Découverte : David Ayer

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Ayer commença sa carrière comme co-scénariste sur U-571, un film un peu à part dans sa filmographie même si on retrouve quelques thèmes qui reviendront par la suite. Notamment dans les personnages car Ayer à pour particularité d'écrire des personnages qui sont en guerre, ici de façon littérale. Mais en lui même le film n'est pas mémorable, il est tout juste sympathique et il a tendance à trop américaniser son propos. Reste un casting impeccable et une mise en scène classique mais efficace, ce qui en fait un divertissement convenable.

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Sans doute la première oeuvre fondatrice du style Ayer, on y retrouve tout ce qui fera par la suite son cinéma à tel point qu'il aurait pu le réaliser. Ici il n'est que le scénariste et prouve qu'un film peut parfois appartenir avant tout à son scénariste qu'à son réalisateur. Car la mise en scène de Antoine Fuqua, qui signe son meilleur film, est très bonne mais n'est clairement pas l'atout du film. On retrouve donc les personnages en guerre de Ayer, aux personnalités borderlines mais qui ne sombrent pas dans le manichéisme, une approche réaliste de la police avec une étude très poussée de la corruption ainsi qu'un espace temporel et spatial limité ( le film se déroule sur 24 h à Los Angeles, ville qui sera importante dans la filmographie de Ayer ). Le film à parfois un aspect documentaire et il est assurément très documenter, le tout parait authentique et les acteurs sont excellent ( notamment Washington et Hawke qui sont impériaux ).

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Quant je disais que parfois j'avais vu des films qui portaient la marque de Ayer sans que je m'en rende compte, celui-ci en est l'exemple le plus frappant. Et pourtant force est de constater que le film est emprunt de beaucoup d'aspects de Ayer ( ici co-scénariste ) comme ses personnages en guerre contre le monde, ses personnalités borderlines qui jongle entre la justice et l'immoralité tout en brouillant les lignes du manichéismes. Mais ici ça n'ira pas plus loin, le film étant surtout noyé sous une intrigue insipide qui est presque plagier sur Point Break, un casting navrant ainsi qu'une réalisation kitsch qui a très mal vieilli.

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Encore co-scénariste, David Ayer s'impose dès lors comme un amoureux des forces de l'ordres et même si ses thèmes sont biens présents, ils virent ici au caricatural et au manichéisme. Et même si la première partie du film est plutôt sympathique et qu'elle contient quelques bonnes répliques, le reste est juste navrant. La réalisation sans inventivité et sans âme, intrigue simpliste et prévisible enchaînant les clichés et les facilités tandis que le casting est mauvais ( les palmes reviennent au cabotinage de Jeremy Renner et à Olivier Martinez qui est juste lamentable ), seul Samuel L. Jackson s'en sort convenablement.

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Encore un film qu'aurait pu réaliser Ayer qui est dans la continuation de Training Day dans son approche très réaliste de la police. Ayer est clairement fasciné par ses hommes à la morale parfois douteuse et il est admirable de voir qu'il ne tombe jamais dans le manichéisme primaire. On retrouve ses personnages en guerre ce qui vient entacher l'ambiance du film qui se place dans un point de rupture, le chaos règne à tel point que le film devient presque apocalyptique. De plus le film prend le point de vue inverse de Training Day ce qui fait que les deux films forme une espèce de diptyque sur la corruption ( dans Training Day on observe la corruption à travers les yeux d'un jeune inspecteur donc un regard extérieur alors qu'ici on est en plein dedans vu que le personnage principal est le flic corrompu ). Sinon le film ce fait plus classique dans son approche mais on peut compter sur un casting impeccable avec un excellent Kurt Russell et une réalisation maîtrisé et efficace.

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Première réalisation de David Ayer, Harsh Times est un film qui à souffert d'une mauvaise campagne de communication qui vendait le film comme un polar urbain énergique avec en prime l'image nouvelle de Christian Bale qui laissait présager un film grand public. Alors lorsque l'on se retrouve devant un film d'auteur névrotique plus proche du thriller psychologique et paranoïaque on peut dire que la douche est froide. J'ai rejeter le film la première fois que je l'ai vu au cinéma pourtant en le redécouvrant il s'avère que c'est un film passionnant sur le syndrome post traumatique. On retrouve donc les personnages en guerre de Ayer, à la fois contre leurs propres démons mais aussi contre le système qui les a brisés, ce qui souligne bien l'aspect chaotique qui règne dans les films de Ayer, un chaos bouillonnant qui broie les personnages. Ici pas de manichéisme, le film se déroule sur deux jours et on retrouve la ville tentaculaire qu'est Los Angeles ainsi que se rapport avec les forces de l'ordres ( le héros voulant rentrer dans la police ). La casting est irréprochable et Ayer s'impose comme un très bon réalisateur qui mélange l'aspect documentaire avec une approche très viscérale et esthétique, même si il abuse de quelques ralentis le film est formellement très intéressant. Sinon le film multiplies les longueurs et les digressions parfois inutile ce qui fait que l'expérience n'est pas parfaite et que le film va parfois trop dans les extrêmes mais reste un film d'auteur solide qui mérite le coup d’œil !

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Deuxième réalisation de David Ayer, Street Kings est aussi le seul film que Ayer ne scénarisera pas lorsqu'il sera derrière la caméra ( en tout cas jusqu'à maintenant ). Pourtant le film est clairement dans les thèmes de Ayer car il est scénarisé par James Ellroy qui est un écrivain qui influence beaucoup Ayer notamment dans l'exploration des forces de l'ordres et de la corruption ainsi que dans ses personnages qui jongle entre les deux côtés de la loi. Ici l'ensemble sera beaucoup plus classique et cède au manichéisme ainsi qu'a la grandiloquence avec un final légèrement bâclé. La mise en scène de Ayer est aussi plus classique, l'approche n'est pas celle d'un documentaire mais d'un polar très esthétiser, l'ensemble est très propre mais manque d'impact. Sinon le casting est très bon notamment Keanu Reeves dans un de ses meilleurs rôles. Donc un divertissement du samedi soir sympathique et maîtrisé.

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Pur film de mise en scène, End of Watch est sans aucun doute le meilleur film de Ayer jusqu’à présent. Reprenant tous ce qui fait le sel de son cinéma, il offre une vraie et belle déclaration d'amour au forces de l'ordres, ici pas de trame scénaristique particulière ( même si une ce dessine c'est très secondaire ), on suit le quotidien de deux flics, pas de corruption juste une fiction documentaire des plus réaliste et saisissante. Une vraie expérience de cinéma ou Ayer fait une utilisation intelligente de la GoPro pour une mise en scène inventive et esthétique. Un très bon film qui fait office de petit coup de génie qui impressionne par la simplicité de son récit et par la complexité de sa réalisation avec en prime un duo d'acteurs impeccable surtout un Jake Gyllenhaal en état de grâce ( depuis ma fascination pour cet acteur n'a pas cesser de croître ).

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Quatrième film de David Ayer et je n'ai pas grand chose à rajouter sur le film par rapport à ce que j'ai dit dans ma critique. Sans doute le moins bon film de Ayer en tant que réalisateur mais qui à le mérite d'être imprégner de l'aura de son auteur. Le film a le cul entre deux chaises et jongle constamment entre le actionner bourrin sans jamais en avoir les épaules tandis que l'aspect thriller très maîtrisé pâtît de cela. Pourtant l'exploration des personnages et de leurs dérives est aussi assez intéressante mais trop extrême et parfois trop beauf. Donc chaque bonnes idées et handicapé par une mauvaise ce qui offre un film bancal mais pas dénué d'intérêt surtout que Schwarzenegger est dans un des ses meilleurs rôles et signe son vrai retour ( qui d'ailleurs est pour l'instant sans suite ) tandis que la mise en scène de Ayer est encore une fois excellente, entre le classicisme de Street Kings et la virtuosité technique de End of Watch. Un film qui selon moi est injustement mal aimé car il a suffisamment de personnalité pour être sympathique.

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Avant de voir le film et d'en faire ma critique pour exprimer mon avis je tiens a parler de mes attentes envers Fury, cinquième réalisation de Ayer. Même si ici il délaisse Los Angeles et sa police on sent que le film sera dans les thèmes de Ayer. Car je n'en ai pas encore parler mais la fraternité et les liens qui unissent les collègues et les hommes fascine Ayer et ici le film à l'air très encrer dans cela ce qui fait que le cinéaste est dans un terrain connu. De plus il va pouvoir continuer l'exploration des personnages en guerre ici de façon littérale mais aussi figurative car le film peut poser des enjeux moraux vraiment intéressant à travers le personnage de Logan Lerman. On devrait aussi retrouver l'aspect chaotique et presque apocalyptique qui règne parfois dans les film de Ayer mais le film ne devra pas céder au manichéisme primaire ainsi qu'au patriotisme parfois rebutant car pousser à l'extrême qui hante la majeure partie des films de guerre sur la Deuxième Guerre Mondiale. Tandis que pour la mise en scène Ayer devra faire preuve d'inventivité pour ce démarquer surtout que c'est un genre de film dont il n'a pas l'habitude mais vu le contexte, il a du matériel suffisamment solide pour faire quelque chose de grandiose surtout qu'il est soutenu par des acteurs de talents. Donc pour l'instant Fury à toutes les cartes en mains pour être un des films de guerre le plus inventif et le plus intéressant depuis le diptyque d'Eastwood sur la Seconde Guerre Mondiale, ce qui commence à dater.

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Sixième réalisation de Ayer et film de commande de la part d'un gros studio qui compte placer ce film dans une franchise lucrative. David Ayer aura donc la lourde tâche de satisfaire les fans du comics mais aussi satisfaire ses propres fans qui attendent de lui qu'il ne se laisse pas broyer par la machine hollywoodienne et qu'il continue l'exploration de ses obsessions. Mais ça seul le temps nous le dira lors de la sortie du film en salle en 2016 !

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Après l'échec cuisant que fut Suicide Squad, Bright vient se jouer en deux temps pour les connaisseurs du travail de Ayer. De prime abord, il confirme que Suicide Squad n'était pas le film de ce dernier qui a littéralement été charcuté par le studio. Avec Bright il revient à un style plus personnel et beaucoup plus identifiable dans ses mécaniques de cop show. Le duo du film fonctionne bien et on reconnait l'amour du réalisateur pour les forces de l'ordre et les personnages borderlines.
De plus, le concept est original même si très peu exploité au final, il reste quand même de la place pour une suite plus aboutie. Et la réalisation se montre maîtrisée et percutante dans ses moments musclées même si elle amène vers la deuxième observation. Même si il y a un mieux vis à vis de son précédent film, David Ayer a malgré tout perdu de sa superbe. Le scénario est balourd et souffre de personnages secondaires totalement sous exploité et la mise en scène s'avère d'un classique assez fade. On est loin des fulgurances esthétiques qui jonchaient End of Watch, Fury ou même par moments le maladroit Sabotage.
Avec Bright, David Ayer signe un buddy movie qui s'est se montrer efficace et qui est loin de la catastrophe annoncé mais qui s'avère très vite ronflant et oubliable, par sa mise en scène peu inspirée et son scénario aux fraises. Will Smith et Joel Edgerton sauve le show en se montrant très convaincant.