Chaplin, sa vie, son art.

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Le tout premier film de Charlie Chaplin, fraîchement arrivé du Music Hall, débauché par Mack Sennett pour le studio qu'il vient de créer, la Keystone. Chaplin pensait gagner assez d'argent et profiter de la publicité avec cette drôle d'invention qu'était le cinématographe, et retourner sur les scènes du théâtre... Il touche alors un salaire hebdomadaire de 150 dollars.

Un film qui a surtout une valeur historique. Chaplin n'est pas encore le vagabond, The Tramp, que les français baptiseront Charlot.

Le 2 février 2014, ce film a 100 ans.

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La première apparition historique du personnage de Charlot au cinéma. Un film improvisé lors d'une véritable course à Venice Beach. Il est intéressant de regarder les réactions de la foule (qui ignore tout de la situation) au fur et à mesure du métrage...

L'idée du film fût inspiré à Chaplin par un incident auquel il avait assisté : un des officiels trônant à la tribune d'une cérémonie sportive s'arrangeait toujours pour être au premier plan devant la caméra...

Le 7 février 2014, le personnage de Charlot à 100 ans !

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Aussi appelé "Charlot à l'hotel".

C'est véritablement avec ce film qu'est né le personnage de Charlot. "Charlot est content de lui" (le film improvisé juste au dessus), a été tourné après la première scène de "L'étrange aventure de Mabel". Mais comme ce dernier est plus long, il a été achevé après et c'est donc "Charlot est content de lui" qui sera sur les écrans le premier.

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Aussi appelé "Charlot et le Somnambule".

Oeuvre importante dans la filmographie de Chaplin car il signe seul, pour la première fois, le scénario et la réalisation.

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Chaplin tient ici le rôle d'un personnage... féminin !

"A busy day" en V.O., traduit en français de façon opportuniste (comme la totalité des courts où apparaissent le personnage du vagabond) en "Madame Charlot".

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Chaplin détestait les dentistes et la médecine dentaire en général. Sa famille a de nombreux souvenirs des difficultés pour lui faire accepter les visites chez un dentiste...

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Le Burlesque est particulièrement violent, basé sur les coups et les chutes. Cette comédie est peut-être un des sommets du genre, avec une cruauté parfois gênante.

Le traitement réservé au vieil assistant (Charlot lui balance des coups de pieds au visage...) est très brutal.

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Le personnage de l'ivrogne (personnage traditionnel du Burlesque) était un des rôles fétiches de Chaplin à l'époque où il faisait du théâtre, pour la compagnie de Fred Karno. Si bien qu'il l'utilisera souvent dans ses premiers courts-métrages (et même plus tard, dans Les Lumières de la Ville).

"Charlot et fatty font la bombe" est certainement son meilleur rôle d'ivrogne !

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La réalisation de Chaplin commence à prendre du style, de l'importance, de l'ampleur et de la subtilité narrative. Le burlesque offre un peu de place aux sentiments...

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Considéré comme l'une des plus grandes comédies muettes de Hollywood de l'époque.

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Considéré comme le premier long-métrage de comédie produit à Hollywood.

Chaplin, qui (contrairement à ce que laisse croire le titre opportuniste...) a un rôle secondaire, disait que le film ne valait pas grand chose...

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Certainement le premier chef d'oeuvre de Chaplin et un des meilleurs films de sa période Essanay, qu'il venait de rejoindre. Son salaire est alors multiplié : il touche 1250 dollars par semaine.

On retrouvera des éléments de ce film dans Une vie de chien, The Kid et Les Lumières de la ville.

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Un des tournants décisifs dans l’œuvre de Chaplin et dans le personnage de Charlot : "Charlot Vagabond" s'éloigne du burlesque et amène pour la première fois le pathétique et l'amour triste...

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Le très bon accueil de "Charlot Vagabond", introduisant des éléments sentimentaux, motive Chaplin à continuer dans cette voie avec "Charlot à la Banque" qui reprend le thème de "Charlot Concierge" avec une nouvelle scène de rêve.

Cette comédie sans happy end fut une grande nouveauté et fit s’intéresser la critique dite sérieuse et les cinéphiles.

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Chaplin adapte à l'écran un vieux succès de la troupe Fred Karno, là où il a commencé : "Mumming Birds".

Il joue pour la première fois un double rôle (d'ivrogne !).

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Ce film tourné en 1915 est son seul essai dans la parodie, genre très courant à l'époque. Le Carmen de Cecil B. De Mille était alors un carton à Hollywood, ce qui donna des idées à Chaplin.

En 1916, après sa fin de contrat, le studio tenta d'exploiter ce court en long métrage en retournant des scènes, ce qui rendit malade Chaplin. Un long procès s'ensuit, intenté par Chaplin, pour ne pas exploiter cette version du film trafiqué. Sans succès.

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Dernier film tourné pour le studio Essanay et, de loin, un des meilleurs de cette série. Dans un enchaînement rythmé et harmonieux, il développe les meilleures idées contenues dans "Charlot Vagabond" et "Charlot au Music-Hall"

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Une aberration dans la filmographie de Chaplin (et dans l'histoire du cinéma !).

Les avatars de Charlot (ou Triple Trouble en VO) est une œuvre composite montée sans l'accord du cinéaste et obtenu en additionnant des scènes coupées ou des rushs de "Charlot Apprenti", "Charlot Cambrioleur" et "Life" (un projet non terminé du cinéaste), le tout rafistolé via des scènes tournées avec des doublures de l'acteur et d'Edna Purviance... !

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Chaplin rejoint le studio Mutual Film Corporation, pour un salaire de 10 000 dollars par semaine, assorti d'une prime de 150 000 dollars à la signature. Tout porte à croire qu'il ne retournera plus sur les planches du Music Hall !

Chaplin découvre un escalator en pleine rue et aussitôt une montagne de gags lui vient à l'esprit. Cet escalier mécanique sera donc la vraie star de son prochain film... et un retour à la pure comédie physique !

On croise même une imitation d'un vieux numéro de Max Linder, acteur et cinéaste qui l'a beaucoup influencé.

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Ce film continue la voie ouverte par "Charlot Mitron", "Charlot Boxeur" et "Charlot Marin", avec une critique sociale qui s'approfondie et avec une sorte d'aboutissement du burlesque et son orchestration spectaculaire parfaite.

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Aussi connu sous les titres "Charlot Violoniste" et "Charlot Musicien" et à ne pas confondre avec "Charlot Vagabond" (The Tramp en VO).

Ce film est une autre étape importe et annonce également les grands films à venir. A la succession des gags s’enchaînent une comédie subtile et sentimentale.

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Un véritable tour de force et un film assez exceptionnel même à revoir à notre époque. Chaplin, jouant à nouveau le dandy totalement ivre, se débat 25 minutes, seul, dans une maison "infestée" des objets du quotidien.

Après coup, Chaplin avoua : "encore un comme ça et au revoir Charlot !".

Pour ma part, je suis certain que Sam Raimi s'est inspiré de ce film pour la scène des rires dans la maison d'Evil Dead !

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La satire des mondanités se poursuit et tombe dans la caricature clownesque pour attérir dans un ballet burlesque façon Keystone.

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Après "Charlot rentre tard", voilà peut-être le best-of des inventions comiques de Chaplin qui détourne et métamorphose les objets du quotidien.

Incroyable d'inventivité.

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Quatrième film de Chaplin situé dans un studio de cinéma.

Il y a une fameuse scène où Charlot range des dizaines de chaises sur son dos, le transformant en porc-épic humain !...

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Le film s'inspire encore d'un vieux sketch de la Fred Karno, Skating.

Le film est un pur divertissement proposant une belle course-poursuite finale, menée tambour battant par un Chaplin virevoltant sur ses patins.

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Un des chefs d'oeuvre de Chaplin, "une exquise petite comédie dont l'humour se concentre dans le rythme régulier d'une poésie légère" disait Walter Kerr.

Tout ici prend une nouvelle envergure dans le travail de Chaplin : la satire sociale, la charge burlesque.. Sans doute la plus corrosive que Chaplin ait écrite.

C'est la première fois que Chaplin utilisait ce décor de rue en forme de T, qui lui rappelait son enfance.

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Situé dans un établissement de bains d'une ville d'eaux, encore une occasion pour Chaplin pour jouer son fameux rôle d'ivrogne et une bataille avec les objets du quotidien, ici une porte à tourniquet.

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Après "Le Vagabond" et "Charlot Policeman", voilà le troisième grand film de la série Mutual et c'est le plus ouvertement tragique avec une satire sociale et psychologique ainsi qu'une ironie sentimentale piquante.

Le récit est légèrement décousue (il trahit la façon de travailler de Chaplin : il improvisait des scènes qu'il renouait entre elles ensuite) mais le comique du cinéaste ne prendra désormais appui que sur des situations tragiques.

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A ranger à côté de "Charlot Patine", du pur divertissement burlesque avec des course-poursuites très rythmées et très inspirées.

Pour l'anecdote, la presse rapporta que pendant le tournage de ce film, Chaplin sauva de la noyade une petite fille de 7 ans. Elle aurait été emporté par une vague alors qu'elle regardait travailler l'équipe du tournage.