouvoir dire que ça. La beauté et la stupeur, la nécessité muette de la survie, l’humour et l’humanité faits du même humus.
Sûrement que ce livre ne nous dit absolument rien. N’apprend rien. Égrène les morts et les apories de la tradition.
Sûrement qu’à tout prendre on devrait s’en satisfaire.
Oubliés Jankelevitch, Derrida, Zambrano et Weil.
Sûrement que les voies des morts sont impénétrables, dira t-on, que les miracles et les vies se fondent sur un certain fond d’absence.
Et pourtant - ici 7 fois déçu.

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... il faut tenter de vivre.
Je ne sais pas pourquoi j'avais ce vers modifié de Valéry en tête en lisant ce titre et ce livre.
Mais c'est de cela aussi dont il est question, pas seulement de la "leçon de ténèbres" renforcées par les flammes du contemporain, mais d'une survie et d'un envol.
Peut-être des articles un peu trop en survol. Voire.

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J'aime infiniment ces essais de créer des figures pour résister au régime des idées et des images. Résister par des essais qui sont des fictions, qui sont des images, qui sont des pensées et des lignes de fuites, des constellations dont on fait un nouveau récit.

Ainsi, pour contrecarrer le Deleuze joyeux repris par le capitalisme en mode "positive thinking", fluidité des process, déterritorisalisation anétatique (plutôt qu'anarchique), "Dark deleuze" entité sombre, choisit de réinvestir non pas les passions tristes, mais la puissance du négatif.

Essai stimulant même si limité diront certains : https://diacritik.com/2020/05/12/deleuze-en-rose-et-dark-andrew-culp-dark-deleuze/

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Cœur noir.

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Lu rapidement en librairie, aucune phrase n'a foudroyé mon œil, aucune lettre choisie ne pas m'a rendu autre chose que le son mat et froid des relations sociales, autre chose que le réalité violente et déchirante de Pizarnik, rien de la cruauté élisabéthaine de Mandiargues.

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Un soldat mort, et mort, et mort, et mort.
Litanie de toutes ces morts enchaînées à l'horreur multiforme de la guerre.

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Paul Celan. Friedrich Hölderlin.

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Une mouche agonise. Marguerite l'écrit. Voilà toute la littérature qui nous importe.

Annotation :

Inégal, mais merveilleux dans l'art resserré à l'extrême de la nouvelle.