Cover Collection Studio Ghibli.

Collection Studio Ghibli.

Bienvenue dans ma liste où je vais faire une petite présentation sur la Collection Studio Ghibli.

Attention, les films numérotés ne sont pas dans l'ordre chronique.

Enjoy it. :)

P.S. : Un petit merci pour le site Planète Jeunesse ...

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Liste de

20 films

créee il y a presque 5 ans · modifiée il y a 8 mois

Princesse Mononoké
8.4

Princesse Mononoké (1997)

Mononoke-hime

2 h 14 min. Sortie : 12 janvier 2000 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Sachadu54 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°1 de la collection, 10ème film du studio et 7ème film de Hayao Miyazaki.

Avec "Mononoke Hime", Hayao Miyazaki signait une nouvelle oeuvre au message universel de tolérance, de respect de la nature et de l'environnement, et une condamnation de la guerre. Toutefois, si ces thèmes ne sont pas très novateurs de la part de l'auteur, ils sont ici mis en valeur par un ton plus adulte, dur et violent, qu'on avait moins l'habitude de voir jusqu'alors chez Miyazaki au travers de ses précédentes œuvres.

Le Voyage de Chihiro
8.4

Le Voyage de Chihiro (2001)

Sen to Chihiro no Kamikakushi

2 h 05 min. Sortie : 10 avril 2002 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Sachadu54 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°2 de la collection, 12ème film du studio et 8ème film de Hayao Miyazaki.

Quatre ans après le succès de Princesse Mononoké, Hayao Miyazaki réalise un nouveau chef d’œuvre qui a remporté plusieurs récompenses (notamment l'Ours d'or du meilleur film et l'Oscar du meilleur film d'animation) et qui est surtout devenu, à l'époque de sa sortie, le film le plus rentable de tous les temps au Japon. En France, le film est vu par près de 1,5 millions de spectateurs, score presque mirobolant pour un film d'animation nippon.
Le Voyage de Chihiro se rapproche davantage de Kiki la petite sorcière que de Nausicaä ou Princesse Mononoké, le plaidoyer de Hayao Miyazaki concernant la protection de la nature ou la sauvegarde des légendes traditionnelles japonaises étant ici plutôt implicite. Le film est davantage axé sur le développement intérieur de Chihiro, petite fille manquant de confiance en elle mais qui est dotée sans le savoir de qualités exceptionnelles. Grâce à ses différentes rencontres, elle parviendra à trouver l’assurance qui lui fait défaut pour prendre son destin en mains et assumer ses responsabilités. Si son arrivée dans un monde étrange marque la fin de son innocence, son départ marquera le début de sa vie d’être humain autonome et courageux. Chihiro a tout de même conservé ses qualités au cours de son voyage initiatique, notamment sa gentillesse, son humilité et sa tolérance envers les autres, qualités qu’il ne faut jamais perdre selon Miyazaki.

Le Château dans le ciel
7.9

Le Château dans le ciel (1986)

Tenkû no shiro Rapyuta

2 h 04 min. Sortie : 15 janvier 2003 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Sachadu54 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°3 de la collection, 1er film du studio et 3ème film de Hayao Miyazaki.

Bien que "Le Château dans le Ciel" soit habituellement considéré comme le premier long-métrage du studio Ghibli, il faut quand même préciser qu'il fut entièrement financé par la société Tokuma, les premiers films auto-financés par Ghibli étant en réalité Totoro et Le tombeau des lucioles. A sa sortie au Japon en 1986, le film fait moins d'entrées que Nausicaä ou les futurs films du Studio Ghibli. Cependant, il reste le film préféré de Miyazaki, et de nombreux fans du réalisateur le considère comme sa meilleure œuvre réalisée dans les années 80.

Comme pour "Nausicaä", Miyazaki a construit un monde imaginaire très cohérent, ici inspiré par le 19ème siècle et la première Révolution Industrielle. Sur le conseil de Isao Takahata, qui produit le film, Miyazaki s'est rendu dans la vallée minière de Rhondda, au Pays de Galles, pour s’imprégner de son ambiance. A l'époque, le site a connu un important mouvement de grève, le travail de ces mineurs étant voué à disparaître. La sympathie de Miyazaki pour ces hommes s'exprime dans le film au travers de la chaleureuse communauté de mineurs qui vient en aide deux jeunes héros.

Le Royaume des chats
6.7

Le Royaume des chats (2002)

Neko no ongaeshi

1 h 15 min. Sortie : 30 juillet 2003 (France). Aventure, Comédie, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hiroyuki Morita

Sachadu54 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°4 de la collection, 13ème film du studio et 1er film de Hiroyuki Morita.

Initié par Hayao Miyazaki et réalisé au sein du studio Ghibli par Hiroyuki Morita, un jeune réalisateur dont c'était le premier long-métrage, ce film ne devait être au départ qu'un court-métrage d'une vingtaine de minutes. Inspiré d'une histoire de l'illustratrice Aoi Hiiragi (dont l'univers avait déjà donné lieu à un film du studio Ghibli sorti au Japon en 1995 et 20 ans plus tard en France, Si tu tends l'oreille/Mimi o sumaseba) et des aventures d'Alice au pays des merveilles, "Le Royaume des chats" est typique des films du studio Ghibli où cohabitent souvent des éléments fantastiques avec des scènes racontant le quotidien de personnes très ordinaires. On retrouve dans le scénario de nombreuses analogies avec Le voyage de Chihiro, notamment une héroïne projetée malgré elle dans un monde parallèle où elle fait des rencontres très étonnantes. Néanmoins, les différences sont plus nombreuses que les ressemblances, "Le Royaume des Chats" ayant une intrigue moins complexe et moins originale que celle du film de Miyazaki. L'ambiance du "Royaume des chats" est également plus légère, ce qui se caractérise pas un character design plus rond et des décors assez épurés.

Kiki la petite sorcière
7.3

Kiki la petite sorcière (1989)

Majo no takkyūbin

1 h 43 min. Sortie : 31 mars 2004 (France). Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Sachadu54 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°5 de la collection, 4ème film du studio et 5ème film de Hayao Miyazaki.

"Kiki la petite sorcière" est une adaptation du livre de Eiko Kadono. Ce long métrage fut le premier grand succès du studio Ghibli et il se plaça à la première place du box office japonais en 1989. C'est à partir de ce film que l'autofinancement des studios est atteint.
A l'origine, Hayao Miyazaki ne devait être que le producteur du film. Cependant, il décide de s'investir davantage dans le processus créatif du film car d'après lui, le script du scénariste Noboyuki Isshiki ne semblait pas être en phase avec l'état d'esprit des jeunes filles et adolescentes, cœur de cible du long métrage. A la base, c'était un jeune metteur en scène, Sunao Katabuchi qui devait réaliser le film, mais il fut finalement remplacé par Hayao Miyazaki sur ce poste. Katabuchi devint alors assistant réalisateur sur Kiki. Le studio Ghibli était encore fragile financièrement à l'époque et avait absolument besoin que le film remporte un franc succès. Miyazaki dû apporter de nombreux éléments inédits par rapport à l’œuvre originale, afin que le récit puisse être adapté en film. En effet, le ton du roman est frais, calme et léger et l'héroïne n'y traverse pas des moments difficiles ou des expériences éprouvantes et angoissantes. Selon Miyazaki, un film pour jeunes spectateurs doit comporter des enjeux dramatiques bien plus importants et Kiki doit lutter et surmonter ses moments de doute et de solitude.

L'auteur du roman fut très mécontente des changements apportés à son histoire dans le film. Hayao Miyazaki et Isao Takahata durent mettre en commun leurs efforts de persuasion pour éviter que la romancière ne mette un terme au projet avant que celui ci n'ait dépassé le stade du simple story board. Kadono ne fut pas la seule à manifester son mécontentement: le titre qu'elle avait choisi pour son livre était le nom de la marque de l'entreprise de transport Yamamoto pour leur nouveau service de livraison à domicile. Elle emprunta aussi le symbole du chat noir, logo de la marque. La société était furieuse et n'a guère apprécié ces emprunts non autorisés. Isao Takahata dut faire alors preuve de diplomatie pour résoudre le conflit et finalement, Yamamoto devint l'un des sponsors du film ! Cette association fut bénéfique aussi bien pour la romancière que pour la société: la suite du roman eut beaucoup de succès et Yamamoto eut droit à une publicité très profitable.

Le Château ambulant
8

Le Château ambulant (2004)

Hauru no ugoku shiro

1 h 59 min. Sortie : 12 janvier 2005 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Sachadu54 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°6 de la collection, 14ème film du studio et 9ème film de Hayao Miyazaki.

Dans le Château Ambulant, Miyazaki s’en est donné à cœur joie : on retrouve un peu partout de ces détails qui ont fait le succès de ses précédents films. Nous avons tout d’abord les décors baroques de Kiki la petite sorcière, toute une artillerie de machines volantes ou flottantes comme dans le Château dans le ciel, Nausicaä de la vallée du vent ou encore Porco Rosso, et un univers de magie, de sortilèges, de métamorphoses et d’illusions comme dans Princesse Mononoke ou le Voyage de Chihiro. On peut enfin voir, en cherchant bien, le sourire de Mon voisin Totoro sur Navet, l’épouvantail !
En ce qui concerne le château en lui même, dans le roman d'origine, "Howl's Moving Castle/Le Château de Hurle" (publié en 1986), il est peu décrit. Miyazaki a donc eu les mains libres et en a fait ce tas de ferraille mobile, inspiré sans doute par le sculpteur Jean Tinguely, dont on reconnaît bien le style.

Fait exceptionnel, ce film n’a pratiquement bénéficié d’aucune publicité, contrairement à la sortie de son prédécesseur, Chihiro. Cela ne l’a pas empêché d’être un réel succès dès sa sortie, ainsi que d’être largement récompensé lors de différents festivals. On notera surtout qu’il a reçu le prix Osella au 61e Festival du film de Venise 2004, le prix du public lors du Festival international du film de Catalogne 2004, le prix de la meilleure bande originale de film, lors des Los Angeles Film Critics Association Awards 2005, le prix du lecteur, catégorie meilleur film, lors du Prix du film Mainichi 2005, et le prix du meilleur film d'animation, lors des New York Film Critics Circle Awards 2005.
Pourtant, ce long-métrage n'est généralement pas considéré comme le meilleur d'Hayao Miyazaki selon ses fans, qui lui reprochent un gros défaut : le fait que le contexte de l'histoire (notamment la guerre qui se déroule en fond) ne soit jamais détaillé. Il faut donc lire le roman original pour en savoir plus. Néanmoins, tout le monde sera d'accord pour dire que la mise est scène est - comme d'habitude - somptueuse.

Porco Rosso
7.7

Porco Rosso (1992)

Kurenai no Buta

1 h 34 min. Sortie : 21 juin 1995 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Sachadu54 a mis 8/10.

Annotation :

Film N°7 de la collection, 6ème film du studio et 6ème film de Hayao Miyazaki.

Hayao Miyazaki avait depuis longtemps comme idée de choisir comme héros, un cochon ! Sa passion étant l'aviation et l'Italie (voir Lupin, le Château de Cagliostro, Sherlock Holmes, Le Château dans le Ciel et Le Vent se Lève pour s’en convaincre) le tableau des aventures de ce personnage était tout trouvé ! Miyazaki nous signe ici, une œuvre très personnelle dont le message avoué est de démontrer que la séduction masculine n'est pas essentiellement basée sur l'apparence.

Porco Rosso (ou "Porco Rosso, un pilote de légende" lors de sa sortie française en 1995) est une œuvre réaliste dont le personnage principal a perdu ses illusions. L’insouciance et la candeur de des jeunes héroïnes habituelles laisse place à un héros, dont le physique disgracieux et les convictions brisées, le plonge dans une rancœur touchante rendant impossible une histoire d’amour entrecoupée de scènes d'humour dont le duel Porco-Curtis en est le paroxisme!

Mon voisin Totoro
7.8

Mon voisin Totoro (1988)

Tonari no Totoro

1 h 26 min. Sortie : 8 décembre 1999 (France). Animation, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Sachadu54 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°8 de la collection, 2ème film du studio et 4ème film de Hayao Miyazaki.

Véritable chef-d’œuvre d'Hayao Miyazaki, Totoro est même devenu l'emblème du studio Ghibli et un véritable symbole tout court. Le film nous montre une belle nature provinciale telle qu'on pouvait encore la voir il y a quelques décennies au Japon, thème de prédilection et message de Miyazaki envers ses compatriotes. Totoro est l'un des films du maître qui a eu le plus de succès à travers le monde (avec Princesse Mononoke ou Le voyage de Chihiro), sans doute par le fait qu'il touche aussi bien les jeunes que les adultes.

Le personnage de Totoro est devenu le logo du studio Ghibli.

Pompoko
7.2

Pompoko (1994)

Heisei tanuki gassen pompoko

1 h 59 min. Sortie : 18 janvier 2006 (France). Animation, Fantastique, Comédie dramatique

Long-métrage d'animation de Isao Takahata

Sachadu54 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°9 de la collection, 8ème film du studio et 7ème film d'Isao Takahata.

Animal quasiment inconnu en France, le tanuki (ou chien viverrin) est apparu en Asie et est répandu principalement en Chine, au Japon et en Corée. De très nombreuses légendes du folklore nippon mettent en scène des tanuki, qui sont supposés être des animaux métamorphes (comme les renards et les chats). Bien qu’ils jouent souvent des tours aux hommes, ceux-ci les apprécient et les considèrent même comme des porte-bonheur. Les tanuki apparaissent dans de nombreux dessins animés japonais tels que Malicieuse Kiki mais la méconnaissance des adaptateurs fait qu’ils sont souvent confondus avec des renards ou des blaireaux !
Pompoko est un film chargé de références aux mythes et aux légendes nippones (on peut citer le Bunbuku Chagama, le Kachi Kachi Yama…) et à la culture asiatique en général (le yin et yang, le Mandala…). La scène où les tanuki font apparaître des montres ectoplasmiques pour semer la pagaille en ville est sans doute la plus représentative. Ce "défilé du surnaturel" (ou yôkai parade) est un magnifique échantillon du bestiaire que composent ces monstres japonais appelés yôkai. Ceux-ci sont issus de contes populaires, du Kabuki (l'une des formes du théâtre traditionnel japonais) et du Ukiyo-e (les fameuses estampes). Le spectateur occidental qui ne connaît pas le folklore nippon ni les mangas de Shigeru Mizuki (auteur de GeGeGe no Kitarô/Kitaro le repoussant, œuvre culte au Japon maintes fois adaptée à la télévision et disponible chez l’éditeur Cornélius), est forcément dérouté mais cela ne l’empêche pas d’apprécier le burlesque des situations.

D'après une idée originale de Miyazaki, Takahata a développé une œuvre dans la lignée des autres films du studio Ghibli, à savoir un plaidoyer pour la sauvegarde de la faune et de la flore, tout en ajoutant une dimension comique aux aventures des tanuki. A l'instar des autres films issus du studio, l'animation a été particulièrement soignée, ce qui est d'autant plus remarquable que la difficulté a été sans doute plus grande cette fois à cause à la complexité des diverses métamorphoses des tanuki.

Nausicaä de la vallée du vent
7.9

Nausicaä de la vallée du vent (1984)

Kaze no tani no Naushika

1 h 57 min. Sortie : 23 août 2006 (France). Animation, Science-fiction, Aventure

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Sachadu54 a mis 6/10.

Annotation :

Film N°10 de la collection et 2ème film de Hayao Miyazaki.

Nausicaä de la vallée du vent, sorti en 1984, ne fait pas partie de cette liste car ce film est réalisé avant la création du studio, et ce, même si Ghibli s'y réfère comme faisant partie de leur catalogue.

En 1981, le magazine japonais Animage rencontra Hayao Miyazaki afin de publier un article sur son œuvre. Au cours de l'entrevue, il montra à l'équipe quelques dessins préparatoires pour des projets de film. Le rédacteur en chef d'Animage adressa quelques-unes de ces idées à sa compagnie mère, Tokuma, qui les trouva peu intéressantes. Mais le rédacteur en chef du magazine n'était pas de cet avis et engagea Miyazaki pour réaliser un manga à partir de l'un de ces projets. Bien que réfractaire à cette idée, Miyazaki finit par accepter car il n'avait aucune prospection pour des films. La publication du manga commença en février 1982 et s'acheva 13 ans plus tard, après plusieurs longues pauses sans publication.
Très rapidement, le manga obtient un vif succès qui convainc Animage de le décliner en version animée. Miyazaki d'abord opposé à une adaptation animée de son manga, revient sur sa décision à la condition que son ami Isao Takahata en soit le producteur exécutif. Miyazaki a en effet besoin de quelqu'un comme lui, ayant déjà mené de grands projets difficiles. Bien que les deux compères ne soient jamais d'accord sur la mise en scène, leur collaboration s'avère fructueuse. C'est par exemple Takahata qui a engagé Joe Hisaichi (futur compositeur de tous les films de Miyazaki) pour faire la musique de "Nausicaä". Tokuma n'ayant pas de studio d'animation, Miyazaki et Takahata font appel à un studio extérieur, Topcraft, pour l'animation. Plus tard, le directeur de Topcraft se joindra à eux pour fonder le studio Ghibli, qui n'existait pas encore à ce moment-là.

Souvenirs goutte à goutte
6.9

Souvenirs goutte à goutte (1991)

Omoide poro poro

1 h 58 min. Sortie : 31 octobre 2007 (France). Drame, Romance, Animation

Long-métrage d'animation de Isao Takahata

Sachadu54 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°11 de la collection, 5ème film du studio et 6ème film d'Isao Takahata.

Grâce à l’énorme succès remporté par la précédente production du studio Ghibli, Kiki la petite sorcière (1989), qui était le premier film du studio à être rentable au cinéma, Hayao Miyazaki et Isao Takahata commencèrent à imaginer des projets plus ambitieux, servis par une promotion plus importante que par le passé. Pour Hayao Miyazaki, ce sera Porco Rosso (1993). Isao Takahata, quant à lui, commença par plancher sur un projet appelé Kokkyô, qu’il abandonnera finalement, et récupérera celui consistant à adapter le manga Omoide Poroporo, projet qui était dans les cartons du studio depuis un certain temps. Paru en 1988 et réédité deux ans plus tard, ce manga raconte les souvenirs d’enfance de l’auteure Hotaru Okamoto, pendant la 41ème année de l'ère Showa (année 1966 de notre calendrier). On y suit donc la vie quotidienne de Taeko avec sa famille ou ses camarades de classe au travers de différentes petites histoires qui sont reprises assez fidèlement dans le film, à quelques détails près (le graphisme en particulier est très différent entre les deux supports). Mais, adapter ce manga ne satisfaisait pas vraiment Takahata qui décida d’en faire "une histoire dans l’histoire" et de faire raconter ces souvenirs à une Taeko plus âgée.
En effet, il était impensable pour le réalisateur de se contenter de faire un film nostalgique montrant la vie dans les années 60. Takahata a donc exploité ce sentiment de nostalgie et en a fait le moteur de son film : pourquoi Taeko est-elle si nostalgique de son passé ? Qu’a-t-il de si important pour elle et en particulier cette fameuse année 1966 ? De plus, ce sentiment lui a permis de mener une réflexion plus générale sur l’évolution du Japon et sur l’abandon de la vie campagnarde au profit de la vie citadine. C’est la perte des valeurs traditionnelles, sujet qu’il abordera aussi dans son long-métrage suivant, Pompoko, qui est traité en filigrane, sans que cela ne se transforme en leçon de morale. C’est au spectateur de faire son choix là-dessus, comme l’héroïne à la fin.
L’opposition entre campagne et ville et passé et présent est souligné par le soin particulier apporté à l’animation. Ainsi, les scènes se déroulant en 1982 se veulent très réalistes, avec des décors ressemblant à des photographies et des visages très expressifs, proches de ceux de véritables humains.

Les Contes de Terremer
6.2

Les Contes de Terremer (2006)

Gedo senki

1 h 55 min. Sortie : 4 avril 2007 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Gorō Miyazaki

Sachadu54 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°12 de la collection, 15ème film du studio et 1er film de Goro Miyazaki.

Ce premier film de Gorô Miyazaki (fils du célèbre Hayo Miyazaki), est l’adaptation d’une série de 6 romans parus entre 1968 et 2001 et composant la saga "Terremer" de l’écrivaine Ursula K. Le Guin. En l’occurrence, c’est une adaptation assez libre qui reprend des éléments des 3ème et 4ème livres, ainsi que le titre du 5ème. Le film s’inspire par ailleurs d’une nouvelle d’environ 150 pages écrite et illustrée par Hayao Miyazaki et publiée en 1983 : "Le Voyage de Shuna". D’un point de vue graphique, Les Contes de Terremer s’inscrit d’ailleurs dans la continuité des films d’Hayao Miyazaki, notamment Nausicaä de la Vallée du Vent. Le ton, inhabituellement violent pour une œuvre du studio Ghibli, fait également penser à Princesse Mononoké mais en plus sombre. Ainsi, le personnage principal a des pulsions meurtrières (il est même coupable de parricide !) tandis que son antagoniste est hanté par la peur de mourir. Tous les deux ne sont jamais bien loin de la folie ! Il y a aussi une scène où des dragons s’entre-dévorent, une vente d’esclaves, une évocation claire de la drogue et un début de tentative de viol (qui reste cependant soft), sans compter la transformation finale d’Aranéide. Rien d’insoutenable évidemment, mais on est loin d’un Totoro !

Au Japon, Les Contes de Terremer a connu un joli succès au box-office (sans atteindre les chiffres des films de miyazaki père) mais a été laminé par les critiques : certains l'ont même qualifié de pire long-métrage de l'année ! Pourtant, malgré certaines longueurs et un manque d'originalité par rapport aux œuvres de son père, Gorô Miyazaki a tout de même réussi à faire un film assez intéressant avec une animation de bonne qualité (malgré un temps de travail divisé par deux par rapport aux autres films du studio) et une histoire accrocheuse qui évoque un univers d'héroïc-fantasy pas si éloigné du Seigneur des Anneaux. D'autre part, il ne faut pas oublier que Miyazaki fils n'avait jamais travaillé dans le domaine de l'animation auparavant puisqu'il était directeur du musée Ghibli. Il avait néanmoins très envie de faire un film et pensait ne pas pouvoir le faire à cause de la pression qui pèserait sur ses épaules en tant que rejeton d'un si célèbre cinéaste. Avec son deuxième long-métrage, La Colline aux Coquelicots, Gorô Miyazaki se réconciliera avec la critique tout en continuant à plaire au grand public.

Ponyo sur la falaise
7.4

Ponyo sur la falaise (2008)

Gake no ue no Ponyo

1 h 41 min. Sortie : 8 avril 2009 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Sachadu54 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°13 de la collection, 16ème film du studio et 10ème film de Hayao Miyazaki.

Hayao Miyazaki a puisé l’inspiration de son dixième long-métrage après avoir observé une tempête lors de son séjour dans une ville portuaire du Japon. C’est en particulier le mouvement de la mer et des vagues qui l’a inspiré et qui lui a donné envie de construire un film autour de ce thème. Quelques temps plus tard était née l’idée de Ponyo, un poisson rouge à visage humain, fruit de l’amour la déesse de la mer Gran Mamare et d’un homme prénommé Fujimoto, qui fait la rencontre d’un petit garçon, Sosuke. Pour ce film, Miyazaki souhaite délaisser l’animation assistée par ordinateur pour revenir à un rendu plus traditionnel. Pour la première fois de sa carrière, il s’essaie aux aquarelles, technique déjà expérimentée avec succès par son acolyte Isao Takahata dans Mes voisins les Yamada.

Le réalisateur recycle ses thèmes favoris comme les oppositions entre l’homme et la nature, l’équilibre entre modernité et tradition, l'incursion de la magie dans le réel et les rapports des humains aux divinités. On retrouve également un personnage féminin central doté de très grandes qualités et assisté d’un personnage masculin plus effacé mais plein de bravoure. L’originalité vient du développement de la thématique de la (ré)conciliation, particulièrement importante dans le film. Miyazaki insiste sur son côté salutaire : sans équilibre des forces, il ne peut résulter que du chaos. D'autre part, il délaisse les scènes aériennes typiques de ses réalisations au profit de scènes se déroulant sous la mer, ce qui apporte un certain renouveau. Enfin, on peut difficilement ne pas souligner la similitude de certains thèmes avec La Petite Sirène de Andersen, bien qu'au final les deux œuvres soient assez différentes. Il est par ailleurs intéressant de noter que les personnages de Sosuke et de Tokie sont inspirés du propre fils de Miyazaki, Goro (par ailleurs réalisateur des Contes de Terremer et de La colline aux coquelicots), et de sa mère, décédée il y a quelques années.

Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs
7.1

Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs (2010)

Karigurashi no Arrietty

1 h 34 min. Sortie : 12 janvier 2011 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hiromasa Yonebayashi

Sachadu54 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°14 de la collection, 17ème film du studio et 1er film de Hiromasa Yonebayashi.

Ce film est l’adaptation du roman Les Chapardeurs (The Borrowers en VO) de Mary Norton paru en Angleterre en 1952 et en France trois ans plus tard. Le roman a connu quatre suites, toutes éditées chez nous (Les Chapardeurs aux champs, Les Chapardeurs sur l'eau, Les Chapardeurs en ballon et Les Chapardeurs sauvés). Les Chapardeurs a obtenu la médaille Carnegie (importante récompense britannique) et récemment la fondation du même nom a classé ce roman parmi les 10 œuvres majeures de la littérature enfantine de ces 70 dernières années. Avant d’être adapté par les studios Ghibli, Les Chapardeurs a été adapté deux fois en téléfilm (une première fois en 1973 pour le public américain et une autre en 1993 pour le public anglais) puis a été décliné en film américano-britannique en 1997 (le nom du film en VF est Le petit monde des Borrowers, ce qui a sans doute inspiré Buena Vista pour le choix du titre français de l'adaptation du studio Ghibli).
Bien que Hayao Miyazaki avait dans l’idée de réaliser un film à partir de cette histoire depuis une quarantaine d’années, c’est finalement à un quasi-inconnu, Hiromasa Yonebayashi, que fut confiée cette adaptation. Celui-ci n’avait pourtant qu’une expérience limitée (simple animateur, il n’avait jamais réalisé de story-board auparavant) et a dû se débrouiller avec un budget et un temps moindre que pour les films de Miyazaki ou de Takahata. Néanmoins, ce choix audacieux a été payant car le film a très bien marché au Japon, mais aussi aux États-Unis et en France. Dans son pays d’origine, il a remporté presque deux fois plus d’argent que le Royaume des Chats et Les Contes de Terremer (qui ont en commun d’avoir été la première réalisation de jeunes talents du studio Ghibli) et les critiques ont été excellentes (alors qu’au Japon les Contes de Terremer avait été mal accueilli). Bien logiquement, Hiromasa Yonebayashi continue son travail au sein du studio et son prochain film, Omoide no Marnie (Souvenirs de Marnie), sortira en juillet 2014 au pays du Soleil Levant.
L’adaptation a pris quelques libertés avec l’œuvre d’origine : ainsi, plusieurs personnages secondaires ont été supprimés et l’action du livre a été déplacée au Japon, plus précisément dans la ville de Koganei… laquelle abrite les locaux du studio Ghibli !

Mes voisins les Yamada
7.1

Mes voisins les Yamada (1999)

Hōhokekyo tonari no Yamada-kun

1 h 44 min. Sortie : 4 avril 2001 (France). Animation, Comédie

Long-métrage d'animation de Isao Takahata

Sachadu54 a mis 4/10.

Annotation :

Film N°15 de la collection, 11ème film du studio et 8ème film d'Isao Takahata.

Adaptation de la série éponyme de strips publiée dans le quotidien Asahi, Mes Voisins les Yamada marque un tournant dans la filmographie des studios Ghibli. D'une part, le modèle de l'anime est écarté au profit d'un graphisme minimaliste, colorisé par petites touches. D'autre part, malgré son aspect "aquarelle", ce film est la première œuvre entièrement numérique de Ghibli.

Mettant l'ordinateur au service du récit et de l'unité du dessin (tout en s'autorisant quelques effets 3D utilisés avec parcimonie), Takahata livre une chronique tendre et joyeuse sur une famille japonaise ordinaire dans laquelle l'occidental s'identifie sans problèmes. Le mariage, l'incommunicabilité, les illusions perdues et les tracas de la vie quotidienne sont abordés avec finesse, donnant lieu à des séries de questionnement et des moments de drôlerie. Les haïku de Bashô, Buson et Santôka qui ponctuent les séquences achèvent de conférer au film ce caractère sensible et expressif à travers un radicalisme formel.

Toutefois, ce parti pris graphique et narratif a déconcerté les spectateurs non encore remis du choc visuel du Voyage de Chihiro (la précédente production Ghibli), ce qui ne valut à Mes Voisins les Yamada qu'un succès d'estime.

La Colline aux coquelicots
6.9

La Colline aux coquelicots (2011)

Kokuriko-zaka kara

1 h 31 min. Sortie : 11 janvier 2012 (France). Animation, Drame

Long-métrage d'animation de Gorō Miyazaki

Sachadu54 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°16 de la collection, 18ème film du studio et 2ème film de Gorō Miyazaki.

Comme Si tu tends l’oreille et Le Royaume des Chats, La colline aux coquelicots est adapté d’un shôjo manga (republié au Japon à l’occasion de la sortie du film et édité en France chez Akata/Delcourt). L’adaptation est tout de même assez libre puisque l’action du manga se déroulait au début des années 80 (époque où il fut publié pour la première fois) alors que dans le film elle a été transposée en 1963, juste avant la période de contestation estudiantine menée contre les États-Unis et la guerre du Vietnam. Ce détail n’est pas anodin car il permet d’apporter un contexte très riche à une histoire d’amour somme toute assez banale : une société japonaise encore très traditionaliste qui se remet à peine de deux conflits consécutifs (la seconde guerre mondiale et la guerre de Corée) mais qui connait une croissance économique fulgurante.

On notera néanmoins que le film détourne les clichés sur les rapports entre les garçons et les filles de cette époque en faisant de Umi une fille volontaire rêvant d’un métier difficile (médecin) et de Shun un garçon maladroit et plus réservé. Le fait de situer l’action dans les années 60 permet aussi de jouer sur effet nostalgique auprès du public nippon (les Occidentaux, eux, auront sans doute du mal à repérer toutes les allusions), effet renforcé par la présence de nombreuses chansons de cette époque.

On notera aussi que le réalisateur, Gorô Miyazaki (fils de Hayao Miyazaki) a visionné beaucoup de vieux films pendant le stade de pré-production de manière a apporter une touche de réalisme aux personnages, notamment dans leur façon d’exprimer leurs sentiments. A propos des personnages, on notera que le character design est dans les standards des autres films du studio Ghibli et ne ressemble pas du tout au manga d’origine.

Contrairement au film précédent de Gorô Miyazaki, Les Contes de Terremer, La colline aux coquelicots a été réalisé en étroite collaboration avec Hayao Miyazaki. C’est d’ailleurs ce dernier qui avait découvert le manga d’origine chez ses nièces dans les années 80 mais il avait écarté l’idée de l’adapter à l’époque car il le trouvait trop typé "shôjo".

Si tu tends l'oreille
7.3

Si tu tends l'oreille (1995)

Mimi o sumaseba

1 h 51 min. Sortie : 7 janvier 1995 (France). Animation, Drame, Comédie musicale

Long-métrage d'animation de Yoshifumi Kondo

Sachadu54 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°17 de la collection, 9ème film du studio et 7ème film d'Yoshifumi Kondo.

Ce film du studio Ghibli réalisé en 1995 aura mis pas moins de 20 ans pour arriver jusqu’en France. Il faut dire qu’il n’a été réalisé ni par Hayao Miyazaki (Porco Rosso, Le voyage de Chihiro), ni par Isao Takahata (Le tombeau des lucioles, mes voisins les Yamada) mais par Yoshifumi Kondô, dont c’était la première et dernière réalisation, l’artiste étant décédé prématurément en 1998.
Le film porte malgré tout la patte de Miyazaki car ce dernier a écrit le scénario et dessiné le storyboard. C’est également lui qui a choisi un manga de Aoi Hiiragi, Mimi wo Sumaseba (un seul tome sorti en 1989), pour servir de base à ce film. Ce n’était pas la première fois que le studio adaptait un manga (et en l’occurrence un shôjô manga) pour en faire un film puisque cela avait déjà été fait par Isao Takahata avec Omoide Poroporo en 1991.

Si tu tends l’oreille, qui est une réflexion sur les rêves et les aspirations de la jeunesse, a remporté un énorme succès au Japon lors de sa sortie, succès qui laissait présager que Yoshifumi Kondô deviendrait un nouveau réalisateur phare du studio. Après son décès, il faudra attendre plusieurs années pour que de nouveaux longs-métrages soient confiés à d’autres personnes que Miyazaki ou Takahata. Ainsi, Hiroyuki Morita (dont c’est la seule participation à un film du studio Ghibli) est choisi en 2002 pour réaliser Le royaume des chats, basé sur un autre manga de Aoi Hiiragi dans lequel apparait le personnage de Baron. La mangaka avait également écrit une suite à Mimi wo Sumaseba (Mimi wo sumaseba: shiawase na jikan / Si tu tends l’oreille : Temps heureux), où elle montrait la suite des aventures de Seiji et Shizuku, mais cette histoire-là n’a pas été adaptée en animation.

Le Vent se lève
7.3

Le Vent se lève (2013)

Kaze tachinu

2 h 06 min. Sortie : 22 janvier 2014 (France). Drame, Biopic, Historique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Sachadu54 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°18 de la collection, 19ème film du studio et 11ème film de Hayao Miyazaki.

Le Vent se lève ne cherche pas à proposer une véritable biographie de Jirô Horikoshi. Le film s’inspire certes de certains éléments de sa vie, mais en y ajoutant des détails originaux (comme la sœur de Jirô) ou encore sa relation avec Naoko, inspirée d’un roman de Tatsuo Hori et intitulé ''Le Vent s’est levé'' (1936-1937).

L’histoire se déroule sur plusieurs périodes de ce qu’aurait pu être la vie de Jirô : son enfance où il rencontre dans ses rêves l’aéronaute italien Giovanni Battista Caproni, concepteur de plusieurs aéronefs au début du XXe siècle, et qui selon le film aurait été à l’origine de la passion de Jirô pour les avions, ses années d’étude peu avant le grand tremblement de terre de Tôkyô en 1923 (un événement qui marqua fortement le Japon et qui est représenté dans plusieurs anime), ses débuts comme ingénieur et enfin la conception du Zéro, avec en parallèle sa relation avec sa future femme.

Plus qu’une biographie fidèle de Jirô Horikoshi, il faut voir Le Vent se lève comme une ode à l’aviation, proche d’un Porco Rosso, mettant en scène les rêves et les illusions de Jirô, qui n’avait pour seul désir que de voir voler ses propres machines, et dont le talent fut employé contre son gré à des fins militaires.

Même si Le Vent se lève n’hésite pas à mettre plusieurs fois en scène les rêves de son protagoniste, l’environnement reste très ancré dans la réalité.

Dans le film, de nombreux événements historiques ou allusions à la politique d’époque sont évoqués, soit par les protagonistes soit au détour d’une scène.

En particulier les relations germano-nipponnes concernant le développement de l’aviation militaire et l’envoi d’ingénieurs japonais en Allemagne pour s’inspirer de leur savoir technologique ; la difficulté des Japonais pour obtenir des matériaux suffisamment solides, causée par les restrictions économiques du gouvernement, est par ailleurs l’un des thèmes mis en avant dans le film. Ces passages en Allemagne ou mettant en scène des Allemands ont même été doublés dans la langue de Goethe, une prouesse parfaitement retranscrite en VF.

Le Conte de la princesse Kaguya
7.9

Le Conte de la princesse Kaguya (2013)

Kaguyahime no Monogatari

2 h 17 min. Sortie : 25 juin 2014 (France). Animation, Drame, Fantastique

Long-métrage d'animation de Isao Takahata

Sachadu54 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°19 de la collection, 20ème film du studio et 9ème film d'Isao Takahata.

Projet de longue date du réalisateur Isao Takahata, Le Conte de la Princesse Kaguya est l'adaptation de l'histoire de la Princesse Kaguya (aussi appelé le Conte du coupeur de bambous), une série de sept contes très célèbres au Japon et généralement considérée comme le texte japonais le plus ancien. Très populaire, elle a eu un impact culturel considérable et fait partie intégrante du folklore japonais.

Le scénario reprend, dans les grandes lignes, le tracé du conte, tout en en prenant quelques libertés, en étoffant notamment le personnage principal, auquel on a parfois reproché le manque d'humanité, et en omettant certains éléments du récit original, en particulier les évènements se déroulant après ce qui correspond au final du film.

Au cours du visionnage du film, on constate, avec la même amertume que Kaguya à quel point les hommes sont égoïstes et vaniteux. Il est parfois difficile de s'attacher aux personnages secondaires (même le père adoptif de Kaguya agit par intérêt personnel, bien qu'il souhaite avant tout le bonheur de sa fille), mais en revanche on ne peut que s'attacher à la princesse et ressentir sa tristesse d'être confrontée à cet univers parfois si absurde. Malgré tout, le réalisateur ne cesse jamais de nous démontrer à quelle point notre monde est beau et qu'il recèle de véritables merveilles quand on sait profiter des instants de bonheur qui nous sont offerts.

La réalisation est d'une grande richesse, le style des dessins changeant suivant le ton des scènes. Si les passages contemplatifs jouissent d'une animation extrêmement détaillée, les scènes au rythme rapide et nerveux (comme la fuite de Kaguya au milieu du film) ont un trait à peine esquissé, et ce afin de nous faire ressentir l'intensité de la scène. Les dessins peuvent paraître simples mais leur réalisation a en réalité été très compliquée, notamment en ce qui concerne la colorisation qui a non seulement été appliquée sur des personnages esquissés mais qui a aussi volontairement laissé des blancs pour donner l'impression que tout a été peint à la main.

Souvenirs de Marnie
6.9

Souvenirs de Marnie (2014)

Omoide no Mânî

1 h 43 min. Sortie : 14 janvier 2015 (France). Animation, Drame

Long-métrage d'animation de Hiromasa Yonebayashi

Sachadu54 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film N°20 de la collection, 21ème film du studio et 2ème film de Hiromasa Yonebayashi.

Lorsque Souvenirs de Marnie sort dans les salles japonaises en 2014, le studio Ghibli se trouve dans une situation assez critique. En effet, si Le Vent se Lève de Hayao Miyazaki a remporté un très gros succès (générant 12 milliards de yens et se classant au sommet des films les plus vus au Japon en 2013), Le Conte de la Princesse Kaguya de Isao Takahata a en revanche très mal marché (il n’a rapporté que 2,3 milliards de yen alors que son budget était très important), mettant à mal les finances du studio.

Le film suivant se devait donc de cartonner. Par ailleurs, Hayao Miyazaki ayant annoncé sa retraite, trouver quelqu’un capable d’assurer sa relève commençait à devenir critique. Arrietty - Le Petit Monde des Chapardeurs étant le Ghibli non réalisé par Miyazaki ou Takahata ayant remporté le plus de succès, le nouveau film de son réalisateur, Hiromasa Yonebayashi, semblait pouvoir résoudre ces deux problèmes. Or, avec seulement 3,2 milliards de yen de profits, cela ne fut pas le cas et Toshio Suzuki, le président de Ghibli (qui s'est peu investi dans ce film, laissant la place à un producteur plus jeune), annonça suite à cela que le studio ne sortirait pas de film pendant un certain temps, annonce qui fut interprétée dans les médias comme l’annonce de la fermeture du studio.

Précisons que le film est une adaptation du roman When Marnie Was There (1967) de Joan G. Robinson, livre resté longtemps inédit en France avant d'être publié aux éditions Monsieur Toussaint Louverture en 2021. A l'origine, Marnie n'intervient que dans la première partie du récit. Hiromasa Yonebayashi a choisit de rallonger celle-ci et de raccourcir la seconde, sacrifiant au passage quelques passages secondaires. De plus, il a transposé l'histoire originelle au Japon, l'île d'Hokkaido remplaçant la région du Norfolk, et changé les noms des personnages (par exemple, Anna Sasaki s'appelle Anna Preston dans le roman).

Notons aussi que la musique ne fut pas composée une artiste occidentale comme c'était le cas sur Arrietty, mais le générique de fin ("fine on the outside") a tout de même été confiée à une Américaine, Priscilla Ahn.

Sachadu54

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