Décembre 2018 / Cinéma

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Plus gros succès britannique d'Hitch, ce film d'espionnage masque en fait un drame familial, électrisé par des enjeux géopolitiques. Les saillies formelles font souffrir la fluidité du récit et laissent le film parfois au bord du ridicule.

Vu, pour la 2ème fois, à l'Institut Lumière

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Dans une verdure de chaque plan, ce récit initiatique, réduit à l'os par une mise en scène aux accents documentaires, porte une actrice fascinante (McKenzie). Mais le récit n'est que grossièrement esquissé, cachant mal sa fausse pudeur.

Vu sur la plateforme de l'AFCAE

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La qualité du film est aussi sa limite. Par souci de lisibilité des enjeux, il sur-ligne aussi certains effets de mise en scène. Pour des fulgurances uniques (la mort de l'espion, la scène du concert) ou d'autres trop insistantes.

Vu, pour la 2ème fois, à l'Institut Lumière

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Meilleur polar asiatique de 2018 (devant "Burning", "Psychokinesis", "The 3rd Murder", "Une pluie sans fin"...). Digne des grands Johnnie To, on y trouve aussi un drame historique sur les relations de sœurs ennemies des deux Corée.

Vu au Lumière Fourmi

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Skorecki s'en affligeait : on a rarement l'occasion de voir une oeuvre d'art au cinéma mais la majorité des cinéphiles s'en contrefiche. C'est le cas ici devant cette exploration fascinante et conjointe de la sexualité et de l'espace.

Vu au Lumière Fourmi

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Alice Rohrwacher est l'un.e des plus grand.e.s réalisateurs.rices italien.ne.s en activité. Cette fable écologiste et marxiste en témoigne, chargé d'une plasticité forte et d'un acteur plus fascinant encore que le Fonte de "Dogman".

Vu au Lumière Bellecour

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Le film détient plusieurs matrices en lui. 1/ des films US de faux coupable, dont même Lang s'est inspiré pour son "Invraisemblable Vérité". 2/ des futurs Hitch ; dont la mélancolie de "Vertigo", déjà à l'oeuvre ici.

Vu à l'Institut Lumière

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Résumé express de la vie du parrain de la drogue colombienne. Rôle taillée pour que Bardem y déploie sa palette de jeu. C'est tout ce qui rattrape ce film éminemment complaisant vis-à-vis de la violence des cartels.

Vu en DVD emprunté à la BM

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En s'attelant au film de braquage et son cahier des charges, en déplaçant les canons du genre vers un groupe de femmes, tout en gardant sa pâte plastique, McQueen torpille le navet "Ocean's 8" et impose une belle fresque d'action féministe.

Vu au Pathé Bellecour

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Fils de peintre, éminent cinéaste, Renoir dresse ici un hommage au théâtre de tréteaux italiens, aux marivaudages français, au spectacle états-unien. Dans un film élégamment hors-sol, hors-temps, détonnant et puissamment vivant.

Vu, pour la 4ème fois, à la Filmothèque du Quartier Latin

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Stéréotype du drame intérieur du clown blanc, cliché également du barbon Pygmalion, ce grand classique de Chaplin a beau être une introspection (géniale) de l'art même de Charlot, il souffre rétrospectivement de sagesse et de pudeur égotiste.

Vu à la Cinémathèque Française

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Dans un noir et blanc aux dimensions ténébreuses, un écrin à l'hommage du rock soviétique. Oui mais celui né pendant la Guerre Froide et qui préfère céder à l'impérialisme occidental, en copiant mal, plutôt que d'inventer sa propre culture.

Vu au MK2 Beaubourg

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3ème HSS de 2018, toujours avec Kim Min-hee. Film éminemment mineur, par sa durée, son approche narrative, son dispositif formel. Prouvant, une fois de plus, qu'au rythme où HSS produit, c'est souvent son inspiration qui peine.

Vu au Lumière Terreaux

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Ce serait trop simple (et en même temps juste) de dire que tout Hitch est là présent. L'ironie, l'immixtion du couple et de l'histoire de meurtre, le formalisme inventif. Tout cela dans l'écrin plastique révélée par la seule version muette.

Vu à l'Institut Lumière

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J'avais vu le film en 2011 et n'en avait gardé aucun souvenir (si ce n'est une critique 2 étoiles sur AlloCiné). En le revoyant, c'est le grand humour au cordeau qui m'a surpris, nonobstant le personnage de Lombard passablement irritant.

Vu, pour la 2ème fois, à l'Institut Lumière

Annotation :

Grand barnum graphique en hommage à l'univers de Spiderman, aux comics et aux jeux vidéos, cette ode au superhéros arachnéen, dans son fourmillement plastique, offre un plus bel écrin à la pop culture que "Ready Player One".

Vu au Pathé Bellecour

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Doublon d'"Un 22 Juillet", ce film au dispositif simple (un plan séquence suivant Kaja pendant l'attaque d'Utoya) adresse un coup frontal. Qui ne laisse aucun doute sur l'efficacité militante antifa mais interroge sur la légitimité éthique.

Vu au Lumière Bellecour

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Clôture du cycle en 4 temps qui traverse les campagnes; du cœur et de la nature. Romantique élémentaire, le grand Momo réunit Rivière et Romand pour une histoire où les plus beaux amours, comme le vin, se font dans les vieux matures.

Vu, pour la 3ème fois, en DVD

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1er long d'Abrantes, après une foule de courts fabuleux (dont ceux de "Pan pleure pas"). Cette fable ultra-moderne, qui pourrait s'appeler "Le Garçon sauvage" en écho à Mandico, est une fascination qui conjugue cinéma, web et transculture.

Vu sur la plateforme de l'AFCAE

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Prenez un téléfilm (un homme à un mal de dos - prétexte à libérer ses frustrations). Saupoudrez-le de bons sentiments et d'acteurs dirigés avec fadeur. Mettez peu de budget et beaucoup de clichés. Finalement, passez votre chemin.

Vu en streaming

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Synthèse gargantuesque du cinéma indépendant US des 70s, à la croisée de Jess Franco et de Jodorowsky, ce monstre cinéma sorti d'outre-tombe est un poème frénétique, brouillon et expérimental, mélancolique et céleste.

Vu sur Netflix

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L'émotion qui nous étreint les 2/3 du film tient à : la fragilité superbe (entre sauvagerie et paradis perdu) de ce qui nous est raconté ; le sentiment d'un cinéaste arrivé au sommet de son art ; la beauté radieuse de tous les interprètes.

Vu au Lumière Terreaux

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Evoquant les clichés de W.E.Smith, ce doc sur la commu afro-US du Mississippi (entre une combattante du quotidien, les Black Panthers et 2 frères) saisit par sa beauté plastique mais indiffère par la superficialité de son approche.

Vau Lumière Bellecour

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Ce 1er film kazakh, enamouré de son actrice, fait de le beauté des paysages, d'un pan de robe rouge les versets d'un poème pictural. Qui porterait l'émotion haute si le systématisme des travellings ne trahissait pas une afféterie excessive.

Vu sur la plateforme de l'AFCAE

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Suite du petit bijou brut de Villeneuve. Déclinaison plutôt, tant tout reproduit le style du 1er, en amoindrissant la puissance, photocopiant les effets. Sans la nervosité profonde. Sans les enjeux marqués. Un épisode de série luxueux.

Vu en DVD emprunté au ciné-café Aquarium

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Dans un style bressonnien (ascétisme des cadres et des sons), Schrader fait la chronique d'un prêtre gangréné par les affres de la pollution. Trump dislike. Mais la transcendance prend difficilement, malgré le rigorisme. Même pour les adeptes.

Vu en DVD emprunté au ciné-café Aquarium

Annotation :

Kashyap compte, pour moi, comme l'un des cinéastes contemporains les plus racoleurs et complaisants. Ouvrages corrects, ses films flirtent toujours avec les bas instincts. Sans en élever la dimension, comme Von Trier.

Vu sur la plateforme AFCAE

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Récit d'une reconstruction, sans effets de manche, ni coups de force, ce nouvel Hansen-Love revisite à la fois l'épiphanie rossellinienne et l'émerveillement renoirien. Avec un duo d'acteurs touchants de sérénité et de grâce quiète.

Vu au Lumière Terreaux

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Chronique dramatique sur l'homophobie, le suicide et le harcèlement en milieu scolaire sudcoréen. Tout un programme pris à bras le coeur dans ce 1e long, assez atonal dans son style. Exceptées quelques saillies formelles, trop rares.

Vu sur la plateforme AFCAE

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La comédie fr., en 2018, en allant vers le drame trouve un ton qui lui va mieux au teint : "Le Grand Bain", "Place publique" et ce 1e long proche de "Florida Project". Judor y excelle dans différents registres. Un César ne serait pas volé !

Vu en streaming