De manière générale je ne me souviens pas de mes lectures

Annotation :

- Le chapitre où Hugh raconte sa vie et son parcours. Après 250 pages plus ou moins floues, après de longs moments d'errance, nous entrons enfin dans l'intimité d'un des personnages principaux. Et c'est juste passionnant, et terriblement intelligent. Un mélange de considérations sur la vie et d'anecdotes trépidantes.

- Les retrouvailles d'Yvonne et du Consul. Et cette métaphore parfaite :

"Ils s'enlacèrent, ou il le sembla presque, avec passion : de quelque coin des cieux, un cygne, transpercé, chut sur terre comme une masse."

- "Comment l'assassiné doit-il faire pour convaincre l'assassin qu'il ne le hantera pas ?"

- "Bon Dieu, si notre civilisation devait dessaouler deux jours de suite, le troisième elle crèverait de remords."


Voilà, fini.
Ma note ne veut rien dire. Je serais incapable de le noter. Je l'ai trouvé absolument insupportable à certains moments, et magnifique à d'autres. La fin est trop horrible pour moi. je crois que c'est vraiment le livre le plus triste que j'ai lu. D'habitude les livres tristes j'arrive toujours à m'en éloigner car je m'intéresse plus aux solutions du problème qu'au problème lui-même. Mais ici c'est trop. C'est la tristesse la plus complexe que j'ai vu. C'est le désespoir absolu.

Donc voilà, c'est peut-être un excellent livre, mais il faudra que je le relise pour vraiment pouvoir le juger.

Annotation :

- Le rêve avec Goethe.
"Le sérieux, mon garçon, est une question de rapport au temps. Il naît, je veux bien te le révéler, d'une surestimation de la valeur de ce dernier. Moi-même, je lui ai autrefois attaché trop d'importance. Voilà pourquoi je désirais vivre cent ans. Or, vois-tu, dans l'éternité, le temps n'existe plus, l'éternité n'est qu'un instant, juste assez long pour faire une plaisanterie."

- "Le summum de l'art
La transformation du temps en espace
par la musique."

Voilà, maintenant je sais définir la musique.

- "Vous devez apprendre à écouter cette satanée musique radiophonique de la vie, à vénérer l'esprit qui transparaît derrière elle, à vous moquer de tout le tintamarre qu'elle produit. C'est tout, on ne vous demande pas plus."

Annotation :

Un livre fascinant pour qui cherche à changer sa manière d'aborder les choses. Roland Barthes ne voit pas les choses de la vie de la même manière que nous, et partage sa façon de voir.
Par exemple, j'ai aimé l'exemple des inondations : Barthes explique notamment qu'elles nous fascinent car les objets du paysage perdent leur point d'ancrage principal, et qui les définit spatialement : la terre.

Annotation :

Il faudrait vraiment que les gens lisent Freud. C'est plus intéressant et balancé qu'on pourrait le croire. Bon après je ne suis carrément pas d'accord sur certains points, comme la vision totalement archaïque de l'homosexualité.

Annotation :

Quelle idée géniale d'avoir comme narratrice une petite fille. Parce que les enfants c'est curieux et ça pose des questions que les adultes ne posent jamais, puisqu'ils pensent connaître déjà la réponse. Au-delà des aphorismes faciles, des réflexions évidentes type "le racisme c'est pas bien", To Kill A Mockingbird est bien plus ambivalent et montre que le monde n'est ni noir ni blanc (c'est le cas de le dire).

Annotation :

Intéressant de voir que Keynes pensait que mélanger mathématiques et économie risquait d'introduire le biais selon lequel l'économie est une science dure mais claire...

Annotation :

Rechercher l'originalité de la relation plutôt que l'originalité de la personne. C'est tellement évident, et pourtant c'est magnifiquement décrit dans le livre.

Annotation :

J'aime beaucoup la fin. Qui met une touche de romantisme noir dans ce roman austère et terriblement... froid.

Annotation :

- Hippolyte est sans aucun doute le personnage le plus insupportable qu'il m'ait été donné de croiser dans la littérature.

Annotation :

"Au n° 16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait un certain M. Piekielny..."

Annotation :

"Mais je ne sais même pas de quelle couleur sont vos yeux !"

Annotation :

La pièce de théâtre fictive "The Courier's Tragedy" a l'air géniale ! J'aimerais tellement la voir jouée !

Annotation :

Lu en VO.

Impossible de continuer après les cinquante premières pages. Le personnage principal m'apparaît bien trop rigide, et je peine à entrer dans son univers.

Je laisse le livre de côté, et décide de le reprendre à un autre moment.

Trois semaines plus tard, je retente le coup.

Complètement accroché dès le départ, je dévore le livre et l'univers me prend aux tripes.

Je comprends pas.

Annotation :

La fin est merveilleuse. Inattendue pour moi, solaire dans son minimalisme. Preuve ultime qu'il n'y a pas besoin de grand spectacle pour terminer avec brio un chef d'oeuvre.

Annotation :

- La rencontre avec Peter Stillman. Le phrasé est juste terrifiant.

Annotation :

Le nombre de scènes cultes dans ce livre est affolant.

- Washington Irving et sa censure.
- "T.S. Eliot"
- L'épidémie de gémissements pendant le briefing.
- L'histoire du Major Major Major
- Le système de Milo
- "La Ville Éternelle", pire chapitre du monde
- La fin, magnifique

Annotation :

Spoilers

La fin est un vrai parpaing dans la figure. Pendant les trois quarts du livre nous avons les déambulations trépidantes de Paddy, puis petit à petit des grains de sable s'insèrent dans le récit, jusqu'à cette sentence irrévocable : "I didn't get the chance to runaway. He left first."