Cette pseudo liberté à l'occidentale qu'on nous sert en jeux vidéos

Annotation :

The Elder Scrolls IV - Oblivion fut un des premiers jeux que j'ai eu sur PS3 et ma réelle rencontre avec le genre du W-RPG contemporain. J'y suis entré avec un esprit neutre et vierge de tout soupçon.

Cinq heures plus tard, je me demandais vraiment POURQUOI je jouais à Oblivion, tant je découvrais les traits de caractères qui allaient être commun à tous les jeux du même genre, vantant tant le concept de liberté d'agir et de faire.

Personnellement, je joue aux jeux pour être porté, soit par des éléments de gameplay, soit par des éléments narratifs, les deux étant bien entendu entre-mêlés et les meilleurs jeux bénéficiant d'une osmose entre ces deux items.

J'accepte certains jeux en raison de leur seule narration (The Walking Dead - S01), d'autres pour leurs seuls éléments de gameplay (Super Mario Bros.). Attention, on a l'impression que certains jeux ne peuvent pas se baser sur la narration, comme les simulations de sport, mais il n'en est rien. La façon dont les matchs sont mis en scène, mis en relation les uns avec les autres grâce aux statistiques (la façon dont les jeux sont narrés) compte pour beaucoup dans le temps que j'ai passé sur NBA 2K13 !

Ici, ces deux aspects principaux sont vidés au profit du concept de la liberté. La volonté de n'imposer ni personnage ni route pré-établie amène un univers ...vide et un scénario à la consistance proche de ma dernière diarrhée (je reconnais que j'y vais un peu fort mais l'expression me fait marrer).

Bref, le jeu est tellement "désépaissi" pour entrer dans la catégorie des jeux libres qu'il n'en reste pas grand chose, juste une espèce de soupe d'ambiance dans laquelle le joueur nage ...

Annotation :

Red Dead Redemption, un bon jeu sur le thème du Far West, du Wild West ! Et qu'est-ce que l'ouest américain si ce n'est la LI-BER-TE !

Et dans RDR, vous êtes libres !

Libres de suivre les indications de la carte et de vous rendre sur les initiales de chaque PNJ pour faire avancer l'histoire, libres de suivre les routes qu'on vous indique ou de couper à travers champs et de vous retrouver bloqués au bord d'une falaise, libres de vous pointer sur des croix pour faire quelques jobs qui vous rapporteront peu de chose, en dollars ou en célébrité !

Dans le registre de la provocation, RDR c'est Final Fantasy XIII avec des couloirs beaucoup plus larges et des quêtes annexes ! Ne vous méprenez pas, RDR est un bon jeu mais il illustre bien comment la liberté dans les jeux vidéo est un concept à manier avec précaution.

Annotation :

De la LI-BER-TE, qu'on vous dit !!!

Oui, mais pour quoi faire ?

En fait, on est libre d'écouter plein de gens parler sur un ton monotone pour ne rien dire, dans un monde où il ne se passe pas grand chose ... Et puis à la fin on est libre d'arrêter de jouer parce qu'on est pas dedans et qu'on comprend pas pourquoi on passerait des heures la dessus ...

Annotation :

Ce qui est marrant avec la LI-BER-TE, c'est que comme c'est à la mode on nous en sert par petites portions dans des jeux qui n'ont pas grand chose à voir. Un peu pour faire croire que LA Noire c'est le GTA de l'Amérique des années 50.

Et bien non ! Dans LA Noire, vous êtes surtout libre de suivre le scénario du jeu et son découpage en épisodes, de vous rendre dans les lieux qui font avancer l'histoire et de procéder aux enquêtes et interrogatoires avec choix dans l'ordre des questions !

Et oui, parce que dans le jeu vidéo, il faut aussi suivre une histoire !

Ah si, de temps en temps, vous pouvez choisir de courir pendant 10 minutes derrière un truand pour l'arrêter. Au temps pour moi !

Annotation :

S'agissant de Dragon's Dogma : Dark Arisen, j'avais de l'espoir. En effet, il était présenté comme un "W-RPG fait par des Japonais" et il semblait donc contenir le germe d'un croisement un peu hybride entre cette sous-catégorie et le J-RPG.

Il n'en fut rien, et ma frustration n'en fut que plus grande. Car au final, DDDA contient tout ce qui nuit à mon expérience de jeu dans un W-RPG dit "libre" : un héros à faire soi-même au charisme proche de Pi / l'âge du Capitaine, des personnages qui l'entourent tous atteints du virus du Balai dans le Cul, un scénario aux abonnés absents, une lenteur générale du rythme du jeu et un système de combat à la lisibilité discutable.

Grosse déception donc pour le jeu qui devait me réconcilier avec le genre ...