David Lynch ?

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Le deuxième long métrage de David Lynch le projette spontanément du statut de réalisateur d'un premier film expérimental, au statut de réalisateur incontournable de la machine Hollywood.

Le scénario, bien que convenu, prenant appui sur une histoire vraie, et respectant les codes du cinéma dramatique américain, se distingue par sa mise en scène, et son esprit particulièrement travaillés. L'histoire, grave, engage deux personnages, lesquels sont interprétés magnifiquement par John Hurt et Anthony Hopkins.

Film profondément noir mais humaniste, David Lynch arrive à s'imposer sur la scène du cinéma grand public avec ce long-métrage remarquablement réalisé. Une (très) belle entrée en matière qui convient à tous.

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Pour entrer un peu plus en matière, et dans ce qui constitue proprement le cinéma de David Lynch, Blue Velvet se présente comme un film accessible et magnifiquement mené.

Ce film vient enterrer l'échec commercial de son précédent film, Dune, et vient démontrer, à l'inverse, toute la force créative d'un réalisateur en pleine maturité. David Lynch affirme ici pleinement ce qui constituera l'ensemble de son œuvre : clair-obscur, sensualité, halluciné, sonore.

L'histoire est encore très simple, un jeune homme — joué par son désormais acteur fétiche, Kyle McLachlan — découvre une oreille dans un champ. Ce simple élément déclenchera une suite d'événements auxquels le protagoniste ne semblait ni s'attendre, mais ni même y résister.

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Ce film réalisé à la suite de Blue Velvet est, comme son aîné, tout aussi accessible. David Lynch déploie l'ensemble de ses fantasmes en un seul film : l'obsession, l'obscurité de l'âme, le désir, et le sexe.

S'il peut paraître comme un vulgaire patchwork d'éléments mal rafistolés entre eux, il apparaît néanmoins comme une séquence originale au sein de sa filmographie. Avec un scénario relativement simple, sans encombre faite au spectateur, David Lynch vient se servir d'un humour grinçant, obtus, d'une bande-son remarquable (metal oblige), servi par un remarquable Nicolas Cage, et une Laura Dern plus hystérique que jamais (néanmoins en totale adéquation avec son rôle d'adolescente dévoyée).

C'est finalement un film appréciable et apprécié que présente ici Lynch. Un film sans véritable tour de force, mais néanmoins emprunt d'excentricités : a true rock'n'roll road-trip.

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Premier film de Lynch, et film d'abord expérimental, Eraserhead est en ce sens une véritable expérience. Cinématographique d'abord, mais aussi plastique, et sonore. Constituant l’alpha de la filmographie de Lynch, il n'est pourtant pas le premier film vers lequel je dirigerai le jeune néophyte. Sombre, complexe, perturbateur, ce cauchemar surréaliste parvient parfaitement à examiner et cerner la paranoïa de l’homme. David Lynch décrit son premier long métrage comme « un rêve de choses sombres et troublantes » (« a dream of dark and troubling things »).

Créé sur une période d'un et demi, le film a érigé son réalisateur David Lynch comme un nouveau grand talent, qui a su capter les cinéphiles et les cinéastes du monde entier.

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Un saxophoniste de jazz est accusé du meurtre de sa femme ; sur le chemin du couloir de la mort, il devient mystérieusement un jeune mécanicien. C’est ainsi que se résume ce véritable cauchemar Lynchien : luxuriant, sensuel et déconcertant, empruntant également au film d'horreur et au film noir.

Dans ce tour de force particulier, Lynch parvient de nouveau à explorer les profondeurs les plus intimes de l'esprit humain : la sexualité féminine, l'idée de la femme fatale, le désir pour les hommes de contrôler leurs mondes, et le délire qu'ils développent quand ils perçoivent que les femmes sont essentiellement hors de leur contrôle.

Comme il le fera par la suite avec Mulholland Drive, Lynch désoriente le spectateur, en le plaçant dans l'esprit troublé de l'anti-héros du film, dont la perception de la réalité est devenue obscurcie par sa paranoïa incontrôlable. Un film particulier et difficile à pénétrer, pour ceux qui découvrent le cinéma du bonhomme.

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A revoir pour l'annotation.

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Constituant l’oméga de la filmographie de David Lynch, il en est aussi le moins perceptible. Mais pourtant, il constitue non moins le point d’orgue de son processus créatif : le film est une succession d’idées, de concepts, de scènes oniriques ; mélange qui devient dès lors très flou, mais surtout obscur (on préférera de loin Eraserhead).

Une oeuvre surréaliste, 3 heures éprouvantes et frustrantes, mais pour aboutir à quelque chose de véritablement unique.

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Un film à visionner impérativement après avoir regardé les deux premières saisons de la série télévisée, histoire de garder le plaisir intact, et apprécier encore davantage la noirceur de ce film, aussi « noir comme minuit lors d'une nuit sans lune » (je ne parle pas de café).

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Dans la simple continuité de Fire walk with me.

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Dans la catégorie les inclassables (si classement il devait y avoir).

Véritable échec commercial pour un David Lynch en pleine ascension dans l'univers plus économique qu'artistique d'Hollywood, ce film marquera une période trouble pour le réalisateur, qui reniera même le rendu final de son film, mais qui ne manquera pas néanmoins de faire appel à des producteurs européens (et surtout français) pour financer ses futurs films.

Adaptation du non moins célèbre roman de Frank Herbert, le Dune de David Lynch se révèle être un véritable OVNI, qu'il est bien difficile de considérer comme une œuvre cinématographique réussie.

Il plaira néanmoins à tout fan de films de science-fiction — exception faite, peut-être, aux orthodoxes de cet univers) — malgré ses très nombreux défauts, et son ambiance kitsch.

Je vous redirige vers l'excellente critique de l'ami Ragnarork, qui vous parlera du film avec bien plus de passion —> http://www.senscritique.com/film/Dune/critique/61040888.

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Dans la catégorie les inclassables (si classement il devait y avoir).

Un film qu'il m'est difficile de juger, malgré certainement ses qualités. Il fait figure selon moi de pause, voire de rupture au sein de l'ensemble de l'œuvre de David Lynch.

Ce film permettra néanmoins à celui qui redoute le cinéma abrupte de ce réalisateur, de se lancer dans une aventure humaine drôle, attachante, et émouvante.

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Le jeune David Lynch veut être peintre. C'est pourtant le cinéma qui le fera connaître du grand public. Après 10 longs métrages, avec un dernier film en 2007, David Lynch retourne dans son atelier de Los Angeles où il peint activement.

Un regard curieux et introspectif sur l'un des réalisateurs américains les plus créatifs de sa génération.

Le reproche ne vient pas tant que du fait que ce documentaire ne revient presque pas, ou du moins seulement lors des dernières minutes, sur la carrière de cinéaste de David Lynch, mais aussi qu'il s'attarde sur des anecdotes, parfois drôles, mais qui à mon goût n'ont tout pas leur place ici. Le documentaire aurait certainement dû se centrer davantage sur le processus créatif de l'artiste (on n'en attendait pas moins d'un documentaire intitulé The Art Life).