Dans la friendzone de l'an 2019

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MAIS tu ressembles trop à Deafheaven, certes parce que Deafheaven a pas mal pompé au (bon) Screamo qui l'a précédé, mais quand même... Mais bon t'as quand même un bon chanteur pour toi, ce que n'a pas Deafheaven.

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MAIS tu me rappelles un peu trop que j'ai passé la trentaine et que donc j'aime les musiques de vieux bourges qui s'approvisionnent dans les antres de la sou(s)-pe culture capitalistique, Ar(F)nac en tête. Aussi parce que ça sonne comme un truc pré-calculé qui aurait pu sortir dans les années 70 ou sous l'étiquette "Lee Fields".

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2019, année du coming-out : oui, je suis une saloperie de geek qui mange ses cornflakes affalé dans son fauteuil style années 70 aux accoudoirs rudes comme un coup de trique. La même saloperie de geek plus enclin à la recherche du plaisir coupable qu'à celle de LA vérité, de LA connaissance, du SA-VOIR. Rien de plus qu'un fan de séries télé comme on en faisait dans les années 90, ou qu'un spectateur assidu de C'est mon choix. Une sale race [tmtc Jean-Michel Aphatie que les journalistes (mainstream) constituent la über-sale race], en un peu mieux que ce que je viens de décrire quand même.

Sinon l'album est bien, mais bon, avec Master Boot Record c'est toujours un peu pareil : on sait que ce sera encore et toujours le même album, mais qu'il sera toujours (aussi) bon ; et qu'en termes de sensations geeks, même si on joue pas tout à fait dans la même cour que Perturbator, ce sera toujours mieux que cette mode passagère de groupes synthwave à la qualité de composition douteuse. Amis du Classique ["Le Metal s'incline, le Classique domine"] de McDonald's, ce produit disruptif est fait pour vous.

Donc pour rester dans le thème de la liste : "je t'aime bien MAIS t'es pas assez bandant, tu me rappelles trop les untermensch de Prisunic, j'ai du mal à me projeter avec toi, ta casquette de Mickey et ton T-shirt Star Wars ne matchent pas avec mon haut degré de maturité [à la limite du rance putréfié]". Conclu par un "mais bon tu sais qu'entre nous, sur un malentendu (bien arrosé), ça pourra toujours marcher".

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Je t'aimeuh bieng MAIS j'ai quelques réserves sur ton style vestimentaire [comprendre ta prod] et sur tes habitudes de vieux garçon [comprendre la trop grande homogénéité de tes compos et ton esprit passéiste]. Mais sache que tu me feras toujours rêver... Enfin surtout rêver à tous tes grands-frères que j'ai enchaîné en tournante lorsqu'ils étaient juvéniles et glabres comme un cul de bébé, et alors même que maintenant ils arborent la longue barbe de Gandalf.

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Je t'aimeuh bieng MAIS j'ai du mal à me dire que tu ne ressembles pas à ta soeur, qui elle-même ressemble à ton autre soeur, qui elle-même ressemble à ta mère, qui elle-même ressemble à sa cousine, cousine qui elle-même ressemble à son autre cousine, qui elle-même ressemble à sa mère... Et ainsi de suite jusqu'au train arrière-arrière-arrière grand-mère, jusqu'à sa mère-grand la Motown. "Heart & Soul" comme dirait l'ami Curtis, Ian, pas Mayfield.

Mais bon entre nous il y aura toujours cet amour de la chanson simple, du bon sentiment et de la mélodie fruitée.

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Eh ouais, on n'est pas encore assez intimes [et on ne le sera sans doute jamais] pour que je te glisse dans le haut du panier. Faut dire que du "Wok" [parce que le groupe s'est labellisé ainsi sur Bandcamp, le Metal c'est pour les nazes ventripotents] sans chanteur c'est un peu comme Véronique sans son. J'ai parfois l'impression d'entendre Capricorns plus que le feu Pelican sludgy d'antan ; dans tous les cas on est en terrain connu. Déjà arpenté, pas très serpenté.

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Je t'aimeuh bieng MAIS t'es un peu trop précoce et juvénile pour moi. Tes guitares métalliques me rappellent ma période Goth, quand je faisais tourner la tête de toutes les ouailles du lycée. Du coup j'ai un peu honte en ta présence, bien que tu saches aussi y mêler l'animalité dansante d'une rave de bourge que mon sex-appeal affectionne tant.

Du coup tes morceaux dilettantistes sont taillés pour un bon 6,5.

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Je t'aimeuh bieng mais t'es pas très constant. J'ai besoin d'une relation stable et pas d'une idylle sans queue ni tête, même si c'est syonyme d'impromptu et de variété. Donc tu ramasses ta Trap et tes chaussettes, tu prends tes cliques et tes claques pour dormir sur le clic-clac, et tu vas t'inscrire [ou faire caca] chez Paul Emploi fissa fissa. Ce n'est qu'après ça que tu maîtriseras peut-être l'art de la cohérence et de la compo consistante.

6,5

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Bon ok c'est bien amusant de flirtouiller avec toi malgré ton goût un peu trop prononcé pour le boom boom et le fast food, mais faut quand même pas déconner, jamais Ô grand jamais je ne me marierai avec une espèce de ton engeance ou une engeance de ton espèce. On mélange pas les torchons Linkin Park avec les serviettes Kaaris. Mais bon reste qu'entre nous y'aura toujours ce petit frisson du cri adulescent, de l'explosion combustible spontanée, de l'envie de niquer le système, ses costards-cravates, ses ronds-de-cuir, ses cols blancs et ses attachés-case [LOL je la ressors de Mathusalem celle-là]. En somme l'envie de rester bloqué entre 14 et 16 ans, quand Linkin Park et Marilyn Manson régnaient en maître dans notre chambre de 6 m² [en vrai j'en sais rien j'ai pas fait S mais c'était une chambre de prolo provincial ascendant campagnard].

TOUT ÇA pendant que ton pote metalleux fan du kitschissime Emperor [le Cradle of Filth des adulescents] et de Heavy teuton à papa, à moule-bite et à eunuque te parlera de ton manque de maturité, un verre de pisse à la main arrivé à maturation.

PS : un commentaire sponsorisé par la concordance des temps et les lèvres mordouillées jusqu'au sang de ton prof de français qui se bouffe littéralement les sangs. Je sais que c'est plus commun de manger ses morts actuellement, mais fut un temps on se rongeait les sangs ; sûrement une habitude de rustre amateur de boudin.

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Ça donne envie de mosher, Moshé.

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6,5

Tempère tes ardeurs, jeune hardeur. T'es-tu cru maître mètre étalon comme mettre Capello en garnison ? N'est pas Cursed qui veut. "Tout ça, c'est l'passé", me diras-tu, turlututu, parce que sentimentalement, de cet amour brûlant, t'es foutu.

T'es trop précoce et pas assez litanisant comme l'était ton grand-frère ce feu aïeul, mes aïeux. Pourtant t'étais tétanisant en ton jeune temps, mais la maudite malédiction aura eu raison de ton âme, et de mon amour somme toute fort passager, aussitôt arrivé, aussi vite déguerpi. Épie, et pisse (tu pleureras moins au lit), et pis, c'est tout.

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Grind que j'assume de moins en moins mais c'est contentant bien comme il faut quand même.

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7 et des poussières. C'est marrant parce que c'est un album multivarié, entre BM et Hardcore [le Hardcore intello, pas celui éructé avec un glaire dans la gorge et les couilles archi-pleines pour cause de nofap SxE pendant plus de 10 ans], avec des pincées de Crust dans la batterie qui déboîte à D-beat, mais ça ne marque jamais vraiment assez pour faire mouche.

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Le haut du panier de la friendzone [le sexfriend en somme], mais j'ai quelques réserves sur le chant. En tout cas c'est cool d'entendre un DsO-like en plus Post-BM moderne limite cocore parfois. Pas mal d'influences et une progression stylistique qui va graduelle.

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6,5. Toujours cool à écouter en boucle même si on n'en retient pas grand-chose d'extraordinaire. De l'Indus easy-listening ?

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Tu manques de consistance malgré ta carrure de rocker [prononcez "roquère"] qui avec ses 40 kg tout mouillés en impose quand même.

Par contre je sais pas qui a décrété que c'était du Deathcore. D'accord y'a le côté Death suédé avec ces guitares tronçonneuses qui tranchent dans le lard, mais on est quand même plus proche du Hardcore de d'jeuns à la Jesus Piece que de Job for a Cowboy. Donc une sorte de Metalcore avec des éléments Death ; d'où le "Deathcore", assez trompeur.

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Bien mais quand même vachement plus classique que le 2e album de 2019 que Sagamore [décidément après Sakrifiss et son amour immodéré pour les groupes 1er degré à synthés déguolasses, je suis à 100% d'accord avec les chroniqueurs de Thrashoporc] qualifie de "franchement pas terrible".

Pas de quoi se retourner dans sa tombe, on est en terrain déjà entendu et réentendu. Soit celui du Black frondeur pas content un tantinet 'n'roll mais avec un ADN Mardoukisant. Et ce même si l'album se permet progressivement de sortir de son giron, avec une 6e piste déjà cheloue et une 7e qui part en Dubstep tout pété, annonçant ainsi l'album suivant que les trve blackeux d'ses morts n'aimeront (apparemment) pas.

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Pas mal mais trop court et un sérieux goût de "déjà entendu", du côté de chez Baroness essentiellement.

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6,5

BM régulier et sans anicroche mais qui ne fait jamais montre de fulgurances non plus. Du bon BM "de fond" sans synthés déguolasses comme les affectionnent tant Thrashocore.

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6,5

Le détour paysant est toujours dépaysant mais on reste toujours un peu sur sa faim, à sentir ce manque de consistance dans les compositions, ce creux, ce vague-à-l'âme de l'indécision, et pourtant on sent aussi très fort que le gars qui accouche de tout ça veut jouer la carte de la mystification et de la transcendance, et ça marche plutôt bien il faut bien l'avouer. En bref, c'est à écouter sans trop s'attarder sur le développement des compos, mais plus avec une oreille distraite plus apte à s'immerger dans le bain d'herbes folles, qu'à analyser.

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Death à l'ancienne mais qui surprend jamais, bien qu'il soit bien répliqué.

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6,75 mention "je t'écoute avec les oreilles mais mon cerveau ne t'entend pas".

Je sais pas quoi foutre de toi, de ton craquage romantico-Depeche-Modo-Curien sur "A Paradigm Of Beauty". On s'était pourtant quitté en bons termes, assurés qu'on était que ces longues galipettes réalisées sur "Triangle" avaient fait leur temps, que c'était du passé, que c'était derrière nous tout ça. Mais dans les faits non, tu remets le couvert, mais mal. Tu n'as plus le goût d'avant, je ne te goûte plus comme avant, je te laisse aux nouveaux-venants qui sauront mieux apprécier cette fraîcheur qui ne durera qu'un temps.

PS : et puis on n'la fait pas à moi, je vois bien que t'as forniqué avec Behemoth en mon absence. Salaud !

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6,5

Joue un peu trop dans la cour de la ballade molle du cul mais rappelle les bons souvenirs d'un At the Drive In dramaturgique. Comment faire du neuf avec du vieux tout en ronronnant. On appelle ça le sentiment de nostalgie sans cesse renouvelé. La retraite anticipée, aussi.

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J't'aime bieng mais tu me rappelles que je me daronnise de plus en plus, à tel point que j'aime les groupes ricainisants entre Foo Fighters et Dinosaur Jr. Bon, pas au point d'aimer le ricanisme totalement assumé de Foo Fighters ni le pantouflardisme de Dinosaur Jr., mais quand même...

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Je t'aimeuh bieng mais tu me feras pas croire que cette rage qui t'anime n'est pas surjouée. Je veux bien que ton petit manège fonctionne sur les esprits les plus faibles, mais à moi on me la fait pas, je vois bien que tes effets de manche sursaturés sont là pour cacher ton envie de partir à la retraite, ou, au mieux, de finir dans un caniveau, ou, à défaut, un caveau. Peut-être parce que tes semblants d'éclats de rage sont juste les ballades d'antan mises au goût du jour de feu nos aïeux ; et qu'entre nous, il ne peut y avoir de futur si au présent tu te contentes de régurgiter le passé. Donne-moi de la fougue, de la vraie, et peut-être alors que je te retrouverai.

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Je t'écoute en boucle raconter tes histoires de bastons, de coups de points, lors des manifs contre la retraite, à poings, à battre, à coups de pieds, et points liés, les malandrins qui auraient eu le malheur de te croiser. A jouer le SJW la journée et l'Orange mécanique la nuit, à te démener comme un possédé pour mon attention espérer attirer. Louloulou, des bonhommes comme toi y'en a plein c'est fou. Mais faut quand même bien avouer que t'as pour toi une forme de puissance et de sagesse [tmtc Cronma] et un slip bien galbé. Et ce même si tu geins comme tatie Gertrude qui couine de mauvaise humeur parce que son con de fils ne lui a pas ramené des courses ses Pim's (dégueulasses) à l'Orange préférés.

PS : ah oui et puis sinon le batteur tape souvent sur des pots de yaourt, donc c'est validé.

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Comme dirait ton pote metalleux homophobe [quasi-pléonasme] qui se plaint du virage Electro d'Ulver [mais si tu sais, tmtc qu'en fait c'est toi] : "ohlol c'est quoi ce truc de gayzou ?". C'est vrai que ça gazouille pas mal et que ça roule du cul, de cette New Wave/Electroclash [en vrai j'en sais rien mais certaines tracks ressemblent à Mt. Sims alors passons] de geek qui se danse dans tes pyjamas party goth où tout le monde se mate en chien de faïence mais personne n'a le courage d'avancer bite à la main. Pas même clito à la main. Vaille que vaille, il n'y a rien qui vaille.