Classement Commenté \ 2017

Annotation :

Beaucoup de films me font passer un super moment. Quelques films me touchent beaucoup et traînent dans mes pensées des mois voire des années après. Très peu de films parviennent à me faire complètement changer d'avis sur tout un pan artistique. Aucun film n'arrive à faire tout ça à la fois, sauf un ! En plus du spectacle assuré, de la cinématographie techniquement parfaite, de la bande-son qui ne fait qu'un avec l'histoire (je la réécoute très souvent), "La La Land" est surtout une superbe histoire. Un appel à la poursuite de ses rêves, une formidable fable douce-amère sur les rencontres et l'ambition, un arc-en-ciel d'émotions, une belle leçon de vie personnelle d'ouverture d'esprit. Une véritable symphonie. "Here's to the Fools Who Dream" ! Facilement le meilleur de l'année 2017.
9

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Mon Star Wars préféré (oui). Une vision d'un auteur qui apporte un vrai second souffle à la saga après l'épisode 7 qui reposait les bases. A la fois un best-of de la saga et une toute nouvelle direction.

cf. mon classement des Star Wars :
https://www.senscritique.com/liste/Classement_Star_Wars/1776356

Annotation :

Oeuvre saisissante qui brasse tous les thèmes qui me touchent : les peurs enfantines, l'irréel et ce qu'il peut nous apprendre sur le réel, le deuil et le lien mère/fils, l'art comme moyen de déverser ses émotions... Un hommage aux contes de fée, aux personnages gris. La morale principale sur le bien/le mal et le deuil est certes explicite mais n'est qu'une première facette de tout ce récit extrêmement riche. La fin, bien qu'on y soit préparé depuis le premier acte, reste une énorme claque, et le sobre twist final est magnifique et sublime la performance d'une Felicity Jones déjà incroyable. Les acteurs, parfaits, les visuels, magnifiques, et le scénario m'ont totalement saisi et plusieurs fois ému aux larmes. Ma plus grosse chialade de l'année de très loin. Poétique, triste et beau à en pleurer.
9

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Un film sur le procédé artistique et la catharsis, sur la confrontation entre l'idéal et la réalité, sur une histoire d'amour, de regrets et de vengeance, sur l'être et le paraître... "Nocturnal Animals" est un grand film d'une richesse immense, impeccable dans la forme et dont les thématiques m'ont beaucoup parlé. L'essence de l'histoire est résumée dans la scène finale belle et glaçante, m'ayant laissé sans voix. Amy Adams est envoûtante comme toujours mais c'est bien Jake Gyllenhaal qui est littéralement magnétique. Un film marquant à méditer.
9

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Petite gemme incomprise, "Mother!" est une oeuvre d'art aux mille facettes, autant dans la forme avec son melting-pot de genres et sa photographie granuleuse saisissante, que dans le fond avec son scénario allégorique poussé à l'absurde et qui prend le parti de ne pas être vulgarisé, restant vaguement poétique, cauchemardesque, hystérique, symbolique. "Mother!" fait parler de lui, mais il fait surtout réfléchir, de par sa construction cyclique qui mimique le processus de création au sens pur. Est-ce une allégorie de la religion ? de la nature ? de l'art ? de l'être Humain ? de la liberté ?... Probablement un peu de tout ça à la fois. En brouillant les lignes entre le processus de création artistique et celui de la création universelle, "Mother!" associe l'art à la vie et élève le cinéma en leçon. Un peu difficile d'accès, et sans doute à regarder juste une fois, mais quelle claque !
9

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Porté par un trio d'actrices incroyables, "Hidden Figures" est d'une richesse impressionnante. A la fois drame fictif aux scènes cocasses hilarantes, et biopic passionnant très engagé dans son message, le film comporte son lot de scènes clés absolument parfaites, de l'introduction brisant tous les codes aux puissants speechs des protagonistes. Le coup de génie du film : faire le lien entre la conquête de l'espace et celle de la reconnaissance des afro-américaines dans l'histoire. Un parallèle bien vu dont le scénario explore tous les aspects, au travers de dialogues succulents juxtaposant progrès scientifique et progrès social, et à l'aide d'une réalisation sobre et intelligente. Le format est certes un peu académique, mais les héroïnes sont belles à en pleurer dans ce qui est de loin le meilleur "feel-good movie" de l'année.
8

Annotation :

Toi aussi ça t'arrives de caler tes gestes en rythme sur ta musique, car ça rend cool ? Et bien voilà. "Baby Driver", c'est ça, pendant 2 heures. Jamais un film n'a fait aussi bien coïncider image et son, c'est dire à quel point le montage est incroyable, réglé comme du papier à musique... littéralement. Le scénario basique ne révolutionne certes pas le film de casse, mais il compense en étant complètement déjanté. Les acteurs se sont éclatés et le montrent bien, ils nous entraînent avec eux dans cette chorégraphie vibrante du début à la fin qui ne s'arrête jamais une seule seconde.
8

Annotation :

Satire cinglante, actuelle et très créative, l'histoire de "Get Out" n'a pour défaut majeur que d'être prévisible longtemps à l'avance - et d'ordinaire je suis souvent nul pour anticiper les twists ! Cela atténue la puissance du propos du film, auquel on s'attend déjà avant de rentrer en salle. A défaut d'être surprenant et malgré quelques ficelles un peu faciles, le film n'en reste pas moins une oeuvre spéciale, aux symboles bien construits et exploitant bien son mélange de genres "horrifique-comique". Et surtout, il propose une vision singulière, certes parodique mais très pertinente, d'une Amérique toujours profondément marquée par les classes et par une suprématie blanche historique. "Get Out" n'est pas le chef d'oeuvre annoncé, mais loin d'être le moins méritant à avoir fait du buzz, rien que de par son originalité et sa variation du film d'épouvante qui a fait une bouffée d'air frais dans ce genre, lançant un véritable sous-genre moderne du cinéma d'horreur, celui politique.
8

Annotation :

Visuellement magnifique, même si pas autant que son prédécesseur, cette suite n'a pas à rougir sur tout le reste et brille surtout par les questions qu'elle soulève sur la nature de l'humanité, de ses souvenirs et de ses émotions. Le film est parvenu de façon exceptionnelle à m'impliquer dans cette quête en m'ayant fait voir, penser et ressentir les mêmes choses que l’androïde K., par ce twist double, prenant à revers le concept du protagoniste "élu" dans les blockbusters. Derrière son montage et son rythme linéaires, son esthétique contemplative sans émotion reflétant à chaque instant le ton de l'histoire, Blade Runner 2049 place l'humanité en son centre et provoque de nombreux sentiments contradictoires et ambivalents, à l'image du film dans tous ses aspects. Une belle leçon d'humanité, un film étrange mais fort.
8

Annotation :

Beau, intelligent, à l'univers atypique et regorgeant d'idées, aux degrés de lecture multiples, un film sur la famille et pour toute la famille.

cf. mon classement des Pixar :
https://www.senscritique.com/liste/Classement_Commente_Pixar/1984418

Annotation :

Le volume 1 en "Bigger and Better". Et ça marche ! Plot twist : je préfère ce volume au premier. J'ai la sensation d'avoir assisté à un film plus complet qui a parfaitement su capitaliser sur la mise en place de l'univers du premier opus. L'ensemble est si généreux et bien dosé que je ne fais pas la fine bouche : pour moi, c'est une suite qui raffine le concept pour trouver la meilleure formule.

cf. mon classement des films du Marvel Cinematic Universe :
https://www.senscritique.com/liste/Classement_Commente_Marvel_Cinematic_Universe/1851007

Annotation :

Récit d'une jeune fille ordinaire dans un contexte extra-ordinaire... Toute la force de "Dans un recoin de ce monde", c'est de nous préparer à l'inévitable que l'on voit tous venir, et à quand même réussir à nous surprendre et nous émouvoir au traveres d'une fable à la fois tragique et douce.

Cf. mon classement des Animés Japonais :
https://www.senscritique.com/liste/Classement_Animes_Japonais/1897785

Annotation :

Ce n'est pas qu'un film d'horreur, même s'il a été vendu comme tel. Quelques jumpscares mis dans la BA et des images sombres pour faire un joli poster, ça ne reflète pas le film. "It Comes at Night" est un thriller sur la paranoïa qui fait confiance au spectateur pour se concentrer sur les éléments qui l'intéressent. Le postulat de base post-apocalyptique lançant le huis clos sera brièvement expliqué et ne sera en fait jamais au cœur de l'intrigue. Dialogues minimalistes, scénario léger mais authentique : c'est un film extrêmement sobre, brut. Tout est dans la suggestion. Le thriller/horreur mobilise nos doutes et nos peurs, fait le vide tout autour de son récit, ne l'enrobe d'aucun artifice, aucun biais cinématographique, avant de nous re-balancer notre paranoïa en pleine figure à la fin. En reprenant les codes du genre de l'horreur, le film renverse les attentes. Pas de raison d'être terrorisé par ce qui se cache dans l'obscurité. Dans ce film, la seule chose qui "vient la nuit" qui est suffisamment effrayante pour en faire tout son propos, ce n'est pas une quelconque bête ensanglantée ou autre esprit frappeur, ce n'est rien d'autre que la peur de l'être humain, et ce qu'elle peut pousser à faire lorsqu'elle est exacerbée par une situation où notre survie est menacée... Le film n'accomplit pas beaucoup de choses à part délivrer ce message, mais cette unique chose qu'il fait, il le fait avec une précision chirurgicale qui m'a pris aux tripes.
8

Annotation :

Un fil qui nous saisit dès la superbe scène introductive et ne nous lâche plus jusqu'à la fin.

Cf. mon classement des films de Christopher Nolan :
https://www.senscritique.com/liste/classement_commente_christopher_nolan/3351811

Annotation :

Une superbe odyssée intérieure et extérieure. La jungle est dépaysante pour la vue et pour l'esprit. Le titre sert de fil conducteur à une métaphore tout au long du film qui trouve sa conclusion parfaite sur la fin, à l'aide d'une réalisation grandiose (ce plan final avec le miroir !). L'émotion parvient même à être là malgré un développement minime de certains personnages (notamment le fils) tant les enjeux sont gros. C'était un brin long à se mettre en place toutefois. Mais ça n'empêche pas The Lost City of Z d'être un grand film. Une belle ode au voyage et à l'ouverture d'esprit. "A man's reach should exceed his grasp, or what's a heaven for ?"
8-

Annotation :

Un animé perfectible, mais ce qu'il raconte sur l'école, le pardon et la différence est universel et une vraie belle leçon.

Cf. mon classement des Animés Japonais :
https://www.senscritique.com/liste/Classement_Animes_Japonais/1897785

Annotation :

Portrait sobre et puissant d'une femme qui mérite bien son titre. Un tableau peut-être un poil bref mais suffisant, nous surprenant tout du long et nous faisant vibrer autant grâce à l'écriture efficace que la réalisation personnelle du cinéaste. Et surtout, grâce au jeu d'actrice de Daniela Vega, une comédienne qui ne fait magnifiquement qu'un avec son personnage. C'est rare d'avoir un film qui aborde le sujet de façon aussi pertinente.
8-

Annotation :

Ce film qui m'a laissé initialement assez... partagé (vous l'avez ?) a très bien vieilli à mes yeux. J'ai adoré le concept des différentes personnalités qui peuvent physiquement transformer une personne, qui s'inscrit dans l'idée "le cerveau influe sur notre corps", une thématique géniale. A chaque fois que la psychiatre en parlait j'étais véritablement absorbé. L'apparition finale de Kevin est ainsi rendue crédible, ce qui n'était pas gagné. Hormis cette très bonne idée, le côté huis clos n'est pas toujours bien géré, mais l'intrigue de la protagoniste reste assez déchirante. C'est amené peu subtilement, avec une série de flashbacks qui interviennent dans l'intrigue à des moments presque aléatoires pour montrer le caractère vraiment troublée de l'héroïne, afin que cette dernière surmonte ses peurs à la fin, mais cela restait bien fait. Là encore, la conclusion est satisfaisante et assez mémorable. Saluons aussi Anya Taylor-Joy et surtout James McAvoy qui sont hallucinants. Un bémol sur le "crossover" d'univers final, la première fois c'était incompréhensible pour quiconque (comme moi) ne connaissait pas la filmographie du réalisateur, ce qui est frustrant et m'avait laissé avec une dernière mauvaise impression. Mais le pari est assez réussi une fois qu'on a vu Incassable puis Glass.
7+

Annotation :

Vendu comme un "simple" film d'action, il est beaucoup plus. Charliz Theron est impressionnante, James McAvoy hypnotisant, l'action portée dans le contexte de la Guerre Froide prend tout son sens et n'est pas un simple effet de pub. J'ai été extrêmement surpris par les différentes niveaux de complexité du scénario et la beauté des scènes d'action, parmi les plus réalistes et les mieux chorégraphiés de tout ce que j'ai pu voir. A ce titre, le dernier acte enchaîne des scènes d'action époustouflantes - dont une superbe succession de plan-séquences haletants - avec des retournements de situation à chaque scène. Et cerise sur le gâteau : derrière tout son aspect espionnage, "Atomic Blonde" n'oublie pas non plus de développer ses personnages et livre donc un film non pas excellent mais au moins mémorable et qui aura beaucoup renversé mes attentes. Excellente surprise.
7+

Annotation :

Très bel hommage visuel à ce peintre légendaire, ce film d'animation complètement unique en son genre peut parfois nous faire tourner de l'oeil et possède certes quelques défauts, mais quelle audace dans la réalisation et quel magnifique geste pour honorer l'oeuvre du génie Van Gogh ! Reproduire le style et engager des artistes pour créer au pinceau 60000 toiles, il fallait le faire. Comme une exposition vivante nous invitant à la fois à découvrir l'oeuvre du peintre et son histoire, ce biopic/policier livre au final une histoire simple mais misant sur les émotions et un thème général très juste et en raccord avec Vincent : la complexité de la vision humaine. Un film à l'image de l'oeuvre de Vincent.
7+

Annotation :

Gal Gadot incarne une héroïne top et qu'on attendait depuis longtemps. Je n'y croyais pas du tout, mais "Wonder Woman" s'est révélé bien au-dessus de tous les films de super-héros médiocres qu'on nous sert constamment. L'humour fonctionne très bien et surtout n'est pas omniprésent, il laisse les enjeux dramatiques et sérieux liés au contexte historique respirer. Même si on retrouve d'habituels défauts du genre - notamment des personnages secondaires complètement dispensables - le film n'est pas écrit avec les pieds, son propos se tient, l'esthétique est soignée et les deux protagonistes portent le film sur leurs épaules. Bonne surprise qui se démarque sur un marché saturé et qui donne un modèle à suivre en terme d'héroïne et de réalisatrice.
7

Annotation :

On sent bien les 2h40 de film passer, mais "Silence" est un film très intéressant, à la réalisation qui nous laisse contemplatif, et au propos qui nous fait réfléchir. Andrew Garfield incarne un prêtre convaincant qui devient de façon assez inattendue mais somme toute compréhensible le centre d'attention du récit lors du dernier acte, ce qui permet à Scorsese d'affiner son propos sur la foi en le focalisant sur une seule personne. Le film dans sa globalité traite aussi bien du point de vue japonais qu'européen, présentant les limites des deux façons de penser, parle donc de foi mais surtout de ce que des Hommes peuvent choisir d'en faire. Le film n'est pas adressé qu'aux croyants, puisqu'il n'apporte pas de réponse et recentre - très justement - toutes ses thématiques sur le prêtre lui-même. Bref, une belle oeuvre dans lequel son auteur a injecté beaucoup de lui-même, pour un résultat clivant mais très personnel.
7+

Annotation :

Je pense que Lion passe à côté de son potentiel total par ce déséquilibre assez étrange entre les deux portions du film. Ce choix de passer finalement assez rapidement sur la première moitié de film, qui comportait déjà quelques longueurs, et de détailler autant la seconde (les passages avec le frère ne menant nulle part). Bémol également sur Nicole Kidman qui joue un personnage que j'ai perçu comme plutôt flippant et malaisant alors qu'il est censé être bienveillant et inquiet. Enfin, la réplique un peu forcée "Nous vivons une vie privilégiée" du protagoniste nous balance un sous-texte en pleine gueule assez hors-contexte, comme si on ne l'avait pas déjà compris au travers de multiples parallèles entre les deux parties du film. Néanmoins, sans cette petite demi-heure de trop et cette construction binaire étrange - mais justifiable, c'est un très bon film qui m'a fait verser ma larme. Un touchant périple que ce "Lion".
7+

Annotation :

Total OVNI dans le paysage du cinéma français, Grave est sublimé par son actrice principale qui possède le rôle, une bande-son électrisante et un ton gore décalé complètement barré au service de vrais messages sur la découverte et la possession de son corps. Bien loin des sophistications hollywoodiennes, Grave est brut, parfois un peu trop seul dans son délire ce qui le rend peu accessible, mais même si toutes les scènes ne sont pas forcément justes avec moi, l'expérience globale reste totalement atypique et le premier visionnage nous retourne bien la tête.
7

Annotation :

Ne sachant trop sur quel pied danser entre capitaliser sur la saga culte de toute une génération par du fanservice assumé d'une part, et plaire à un nouveau public à travers une quête maritime épique standalone d'autre part, "Pirates 5" trouve tout de même la formule qui lui convient pour offrir un divertissement agréable et une conclusion très satisfaisante pour les fans. On passera sur un Johnny Depp lessivé, un humour "à la marvel" parfois en trop et un antagoniste creux. Je retiens surtout l'exploration des personnages - anciens comme nouveaux - et l'émotion suscitée. Pas au niveau de la trilogie originale désormais inégalable, mais mieux que la plupart des films du genre, grâce à un climax particulièrement réussi aux frissons garantis.

cf. mon classement Pirates des Caraïbes :
https://www.senscritique.com/liste/Classement_Pirates_des_Caraibes/1777665

Annotation :

On ne compte plus les films dont le scénario est écrit "d'après une histoire vraie". Mais plutôt que de prétendre à être un film historique fidèle, "Victoria and Abdul" (le titre français est particulièrement mauvais au passage) en a conscience dès sa première image, en ajoutant à cette phrase "inspiré de faits réels" un très joli "... mostly" d'une écriture poétique et stylisée. Cela résume bien tout le film : quand bien même la réalité historique a pu être enjolivée dans le film et la relation entre la reine et son Muchi très romantisée, je m'en moque, car ce n'est pas le but. Ce n'est pas un documentaire, c'est du cinéma. Les personnages sont extrêmement attachants, Judi Dench crève l'écran et le film a souvent choisi des directions auxquelles je ne m'attendais pas. Je n'en demandais pas plus. La fin est poignante, la politique était casse-gueule mais est bien gérée et pas omniprésente même si le film glisse quelques messages au passage. L'intrigue a beau être très académique par moment, ce "biopic-drame" est à la fois drôle et émouvant. Une belle réussite.
7

Annotation :

Faut-il exclure les esprits surdoués pour les pousser à accomplir tout leur potentiel quitte à sacrifier la vie normale qu'ils pourraient avoir ? Une question que pose "Gifted" au début de son histoire et qu'il décortique tout du long à travers le combat entre une grand-mère et son fils pour la garde de la petite Mary. Même si le film s'égare par moments, il offre une proposition de réponse à sa question initiale, en mettant au passage le doigt sur notre corde sensible au détour de quelques scènes touchantes entre l'oncle et sa nièce. Un bon film.
7-

Annotation :

Un blockbuster fun, décomplexé et au rythme effréné. Rien n'arrête "Kingsman 2", de la première scène d'action endiablée à son dénouement tout aussi jouissif, si ce n'est quelques séquences d'action augmentées grâce à des effets visuels parfois un peu à côté... Mais c'est également une patte assumée et une marque de fabrique qui donne à tout l'univers un goût résolument absurde et décalé, à l'image des interventions hilarantes d'Elton John. Julianne Moore est parfaite, les quelques rebondissements font mouche, et si le film ne brille pas par la complexité de ses personnages ou de son histoire, l'ensemble est tout de même un minimum recherché, et surtout : le casting fonctionne à la perfection, chaque acteur/actrice semblant totalement donner vie à son rôle. Le fun est contagieux !
7

Annotation :

Fable cynique et haute en couleurs qui dénonce peut-être un peu trop superficiellement la production de masse et la violence animale liée au capitalisme, mais qui parvient malgré tout à se faire entendre. Le film sait par moment faire preuve d'une profondeur bienvenue sur ses personnages et ses antagonistes, et surtout sait recentrer au bon moment son récit sur la relation touchante entre Okja et sa maîtresse, notamment sur la fin très réussie sur ce point. J'ai un petit problème avec les effets visuels uncanny involontairement du film, et le trait est grossièrement tiré, mais Okja parvient à garder cette poésie qui fait mouche.
7

Annotation :

Derrière le masque d'une comédie française poétique, imagée et légère se cache un drame touchant à de nombreux sujets, de l'héritage de la guerre et des gueules-cassées à la relation entre un père et son fils. Improbable, pourtant emprunt de réalisme sur des séquences clés, "Au revoir là-haut" s'éparpille peut-être un peu sur son nombre d'intrigues et de personnages mais est suffisamment singulier pour charmer.
7