Cover Demilvin

Liste de

61 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a environ 4 ans

Retour vers le futur
7.9

Retour vers le futur (1985)

Back to the Future

1 h 56 min. Sortie : 30 octobre 1985 (France). Comédie, Science-fiction

Film de Robert Zemeckis

SpaceTiger7 a mis 10/10.

Annotation :

1er Janvier (revu : note inchangée)

Revoir "Retour vers le Futur" est bon pour la santé et tout médecin qualifié devrait le proscrire en cas de nécéssité. L'inventivité du scénario, l'irrésistible humour, l'alchimie du duo Marty-Doc, l'énergie et le dynamisme de la réalisation, les clins d'oeil temporels (Reagan, Chuck Berry, etc), la tendresse teintée d'ironie de Zemeckis pour ses personnages et la sincérité de son propos sur l'amitié ont merveilleusement résisté à l'épreuve du temps. Trente-cinq ans après, "Retour vers le Futur" reste l'une des plus belles inventions d'Hollywood, un divertissement d'exception qui continue de se jouer du temps et de ses aléas.

Gatsby le Magnifique
6.4

Gatsby le Magnifique (1974)

The Great Gatsby

2 h 24 min. Sortie : 16 octobre 1974 (France). Drame, Romance

Film de Jack Clayton

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

1er Janvier

Les Lumières de la ville
8.2

Les Lumières de la ville (1931)

City Lights

1 h 27 min. Sortie : 7 avril 1931 (France). Comédie dramatique, Romance, Muet

Film de Charlie Chaplin

SpaceTiger7 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

2 Janvier (revu : note inchangée)

8 femmes
6.5

8 femmes (2002)

1 h 51 min. Sortie : 6 février 2002 (France). Comédie musicale, Comédie, Policier

Film de François Ozon

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

3 Janvier

"8 Femmes" est un bel exercice de style. Soigné sur le plan esthétique, plein de vigueur, d'énergie, de couleurs, ce huis-clos féminin réunit toutes les couleurs du vice. Hypocrisie, mensonge, vénalité...Ozon se joue des petits secrets et des grands mensonges, dans un jeu de dupes qui oscille entre gaieté et amertume. Séduisant un temps, le film s'essouffle assez vite. La comédie musicale n'est pas maîtrisée, et à l'exception d'une étonnante reprise d'Isabelle Huppert, aucun morceau ne reste en tête. Les intermèdes musicaux donnent également un sentiment d'artificialité, affectent la fluidité du récit et l'alourdissent en bons sentiments. Ainsi, le huis-clos charmant, dynamique et enjoué laisse place à un film plus lourd, tragique et dramatique, moins en accord avec la légereté et la frivolité des personnages, moins appréciable, plus banal.

L'aventure c'est l'aventure
6.9

L'aventure c'est l'aventure (1972)

2 h. Sortie : 4 mai 1972 (France). Aventure, Comédie

Film de Claude Lelouch

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

5 Janvier

Indiscret
6.1

Indiscret (1958)

Indiscreet

1 h 40 min. Sortie : 22 octobre 1958 (France). Comédie romantique

Film de Stanley Donen

SpaceTiger7 a mis 5/10.

Annotation :

6 Janvier

Anecdotique.

Deux jours, une nuit
6.5

Deux jours, une nuit (2014)

1 h 35 min. Sortie : 21 mai 2014 (France). Drame

Film de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne

SpaceTiger7 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

8 Janvier

Chicago
6.3

Chicago (2002)

1 h 53 min. Sortie : 26 février 2003 (France). Comédie musicale, Policier

Film de Rob Marshall

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

10 Janvier

Une fois n'est pas coutume pour un film d'époque, surtout celle-ci (tant représentée dans le cinéma américain), on pourrait reprocher à "Chicago" son aspect artificiel, un peu "toc" et trop chic. C'est ce qui ressort de la reconstitution, de la photographie, un peu trop soignée, des chorégraphies, de l'atmosphère générale du film, et d'une intrigue cousue de fil blanc. C'est un parti-pris esthétique, celui de coller à la superficialité d'une époque, mais cela m'a semblé "too much".

Seulement, "Chicago" est d'abord une comédie musicale et Rob Marshall tire la quintessence de ce que doit être une telle oeuvre. Les chorégraphies sont superbes, les actrices parfaites, les insertions musicales fluides, le rythme échevelé. "Chicago" possède du mordant, de l'humour. C'est une oeuvre incarnée, pleine de fureur, de désir(s), d'énergie, qui compense sa stylisation parfois outrancière par un sens du rythme remarquable et une mise en scène qui épouse brillamment l'atmosphère du Chicago des 20's.

La Compagnie des loups
6.7

La Compagnie des loups (1984)

The Company of Wolves

1 h 35 min. Sortie : 23 janvier 1985 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur, Drame

Film de Neil Jordan

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

11 Janvier

Quand Neil Jordan s'attaque au loup-garou en 1984, le sujet est déjà passé à la moulinette des grands studios et de plusieurs petits maîtres du genre (Joe Dante, John Landis). Le défi est d'autant plus relevé. Et Jordan décide de s'approprier le mythe du loup-garou en le détournant vers d'autres contes et légendes. Le cinéaste puise dans des légendes médiévales et dans la tradition orale du conte. On revoit Le Petit chaperon rouge, on pense à ces sorcières médiévales que l'Inquisition brûlait, on entrevoit un monde empreint de mystère(s), onirique, esotérique et envoûtant.

Les décors et la musique, les costumes et la mise en scène envoûtent et font totalement corps avec l'amotsphère imaginée par le cinéaste. La jeune Sarah Patterson est sublime de douceur et de candeur, distillant un charme particulier au film. Mais elle ne peut pas sauver le script. Confus et parfois saupoudré d'une eau de rose dégoulinante, il ne parvient pas à maintenir l'attention. De cet enchêvetrement de contes et légendes, aucune intrigue cohérente ne se dégage, et il est impossible de saisir où le cinéaste veut nous emmener : c'est parfois agréable de ne pas savoir, mais ici, ça l'est moins puisqu'on a l'impression que Jordan himself avance sans lanterne. Les intrigues se mélangent, les petites histoires racontées au coin du feu aussi, et l'épilogue laisse dubitatif.

Trop enfantin, trop grand public peut-être, le film peine à trouver sa voie et cet entre-deux permanent l'empêche de viser plus haut et de s'imposer comme une référence du genre. Il restera quelques frissons, la douce voix de Rosaleen et l'envie instantanée de réécouter la sorcière du son :
https://www.youtube.com/watch?v=6xckBwPdo1c

Petit Paysan
7

Petit Paysan (2017)

1 h 30 min. Sortie : 30 août 2017. Drame

Film de Hubert Charuel

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

12 Janvier

Il n'est jamais simple de réaliser une oeuvre qui traite d'un corps de métier sans tomber dans la caricature, l'essentialisation ou la réduction. "Petit Paysan" y parvient pourtant. La force du film tient dans son recul et son regard plus détaché que militant. Hubert Charuel filme son "petit paysan" avec une vraie distance, un détachement qui pourrait s'apparenter à de la froideur s'il n'était pas accompagné d'une écriture soignée du personnage (bien que le film ne s'aventure pas beaucoup dans sa vie privée) et des dialogues. Réalisme, pas à tout prix non plus. Le film possède une dimension très cinématographique, avec ses allures de petit thriller rural. La musique, le montage, contribuent à créer une forme de suspense, jamais malsain pour autant, les bêtes étant filmées avec dignité. Aisé à suivre, dynamique et pertinent dans son approche réaliste, dure, crue et sans équivoque de la réalité paysanne, ce "Petit Paysan" est une réussite. On pourrait lui reprocher son absence d'explications (on aurait aimé en savoir plus sur la maladie, sur ce qui arrive vraiment après). Pour autant, sa subtilité dans l'émotion, sa justesse d'ensemble lui permettent d'en dire beaucoup avec simplicité et humilité.

La Vérité
5.9

La Vérité (2019)

Shinjitsu

1 h 46 min. Sortie : 25 décembre 2019 (France). Drame

Film de Hirokazu Kore-eda

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

13 Janvier

Oeuvre sur les souvenirs, le cinéma, la famille et la filiation, "La Vérité" est aussi le premier film de Kore-eda hors de son Japon natal. Au-delà de ses films précédents, on pense à "Sonate d'automne" ou "Millenium Actress". Pour autant, "La Vérité" ne possède pas l'ampleur dramatique du film de Bergman, ou la poésie de celui de Kon. Entre amertume légère et comédie douce, Kore-eda livre une méditation sur le métier d'actrice, explorant les thèmes de la solitude, du pouvoir et de la gloire. L'originalité se situe peut-être dans le parallélisme inversé entre les relations Binoche-Deneuve et Deneuve-Sagnier. De mère à fille, de fille à mère, le scénario inverse, transcende la réalité, joue de la fiction pour mieux explorer la force du souvenir, le poids des regrets, le cinéma comme miroir et révélateur des maux familiaux. Si le scénario est malin, si le film parvient à rester à la lisière entre drame et comédie, l'émotion n'affleure pas vraiment et la fin s'étire inutilement en longueur, laissant une impression trop superficielle. Sans doute le film aurait gagné à être épuré, filmé en huis-clos, quitte à supprimer le personnage peu utile d'Ethan Hawke et quelques scènes familiales sans intérêt.

The Lobster
6.8

The Lobster (2015)

1 h 58 min. Sortie : 28 octobre 2015 (France). Comédie dramatique, Romance, Science-fiction

Film de Yórgos Lánthimos

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

14 Janvier

Le Lac aux oies sauvages
6.6

Le Lac aux oies sauvages (2019)

Nanfang chezhan de juhuì

1 h 53 min. Sortie : 25 décembre 2019 (France). Thriller, Drame, Film noir

Film de Diao Yi'nan

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

16 Janvier

On décèle une franche beauté dans ce polar à la violence baroque et esthétisée. Une beauté qui n'est pourtant pas contenue dans cette représentation très spécifique de la violence, de la mort. Elle est issue de la relation muette, discrète, entre les deux protagonistes. Ce qui intrigue et fascine, c'est la nature de leur relation, tout à fait ambigue dès la première scène, et l'opacité de leurs actions, la nature mystérieuse et incertaine de leurs actes. Cela donne lieu à des scènes poignantes et troublantes, où la violence jaillit à l'écran, tandis que les deux protagonistes semblent la fuir, la craindre, la redouter, et y réagissent à leur manière. Pourtant, toute cette violence, ce déferlement de rage et le sang coulant à flots, est bien du fait de cet homme, malencontreux tueur de flic, soudain ennemi public numéro 1. On repense parfois à "The Chaser" qui esthétisait lui aussi la violence et la mort, sur fond de proxénétisme et de chasse à l'homme. Diao Yi'nan s'empare toutefois du sujet avec un regard différent, toujours dans une amotsphère poisseuse et pluvieuse (c'est fou l'influence que des films comme "Seven" et "Memories of Murder" ont pu avoir). Le cinéaste chinois privilégie l'abstraction, parfois le hors-champ, jouant sur les apparences, les ressemblances, les masques. Etrange et contemplatif, ce polar décroche souvent de son intrigue, emprunte d'autres voies, retranscrit avec habileté le climat chaotique et anxyogène d'une ville gangrénée et terrorisée par la pègre. Malgré toutes ces qualités, et de belles idées, je suis resté assez hermétique au charme de ce film, jaillissant par séquences, mais tirant un peu dans tous les sens. L'ensemble manque d'un peu de chair, de tripes, de simplicité. Je concède ma préférence pour les polars plus directs, plus secs, plus nerveux, et ce "Lac aux oies sauvages" ne ménage pas avec harmonie son ambition esthétique et l'intensité de sa trame narrative. Il subsiste toujours, à mon goût, un côté poseur et prétentieux dans ce cinéma chinois-là, qui finit par lasser.

1917
7.6

1917 (2019)

1 h 59 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Guerre

Film de Sam Mendes

SpaceTiger7 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

17 Janvier

La guerre est un vaste sujet, aux multiples dimensions et couleurs, que le cinéma a exploré sous toutes ses formes depuis plus de cent ans. Il y a plus d'un siècle, justement, Charlie Chaplin nous proposait sa vision du premier conflit mondial avec "Shoulder Arms". En 2020, Sam Mendes n'a donc plus grand-chose à raconter d'innovant. Il peut toutefois s'appuyer sur les progrès techniques du septième art et sur sa capacité à sans cesse se renouveler, proposer d'autres formes de représentations. Ici, c'est la guerre en un seul grand plan-séquence. Une prouesse technique en forme d'hommage à Hitchcock ou De Palma peut-être, plus sûrement à Spielberg et son "Soldat Ryan". Une prouesse technique qui facilite effectivement l'immersion du spectateur et qui offre un regard plus viscéral, plus direct. Le travail sur le son, la superbe photographie du maître Deakins, la bande-originale réussie de Thomas Newman contribuent à la réussite technique, mais aussi émotionnelle du film : c'est intense, c'est puissant, on est bousculés. Pour autant - et c'est souvent la limite de ces films - "1917" n'a pas l'étoffe des grandes fresques guerrières, celles qui remettent en question votre rapport à la violence, interroge votre humanité et bouscule vos convictions. Ici, point de dilemme, peu d'insoumission, pas beaucoup de nuances finalement. On exécute les ordres, on tire, on meurt. Le script tient trop de la mécanique, bien huilée, et jamais, Sam Mendes ne parvient à réellement sortir de sa démonstration de force. Jamais il ne cherche à dépasser le clivage des nations (à l'exception peut-être d'une scène qui fait écho à "A l'ouest, rien de nouveau") et son parti-pris hautement spectaculaire. Les rares scènes de répit, dont celle chez la civile, semblent "pré-commandées", comme des passages forcés pour faire naître l'émotion. Heureusement, le film possède une forme de continuité narrative et technique, comme un long mouvement ininterrompu qui nous ramène sans cesse au champ de bataille, captant avec intensité et crudité la violence guerrière, ramenant sans cesse l'homme à sa condition éphémère, et la guerre à sa nature futile et absurde.

Split
6.8

Split (2016)

1 h 57 min. Sortie : 22 février 2017 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de M. Night Shyamalan

SpaceTiger7 a mis 5/10.

Annotation :

19 Janvier

L'Homme qui en savait trop
6.6

L'Homme qui en savait trop (1934)

The Man Who Knew Too Much

1 h 15 min. Sortie : 1 mars 1935 (France). Policier

Film de Alfred Hitchcock

SpaceTiger7 a mis 4/10.

Annotation :

20 Janvier

Un Hichcock décevant, qui met en lumière l'intérêt du remake de 1956. Dénué de l'humour sarcastique des films britaniques du maître, "L'homme qui en savait trop" ne possède pas grand-chose pour lui. Les enjeux (dilemme, complots politiques) sont bien posés, avec une habile introduction, très classique dans le cinéma d'espionnage. Seulement, le film ne parvient jamais à les mettre en relief. La tension est nulle, le suspense inexistant et l'intrigue confuse : il est peu évident d'accorder ce va-et-vient de personnages, tous plus ou moins insignifiants, exception faite de la mère de l'enfant et du grand Peter Lorre, rayon de noirceur qui donne une belle dimension à quelques scènes. Quant au final, souvent si bien orchestré chez Hitchcock, il ne laisse que des promesses vaines. La scène de l'opéra est beaucoup trop courte, et le "gunfight" final s'achève dans le ridicule et la précipitation. Ainsi, il ne restera bien qu'une atmosphère vagument sombre, de complots ourdis, et la figure de Peter Lorre (ces yeux...), pour relever quelque peu un ensemble bien fade.

Polisse
7.2

Polisse (2011)

2 h 07 min. Sortie : 19 octobre 2011. Policier, Drame

Film de Maïwenn

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

22 Janvier (revu : -2)

Exodus
6.7

Exodus (1960)

3 h 28 min. Sortie : 3 mai 1961 (France). Aventure, Drame, Guerre

Film de Otto Preminger

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

26 Janvier

Le Nouveau Monde
6.7

Le Nouveau Monde (2005)

The New World

2 h 15 min. Sortie : 15 février 2006 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Terrence Malick

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

30 Janvier (revu : note inchangée)

Gorilles dans la brume
6.9

Gorilles dans la brume (1988)

Gorillas in the Mist: The Story of Dian Fossey

2 h 08 min. Sortie : 25 janvier 1989 (France). Drame, Biopic

Film de Michael Apted

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

31 Janvier

Réalisé trois ans après la mort de la primatologue Dian Fossey, ce film est un hommage. Contrairement à ce que son titre indique - et on pourra le regretter - ce ne sont pas les gorilles mais bien celle qui les observe, qui se trouve au centre du film. Sigourney Weaver incarne avec conviction et justesse cette femme portée par une passion sans limites et un dévouement total dans son travail. Michael Apted prend ainsi, de la première à la dernière scène, son point de vue. Ce parti-pris narratif facilite la progression du récit. On suit les pas de l'héroine, on découvre, on s'attache aux gorilles et aux quelques personnages secondaires. Pour autant, Michael Apted n'évite pas certains écueils : la romance inutile, l'absence de développement du "camp" opposé, celui des braconniers et le manque de présence à l'écran des gorilles dans la dernière partie. Malgré ces défauts, son style très didactique (ici, pas forcément un reproche puisqu'il y a une volonté de faire prendre conscience, prendre par la main le public sur un sujet important), "Gorillas in the Mist" est l'un de ces biopics prenants et réussis, qui parvient à restituer la fascination de l'homme pour le singe. Fascination scientifique, pour un animal rare, fascination anthropologique de l'homme face à une espèce primitive avec laquelle il partage des accointances. On retrouve ces aspects dans ce film, empreint d'émotions sincères et qui ne nélige pas complètement le backgournd socio-politique (bien que sa présentation soit trop caricaturale).

P.S : La B.O de Maurice Jarre contribue, comme souvent, à enrichir les images.

Fight Club
8.1

Fight Club (1999)

2 h 19 min. Sortie : 10 novembre 1999 (France). Drame

Film de David Fincher

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

2 Février (revu : -2)

Je crois bien que c'était mon troisième visionnage de "Fight Club". Le deuxième ne m'avait pas marqué, et on en revient de toute façon toujours au premier. On se remémore le choc initial adolescent provoqué par le brûlot de Fincher. Entre-temps, j'ai pu lire le roman de Palaniuk, matériau d'origine (et de qualité) assez fidèlement adapté au cinéma. "Fight Club" est une oeuvre marquée par son époque, ancrée dans une esthétique 90's, avec ses tonalités froides, son générique qui emprunte au jeu vidéo, son montage sec et nerveux et sa densité narrative (dédoublement physique et vocaux permanents). Fincher se réapproprie le roman avec une certaine cohérence, prolongeant "Seven" par sa peinture glauque et hallucinée du chaos urbain, d'une société individualiste qui érige la satisfaction personnelle en raison de vivre et d'exister. Les passerelles entre capitalisme et fascisme sont dessinées à gros trait, à travers le culte du chef et la déshumanisation par la répétition et le nombre. La mise en scène fait de l'effet, elle tape souvent dans le mille et la violence -sans concessions- du propos et des images impriment durablement la rétine. C'est une oeuvre furieuse et énergique, qui parvient à synthétiser de nombreuses angoisses et tares liées à la sédentarité et la vie en milieu urbain, au travail en entreprise et à l'aliénation capitaliste. Néanmoins, "Fight Club" possède un grand paradoxe. Le choc initial était intimement lié au twist final et à une narration savamment orchestré, allant crescendo vers la folie et l'auto-destruction. Avec le recul, cette dernière partie ne fait plus beaucoup d'effet : le rebondissement est connu, les grandes idées (néo-fascisme, anarchisme, chaos et schyzophrénie) sont battues et rebattues, sans tact, ni finesse. C'est rentre-dedans, ça passe ou ça casse, ça n'a pas forcément bien vieilli et la saveur de "Fight Club" se dilue un peu plus à chaque visionnage mais on mord encore à l'hameçon : les sensations fortes sont toujours là et Fincher est déjà ce petit malin qui sait tenir en haleine son public par tout un tas de subterfuges.

Jabberwocky
6.3

Jabberwocky (1977)

1 h 45 min. Sortie : 8 juin 1977 (France). Aventure, Comédie, Fantasy

Film de Terry Gilliam

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

7 Février

En découvrant Jabberwocky, on pense immédiatement au "Sacré Graal" des Monty Python, sorti deux ans plus tôt. Le premier film solo de Terry Gilliam est ainsi pris dans un entre-deux permanent. Influencé par l'humour du groupe de comédiens, par un sens du burlesque et de l'absurde très prononcé, "Jabberwocky" est aussi une oeuvre plus travaillée visuellement, mêlant jeux d'ombres et de lumières, bestialité et violence crue. On pénètre ainsi très aisément dans cet univers médiéval, poisseux, hostile et traversé par des croyances occultes, des mythes et légendes. Bien que postérieurs, on ne peut s'empêcher de penser au "Excalibur" de Boorman et au "Flesh + Blood" de Veroheven, deux oeuvres très soignées et brutales, qui puisent leur réussite dans une représentation (fantasmée) d'un Moyen-Age obscurantiste, sauvage et impitoyable. Il en va de même pour Jabberwocky, qui use toutefois davantage du second degré, d'un humour british très mordant, appuyant une satire féroce du pouvoir médiéval (pas seulement de la royauté, mais aussi de tout les sbires qui gravitent autour). J'émettrai toutefois quelques réserves sur une dernière partie qui ne sait plus très bien se situer : entre premier et second degré, le film finit par se perdre quelque peu, avant de revenir à la folie des Monty Python dans un ultime éclat de rire.

Le Refuge
5.9

Le Refuge (2010)

1 h 28 min. Sortie : 27 janvier 2010 (France). Drame

Film de François Ozon

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

9 Février

Dans un premier temps, j'ai pensé à un film sur la toxicomanie. L'une de ces oeuvres qui explore toutes les dimensions d'une addiction, en dévoile les conséquences et en souligne l'inconséquence, sur fond de femme enceinte et abandonnée à ses pulsions. Mais non. Ozon se fiche de la drogue et raconte autre chose. Ce n'est qu'un postulat pour développer une méditation très "Rohmerienne" sur l'amour et l'amitié. On se trouve devant un hommage, qui convoque des figures de ses films (Melvil Poupaud héros de "Conte d'été", Marie Rivière et "Le Rayon Vert"), sa simplicité de metteur en scène et son amour pour la plage et le sud-ouest ("Le Rayon Vert", encore).

Hommage appuyé, "Le Refuge" tombe un peu trop facilement dans la citation. La jeune femme interprétée par Isabelle Carré retrouve son beau-frère et se tisse une histoire ambigue, qui joue beaucoup du désir et de l'ennui pour créer un rapprochement. C'est une oeuvre qui évoque la lassitude et l'ennui avec un certain brio, une lenteur et une douceur émouvantes, mais qui manque de force, de conviction dans sa manière de mettre en scène les désirs de son héroine. Désir de vie, désir d'indépendance et de liberté, exprimés maladroitement et sans vigueur. Si bien que la fin semble assez abrupte et qu'on a l'impression d'avoir assisté à l'ébauche d'un film marquant, plein de belles intentions mais trop léger, presque trop doux pour laisser une trace.

L'Œuvre de Dieu, la Part du diable
6.6

L'Œuvre de Dieu, la Part du diable (1999)

The Cider House Rules

1 h 58 min. Sortie : 22 mars 2000 (France). Drame, Romance

Film de Lasse Hallström

SpaceTiger7 a mis 5/10.

Annotation :

10 Février

Mysterious Skin
7.7

Mysterious Skin (2004)

1 h 45 min. Sortie : 30 mars 2005 (France). Drame

Film de Gregg Araki

SpaceTiger7 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

14 Février

"Mysterious Skin" est le film qui révéla Gregg Araki au grand public, cinéaste atypique et singulier. C'est un film qui remue le spectateur par sa nature de film coup de poing (sans mauvais jeux de mots - ceux qui ont vu le film comprendront). Sous ses airs de teen-movie ressassant les thèmes de l'amitié, l'irresponsabilité parentale et la solitude, "Mysterious Skin" étouffe dans un premier temps le poids de son sujet. Détourné, évoqué du bout des lèvres, suggéré, la pédophilie n'est pas montrée. Seule une scène, profondément dérangeante par sa douceur et son silence, qui contrastent avec l'horreur de la situation, expose les faits. A partir de cet événément, Araki construit un récit lent et sinueux, dans lequel il explore les conséquences de cet acte sur la vie des enfants. Des trajectoires opposées, des réactions épidermiques et physiques, un conditionnement psychique. Pour autant, un dénominateur commun : ni Brian, ni Neil n'acceptent leur passé. La cicatrice est impossible à refermer. L'un invente une histoire d'OVNI pour se protéger, une explication irrationnelle à un événement qui lui paraît l'être tout autant (comment accepter qu'un adulte inconnu agisse ainsi ?). L'autre se renferme totalement dans sa bulle, devenant un objet sexuel, masquant sa sensibilité et sa nature infantile, telle une proie sans défense ni désir. Cruel et poétique, étrange et cru, teinté d'onirisme et de mystère, "Mysterious Skin" est une oeuvre dérangeante et étonnante, un croisement improbable entre "Rencontres du Troisième Type", "Deep End" et "Donnie Darko". Un morceau de cinéma audacieux et franc, une oeuvre brutale et sans concessions, qui expose avec subtilité et inventivité un sujet sensible, tout en parvenant à en extirper une émotion profonde et sincère.

James Bond 007 contre Dr. No
6.8

James Bond 007 contre Dr. No (1962)

Dr. No

1 h 50 min. Sortie : 27 janvier 1963 (France). Action, Aventure, Thriller

Film de Terence Young

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

16 Février

The Intruder
7.5

The Intruder (1962)

1 h 24 min. Sortie : 14 mai 1962 (États-Unis). Drame

Film de Roger Corman

SpaceTiger7 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

17 Février

On connaît le penchant de Roger Corman pour la Série B et le fantastique, moins pour les plaidoyers engagés. Et c'est pourtant cette facette de son talent qu'il expose ici. "The Intruder", l'histoire d'un obscur politicien du nord des Etats-Unis qui s'invite au sein d'une petite ville du Sud, peu après l'intégration de citoyens noirs dans une école réservée aux blancs. En dix minutes, Corman a posé ses personnages, son sujet et ses enjeux. Efficace, tendu, sec et direct, le film va droit au but. Adam Cramer prêche un discours ouvertement raciste en public. Il ne le fait pas pour convaincre, son auditoire étant acquis à sa cause. Il le fait pour exciter, éveiller la foule, créer un effet de masse/meute à l'encontre des noirs. Ce qu'Aldous Huxley appelait "l'empoisonnement grégaire", et qui se traduit ici par une violence de meute, un lynchage public, des jugements expéditifs et des intimidations en nombre. Corman ne cherche pas expliquer le racisme. Il expose des faits, des actes et des comportements, analysant avec finesse l'impuissance d'un homme seul, et la toute-puissance d'un groupe (sur ce sujet, voir "Furie" de Fritz Lang), la manipulation discursive et la grégarité des pulsions. J'émettrais toutefois un bémol sur la fin, un peu trop abrupte à mon goût (on a du mal à croire que le simple aveu de la fille suffise à dissiper la foule). L'ensemble est toutefois évocateur. Puissant, dégoulinant de hargne et de haine, "The Intruder" est une féroce peinture de l'Amérique raciste des sixties. Réalisé à l'aube de cette décénnie cruciale pour les droits civiques des noirs, ce film illustre aussi le courage et le talent d'un réalisateur déterminé à briser les tabous. Dans la lignée de "La Chaîne" de Kramer et "Du Silence et des ombres" de Mulligan, "The Intruder" fait partie de ces réussites cinématographiques dont l'impact va bien au-delà du grand écran.

Les Gardiens de la galaxie Vol. 2
6.5

Les Gardiens de la galaxie Vol. 2 (2017)

Guardians of the Galaxy Vol. 2

2 h 17 min. Sortie : 26 avril 2017. Action, Science-fiction, Comédie

Film de James Gunn

SpaceTiger7 a mis 4/10.

Annotation :

23 Février

L'humour et l'auto-dérision du premier film évaporés, il ne reste plus grand-chose à ce second volet. Tout débute par une grande bagarre, moche et illisible. Le ton est donné. Supposément plus sombre et sérieux, ce volet joue la carte de l'émotion. On doit pleurer devant la réunion entre le père et le fils, et ce terrible dilemme qui apparaît alors. Sacrifier son père, malhonnête, égocentrique et vil, où accompagner son ambition mégalomane ? Après deux heures balbutiantes mêlant batailles insipides, blagues ratées (le raton-laveur sauve à peine la mise) et intermèdes musicaux sans intérêt (que fait George Harrison dans ce merdier ? Laissez-le tranquille), on parvient à un dénouement. Le fameux climax Marvel. Une grande bagarre interminable, divisée en trois actes, durant laquelle un personnage secondaire meure dans un concert de violons. Que le film soit caricatural et manichéen, intolérant aux contrastes passe encore, mais qu'il manque à ce point de saveur et de rythme, est plus difficile à accepter. J'imagine que cette aseptisation fait partie d'un moulage spécial "Avengers", un moyen de préparer le fameux "Endgame" en uniformisant plus ou moins tous les films de l'univers Marvel. Bref, tout cela est bien vain, bien moche, bien triste. Seul Kurt Russell sort indemne de ce bazar, et ce sont finalement les personnages secondaires, "gadgets" pour le public ado (Rocket, Groot) qui conservent leur part de sympathie.

Donnez-moi ma chance
5.7

Donnez-moi ma chance (1957)

1 h 45 min. Sortie : 29 novembre 1957 (France). Drame

Film de Léonide Moguy

SpaceTiger7 a mis 6/10.

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26 Février

Rio Grande
6.9

Rio Grande (1950)

1 h 45 min. Sortie : 17 août 1951 (France). Western, Romance

Film de John Ford

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

28 Février

SpaceTiger7

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