Ces films qui ne verront jamais le jour...

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Une adaptation ultra-ambitieuse du jeu vidéo BioShock.

"En 2008, Universal a acheté les droits pour produire une adaptation au budget faramineux. On parle de 160 millions, voire 200 millions de dollars, ce qui en aurait fait un blockbuster très spectaculaire. D'autant plus qu'ils avaient engagé un habitué des démonstrations techniques : Gore Verbinski, qui à l'époque sortait du remake de The Ring et surtout de la trilogie Pirate des Caraïbes, un des plus gros succès de Disney.

A l'écriture, on retrouvait aussi une valeur sûre : John Logan, auteur sur Le Dernier Samouraï ou encore Aviator de Scorsese, pour lequel il avait été nommé aux Oscars. Le scénario a été écrit en entier avant que le projet ne tombe à l'eau (sans jeu de mot), et jusqu'ici, personne n'en avait plus entendu parler. Du moins jusqu'à ce qu'un rédacteur cinéma, Scott Wampler, tombe sur le script ayant chuté selon ses propres mots "du camion devant chez lui". Il a donc pu lire pour le site Birth. Movie. Death les 119 pages, et détailler un peu leur contenu.

Bioshock, le film aurait donc commencé exactement comme le jeu. Nous sommes en 1960, un avion s'écrase, Jack trouve un phare, et découvre Rapture, ville sous-marine où quelque chose de très violent s'est passé. Le monologue d'ouverture de Andrew Ryan est même préservé. Peu d'adaptations de jeu vidéo peuvent se targuer d'être aussi fidèles. Directement, un mutant (les fameux chrosômes) attaque la bathysphère. L'ambiance est posée. Niveau décors, tout est là également : les piles de cadavres, les machines étranges et les limaces dans les toilettes.

Tout au long de sa description, Scott Wampler insiste sur les ressemblances avec les jeux. Jack y est perpétuellement en mouvement, chose admise dans les FPS, beaucoup moins dans les blockbusters où l'action a parfois besoin de se poser. Mieux, le scénario serait d'une noirceur et d'une violence mémorable. Les descriptions de monstres ne les épargnent pas, Big Daddy en tête. Il décrit également un meurtre très graphique de petite soeur, et même une séquence où le héros se fait arracher l'oreille !

[...] La violence sourde et l'ambiance glauque de Rapture sont donc probablement les deux principales raisons de l'abandon d'un projet qui ressemblait finalement plus à un film d'horreur classé R qu'à un blockbuster d'aventure."

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Un film fantasmé sur Nintendo of America.

"Voici un film que tous les fans de Nintendo aimeraient voir. [...] Lancé au début des années 1980, les débuts de la branche américaine de la firme ont tout d’un roman : un héros défini (Shigeru Miyamoto), des rebondissements à foison, la désillusion face au monde impitoyable des droits d’auteurs jusqu’au succès final. Mais ici, nous voulons un vrai film, fidèle et qui nous raconte toutes les péripéties de Nintendo. Malheureusement, ni Nintendo ni aucun studio hollywoodien n’a eu l’idée de raconter ces débuts sous la forme d’un long-métrage."

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KALEIDOSCOPE d'Alfred Hitchcock.

"En 1966, après deux échecs commerciaux, Alfred Hitchcock veut revenir en beauté en frappant un grand coup. Avec Benn Levy il rédige un script en s'inspirant de l'histoire de Neville Health. Au cœur de l'histoire, un homosexuel refoulé qui attire les femmes aux bords des rivières pour les violer et les tuer. Dans le plus grand des secrets, il réalise quelques essais muets qui seront retrouvés après sa mort dans sa propriété. Quand il propose le projet Kaléidoscope aux studios Universal, personne ne veut le suivre, estimant que le film ne pouvait pas être un succès commercial et que la violence sexuelle était trop extrême. Lew Wasserman déclarera à Hitchcock : "Ne faites pas ce film, vous allez foutre en l'air votre marque !". Hitchcock abandonne alors ce film mais s'inspire tout de même de l'histoire de Neville Health pour son film Frenzy sorti en 1972."

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ARYAN PAPERS de Stanley Kubrick.

"Stanley Kubrick a lancé deux projets de grands films sur la Seconde Guerre mondiale. Son beau-frère Jan Harlan a révélé dans le livre Les Archives de Stanley Kubrick d'Alison Castle que "pendant des décennies, Stanley a cherché un texte qui lui permettrait de réaliser un film sur l'Holocauste". En 1991, son choix se porte finalement sur le roman "Une éducation polonaise" de Louis Begley qui raconte l'histoire de deux juives faisant croire qu'elles sont catholiques pour échapper aux nazis qui occupent la Pologne. Après avoir commencé le scénario d'Aryan Papers, il choisit les acteurs, et entame la pré-production avec l'accord de la Warner. Mais la sortie de La Liste de Schindler de Spielberg va l'obliger a abandonner le projet, les sujets étant trop proches. Ensuite, Kubrick lance un nouveau projet pour raconter l'histoire de la bataille du Monte Cassino de 1944. Mais le réalisateur décède avant d'avoir eu le temps de faire aboutir le projet."

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NAPOLEON de Stanley Kubrick.

"Stanley Kubrick a toujours rêvé de retracer une partie de la vie de Napoléon. En 2011, à la Cinémathèque de Paris, les fans du réalisateur ont découvert qu'il avait travaillé pendant plusieurs années sur ce projet. Après avoir récolté des centaines de documents sur l'empereur et commencé le scénario, la société de production qui devait produire le film lâche Stanley Kubrick. Pourquoi ? A cause de l'échec commercial de Waterloo. MGM ne veut pas risquer un deuxième échec et brise ainsi le rêve du réalisateur. En 2011, un livre sort sur le film inachevé et permet aux fans du réalisateur de découvrir la synthèse du projet. En 2013, Spielberg annonce sur Canal + qu'il a repris le scénario de Kubrick et qu'il compte produire une mini-série mais depuis le réalisateur n'a pas fait aboutir le projet."

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Une adaptation du jeu Star Wars : Knight of the Old Republic.

"Sorti en 2003, le jeu Knight of the Old Republic proposait un univers extrêmement intéressant (le passé lointain de Star Wars) et une histoire réellement bien écrite. Avec le rachat de Lucasfilm par Disney et l’annonce de films spin-off, nous espérions voir une adaptation sur grand écran de l’histoire du RPG de Bioware. Néanmoins, Disney n’a encore rien annoncé, il serait étonnant que l’histoire soit reprise pour un film (ou plusieurs ?). Pour ses spin-off, il semblerait que la firme s’intéresse plus aux personnages emblématiques de la saga, comme Han Solo ou Boba Fett. Mais pour l’instant, Disney n’a rien officialisé. Il ne reste donc qu’à croiser nos petits doigts pour voir arriver un jour une adaptation de KOTOR [...]"

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Adaptation de la saga de romans Hypérion.

"Les Cantos d’Hypérion est un diptyque de romans écrits par Dan Simmons en 1989 (il a été suivi par un autre diptyque : Endymion). Véritable pilier du space opera moderne, Hyperion a tous les ingrédients pour faire un film exceptionnel : un univers riche, une histoire passionnante ainsi que des réflexions sur la vie, la religion, la place de l’Homme dans l’univers, etc. Une histoire quasi-parfaite qui n’a pourtant jamais été adaptée sur grand écran. Pourquoi ? Tout simplement car le cycle est trop riche et s’avère être un casse-tête pour les scénaristes et les studios. Pourtant, le projet renaît parfois avant de retomber dans l’oubli. Dernièrement, Bradley Cooper s’est dit intéressé, mais depuis, plus de nouvelles. Pourquoi pas en série ? Même réponse : silence radio.

[...] L’adaptation semble risquée, tant la saga se montre complexe, tant dans son histoire que dans sa narration.

Synopsis : Se déroulant à l’aube d’une apocalypse impliquant une guerre galactique, Hyperion est l’histoire de sept pèlerins qui effectuent un voyage pour trouver les réponses aux énigmes de leur vie. Chacun d’entre eux porte en lui un espoir désespéré et un terrible secret, et l’un d’eux pourrait détenir le sort de l’humanité entre ses mains. "

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SPIDER-MAN de James Cameron.

"Après de nombreux succès, James Cameron a décidé de se pencher sur l'adaptation de Spider-Man. Il élabore une version avec comme super-méchants Electro, L'Homme-Sable et Docteur Octopus. En 1990, James Cameron propose son scénario à la société de production Carolco qui vient de racheter les droits d'adaptation mais elle fait rapidement faillite. Des années plus tard, quand Columbia récupère les droits, James Cameron a abandonné de son côté le projet et même si le scénario est repris par David Koepp et Sam Raimi en 2001, la seule idée qui est conservée est celle des toiles organiques. Certains pensent tout de même que le film n'aurait pas plu aux fans inconditionnels de l'homme-araignée parce qu'il s'éloignait trop du comic-book."

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STALINGRAD de Sergio Leone.

"Le film de Sergio Leone, qui devait raconter le siège de Stalingrad, n'a jamais et ne verra jamais le jour alors qu'il était à l'époque très attendu. S'éloignant des westerns, le réalisateur italien décide d'adapter le livre The 900 days : The Siege of Stalingrad d'Harrison E Slisbury. Au début des années 70, le réalisateur commence l'écriture du scénario et demande à tourner en Russie. Mais en pleine Guerre Froide, l'URSS lui interdit de tourner à Stalingrad. Pendant presque 20 ans, il réalise d'autres films tout en continuant à travailler sur l'adaptation et à récolter des fonds pour la production. En 1989, deux jours avant de signer un contrat de coproduction américano-soviétique, le réalisateur de 60 ans décède d'une crise cardiaque. Le projet disparaît en même temps que lui."

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LES CONQUISTADORS de Werner Herzog.

"Bien avant Steven Spielberg, le réalisateur allemand Werner Herzog avait pour projet de traiter du même sujet, en racontant l'histoire du point de vue des aztèques. Il développe son projet, termine le script et l'appelle The Conquest of Mexico. mais lorsqu'il va à la rencontre des studios de productions qui pourraient le financer aucuns n'acceptent. Werner Herzog est un habitué des tournages difficiles voire chaotiques comme pour Aguirre, la colère de Dieu ou Fitzcarraldo, les studios ne veulent donc pas prendre de nouveaux risques."

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CRUSADE de Paul Verhoeven.

"En 1990, Paul Verhoeven décide de se pencher sur un projet de film dans lequel il retracerait la première croisade du XIème siècle. Le tournage commence en 1994, mais rapidement le studio Carolco abandonne le projet au profit d'un autre, L'île aux pirates, qui sera un tel échec que le studio fera faillite et que l'actrice principale Geena Davis verra sa carrière s'écraser alors qu'elle était en pleine ascension à Hollywood. Paul Verhoeven ne trouvant pas de nouveaux studios pour l'épauler a finalement dû oublier ce projet."

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MEGAPOLIS de Francis Ford Coppola.

"Francis Ford Coppola avait un rêve : réaliser Megapolis, un film qui devait montrer la ville de New-York en pleine reconstruction après un cataclysme. Il prend le temps de récolter les fonds suffisants pour le produire en réalisant d'abord trois autres films. Des dizaines d'acteurs célèbres viendront alors rencontrer le réalisateur pour essayer de décrocher un rôle comme Russell Crowe, Robert de Niro, Nicolas Cage ou encore Paul Newman et Kevin Spacey. Mais les attentats du 11 novembre 2001 vont pousser le réalisateur à abandonner le projet. Selon lui, la fiction et la réalité étaient alors trop proches. En 2007, lors d'une conférence de presse, Francis Ford Coppola a avoué qu'à l'époque "le monde était attaqué" et qu'il "ne savait pas comment faire avec ce qui venait d'arriver"."