Ces albums injustement mal-aimés

Annotation :

Coincé entre "A Hard Day's Night" & "Help", "Beatles for Sale" est considéré comme le canard boiteux de la carrière des Scarabéas.
Pourtant "No Reply", "I'm a Loser", "I'll Follow the Sun" , "Every Little Thing", sans compter la reprise de "Words of Love" et surtout l'exceptionnelle interprétation de "Rock and Roll Music" par John Lennon sont supérieurs à la Face B de "Help" (à l'exception, bien-sûr, de "Yesterday")

Annotation :

Lorsque "Hamlet" sort, fin 1976, c'est déjà un vieux projet pour Johnny qui rêve de l'enregistrer depuis la fin des années 60.
L'année 1976 est une très bonne année pour lui. "Derrière l'amour" son dernier album studio est la meilleure vente de sa carrière à cette date ; il remplit le Palais des Sports de Paris pendant plusieurs semaines (la dernière fois était en 1971).
Bref ça cartonne.
Et sort "Hamlet", un OVNI musical. Le projet est ambitieux, le résultat est un monument de kitsch. Johnny, pourtant, ne démérite pas. Il s'investit à 200 % dans le projet, chante comme si sa vie en dépendait. Hélas les arrangements sont grandiloquents et les chœurs envahissant. Sans compter les textes de Gilles Thibault que seul Johnny pouvait assumer sans éclater de rire ("Je suis fou comme une tomate, je ne tiens plus sur mes pattes").
C'est donc un échec retentissant et le spectacle qu'il avait envisagé de monter est vite abandonné (de même que celui de Sylvie Vartan qui rêvait de faire la même chose avec "Alice au pays des merveilles").
Donc l'album est too-much mais c'est aussi ce qui en fait le prix.
À réévaluer pour l'interprétation de Johnny qui pouvait chanter le bottin avec conviction.