Ces scores qui auraient dû gagner l'Oscar de la meilleure musique

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Oscars 2017 : Musique de John Williams

Oscar décerné à La La Land - Justin Hurwitz (à moins que ça soit Moonlight, on sait pas)

Commentaire à venir

Nommés :

Jackie – Mica Levi
Lion – Dustin O'Halloran et Volker Bertelmann
Moonlight – Nicholas Britell
Passengers – Thomas Newman

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Oscars 2016 : Musique d'Ennio Morricone

Oscar décerné à Les Huit Salopards (The Hateful Eight) – Ennio Morricone

Nommés :

Carol – Carter Burwell
Le Pont des espions (Bridge of Spies) – Thomas Newman
Sicario – Jóhann Jóhannsson
Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force (Star Wars: The Force Awakens) – John Williams

Si je suis cette liste, ça fait quand même depuis 2004, soit 12 ans, que je ne suis pas d'accord avec les choix (parfois débiles) de L'Académie. Cette fois-ci, c'est la bonne. 2016 est une année un peu moins médiocre que les précédentes (de très peu ceci dit) et qui nous a offert un nouveau duel Williams/Morricone rendant la catégorie un peu digne d'intérêt. Quitte à écourter les commentaires sur les scores de cette année, je préfère m'attarder sur ce passage émouvant de cette cérémonie durant lequel Ennio Morricone est tombé dans les bras de John Williams avant de descendre récupérer sa récompense. Après avoir chaleureusement été félicité par une autre légende de la musique, Quincy Jones, il a commencé par rendre un hommage particulier à Williams lors de son discours de remerciement. Ce témoignage d'admiration mutuelle ne peut forcément que toucher tous les amoureux de la musique de film mais nous rappelle aussi que les les quelques années qui viennent sont les dernières où nous pouvons apprécier des musiques de film d'un tel niveau d'écriture avant, sans doute, un certain moment. A respectivement 84 ans et 87 ans, Williams et Morricone sont les derniers géants de la musique de films. Si leurs oeuvres resteront éternelles, eux ne le seront malheureusement pas. Une fois qu'ils seront partis, notre quotidien musical se bornera à une génération de tâcherons sans talent avec, de temps en temps, quelques éclats de musiciens doués. Mais le temps des génies sera révolu. J'avais détaillé mais plus assez de signe donc pour résumer : Williams bon mais sur l'échelle de sa carrière également moyen et décevant, Mychael Danna absent c'est dommage (en même temps personne n'a vu ou écouté The Good Dinosaur à part moi donc c'est normal). Le reste ne vaut pas la peine d'être évoqué outre mesure. Morricone emporte la donne avec cette musique articulée autour d'un thème tentaculaire qui se nourrit des graves pour emprisonner son auditeur dans l'atmosphère terrifiante du film autant qu'il exprime, dans ses cuivres les plus aigus, le grotesque lié au style tarantinesque. Le seul score de cette année qui donne toute son identité au film

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Oscars 2015 : Musique d'Ennio Morricone

Oscar décerné à The Grand Budapest Hotel – Alexandre Desplat

Nommés :

Imitation Game (The Imitation Game) – Alexandre Desplat
Interstellar – Hans Zimmer
Mr. Turner – Gary Yershon (en)
Une merveilleuse histoire du temps (The Theory of Everything) – Jóhann Jóhannsson

Bon dans le fond on ne peut pas en vouloir à l'académie de récompenser Desplat. Ca aurait été les 7e et 8e fois que la statuette lui passait sous le nez ça aurait commencé à faire beaucoup. Bon bien sur vous remarquerez plus bas qu'il l'aurait nettement mérité pour Benjamin Button en son temps mais c'est une autre histoire. En dehors de quelques scores dont celui que je viens de citer, je ne suis pas un grand fan du bonhomme et la musique de Grand Budapest Hotel a tendance à me gonfler. Mais il faut bien avouer que le mariage entre la partition du compositeur français et l'esthétique de Wes Anderson est très réussi. Si on aime, la récompense est logique. Les sonorités exotiques utilisées pour cette composition amènent un vent de fraicheur dans un monde de nappes synthétiques zimmeriennes (qui signe un score plutôt honnête cette année avec Interstellar en comparaison des quelques merdes ultra-minimalistes accumulées depuis un certain temps).

Les Golden Globes avaient choisi The Theory of Everything qui n'est pas désagréable à écouter. Mais bon, l'une comme l'autre de ces cérémonies ont complètement passé à la trappe la nouvelle composition d'Ennio Morricone pour le dernier film de Giuseppe Tornatore. Production italienne tournée en anglais, le film est sorti très tôt cette année aux USA (1er janvier ....) mais il n'en était pas moins éligible. Dommage. A la manière de Book Thief l'année dernière pour Williams, La Migliore Offerta est un subtile mélange des différentes sensibilités du maestro italien. On retrouve un peu de ce qu'on avait adoré dans des scores comme La Légende du pianiste sur l'océan, un peu des expérimentations a capella que le compositeur affectionnait particulièrement dans les années 70, tout ceci saupoudrée d'une mélancolie très sombre qui convient au genre policier/drame/film noir qui habille le film. Un sentiment d'élégance et de maitrise harmonique se dégage de cette composition qui n'a aucun mal à s'imposer dans une année terriblement ennuyeuse pour les amateurs d'OST que nous somme. Espérons un meilleur cru pour 2015.

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Oscars 2014 : Musique de John Williams

Oscar décerné à Gravity – Steven Price

Nommés :

Dans l'ombre de Mary (Saving Mr. Banks) – Thomas Newman
Her – William Butler et Owen Pallett
Philomena – Alexandre Desplat
La Voleuse de livres (The Book Thief) – John Williams

Arrêtons nous un petit moment sur l'injustice, que cette liste approuve également malheureusement, que constitue l'absence d'Oscars pour Thomas Newman après 12 nominations et des scores aussi relevés que Meet Joe Black, The Shawshank Rédemption ou American Beauty. Malheureusement il semble que chaque fois que Thomas sort une grande musique, un géant lui barre la route. Il faudra quand même penser à le récompenser à un moment ... cette année aurait pu être l'occasion même si Saving Mr. Banks n'est pas son score majeur, loin s'en faut.

On notera également la reprise efficace et enlevée des thèmes du premier opus pour la composition de Giacchino sur Star Trek Into Darkness. Agrémentée d'une dose de gravité et d'amertume qui illustre la part de noirceur qu'annonce le titre, l'équilibre entre l'humour et le sérieux du second opus lui procure une richesse qui échappait au premier malgré un scénario un peu plus banal (mais un super Benedict en vilain Khan !).

Je passerais sur le choix incompréhensible de l'Académie pour la mélasse que constitue la "musique" anti-subtile de Gravity.

Une nouvelle fois, notre sensibilité se tourne vers John Williams qui produit une musique bien supérieure au film qui la porte. Devant la pauvreté actuelle de la musique de film, ce score n'a aucun mal à se démarquer par sa subtilité, son intériorité, son mélange des styles williamsiens : un peu de joyeuseries virevoltantes rappelant Harry Potter, Maman j'ai raté l'avion et consort, un peu de gravité rappelant Schindler, Memoirs of a Geisha ou Munich, beaucoup de mélancolie dans un mariage tout à fait harmonieux. Pas le plus grand cru du compositeur mais d'une grande finesse assurément.

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Oscars 2013 : Musique de Michael Giacchino

L'oscar a été décerné à Mychael Danna pour L'Odyssée de Pi. Etaient nommés également : Anna Karenine (Dario Marianelli), Argo (Alexandre Desplat), Lincoln (John Williams), Skyfall (Thomas Newman).
Bon c'est pas la pire sélection qu'on ait eu depuis peu mais il n'y a pas de quoi se rouler par terre non plus. Danna pour Pi y'a des passages énervants et de bons moments. Dans les nommés se démarquent à mon sens Lincoln et Skyfall. La musique de Williams pour Lincoln est intéressante et parfois subtile dans sa révérence à la musique classique américaine et en particulier à celle d'Aaron Copland (Bon oui … Lincoln Portrait quand tu nous tu tiens … mais pas seulement) et, comme toujours avec Williams, l'album contient de grands moments de musique symphonique qui écrasent à eux-seuls n'importe laquelle des musiques qu'on fait en ce moment à mon sens. Maintenant avec un peu d'objectivité, c'est un score mineur du monsieur et avec beaucoup de subjectivité c'est l'un de ses scores que j'apprécie le moins. Skyfall quant à lui témoigne de cette manie infâme qu'on les producteurs hollywoodiens actuels d'engager un compositeur extrêmement talentueux pour lui demander de renier son style et de sonner "Zimmer" ou, d'une manière ou d'une autre, électronique et moderne. Une partie du score de ce Bond est marquée par cette lubie mais l'autre, plus romantique et plus proche du style Barry inhérent à la série, nous rappelle que Newman est un des grands oubliés des Oscars (nommé 12 fois et keud). Mais son immense talent ne sera pas oublié par cette liste plus bas.

Voilà cette année il y a eu deux oubliés assez marquant : Howard Shore pour Le Hobbit (le premier) et Hans Zimmer pour The Dark Knight Rises. Alors le problème de Shore pour Le Hobbit c'est qu'en dehors du thème superbe chanté sur une tessiture très grave par les nains et qui revient sublimé par la symphonie à plusieurs moments, notre ami Howard s'est fait un petit mix perso de ses musiques préférées de LOTR et de Hugo Cabret. Minimaliste quoi. Quand à Zimmer, c'est l'un de ses derniers scores les plus marquant. Il ne se contente pas des acquis de TDK et Inception (qui envahissent toutes les musiques de film actuelles … malheureusement). On est toujours dans le Sound Design et le minimalisme mais avec une certaine sensibilité et du talent. Mais voilà il suffit d'écouter le morceau John Carter of Mars de l'album de Giacchino pour se rendre compte qu'il n'y a pas débat.

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Oscars 2012 : Musique de John Williams

Oscar décerné à The Artist – Ludovic Bource

Nommés :

Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne (The Adventures of Tintin) – John Williams
Cheval de guerre (War Horse) – John Williams
Hugo Cabret (Hugo) – Howard Shore
La Taupe (Tinker Tailor Soldier Spy) – Alberto Iglesias

Voilà. Premier d'une longue série à venir, John Williams remporte haut la main l'exercice en 2012. Haut la main parce que si je dois mettre un numéro 2, même si j'hésiterais un peu avec le particulier Hugo de Shore que j'aime beaucoup et l'oublié Super 8 de Giacchino, le dauphin de John ne serait autre que Williams lui-même. Après c'est choisir entre la virtuosité magistrale, autant en terme de variations rythmiques, stylistiques et instrumentales, de la musique de l'adaptation spielbergienne du héros belge à la houppette et l'intériorité profonde ainsi que le caractère savant et cultivé de celle de War Horse (le lien avec la musique de Ralph Vaughan Williams est particulièrement savoureux). Mon choix se porte sur Tintin.

Quoi … comment ? On a donné l'Oscar a un mec dont le nom de famille n'évoque pas des parties très féminines ? Le même qui plagie la musique de Herrmann pour Vertigo et dont son plagiat est si hideux qu'on finit par décider de laisser la musique originale, quitte à dénaturer le film (bon on va ptet pas parler de viol comme Kim Novak … mais quand même). Le choix d'une composition aux sonorités peut-être rafraichissantes mais aussi pauvre en face de poids-lourds comme Williams ou Shore en dit déjà long sur le système auditif des votants de l'Academy ...

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Oscars 2011 : Musique de David Hirschfelder

Oscar décerné à The Social Network – Trent Reznor et Atticus Ross

Nommés :

Le Discours d'un roi (The King's Speech) – Alexandre Desplat
Dragons (How to Train your Dragon) – John Powell
127 heures (127 Hours) – A. R. Rahman
Inception – Hans Zimmer

Le travail de Reznor et Ross est à l'opposé de mes gouts en matière de musique de film. Après on peut ouvrir le débat suivant : une bonne musique de film est-elle une bonne musique (et donc que l'on peut écouter séparément du film) ou une musique idéalement adaptée aux montages et à ce que l'on voit à l'écran. Si musique et image se marient bien dans The Social Network, je ne rentrerais malgré tout pas dans ce débat. La composition electro/sound design de Reznor et Ross me semblent infiniment inférieure aux "grands" scores de Zimmer (comprendre l'équipe Zimmer/Media Venture puis Remote Control) qui ne jouent pas tout à fait dans la même cour mais pas très loin quand même. Ce choix ne me convient pas du tout. Les musiques de Desplat et Powell pour King's Speech et Dragons sont correctes mais sans personnalité prégnante. En revanche, dans les nommés, même si on peut critiquer l'impact que le style de la musique d'Inception (et de The Dark Knight avant elle) a eu sur les scores actuels, le travail de sound design de Hans sur cet album me parait très estimable et réussi.

L'académie a oublié un score de taille : Alice in Wonderland de Danny Elfman. C'était le grand retour d'Elfman et le plaisir de réentendre une musique aussi riche pour un compositeur qui s'était longtemps perdu depuis Spider-Man 2 (sauf épiphénomènes). Mention spéciale, par ailleurs, au très bon (et surprenant pour ma part) travail de Daft Punk sur Tron Legacy et leur quasi-opéra électro-symphonique.
Malgré tout, c'est bien l'excellent et méconnu David Hirschfeler, qui avait déjà pu enchanter nos oreilles avec le très bon Shine mais aussi The Truman Show ou Elizabeth, qui signe la musique de film la plus flamboyante de l'année. Un vrai score épique, enlevé et aux sonorités variées. Belle surprise.

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Oscars 2010 : Musique de Michael Giacchino

Oscar décerné à Là-haut (Up) – Michael Giacchino

Nommés :

Avatar – James Horner
Démineurs (The Hurt Locker) – Marco Beltrami et Buck Sanders
Fantastic Mr. Fox – Alexandre Desplat
Sherlock Holmes – Hans Zimmer

Autant le dire tout de suite, l'Academy a fait un très bon choix avec Up. Giacchino est le compositeur émergent de cette décennie le plus talentueux et de loin. La sensibilité du film d'animation Pixar est sublimée par ce score inspiré. Notons qu'avec Avatar par Horner, on est loin de Titanic, Zorro et autre Beautiful Mind mais la cuvée 2009 du compositeur reste plaisante avec quelques grands passages (le thème principal est quand même tout à fait admirable à mon sens. Bon après le délire tribal … faut aimer). Ensuite si il y a bien un score ces 5 dernières années qui prouve que Zimmer est encore (un petit peu ?) un compositeur et pas seulement un sound designer, c'était bien ce Sherlock Holmes et ce thème virevoltant qui traverse le film.

Mais voilà, je le dis comme je le pense : la musique de Giacchino composée pour Star Trek est sans doute la meilleure musique composée pour un film ces dernières années. Sublime, épique, virtuose, enlevée. Le compositeur n'a pas peur de ramener un grand thème au centre de son score … et quel thème … ni d'évoquer en quelques notes celui d'Alexander Courage. Mais quand il décide de mélanger les deux lors du générique final avec l'un dans les graves et l'autre dans les aigus … à part Williams sur Indy 4 j'ai entendu personne faire ça depuis longtemps. Chapeau très bas.

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Oscars 2009 : Musique d'Alexandre Desplat

Oscar décerné à Slumdog Millionaire – A.R. Rahman

Nommés :

L'Étrange Histoire de Benjamin Button (The Curious Case of Benjamin Button) – Alexandre Desplat
Les Insurgés (Defiance) – James Newton Howard
Harvey Milk (Milk) – Danny Elfman
WALL-E – Thomas Newman

On va faire simple. Slumdog oscar de la meilleure musique : NON. Et j'irai pas plus loin, les Bollywood lovers, passez votre chemin. Newman pour Wall-E c'est bon, Newton Howard pour Defiance c'est écoutable et Milk par Elfman ça me donne envie de pleurer en me disant que le compositeur d'Edward aux mains d'argent et des deux Batman est mort.

Oubliés plus ou moins injustes : Horner pour Le Garçon au pyjama rayé (certes sa musique ressemble à ses précédentes au point que j'ai envie de dire qu'il finit par se plagier lui-même … mais au final ça a le mérite de garder un certain niveau d'exigence :D), Clint Eastwood pour L'échange (Certes il vole un peu du Rachmaninov et c'est pas une composition bien complexe mais l'harmonie qu'il trouve entre jazz et symphonie est très agréable), Hans Zimmer et J. Newton Howard pour The Dark Knight (on aime ou on aime pas mais un score déterminant en terme d'impact pour la musique de film actuelle) et la partition inspirée du minimaliste Max Richter pour Valse avec Bachir.

Plus on avance dans le temps, moins je suis fan du travail de Desplat pour le cinéma. Ca n'est de toute façon pas un compositeur de génie mais, de temps en temps, il est capable de sortir une belle oeuvre. Pour moi c'est son travail le plus abouti. Benjamin Button est une vraie réussite et une très belle partition romantique et mélancolique. L'Oscar n'aurait pas du lui échapper.

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Oscars 2008 : Musique de Johnny Greenwood

Oscar décerné à Reviens-moi (Atonement) – Dario Marianelli

Nommés :

Les Cerfs-volants de Kaboul (The Kite Runner) – Alberto Iglesias
Michael Clayton – James Newton Howard
Ratatouille – Michael Giacchino
3 h 10 pour Yuma (3:10 to Yuma) – Marco Beltrami

Marianelli pour Atonement est un très bon choix. Vous aurez peut-être deviné si vous lisez ces pavés inutiles depuis le début que ma fibre pour la musique de film est très (trop ?) tournée vers le classique. le gout de la symphonie l'emporte quasiment toujours sur les partitions soit-disant expérimentales ou originales. Et ce goût valide Marianelli et aurait pu valider Giacchino sur Ratatouille également. Iglesias sur Kite Runner c'est pas mal (j'aime bien Iglesias) et Beltrami et Newton Howard pour ces scores, anecdotiques. On notera aussi la pauvreté ambiante de cette année 2007 en terme de musique de film.

Mais pour une fois je serais plutôt tenté de récompenser ce qui me parait le plus original et … (pour me contredire moi-même) le mieux adapté à ce qui se passe à l'écran. Je suis admiratif du travail de Greenwood sur ce film qui, délaissant son groupe Radiohead le temps d'un film, signe une longue complainte sonore évoquant l'aspect huileux qui traverse l'histoire contée. L'atmosphère harmonique qui ouvre le film lorsque l'on plonge dans un premier puits est mémorable et pas sans rappeler l'utilisation de Ligeti par Kubrick dans 2001. Une musique très marquante qui crée l'hypnotisme étrange du film et dynamise, lorsque le rythme du film le demande soudainement, le récit. Finalement, le score plus inoubliable de 2007.

Bon après … y'a une partie de moi qui avait envie de mettre Indiana Jones 4 … sisi … rappelez-vous … Adventures of Mutt … le thème de Mutt dans les graves et celui d'Indy dans les aigus … de quoi faire oublier Johnny Greenwood assez rapidement. Bon … m'enfin. C'est pas non plus le meilleur du bonhomme et on va tellement le gaver le Williams plus on va revenir dans le temps que voilà.

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Oscars 2007 : Musique de Hans Zimmer

Oscar décerné à : Babel – Gustavo Santaolalla

Nommés :

The Good German – Thomas Newman
Chronique d'un scandale (Notes on a Scandal) – Philip Glass
Le Labyrinthe de Pan (El Laberinto del fauno) – Javier Navarrete
The Queen – Alexandre Desplat

Bon alors les musiques avec des nappes et des sonorités scintillantes et trois notes de guitare qui se battent en duel, très peu pour moi. Alors je déteste pas ce que Gustavo machintruc a fait pour Brockeback Mountain mais la, Babel, non merci. The Good German et Chronique sont de bonnes cuvées respectives de Newman et Glass mais, dans les nommés, j'aurais sans doute jeté mon dévolue sur la musique du Labyrinthe de Pan. Quoique … étant un inconditionnel de Newman. Bon bref.

N'en déplaise aux musicologues (et tout bon compositeur qui se respecte ?) qui le haïssent, y'a bien un moment ou il faut distinguer pépère Hans et toute sa bande de joyeux zicos-informaticiens. Ben voilà. Année musicale assez pauvre, le score de Pirates des Caraibes 2 : plus grand, plus beau, plus propre et plus classique (dans tous les sens du terme) que le premier. Sans doute l'une des compositions les plus subtiles de son auteur (du coup faut quand même noter que l'on est pas très exigeant …) mais aussi la plus harmonieuse. Le thème irrévérencieux de Jack Sparrow, l'envolée lyrique à l'orgue pour Davy Jones, les joyeuses variations qui accompagnent les scènes burlesques sur l'île ou la portée romantique de la scène ou Keira envoie notre Johnny préféré (mais non pas Hallyday …) à la mort … Un score complet signé Zimmer. Bah ouais Gustavo, va te rhabiller.

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Oscars 2006 : Musique de John Williams

Oscar décerné à : Le Secret de Brokeback Mountain (Brokeback Mountain) – Gustavo Santaolalla

Nommés :

Mémoires d'une geisha (Memoirs of a Geisha) – John Williams
The Constant Gardener – Alberto Iglesias
Orgueil et Préjugés (Pride & Prejudice) – Dario Marianelli
Munich – John Williams

Bon l'académie s'est abonnée à la guitare de Gustavo. Ils avaient pris un forfait 2 ans visiblement. Bon Brockeback c'est pas laid mais pas de quoi casser trois pattes à Daffy Duck non plus. Bon Iglesias et Marianelli c'est encore jolie mais à mon sens ça peut pas match la paire de Williams qui aurait due être un brelan … car oui … comment oublier le score de Star Wars Episode III ? Tout bon fan de Star Wars, des premiers en tout cas, vous dira que même si il trouve que la prélogie est ratée (c'est pas le cas de tout le monde), Williams a toujours su se montre à la hauteur. J'aime bien aussi, cette année-la, le Kingdom of Heaven de Gregson-Williams et le V pour Vendetta de Marianelli. On notera les débuts de Zimmer- N. Howard sur Begins et un Elfman en demi-teinte mais pas complètement à la rue (enfin ça dépend des morceaux …) sur Charlie et la chocolaterie et un peu mieux sur Les Noces funèbres. La reprise de Harry Potter par Patrick Doyle est aussi intéressante.

Bon sinon on se fait un carré en rajoutant La Guerre des Mondes à notre jeu ? Non … Ptet pas hein ? On va rester sur le brelan. Bon. Faisons simple. Les morceaux les plus brillants des 4 bo de Williams cette année 2005 sont surement dans Star Wars 3 ce qui me pousse à me demander au moment même ou j'écris ces lignes pourquoi je ne mets pas celui-ci à la place de Munich con de moi. C'est juste que finalement, on en revient à choisir la veine de Williams qu'on préfère le plus. Epique et romantique avec SW, mélancolique et spirituelle dans la lignée de Schindler avec Munich ou Mémoires d'une Geisha ou plus "disharmonique" voire expérimentale avec War of the Worlds. Sachant qu'à mon sens, les 3 premiers sont très au-dessus de tout le reste précédemment évoqué (le 4e j'aime moins), je récompenserais le mariage de différentes sonorités orientales et occidentales que l'on trouve dans le score de Munich. Une partition encore une fois sensible et virtuose mais du coup assez inventive aussi. Une cuvée Williams assez particulière donc que ce Munich. Mais honnêtement entre les 4, choisissez votre préféré …

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Oscars 2005 : Musique de John Williams

Oscar décerné à : Neverland (Finding Neverland) – Jan A. P. Kaczmarek

Nommés :

Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (Harry Potter and the Prisoner of Azkaban) – John Williams
Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire (Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events) – Thomas Newman
La Passion du Christ (The Passion of the Christ) – John Debney
Le Village (The Village) – James Newton Howard

Bon allez passons rapidement sur les nommés et l'oscarisé. Tout ça c'est mignon, tout est écoutable (enfin Debney je suis moins chaud remarque) mais y'a un monde entre Williams et le reste. Donc concentrons nous sur les oubliés. Elfman et Spider-Man 2, j'ai craché mon venin sur lui tout à l'heure … mais là c'est du lourd. Ca doit pas mal au travail fantastique fait sur le 1, ce qui est moins le cas de HP3 donc je le récompense pas. Mais c'est du lourd. Shore et Aviator ça rigole pas non plus. Enorme oubli encore. Horner sur Troie, pourquoi pas faites vos-jeux messieurs, dames. Allons y soyons généreux … Zimmer et Lisa Gerrard sur Man on Fire y'a un peu d'intérêt … allez même Bruno Coulais sur Les Choristes (j'en entend vomir) ça n'est pas dégueu.

Bah ouais mais à l'arrivée on a encore Williams vs Williams. Et ouais, on a encore une paire dis-donc. Le Terminal est le dernier des oubliés. Mélange astucieux de jazz et symphonie mais sur un crédo différent du génial Catch Me If You Can. Là encore on nage dans des eaux inaccessibles pour le commun des mortels. Mais HP3 … comment dire. L'une des très nombreuses qualités de Williams c'est le pouvoir de se réinventer. On opposait surement à tort Goldsmith le génial inventeur et expérimentateur de musique et Williams l'adepte du beau son. J'adore Goldsmith c'est un génie absolu. Mais savoir se réinventer au sein de son propre style, c'est tout aussi sinon plus impressionnant encore à mon avis. Williams le fait en permanence (CF La Menace fantôme) mais là on tutoie les cieux. Il ne se repose pas sur les lauriers du Hedwig's thème (qu'il convoque habilement cependant) et nous pond des morceaux comme Buckbeack's Flight ou A Window to the past somptueux. Mais surtout, si vous n'êtes pas convaincus, écoutez Secrets of the Castle et je vous défie de trouver un solo flûte traversière aussi monstrueux que celui qu'on peut entendre dans ce morceau, au sein d'une musique de film. Alors ? Non. Bah ouais c'était pas du bluff. John c'est le meilleur et puis c'est tout.

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Oscars 2004 : Musique de Howard Shore

Oscar décerné à Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi (The Lord of the Rings: the Return of the King) – Howard Shore

Big Fish – Danny Elfman
Retour à Cold Mountain (Cold Mountain) – Gabriel Yared
Le Monde de Némo (Finding Nemo) – Thomas Newman
House of Sand and Fog – James Horner

Année plus simple. Le meilleur me parait se trouver dans les nommés (bah ouais John il fout rien en 2003. Feignasse). Franchement les 4 nommés c'est vraiment déjà très bien. Je mettrais quand même une mention spéciale à Clint Eastwood qui en deux ans d'affilé mets en scène deux de ses plus beaux films mais également écrit deux de ses plus belles partitions avec Mystic River cette année 2003 et Million Dollar Baby en 2004 que je n'ai pas eu la place d'évoquer dans mon commentaire précédent. Des musiques simples mais dans le bon sens du terme, légère et harmonieuse. Mais bon. Howard Shore et Le Seigneur on est à un tout autre niveau. Le retour du roi fait figure de mastodonte par rapport au reste, loin d'être ridicule rappelons-le mais également loin de pouvoir soutenir la comparaison. Comme Williams, Shore sait (savait … HOBBIT !!!) se réinventer dans son propre style. Les variations de ses thèmes ou mouvements préexistants … les nouveautés (ah oui Gandalf … continue … oh oui continue de monter ma grosse montagne de Minas Thirith … j'aime !). Voilà y a rien à dire, c'est grandiose. L'Academy ne pouvait pas être stupide au point de louper ça. On est d'accord.

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Oscars 2003 : Musique de Danny Elfman

Oscar décerné à : Frida – Elliot Goldenthal

Nommés :

Arrête-moi si tu peux (Catch Me If You Can) – John Williams
Loin du paradis (Far From Heaven) – Elmer Bernstein
The Hours – Philip Glass
Les Sentiers de la perdition (Road to Perdition) – Thomas Newman

Alors là. Voilà ce qu'on appelle une vraie belle année de musique de films. Vous prenez toutes les années que vous venez de voir jusqu'ici. Yen a pas une qui arrive à la cheville de celle-ci. Après plus on remonte l'histoire du cinéma et plus c'est dantesque. Enfin en tout cas c'est dantesque.
Déjà les nommés c'est d'un très bon niveau voire fabuleux (Williams ofc). J'aimerais dire aussi que je suis très content que Goldenthal ait été récompensé, compositeur mésestimé et virtuose dans ses expérimentations sonores et musicales. Mais Frida, si c'est très bien ça n'est pas du niveau du reste.

Outre Catch me If You Can on a les bombes suivantes : Le Pianiste (Wojciech Kilar), Gangs of New York (les morceaux de Shore assez remarquables même si un ton en dessous de LOTR), Les Deux Tours (Shore, somptueux), Star Wars Episode II (Williams … Across the Stars … Hautbois … roulage dans l'herbe … Amen.) ou encore Minority Report et son thème à 36 notes en moins de 6 secondes. Notons qu'on a encore un carré de Williams avec HP2.

Bon la c'est plouf plouf j'ai envie de dire. On récompense le plus grandiose c'est Les Deux Tours, le plus original et virtuose ce sera sans doute Catch Me, le plus beau SW2 ou HP2, le plus atonal MR, le plus mélancolique c'est Le Pianiste.
Je me demande si le score que je ne préfère pas dans tout ça ça n'est pas qm Les Deux Tours.

Bon allez … faisons quelque chose de nouveau. Récompensons un thème. Vous l'aurez compris pour le score en entier. y'a plusieurs ex-aequo à mon sens. Elfman, Shore sur LOTR et Williams x4. Mais voilà, le thème de Elfman sur Spider-Man c'est pousser un peu plus loin le mariage du style gothique de sa musique symphonique (dont le style s'est forgé à la fin des eighties) avec une instrumentation rock et electro, mariage qui avait déjà magnifiquement oeuvré sur Men In Black. Mais là il y a une dimension épique et virevoltante donnée au personnage de Spiderman qui est tout simplement sublime … dans l'idée philosophique du Sublime, de ce qui est dépassant et Bigger than life. Ce thème est tout simplement incroyable dans sa variété instrumentale et rythmique … et le reste de la partition aussi.

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Oscars 2002 : Musique de Howard Shore AEX-AEQUO avec Harry Potter - John Williams

Oscar décerné à : Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau (The Lord of the Rings: the Fellowship of the Ring) – Howard Shore

Nommés :

A.I. Intelligence artificielle (A.I.: Artificial Intelligence) – John Williams
Un homme d'exception (A Beautiful Mind) – James Horner
Harry Potter à l'école des sorciers (Harry Potter and the Sorcerer's Stone) – John Williams
Monstres et Cie (Monsters, Inc) – Randy Newman

LE choix cornélien de cette première décennie balayée. Autre année d'exception que 2001 comment en témoignent les nommés. Un des plus beaux scores d'Horner, le A.I. de Williams qui n'est pas en reste et un très inspiré Randy Newman. Ajoutons un très bon Joe Hisaishi avec Chihiro (à noter qu'en 2004 celui-ci aurait pu concurrencer Williams et Azkaban tant la musique du Château Ambulant était belle mais je ne suis pas sur que la musique de ce film était éligible). Bon n'allons pas plus loin.

Le match du jour c'est un match assez classique : Seigneur des Anneaux ou Harry Potter ?

En ce qui concerne la réponse, le choix me parait impossible. Mais l'académie a choisi Shore. La portée épique, sublime et immense de sa musique amène un renouveau musical aux épopées cinématographiques. Et l'on distingue cette partition exceptionnelle à juste titre là ou Harry Potter c'est du Williams de très grand cru mais un style auquel on est habitué. Par principe ça ne devrait pas être une raison. Mais ça n'est pas la seule chose que l'on peut contester. Le Hedwig's thème de HP constitue le dernier grand thème de John Williams, dans le sens grand thème à la Star Wars ou Jurassic Park qui transperce le film. Tous les autres, par la suite, seront plus diffus et sa musique sera de manière générale plus exigeante et peut-être plus complexe parfois (Je ne suis pas d'accord avec moi-même en écrivant ces phrases, alors imaginer-vous …). Mais voilà le thème de Harry Potter, c'est un prodige. J'imagine la gueule des musiciens quand ils ont vu arriver la partition … Les variations rythmiques, l'entremêlement des différents mouvements … Je pense que ce thème est le plus brillant du nouveau millénaire d'un point de vue compositionnel. Voilà.

Donc Match nul.

Mais … ceci étant dit. En mesurant l'impact de la musique de Shore, on peut aussi ne pas cracher dans la soupe pour une fois et aller dans le sens de l'Académie. Le choix est tout à fait compréhensible.

Annotation :

Oscars 2002 : Musique de John Williams AEX-AEQUO avec Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau (The Lord of the Rings: the Fellowship of the Ring) – Howard Shore

Oscar décerné à : Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau (The Lord of the Rings: the Fellowship of the Ring) – Howard Shore

Cf juste au-dessus.

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Oscars 2001 : Musique d'Ennio Morricone (malgré ce que dit le site, le film est de 2000).

Oscar décerné à Tigre et Dragon (Wo hu zang long) – Tan Dun

Nommés :

Le Chocolat (Chocolat) – Rachel Portman
Gladiator – Hans Zimmer
Malena – Ennio Morricone
The Patriot – John Williams

Bon évacuons Tigre et Dragon d'emblée. Non pas que ça soit désagréable mais ça ne tient pas la route face à un Morricone en forme. Williams sur The Patriot c'est toujours admirable mais c'est bien en dessous des quelques mastodontes qu'on vient de citer. Alors une partie de moi avait envie de récompenser l'oeuvre la plus illustre de Hans Zimmer (je précise que cette partie n'avait pas encore vu Mission to Mars dans la liste des films de 2000 …). Voila Hans a fait un petit mix de ses musiques préférées. Alors on entend du Holst et du Wagner, entre autres, de manière très clair si on tend l'oreille. Entre hommage et plagiat, c'est un débat sanguinaire pour ce qui est de cette BO. Mais voila, ça reste l'un des scores les plus réussis de notre ami Hans, tantôt lyrique tantôt épique et avant les grosses nappes bien sales (ou pas selon les scores) de la fin des années 2000 finalement. Ben oui mais non. Parce que le travail de Morricone sur Mission to Mars est en tout point supérieur. Tout comme Mission, où oratorio religieux se mélangeait à symphonie et musique tribale, Morricone mélange une nouvelle fois les styles voire les genres et de la guitare accompagne le clavecin et un orchestre symphonique variée. La musique est douce, grandiose et la composition d'une grande subtilité. Quand on voit que Gravity est nommé pour la "musique" de film cette année, je n'ai pas peur de le dire … à l'époque on savait faire de la musique pour sublimer l'Espace !

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Oscars 2000 : Musique de John Williams

Oscar décerné à : Le Violon rouge – John Corigliano

Nommés :

American Beauty – Thomas Newman
Les Cendres d'Angela (Angela's Ashes) – John Williams
L'Œuvre de Dieu, la Part du Diable (The Cider House Rules) – Rachel Portman
Le Talentueux M. Ripley (The Talentend Mr. Ripley) – Gabriel Yared

Le Violon rouge, c'est pas que c'est pas bien mais je suis pas fan du tout. Musicalement, en 99, j'aime bien Sixième Sens et La Ligne Verte, j'aime beaucoup Sleepy Hollow et même pourquoi pas Jeanne d'Arc de Serra. Deux scores sortent du lot à mon sens : American Beauty de Newman et Matrix de Don Davis. J'aurais eu envie de récompenser ce dernier. N'en déplaise à certains, Le film aura marqué l'époque contemporaine et le style particulier de sa musique, porté par ces cuivres harceleurs, est difficilement oubliable. Don Davis avait d'ailleurs été adoubé par John Williams lui même comme compositeur de talent (et aussi plus cheap qu'un Horner ou Elfman) pour signer la musique de Jurassic Park III. Une grande musique de film s'il en est. Alors quel est le problème ? Bah le maitre lui-même. Evacuons Angela's Ashes, encore un score de qualité néanmoins, qui ne peut rivaliser. Voilà comme dit précédemment, Star Wars Episode I est surement un des plus bel exemple de la maestria déconcertante de Williams à se renouveler au sein de son propre style. Choeur vengeur et rythme exalté pour le fameux Duel of the Fates (sans doute emprunté à Dvorak et la symphonie du nouveau monde mais en en modifiant l'essence pour le rythme), inversion et transformation de la marche impériale (Anakin's Theme) ne sont que la devanture dorée de cette incroyable score. Même les fans déçus l'ont toujours dit : le film est raté mais pas la musique. Williams est toujours au top.

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Oscars 1999 : Musique de James Horner

De 1996 à 1999 on a ce truc un peu curieux de l'Académie qui sépare Meilleure partition originale pour un film dramatique et Meilleure partition originale pour un film musical ou une comédie. Nous on va rester sur LA meilleure musique de l'année pour un film sorti aux Etats-Unis dans le principe traditionnel.

Oscar Meilleure partition originale pour un film dramatique : La vie est belle (La vita è bella) – Nicola Piovani

Nommés :

Elizabeth – David Hirschfelder
Pleasantville – Randy Newman
Il faut sauver le soldat Ryan (Saving private Ryan) – John Williams
La Ligne rouge (The Thin Red Line) – Hans Zimmer

Oscar de la Meilleure partition originale pour un film musical ou une comédie : Shakespeare in Love – Stephen Warbeck

Nommés :

1001 pattes (A Bug's Life) – Randy Newman
Mulan – Matthew Wilder (en), David Zippel (en) et Jerry Goldsmith
Docteur Patch (Patch Adams) – Marc Shaiman
Le Prince d'Égypte (The Prince of Egypt) – Stephen Schwartz et Hans Zimmer

Cette année aussi, y'a du niveau mais s'en démarque à mon sens parmi les nommés l'extraordinaire travail, une nouvelle fois, de Williams sur le soldat Ryan.

Mais ce n'est pas vraiment là que le bas blesse. Dans les oubliés cette année figurent quatre scores majeurs. La partition magistrale d'Ennio Morricone pour La Légende du pianiste sur l'océan, Rencontre avec Joe Black par Thomas Newman dont le romantisme et la mélancolie sublime un film, certes beau, mais qui n'atteint pas la qualité de son score. Pire encore, la musique du sympathique Code Mercury. John Barry signe ici une oeuvre magistrale de sensibilité pour un film … et bien sympathique sans plus. Ce qui nous rappelle que de grands scores ont été conçus pour des films moyens voire médiocre et que si l'on veut évoluer dans l'histoire de la musique de film, ce sont bien par les compositeurs qu'il vaut mieux chercher son bonheur qu'en attaquant les grands films qui n'ont pas toujours une grande BO et vice versa. Mais voilà l'année est surtout marquée par l'une des musiques les plus belles et les plus abouties de James Horner. Des thèmes splendides, du Horner de grande qualité … et pour les détracteurs de celui-ci, il faut quand même se rendre compte de ce que représente cette ouverture d'une dizaine de minute … entre symphonie flamboyante, rythme claquettes à la Riverdance et style flamenco. Formidable.

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Oscars 1998 : Musique de James Horner

Oscar de la Meilleure partition originale pour un film dramatique : Titanic – James Horner

Nommés :

Amistad – John Williams
Will Hunting (Good Will Hunting) – Danny Elfman
Kundun – Philip Glass
L.A. Confidential – Jerry Goldsmith

Oscar de la Meilleure partition originale pour un film musical ou une comédie : The Full Monty – Anne Dudley

Nommés :

Anastasia – Stephen Flaherty (en), Lynn Ahrens et David Newman
Pour le pire et pour le meilleur (As Good as It Gets) – Hans Zimmer
Men in Black – Danny Elfman
Le Mariage de mon meilleur ami (My Best Friend's Wedding) – James Newton Howard

Bon rien qu'avec LA Confidential, Amistad ou Kundun on situe une année de grande qualité. Voilà j'ai déjà parlé de l'autre score qui aurait mérité, selon moi, un Oscar cette année là à savoir Men in Black par Danny Elfman. Je ne m'attarde donc pas sur ses qualités (cf Spider-Man en 2002) mais c'est une oeuvre véritablement virtuose.
Difficile d'être en désaccord avec l'Académie cette année. Alors certes les détracteurs souligneront l'emploi du synthé qui vient peut-être gâcher la symphonie. Personnellement il ne me dérange pas et donne une identité particulière au film mais l'argument est recevable. L'un de mes profs de ciné disait "Oui … certes James Horner fait toujours la même musique (on peut adhérer ou contester cette phase d'ailleurs. D'ailleurs je suis partagé entre les deux moi-même), mais il a fini par faire une musique qui aille à la perfection avec le film et ça a donné Titanic. J'ai envie de dire tout est dit. Le mariage symphonique et électronique (synthé) illustre celui d'un film partagé entre des effets numériques et un plateau grandiose. Entre le score original et le "Back to Titanic", le score de Titanic comporte nombre de morceaux remarquables. Impossible de passer à coté. Mérité.

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Oscars 1997 : Musique de Patrick Doyle

Oscar de la Meilleure partition originale pour un film dramatique : Le Patient anglais (The English Patient) – Gabriel Yared

Nommés :

Hamlet – Patrick Doyle
Michael Collins – Elliot Goldenthal
Shine – David Hirschfelder
Sleepers – John Williams

oscar de la Meilleure partition originale pour un film musical ou une comédie : Emma, l'entremetteuse (Emma) – Rachel Portman

Nommés :

Le Club des ex (The First Wives Club) – Marc Shaiman
Le Bossu de Notre-Dame (The Hunchback of Notre Dame) – Alan Menken et Stephen Schwartz
James et la Pêche géante (James and the Giant Peach) – Randy Newman
La Femme du pasteur (The Preacher's Wife) – Hans Zimmer

Yared pour Le Patient anglais est un bon choix comme l'aurait été Hirschfelder. Williams un ton en dessous à mon gout cette année. Une année un petit peu moins flamboyante que celles que l'on vient d'évoquer mais de bonne qualité avec quelques oubliés intéressants aussi comme les Mission Impossible et Mars Attacks de Elfman, le Microcosmos de Coulais et qqs autres. Au final je trouve que la partition cérémoniale (dans le bon sens du terme) et flamboyante de Doyle se démarque aussi par une grande finesse d'écriture. Après, ça ne se joue à pas grand chose.

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Oscars 1996 : Musique de James Horner

Oscar de la Meilleure partition originale pour un film dramatique : Le Facteur (Il postino) – Luis Bacalov

Nommés :

Apollo 13 – James Horner
Braveheart – James Horner
Nixon – John Williams
Raison et Sentiments (Sense and Sensibility) – Patrick Doyle

Oscar de la Meilleure partition originale pour un film musical ou une comédie : Pocahontas – Alan Menken et Stephen Schwartz

Nommés :

Le Président et Miss Wade (The American President) – Marc Shaiman
Sabrina – John Williams
Toy Story – Randy Newman
Les Liens du souvenir (Unstrung Heroes) – Thomas Newman

Une année de bonne qualité encore. Le choix de l'académie est très bon avec Il Postino. Par ailleurs le Sabrina de Williams m'a aussi un peu fait hésiter. On peut évoquer aussi le score d'USS Alabama de Zimmer qui posait bien les bases sur lequel il allait travailler dans le futur stylistiquement parlant, qui avait eu un bon succès et avait tapé dans l'oreille de Spielberg. La reprise de Batman par Elliot Goldenthal propose aussi de grand moment de bravoure et de mélange des genres musicaux. Une bonne expérience. Mais, et de manière très subjective, c'est surtout le travail de Horner sur Braveheart qui me reste le plus cette année la. Même si musicalement, c'est peu de dire que l'on peut établir des connexions entre ce score, celui de Titanic, Bobby Jones ou encore des oeuvres précédentes comme Légendes d'Automnes … entre autres. Mais la variation 1995 est une vraie réussite je trouve et elle aurait pu valoir une statuette à James cette année là.

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Oscars 1995 : Musique d'Alan Silvestri

Oscar décerné à : Le Roi lion (The Lion King) – Hans Zimmer et Elton John

Nommés :

Forrest Gump – Alan Silvestri
Entretien avec un vampire (Interview with the Vampire) – Elliot Goldenthal
Les Quatre Filles du docteur March (Little Women) – Thomas Newman
Les Évadés (The Shawshank Redemption) – Thomas Newman

Retour à la normale avec une seule catégorie. Grosse année. Le Roi Lion est un choix compréhensible et qui ne me déplait pas. Néanmoins des scores comme le superbe Entretien de Goldenthal ou Shawshank de Thomas Newman me paraissent supérieurs. J'aime également beaucoup celui de Morricone pour Wolf, celui de Goldsmith pour The Shadow et la très belle partition de David Arnold pour Stargate. Mais au final, la tendresse de la musique de Silvestri l'emporte pour moi cette année.

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Oscars 1994 : Musique de John Williams

Oscar décerné à : La Liste de Schindler (Schindler's List) – John Williams

Nommés :

Le Temps de l'innocence (The Age of Innocence) – Elmer Bernstein
La Firme (The Firm) – Dave Grusin
Le Fugitif (The Fugitive) – James Newton Howard
Les Vestiges du jour (The Remains of the Day) – Richard Robbins

Enorme année. Déjà les nommés sont de très grandes qualités. Il faudrait rajouter la superbe partition de Michael Nyman pour La Leçon de Piano, Pourquoi pas aussi celle de Ryûichi Sakamoto pour Little Buddha ou celle d'un Trevor Jones pour Cliffhanger. La liste peut continuer de s'allonger mais elle n'aurait pas un intérêt grandiose puisque le sommet de la compétition cette année est dominé par John Williams et de loin avec deux oeuvres majeures de son immense carrière : La liste de Schindler et Jurassic Park. Ce sont là deux partitions immenses et revenir à choisir entre les deux revient à choisir une "veine" du style Williams ou une autre. Une veine sublime et épique dans la lignée de Star Wars ou Indiana Jones et une veine plus dramatique avec un score emporté par de splendides partitions de violons. A mon sens, le thème principal de Jurassic Park, celui qui transperce les flots et les airs lors de l'arrivé de l'hélicoptère sur l'île, est peut-être le dernier grand thème de Williams (mis à part HP) et l'un de ses plus aboutis, sinon le. Après JP, Williams proposera des thèmes plus diffus, des partitions sans doute moins enlevées mais plus complexe. D'une certaine manière, Jurassic Park marque le crépuscule du John Williams de l'aventure, du Williams inspiré avant tout par Korngold pour entrainer notre compositeur favori vers un avenir plus romantique et expérimental. Le style de Williams se réinvente et ne perd en rien de sa beauté et de sa complexité. Mais dans cette optique, ce Jurassic Park … quel baroud d'honneur magnifique. Inoubliable et intemporel.

Annotation :

Oscars 1993 : Musique de Danny Elfman

Oscar décerné à Aladdin – Alan Menken

Nommés :

Basic Instinct – Jerry Goldsmith
Chaplin – John Barry
Retour à Howards End (Howards End) – Richard Robbins
Et au milieu coule une rivière (A River Runs Through It) – Mark Isham

Encore une fois, quelle année ! Mais quelle année. Bon j'aime bien Aladdin mais faut avoir de la merde dans les oreilles pour lui décerner la statuette rien qu'à côté du Chaplin de Barry ou du Basic Instinct de Goldsmith. Ensuite … Le Dernier des Mohicans (Randy Edelman et Trevor Jones), 1492 (Vangelis), La Mort vous va si bien (Silvestri), Alien 3 (Goldenthal), Maman j'ai encore raté l'avion (Williams) ou même Forever Young (Goldsmith) … Vraiment une année superbe. Mais là aussi on termine avec deux oeuvres qui dépassent le lot et qui s'équivalent : Dracula par Wojciech Kilar et Batman Returns par Danny Elfman. Très difficile pour moi de choisir tant la partition à la fois romantique, épique et horrifique du compositeur polonais continue de m'émerveiller. Mais finalement mon choix se porte sur la musique d'Elfman qui non content de livrer une nouvelle partition à la fois gothique et Wagnérienne pour le chevalier noir en fait une synthèse de ses propres scores précédent Edward aux mains d'argent (pour les choeurs et une sensibilité "cristalline" pour de séquences d'émotions) et le premier opus de Batman. Le tout avec une maestria inoubliable. L'ouverture du film tient du génie (autant pour la mise en scène que la musique), nous transportant dans un triste et sordide conte de Nöel avant de nous ramener dans la puissance du thème principal (chaque fois que le thème s'annonce dans le tunnel, j'en frissonne). Elfman ne cesse de passer du dérangeant voire de la disharmonie à l'émotion pure en un coup de corde. Un vrai régal, un vrai joyau, un pur chef d'oeuvre.

Annotation :

Oscars 1992 : Musique de John Williams

Oscar décerné à : La Belle et la Bête (Beauty and the Beast) – Alan Menken

Nommés :

Bugsy – Ennio Morricone
Le Roi Pêcheur (The Fisher King) – George Fenton
JFK – John Williams
Le Prince des marées (The Prince of Tides) – James Newton Howard

Bugsy, JFK mais aussi les non nommés Croc Blanc (une superbe partition de Poledouris complétée par Hans Zimmer), La famille Adams par Shaiman, Les nerfs à vifs par Elmer Bernstein … là encore une année plutôt pleine de belles oeuvres. Se dégage particulièrement à mon goût la BO de Howard Shore pour Le silence des agneaux … score naviguant sur des eaux ténébreuses mais démangée par une mélancolie certaine. Une très belle réussite. Au final, un nouvelle oeuvre de John Williams s'impose. Musique de l'aventure, musique de l'émotion, musique du souvenir mélancolique, Williams signe une seconde fois une oeuvre qui donne des ailes et la larme à l'oeil après le gigantesque score de E.T.

Annotation :

Oscars 1991 : Musique de Danny Elfman

Oscar décerné à : Danse avec les loups (Dances with Wolves) – John Barry

Nommés :

Avalon – Randy Newman
Ghost – Maurice Jarre
Havana – Dave Grusin
Maman, j'ai raté l'avion (Home Alone) – John Williams

Il faut vraiment une partition de légende pour que l'on puisse contester l'oscar très mérité du Danse avec les loups de Barry ou que l'on coiffe au poteau le Home Alone de Williams. On peut également citer la très belle partition de Poledouris pour A la poursuite d'Octobre rouge. Edward aux mains d'argent est ce score de légende. L'une des plus grandes partitions de son auteur, redonnant une nouvelle saveur, une dimension lyrique et gothique aux choeurs au sein de la symphonie filmique. Plus que les décors gothico-expressionniste et la neige de Burton, la musique donne à ce film toute l'allure d'un conte magnifique. Un must et un oubli incroyable de l'Académie, qui décidément a Danny dans le pif.

Annotation :

Oscars 1990 : Musique de Danny Elfman

Oscar décerné à La Petite Sirène (The Little Mermaid) – Alan Menken

Né un 4 juillet (Born on the Fourth of July) – John Williams
Susie et les Baker Boys (The Fabulous Baker Boys) – Dave Grusin
Jusqu'au bout du rêve (Field of Dreams) – James Horner
Indiana Jones et la Dernière Croisade (Indiana Jones and the Last Crusade) – John Williams

Né un 4 Juillet (Williams) magnifique, Retour vers le futur 2 (Silvestri), la partition très réussie de Menken pour La Petite Sirène, le Abyss de Silvestri … ouais bon ok on s'en fout. LE SCHERZO ! Non mais sans déconner. Qu'est-ce qui pourrait être mieux que le score de John Williams pour Indiana Jones et la Dernière croisade … avec son thème pour le graal, son scherzo for motorcycle and orchestra, son ahurissante suite accompagnant les aventures d'Indy encore jeune et parodiée de manière très drôle et très juste musicalement dans Family Guy (http://www.vidivodo.com/video/peter-sings-indiana-jones-theme-family-guy/634581) ? Et bien encore un score de légende. Batman est celui-ci. Pendant des années et des années les quelques notes du thème principal suffirent à évoquer l'élégance wagnérienne du chevalier noir de Burton avant qu'Hans Zimmer s'en mêle. Si ce dernier (avec Newton Howard) parvient à créer un accompagnement musical différent et audacieux à plus d'un titre, les fans se mettent en général d'accord pour dire que si il y a deux choses de clairement supérieur dans la version Burton par rapport à la version Nolan, c'est la musique et la Batmobile. Le reste peut se discuter. Une partition capable d'évoquer la puissance (la Batmobile dans la forêt), l'héroïsme, la noirçeur, la mélancolie voire le lyrisme du personnage et du monde dantesque qu'elle commente. A tout jamais impressionnant.

Annotation :

Oscars 1989 : Musique d'Ennio Morricone

Oscar décerné à : Milagro (The Milagro Beanfield War) – Dave Grusin

Nommés :

Voyageur malgré lui (The Accidental Tourist) – John Williams
Les Liaisons dangereuses (Dangerous Liaisons) – George Fenton
Gorilles dans la brume (Gorillas in the Mist) – Maurice Jarre
Rain Man – Hans Zimmer

Comparé aux années qui l'entourent, cette année 1989 semble bien pauvre. Les cuvées Williams et Jarre sont un ton en dessous de leurs habitudes et même en dehors des nommés les bon scores ne sont pas foules. On pourra retenir quand même la partition très inspirée de James Horner pour Le petit dinosaure et la vallée des merveilles. Mais globalement, en dehors de ce dernier, c'est sans mal qu'Ennio Morricone aurait du triompher aux oscars pour cette superbe musique mélancolique. L'une de ses oeuvres franco-italiennes les plus fameuses et ça n'est pas pour rien. A priori, le film aurait pu être éligible aux oscars. Il me semble en tout cas (il faut que le film soit sorti aux USA dans l'année pour qu'il le soit). Dans le cas contraire ça ferait une statuette de plus pour Horner.