Décembre 2017 / Musique

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Porté de belles compositions, avec de grandes élégies musicales (comme "Madame" ou "Marlon Brando"). Mais, à mon goût, terni par la voix nasillarde de Willem, dont j'avais entendu, à tort, qu'elle avait trouvé une nouvelle maturité.

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Retour du Duc avec une ode à sa daronité au coeur de l'LP. Ce qui n'a pas amoindri son obsession de la schnek, de la misogynie (lui-même le dit au détour d'un track) et son virilisme. Reste que le flow, ultra-vocodé, est au rencard.

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Après le très jazzy "At Least for Now", réussi par son énergie pop, ce très classique "I Tell a Fly", presque plus cérébral et propret que justement funky, a ses charmes mais manque de dimension plus généreuse pour remporter mon adhésion.

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Le dernier grand chant du cygne de Cantat, c'était beaucoup moins avec Détroit que pour le "Choeurs" de Mouawad. De cet écrin tragique qui lui siégeait au corps, il n'en reste que quelques succédanées dans ce prophétique "Amor Fati".

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C'est-à-dire que... comment à la production peut-on laisser certains choeurs aussi neurasthéniques ? Comment peut-on encore singer des chalalas, mal masqués par des nappes électro vaguement énergisante. Sauf que ça coule !

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Bon ! Parlons peu, parlons bien. Cet album, qu'on m'avait offert enfant à Noël, à bercer ma prime adolescence, fort de la hype bricolé par Pop Star (tout un programme !). A la réécoute, revient des souvenirs assez maladroits.

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Baigné dans une voix de velours aux élans folk, qui fait sillonner mille recoins du monde sous la houle d'une même mélodie, l'ensemble résonne finalement avec un peu trop de sagesse et préfère au groove débordant l'application soigneuse.

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L'une des prouesses de 2017 à mes yeux c'est de réhabiliter Zimmer, avec les B.O. de "Dunkerque" et de "BR 2049". Digne des meilleurs Mondkopf, cette musique drone ébranle des sensations puissantes et intestines.

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Dans le top des albums les plus ennuyeux que j'ai pu écouter cette année. Dans son coeur, il y a l'esquisse d'un sursaut énergique. Mais c'est pour mieux retomber dans la neurasthénie bon ton de l'ensemble de l'album.

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Malgré tout le maniérisme souhaitable et la volonté de s'inscrire dans un courant de la variét' alternative, on se demande comment on peut justifier certains dillettantismes qui passent, du coup, pour de la parresse créative.

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En revenant, sans mot dire, avec ce nouvel album, arguant que l'aventure n'est pas finie, il signe à nouveau un grand raout, avec une production sûre. Mais ! le WTC se verra toujours regretté de ne pas pouvoir refaire "36 Chambers"

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Bonjour ! J'ai 29 ans et je découvre Frank Zappa. Expérience assez grisante qui, à l'écoute de cet album, fait regretter de ne pas avoir vu en live ce qui semble pris entre le cirque, le grand show et le rock. A faire pâlir Queen et Bowie.

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Qu'on le veuille ou non, qu'il le veuille ou non, Julien Clerc est le symptôme d'une certaine tendance tranquille de la variété française. Et pourtant, dans ce nouvel album, il y a quelque chose de grandiose et, presque, d'opératique.

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Brodé dans la nuance, entre délicatesse et soucis légitime d'efficacité, cet LP du Chapelier Fou déborde des canevas usuels de l'électro lounge & chill pour aller faire des profondeurs plus singulières. Avec un goût de l'aventure.

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Si ça te fait chier de chanter, personne ne t'oblige. On voit tout à fait la posture, simili-Stupeflip. Sauf qu'il manque cruellement de rock, de punk. Voire, puisque c'est le genre, d'un flow de rap ou de slam. De musique en fin de compte.

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En explorant la diversité des solos de piano à travers l'art romantique, le prodige chinois Liang Liang fait renaître avec délicatesse ces classiques, mais sans forcément de virtuosité impressionniste et impressionnante.

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La voix d'Asaf Avidan, à nul autre pareil, résonne dans cet album comme un râle superbe, un chant crié depuis les fonds d'une caverne habitée. Avec style et une élégance discrète façon Dylan, une belle œuvre musicale.

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Légère déception de cet album de Rone dont j'ai aimé les précédents EP et LP. Iici il manque ce grand savoir-faire festif qui n'abandonne rien aux doxas FM. Il y a de la légèreté, des envolées, mais pas du niveau de "Vood(oo)".

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Après les double LP de 2016, Fakear dépose au terme de l'année 2017 ce bel EP où se déploie, comme une fleur en éclosion, quelques tracks qui à force de délicatesse finissnte par toucher quelque chose de l'ordre de la superbe.

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Il y a dans cet album une véritable opération séduction. D'où... son titre ! Fort de ça et réussissant son pari, l'album dégage une puissante energie rock, doublée d'un faste musical généreux. Généreux et multiple dans ses propositions.

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En écoutant cet LP après l'EP de Fakear, résonnent les similitudes mutuelles des deux artistes. Petit Biscuit réussit son intention de faire griser l'écoute de l'auditeur et promet de beaux instants de live. A voir l'essai transformé !

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Moins réussi que son précédent album, cette nouvelle sortie d'Angel Olsen s'adresse moins aux messes noires des fêtes nyctalopes qu'aux petites comptines qu'on se fredonne avant de trouver un sommeil doux et ouaté.

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L'album s'ouvre avec des morceaux qui réveillent les souvenirs de Catherine Ringer aux grandes heures, dans ses emportements vocaux. Et finalement, tout se parachève dans une sagesse qui masque les beaux instants du début.

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Avec des morceaux comme "Rideau", "Propagande" ou "Le retour à Casablanca", cette B.O. d'un documentaire modeste (que j'ai peu aimé, par ailleurs) compte pourtant comme l'une des plus belles pistes musicales de 2017 !

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Aretha Franklin, vous connaissez ? Mais si ! "Think", "Angel", "People Get Ready"... Cet album qui reprend les plus grands tubes de la chanteuse et même quelques reprises ("Let It Be") laisse déborder un océan de soul et de funk.

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Tout dans cet album, pourtant établi sur un beau postulat (tout de piste de duos d'amis de Mitchell), sent la naphtaline. Le rock est devenu ronflant, en charantaise. Quelque chose de profondément daté en fin de compte.

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La voix de Daho, unique dans la chanson française, a quelque chose d'intime, de beau dans sa ouate et ses murmures suaves. D'érotique, somme toute. Mais il manque des compos musicales plus fiévreuses pour que l'allégresse prenne.

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Avec ce duo de chanteuses à la tessiture haute et, il faut l'avouer, quelque peu empruntée, s'en écoule le sentiment d'une certaine délicatesse préfabriquée et, a fortiori, quelque chose qui sonne faux dans l'ensemble.

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La beauté de ce retour de Charlotte G tient à la présence brutale d'une composition électro ultra soignée et du contraste érotique de la voix murmurée. En résulte un profond sentiment sépulcral au charme profondément romantique.

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Le rock de Shaka Ponk et son énergie gardée intactement juvénile transpire encore dans ce nouvel album. Mais il manque une saveur particulière, un supplément d'audace et de nouvellement pour que l'ensemble me marque.