Death in June : discographie sélective

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Post-punk sale, dur et percutant : avec ce single d'anthologie, le groupe trouve la distance parfaite pour traiter sans complaisance d'un sujet particulièrement délicat.

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Dans la lignée du single précédent, le groupe approfondit son post-punk. L'auditeur distrait pourrait n'y voir qu'une sorte de Joy Division avec des cuivres (ce qui est en partie vrai). L'oreille attentive, elle, sera singulièrement marquée par les paysages sonores martiaux et désolés que dépeint le groupe, qui pourraient constituer la bande-son du Requiem pour un Massacre de Klimov (d'ailleurs l'un des films préférés de Pearce, bien que non encore réalisé à l'époque).

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Cet album, mi-studio mi-live, ne pourrait être qu'une simple curiosité s'il ne contenait l'immense « The Death of the West », charge anticapitaliste dont le lyrisme transcende la dimension politique.

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Le bassiste Tony Wakeford (futur Sol Invictus) vient de quitter le groupe, laissant l'enregistrement de cet album à Pearce et Leagas. Il s'agit peut être du disque le plus représentatif du DIJ période 80's, mêlant folk (les sublimes et morriconiens « The Honour of Silence » et « Behind the Rose, écrite par David Tibet), darkwave électronique (« The Calling ») et plages plus expérimentales – dont le polémique « C'est un Rêve » : « Où est Klaus Barbie ? Il est dans le Coeur Noir ... » …

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Douglas Pearce, bien qu'épaulé par son ami David Tibet (quelques années avant leur malencontreuse dispute), est désormais seul aux commandes du groupe, et délivre un album profondément mélancolique, placé sous l'influence de Mishima (en particulier sur le magnifique « Torture by Roses »). Impossible par ailleurs de ne pas évoquer le single de l'album, « Come before Christ and murder Love », sans conteste l'un des plus beaux morceaux de DI6.

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S'entourant d'invités prestigieux (John Balance, Rose McDowall, David Tibet), Douglas Pearce livre avec « Brown Book » son chef-d'œuvre en même temps que son album le plus conceptuel, marqué cette fois par Jean Genet (« The Fog of the World » qui reprend des passages de Pompes Funèbres, « To Drown a Rose », duo McDowall/Pearce qui constitue peut être le plus beau morceau du groupe). Les morceaux, résolument folks sur la face A et atmosphériques sur la face B, n'ont jamais été aussi simples et retors.

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Album accouché par Pearce après une profonde dépression : pour ainsi dire, cela s'entend. Pris en enclave entre deux longues plages bruitistes, des morceaux simples et tristes – on signalera le très beau « Fall Apart » - donnent de la chair à ce disque particulièrement austère.

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(Paie ton titre à rallonge)
Sans conteste le blockbuster de la discographie de DI6, et du genre néofolk avec le « Thunder Perfect Mind » de Current 93 sorti la même année. Plus que jamais, les guitares folk sont mises en avant, accompagnées notamment de claviers donnant des aspects très atmosphériques et mélancoliques à la musique de Pearce – on pourrait presque parler de « Dream Folk ».

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Résolument néofolk, l'album est beau, c'est incontestable. Il ressemble malheureusement à une redite du précédent. Je considère que c'est à partir d'ici que l'inspiration de Pearce commence à se tarir …

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Album important, pas tant pour sa musique (une face A folk agréable, une face B bruyante peu intéressante) que pour ce qu'il représente, à savoir la mort du label World Serpent Distriubtion - qui vendait notamment les disques de Coil, C93, Nurse With Wound, Boyd Rice … - avec lequel Pearce se prend le bec pour une histoire d'argent, et règle ses comptes avec ce disque. Suite à la faillite du label, chacune des formations susnommées s'isolera sur son propre label, et ce sera la fin de cette belle famille de groupes …

Je ne juge pas les albums suivants assez intéressants pour être mentionnés ici.