Cover Chantal Akerman

Chantal Akerman

Prochain film à voir de la réalisatrice : Je, tu, il, elle.

Liste de

6 films

créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a environ 8 ans

Portrait d'une jeune fille de la fin des années 60 à Bruxelles
7.6
1.

Portrait d'une jeune fille de la fin des années 60 à Bruxelles (1994)

1 h. Sortie : 1994 (France). Comédie dramatique

Téléfilm de Chantal Akerman

Mashiro a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ce film expose l'errance de Michèle et Paul à l'aide de nombreux plans séquences qui s'enchaînent dans les rues de Bruxelles et ses environs.
J'ai beaucoup aimé les dialogues abordant toute une palette de sujets divers et variés. Le point négatif qui frappe dès le début est le jeu d'acteur. Leurs voix est fade et monotone mais au fil du temps, cette monotonie rend finalement bien. Si vous voulez découvrir un film de Chantal Akerman, je vous conseille vivement celui-ci.

Toute une nuit
7
2.

Toute une nuit (1982)

1 h 30 min. Sortie : 27 octobre 1982 (France). Drame

Film de Chantal Akerman

Mashiro a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Ma critique :

"La nuit douce s’étalait autour d’eux. […] La tendresse des anciens jours leur revenait au cœur, abondante et silencieuse comme la rivière qui coulait, avec autant de mollesse qu’en apportait le parfum des seringas, et projetait dans leurs souvenirs des ombres plus démesurées et plus mélancoliques que celles des saules immobiles qui s’allongeaient sur l’herbe."
Gustave Flaubert

Je pense que ce film est à voir à l’occasion d’une nuit d’été, lorsque la chaleur est pesante mais pas forcément désagréable, et que ces nuits, si courtes, laissent le soleil se réveiller alors qu’il venait à peine de se coucher.

Le film débute à peine que nous sommes déjà plongés dans l’ambiance qui y régnera tout du long. L’obscurité omniprésente fait ressortir ces petites lumières, pépites colorées dispersées dans la ville. C’est toute une nuit que l’on vit en l’espace d’un film et dont le matin vient signer la fin. Chantal Akerman réussit avec des touches mélancoliques à faire ressentir au spectateur les sensations des nuits estivales à travers différents types d’amour, espéré ou passionné.

Un homme et une femme ne se parlent point et se dévisagent tour à tour. Une femme et un homme dansent avec passion. Les scènes s’enchaînent et le spectateur est, petit à petit, submergé par une vague de mélancolie qui s’accorde bien avec les nuits d’été. Certains plans m’ont aussi fait penser aux tableaux d’Edward Hopper, de part leurs compositions, leurs couleurs, leurs atmosphères.

Le silence et la musique jouent un rôle majeur dans ce film. En effet, on ne distingue que quelques phrases, toujours brèves. Des questionnements ou quelques mots, un je t’aime. Mais c’est le silence et la musique qui dominent. La nuit rendant le silence plus criant, la musique venant combler ce vide apparent. Peut-être que la musique nous donne à voir plus que ce que les mots auraient à nous raconter.

Toute une nuit est un film qui diffère grandement de ce que j'avais pu voir du cinéma de Chantal Akerman jusque là. Cette œuvre impose une ambiance à la fois lente et contemplative de la beauté nocturne.

https://www.youtube.com/watch?v=x7m6IRrNXNA

Les Rendez-vous d'Anna
7.5
3.

Les Rendez-vous d'Anna (1978)

2 h 08 min. Sortie : 8 novembre 1978. Drame

Film de Chantal Akerman

Mashiro a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Troisième film que je vois de la réalisatrice. On y suit l’errance d'Anna et de sa vie avec des plans où la beauté du monde qui l'entoure n'a pas besoin de mots et plusieurs monologues-dialogues qui rythment le film. J'ai trouvé la photographie et la réalisation à la fois simple mais aussi très travaillée. Ce qui m'a le plus marqué ce sont les couleurs de la nuit qui m'ont réellement scotché à l'écran. Le principal reproche que je pourrais faire à ce film, mais aussi aux deux autres films que j'ai vu de la réalisatrice, ce sont les voix des acteurs qui sont la grande majorité du temps insipide et monotone, au début du film j'avais l'impression d'entendre la voix de google traduction. Mais on oublie rapidement cet élément lors du visionnage car la beauté du film lui efface certains défauts.

News from Home
7.3
4.

News from Home (1977)

1 h 25 min. Sortie : 8 juin 1977 (France). Drame

Film de Chantal Akerman

Mashiro a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Ma critique :

Après avoir réalisé " L’enfant aimé ou Je joue à être une femme mariée" qu’elle considère comme un échec, la réalisatrice belge Nicole Akerman quitte son pays natal pour New-York et vit de petits boulots.
Une fois sur place, elle découvre le cinéma expérimental américain de Andy Wharol et de Jonas Mekas. A partir de ce moment, sa vision du cinéma change et son style change.

Son film est une succession de plans fixes plus ou moins longs avec pour décor la mégalopole new-yorkaise, ses métros, ses rues et ses façades. L’une après l’autre, la réalisatrice lit les lettres envoyées par sa mère lors de son déplacement. Ces lettres n’ont rien de particulières et ne sont pas vraiment intéressantes. Elle sont remplies de banalités sur ce qui se passe lors de son absence et les activités de sa mère : quotidien de la famille, mariage, maladie, dispute entre untel et untel pour finir chacune des lettres par " Ta maman qui pense à toi et qui t’aime".

On est vite agacé cette voix off insipide et par les plaintes répétitives de la mère dû au manque de rapidité de sa fille pour lui répondre.
Mais on découvre aussi les inquiétudes de sa mère, sa tristesse et le fait que ces lettres sont tout ce qui lui restent, on peut alors éprouver une certaine pitié à son égard.

Un des points positifs de ce film est son seul et unique acteur, New-York. Cette ville au ton généralement grisâtre sans cesse en mouvement par ces rues surchargées, ces taxis et ces métros. Cette ville donne une véritable dynamique au film face à une caméra statique. Son environnement créé aussi une bande son naturel recouvrant parfois la voix de la réalisatrice lors de ses lectures.

Toutefois, le film se finit remarquablement par un long plan séquence envoûtant, la caméra posé sur un bateau s’éloignant de New-York. On voit la skyline s’effacer dans le brouillard petit à petit et le film prend fin.

News From Home est un film expérimental assez simple auquel on s’attache au fil du temps.

No Home Movie
7.3
5.

No Home Movie (2016)

1 h 55 min. Sortie : 24 février 2016.

Documentaire de Chantal Akerman

Mashiro a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

J'ai vu No Home Movie au cinéma, dans le quartier latin, un matin où le soleil rayonnait de pleins feux et que l'air était doux. J'étais vraiment très enthousiaste à l'idée d'aller voir sur grand écran le tout dernier film d'une réalisatrice qui me tient à cœur et qui, malheureusement, est disparue quelques mois plus tôt.

Le film commence avec un arbre balayé par le vent, un arbre à la fois fort de par sa résistance mais aussi fragile car il semble pouvoir lâcher à tout instant. Cet arbre brutalisé est balayé pendant de longues minutes au milieu de la vacuité du désert. Ces minutes s'écoulant, je restais tout de même perplexe vis-à-vis de cette introduction.

Le dernier film de Chantal Akerman est avant tout un film personnel, un film avant tout pour elle et pour sa mère. No Home Movie alterne des scènes de paysages, allant du jardin vide en face de l'appartement de sa mère jusqu'aux vastes déserts vides que la réalisatrice parcourt lors de ses voyages, ainsi que des scènes de discussions avec sa mère. Ces scènes ont été tournée sans réelle intention ce qui rend le film d'autant plus authentique et ce qui rejoint la scène où l'on peut voir la mère de Chantal portant un regard admiratif et fier sur sa fille en lui disant qu'elle n'a jamais cessé de créer.

Sa mère semble prisonnière de son appartement vieillissant. No Home Movie est un film sur la vieillesse, la fatigue, la disparition, le futur deuil. Néanmoins, que Chantal soit chez elle ou de l'autre côté de l'océan, jamais elle ne perd contact avec sa mère, les distances étant abolies avec les nouvelles technologies, et ici avec Skype, qui est utilisé à plusieurs reprises. En effet Chantal semble vouloir garder contact avec sa mère le plus possible, qu'elles soient l'une à côté de l'autre ou bien éloignées. Chantal semble heureuse de lui parler et, pour moi, ce film est avant tout un film d'amour d’une fille pour sa mère.

Lors des discussions que Chantal entretient avec sa mère, le film possède une esthétique assez inattendue, la caméra étant posée parfois sur une chaise, sur la table de la cuisine ou bien caméra à l'épaule dans le seul but de filmer son ordinateur, l'importance du moment présent, du moment passé, prédomine sur le reste.

Le film souffre cependant de vraies longueurs et l'ennui n'est malheureusement jamais très loin qui ne peut vraiment être vu si on n'y trouve pas d'intérêt. J'ai trouvé qu'on se lassait de la caméra fixe par moments qui faisait pourtant le charme de News From Home.

Saute ma ville
6.3
6.

Saute ma ville (1968)

13 min. Sortie : 1968 (France). Drame

Court-métrage de Chantal Akerman

Mashiro a mis 4/10.

Mashiro

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