Cover Deux mille vins : ce n'est pas encore cette année que j'arrêterai de m'enivrer de cinéma. - Mes visionnages de 2020.

Deux mille vins : ce n'est pas encore cette année que j'arrêterai de m'enivrer de cinéma. - Mes visionnages de 2020.

Liste des films que j'ai vus en 2020, classés par ordre chronologique, et avec annotations si possible.

Liste de

236 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a 3 mois

Coup de cœur
6.8

Coup de cœur (1982)

One from the Heart

1 h 47 min. Sortie : 29 septembre 1982 (France). Drame, Romance

Film de Francis Ford Coppola

Albiche a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 1er janvier - Blu-ray

Un drame romantique qui constitue un très bel hommage aux comédies musicales des années 50, avec cette ambiance musicale très jazzy, mais surtout cette esthétique sublime tout en technicolor, à base de néons et de décors en cartons pâte qui font volontairement fake et participent à l’évasion du spectateur dans un Las Vegas sublimé par la nuit étoilée et ses couleurs magiques et somptueuses qui ornent à la fois les costumes et les environnements. Un véritable délice pour les yeux et les oreilles, au service d’une histoire d’amour contrariée somme toute assez classique mais très efficace dans la manière dont elle nous est contée. Un bon moment tout simplement.

Ghost in the Shell
7.7

Ghost in the Shell (1995)

Kôkaku kidôtai

1 h 23 min. Sortie : 29 janvier 1997 (France). Animation, Science-fiction, Action

Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii

Albiche a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 3 janvier - OCS

Ghost in the Shell est un film d’animation au scénario confus, sans doute trop complexe pour être traité comme il se doit en moins d’1h20. Plein de sujets intéressants sont effleurés et la caractérisation des personnages se fait trop rapidement. C’est dommage car le sujet de l’intelligence artificielle est passionnant et j’aurais souhaité un développement plus poussé des différents thèmes évoqués : la question de la conscience et de la vie et de la mort chez les cyborgs, la notion de réseaux informatiques pas suffisamment claire, les questions de relations internationales entre les Etats-Unis et le Japon trop brièvement évoquées ainsi que l’implication de certains personnages secondaires là-dedans, et les problèmes métaphysiques que soulève tout ceci. Je suppose qu’un deuxième visionnage pourrait m’éclaircir sur de nombreux points et redonner sa saveur a un film qui pour le moment m’apparaît comme trop abstrait. C’est dommage car finalement on retient surtout les scènes d’action bien maîtrisées et l’enquête qui mène jusqu’aux différentes révélations, alors que le film et le manga sont sans doute plus qu’un simple thriller tant l’univers foisonne de richesses. D’autant plus que j’ai par ailleurs trouvé l’animation de vraiment bonne qualité, Mamoru Oshii n’hésitant pas à nous proposer de nombreuses séquences contemplatives qui rappellent un peu Blade Runner, à la fois dans sa gestion du rythme et dans cette représentation d’un environnement cyberpunk qui fait toujours son petit effet.

The Forest of Love
6.8

The Forest of Love (2019)

Ai-naki Mori de Sakebe

2 h 31 min. Sortie : 11 octobre 2019. Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Sion Sono

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 3 janvier - Netflix

Technique pour se débarrasser d’un cadavre : level over 9000.
Mon deuxième Sion Sono après Why don’t you play in hell ?, et deuxième tour de force de sa part me concernant. Visiblement, ce film concentre l’essentiel des thématiques du cinéaste nippon, et j’ai effectivement tout de suite fait le rapprochement avec Why don’t you play in hell ?, qui partage l’exercice stylistique de la mise en abîme d’un tournage de film au sein du film avec The Forest of Love. Si le récit m’a paru quelque peu répétitif par moments, et que j’ai ressenti un léger creux vers la moitié, j’ai trouvé le métrage réussi, notamment grâce à toute sa première partie qui met en avant une galerie de personnages hauts en couleur et originaux, sur lesquels on va pouvoir s’apitoyer facilement, et sa fin qui renverse la perspective de départ. Quand on se dit que c’est basé sur une histoire vraie, et connaissant le don du réalisateur pour mettre en scène de sacrées descentes aux enfers et donner des conclusions plus que sanglantes à ses films, on peut volontiers admettre que la triste et originale réalité peut constituer une excellente source d’inspiration pour ce genre de cinéastes qui aiment montrer la torture, les abus en tout genre et la folie de l’Homme dans ce qu’elle a de pire. Ce côté tape à l’oeil et dérangeant peut ne pas convenir à tous les publics, mais si on adhère à ce style particulier, il faut reconnaître que la patte du réalisateur est bienvenue dans un monde cinématographique de plus en plus aseptisé. Cependant, je ne recommanderais prioritairement ce film qu’aux amateurs de ce genre de cinéma qui n’hésite pas à montrer frontalement la violence pour mieux la dénoncer, et déconseillerais The Forest of Love aux âmes les plus sensibles.

Les Filles du docteur March
6.6

Les Filles du docteur March (2019)

Little Women

2 h 15 min. Sortie : 1 janvier 2020 (France). Drame, Romance

Film de Greta Gerwig

Albiche a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 4 janvier - Cinéma

Little Women est un bon film, empli de plein de bons sentiments, dont le visionnage ne peut que faire du bien. Les personnages sont très bien écrits et interprétés, et assez complexes pour paraître réels : on ne peut que s’attacher à celui de Jo March, de loin le plus réussi et le plus intéressant du film, et soutenir son désir de liberté et d’indépendance, qui en fait un personnage extrêmement moderne pour l’époque. Saoirse Ronan, à travers cette excellente interprétation, prouve qu’elle fait partie des actrices sur lesquelles il faudra compter dans cette nouvelle décennie. Les autres actrices, bien qu’un peu plus en retrait, donnent également du relief à leurs personnages, loin des archétypes qu’on voit parfois dans ce genre de fictions. On prend plaisir à suivre leurs aventures et mésaventures, leurs rivalités, leurs succès amoureux ou leurs romances déçues, et surtout leur évolution proposée par le scénario. Dans une esthétique léchée qui fait très conte de Noël avec ces paysages de campagne de toute beauté, qu’on voit aussi évoluer au gré des saisons, Greta Gerwig nous propose une relecture intéressante du roman de Louisa May Alcott, grâce à un montage non-linéaire intelligent qui permet d’autant plus de constater les différences entre l’enfance et l’âge adulte. J’ai beaucoup pensé à Orgueil et Préjugés, de Joe Wright, au sujet et à l’esthétique similaire, mais le ton du film de Greta Gerwig est plus joyeux et plus bon enfant, ce qui rend sa portée dramatique moindre tout de même.

L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford
7

L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (2007)

The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford

2 h 40 min. Sortie : 10 octobre 2007 (France). Biopic, Western

Film de Andrew Dominik

Albiche a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 10 janvier - OCS

Petite claque dans ma face. La lenteur du film ne m'a pas rebuté, au contraire, elle participe à créer une ambiance particulière, bien aidée par une photographie sublime et une OST aux petits oignons. Les interprétations de Brad Pitt et Casey Affleck auraient certainement mérité des récompenses, tant ils portent le métrage à eux deux. Moi qui ne suis pas fan de westerns habituellement ai totalement été conquis par celui-ci.

Leto
7.4

Leto (2018)

2 h 06 min. Sortie : 5 décembre 2018 (France). Biopic, Drame, Musique

Film de Kirill Serebrennikov

Albiche a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 15 janvier - MyCanal

Une ode à la jeunesse et à la liberté, une inventivité constante dans la mise en scène, des chansons qui me resteront longtemps en tête et un triangle amoureux bouleversant. Malgré quelques failles scénaristiques et une impression brouillonne sur l'ensemble, je retiendrai les principales scènes musicales du film et le vent de fraîcheur qui s'en dégage. Un grand oui !

Swallow
6.6

Swallow (2019)

1 h 34 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Thriller

Film de Carlo Mirabella-Davis

Albiche a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 16 janvier - Cinéma

Intéressant dans son approche, la maladie psychique n'étant qu'un prétexte cachant un drame familial. Mais je suis resté assez extérieur aux émotions.
Intéressant double-sens du titre : avaler des objets mais également avaler la vérité de la part du coupable pour revivre.
Un petit film sympa mais je m'attendais à mieux.

1917
7.6

1917 (2019)

1 h 59 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Guerre

Film de Sam Mendes

Albiche a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 18 janvier - Cinéma

Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour la première claque de la décennie.
Un très grand film de guerre, dont la technique du plan-séquence se justifie entièrement puisqu'elle se met totalement au service de la narration, de l'immersion et de l'émotion. Selon moi, c'est en révolutionnant la technique qu'on révolutionne également la manière de raconter une histoire et c'est pourquoi des réalisateurs comme Mendes, Cuaron, Inarritu ou encore Cameron sont loin d'être des arnaqueurs qui vendent leurs films uniquement sur l'argument de la technique mais avant tout des hommes qui font avancer le cinéma dans le bon sens et qui sont nécessaires à cette industrie. C'est par l'intermédiaire de leurs prouesses que des thématiques déjà explorées au cinéma comme ici où le pitch fait penser au Soldat Ryan peuvent être reprises pour être transformées en expériences absolument saisissantes.
L'émotion est juste, les mouvements de caméra sont variés et toujours justes également, puisqu'elle se met à hauteur d'hommes et nous fait ressentir les mêmes choses qu'eux, les mêmes peurs, le même effroi. Que dire de la photographie à tomber de Roger Deakins sinon, surtout lors de la séquence nocturne, donnez lui l'Oscar tous les ans ça sera plus simple. Le choix de nous ménager pendant une bonne première moitié est d'autant plus pertinent que la deuxième partie est chargée en action et en émotions. J'ai été soufflé par le climax, les frissons étaient là tout comme les larmes ont coulé.

Une immense expérience pour un très grand film.

Revu le 27 janvier - Cinéma

La Mule
6.7

La Mule (2018)

The Mule

1 h 56 min. Sortie : 23 janvier 2019 (France). Drame, Gangster, Thriller

Film de Clint Eastwood

Albiche a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 19 janvier - MyCanal

Adoration
6.2

Adoration (2019)

1 h 38 min. Sortie : 22 janvier 2020 (France). Drame, Thriller

Film de Fabrice Du Welz

Albiche a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 28 janvier - Cinéma

Adoration est un film à la croisée de Moonrise Kingdom et de la Balade Sauvage, un nouveau Bonnie & Clyde revisité qui met en scène deux adolescents amoureux en fuite dans des décors naturels sublimes. Là où le premier film cité jouait beaucoup la carte de l’humour et de l’innocence et traitait le sujet de manière assez légère, tout en présentant les adultes comme de véritables ennemis à combattre, Adoration partage beaucoup plus le côté dramatique de la Balade Sauvage puisqu’il met en scène deux héros ambigus qui vont commettre des méfaits assez horribles pour s’en sortir, alors qu’il n’est pas certain que tous les adultes leurs veulent du mal. Malgré tout, les deux acteurs réussissent à créer l’attachement suffisant pour leurs personnages et le passé sombre qu’ils ont vécu (sans que cela ne soit vérifié pour Gloria) suffit à nous rendre empathique et comprendre leurs gestes, sans pour autant les cautionner. La jolie relation qu’ils entretiennent est sublimée par le fait qu’elle transcende tout et que leur solidarité surpasse leurs différences. Comme Peaky, j’aurais aimé qu’on ait plus de doutes sur le fait que Gloria soit saine d’esprit ou non. De même, la fin est peut-être un peu trop abrupte tant j’aurais aimé que le film continue et aille plus loin dans cette petite descente aux enfers, ça manque un peu de punch dans la conclusion ou de vrai climax. La réalisation aurait gagné à utiliser un peu moins la caméra à l’épaule également, ça fait presque amateur par moments, de même que la photographie un peu terne ne rend pas toujours hommage à ces magnifiques paysages de Belgique. Malgré cela, Adoration est réussi dans ce qu’il entreprend et nous donne envie de revoir ces deux acteurs au plus vite dans d’autres productions.

Jojo Rabbit
7.1

Jojo Rabbit (2019)

1 h 48 min. Sortie : 29 janvier 2020 (France). Comédie, Drame, Guerre

Film de Taika Waititi

Albiche a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 1er février - Cinéma

Jojo Rabbit est une délicieuse comédie absurde qui réussit à tourner en dérision les heures les plus sombres de notre histoire. En choisissant le point de vue d'un petit garçon des jeunesses hitlériennes dont la propagande a modelé sa pensée, le film s'amuse de ses clichés sur les Juifs et l'humour fait bien souvent mouche, grâce aussi à des personnages si réussis et un grand casting (mais Alfie Allen aurait mérité mieux qu'une ou deux répliques et un simple rôle de faire-valoir à Sam Rockwell, même s'il participe grandement à quelques situations comiques). Dommage que le film peine à émouvoir dans sa deuxième partie en ne sachant pas vraiment quel ton choisir, car il y avait matière à faire une proposition moins décalée et moins légère sur la fin qui aurait rendu le film un poil plus inoubliable. Moonrise Kingdom reste pour l'instant de très loin inégalé dans ce mélange des genres magnifié par une réalisation largement supérieure à celle moins savoureuse de Taïka Waïtiti.

Joker
7.6

Joker (2019)

2 h 02 min. Sortie : 9 octobre 2019 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Todd Phillips

Albiche a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Revu le 2 février - Cinéma

Voir ma critique.

Uncut Gems
6.9

Uncut Gems (2019)

2 h 15 min. Sortie : 31 janvier 2020 (France). Thriller, Drame

Film de Josh Safdie et Benny Safdie

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 3 février - Netflix

Juste après ce visionnage, j’ai l’impression de sortir de ma machine à laver après qu’elle a essoré mon linge à 1400 tours/minutes. Un film qui nous secoue dans tous les sens, sans jamais nous laisser le moindre répit ou presque, puisqu’à chaque pause bienvenue, on sait que ça va repartir très vite. On est vraiment dans un cinéma brut, dans tous les sens du terme, tout fait vrai dans la manière dont les dialogues sont écrits et déclamés, dans l’écriture des personnages qui sont bourrés de défauts mais qui ne sont on ne peut plus réalistes, dans la manière dont c’est filmé, aussi, avec cette photographie volontairement terne et crépusculaire qui s’accorde au sujet, et enfin, ce montage hyper dynamique qui contribue à ne pas voir le temps passer lorsqu’on visionne ce thriller vraiment efficace et maîtrisé de bout en bout par les frères Safdie, dans le prolongement de ce qu’ils avaient exécuté pour Good Time. Un film captivant, au rythme haletant, qui m’a presque fait vivre les mêmes émotions devant le match de basket de la fin (car on a envie que le héros s’en sorte malgré tout) que lors d’une finale de coupe du monde de football, et ça c’est fort.

Boulevard du crépuscule
8.2

Boulevard du crépuscule (1950)

Sunset Boulevard

1 h 50 min. Sortie : 18 avril 1951 (France). Film noir

Film de Billy Wilder

Albiche a mis 9/10.

Annotation :

Vu le 4 février - OCS

Le Mécano de la Générale
8.1

Le Mécano de la Générale (1926)

The General

1 h 18 min. Sortie : 24 février 1927 (France). Muet, Action, Aventure

Film de Clyde Bruckman et Buster Keaton

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 5 février - OCS

Marriage Story
7.3

Marriage Story (2019)

2 h 17 min. Sortie : 6 décembre 2019 (France). Drame, Romance

Film de Noah Baumbach

Albiche a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 6 février - Netflix

Marriage Story est un film vraiment porté par les performances de ses deux acteurs principaux, qui se livrent une bataille sans merci pour la garde de leur enfant et les termes de leur divorce tout en cherchant l'apaisement et l'entente cordiale après que soit venu le premier temps du déchirement. Il en résulte un film qui ne juge pas ses personnages, qui ne prend parti pour aucun d'entre eux et qui montre bien les difficultés du divorce malgré les efforts de chacun. On arrive à avoir de l'empathie pour les deux parents grâce à la finesse d'écriture des personnages qui sont loin d'être manichéens.

Malgré le fait d'avoir connu ça moi-même, il m'a manqué l'émotion pour un film qui comporte ses moments de creux et le sujet me semble tout de même assez éculé malgré la nouvelle lecture qu'en propose Noah Baumbach pour être totalement emporté par ce long-métrage.

Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn)
5.1

Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn) (2020)

Birds of Prey (And the Fantabulous Emancipation of One Harley Quinn)

1 h 49 min. Sortie : 5 février 2020 (France). Action, Aventure, Policier

Film de Cathy Yan

Albiche a mis 3/10.

Annotation :

Vu le 6 février - Cinéma

Que dire... J'ai voulu y croire malgré les retours plus que négatifs du jour de sa sortie. Il faut dire que je suis attaché à l'univers de Gotham et à ce personnage haut en couleur malgré le traitement désastreux qu'en a fait le cinéma jusqu'à présent.

Mais non, ce film ne passe absolument pas : un désastre de montage et d'écriture pour résumer. Margot Robbie surnage dans ce marasme et fait très bien ce qu'on lui demande de faire, surtout en VO, mais ça ne sauve absolument pas le film.

Elle est omniprésente et malgré un début prometteur, Birds of Prey se noie dans un faux rythme constant qui atteint son apogée lors du climax, d'une platitude affolante. Je ne comprends absolument pas ce mauvais sens du découpage des scènes, qui étire les flashbacks au point de perdre le spectateur mais ne nous laisse parfois pas le temps de respirer et d'expliquer certaines choses essentielles qui nuisent à la cohérence de l'ensemble. Il y a quelques maigres idées visuelles et de mise en scène, et encore, la photographie est moche et trop terne. Le propos féministe tiendrait la route s'il ne s'embourbait pas dans tous les clichés possibles et ne prenait pas cet air faussement cool en mettant de la vulgarité là où il n'y en a pas besoin (Janus avec le J barré dans un élément du décor, sérieusement ?). L'alliance entre les héroïnes se fait bien trop tard et leur présence à l'écran est de toute façon trop inégale pour qu'un quelconque attachement se crée.

Fuyez, pauvres fous !

La Dernière Vie de Simon
6.7

La Dernière Vie de Simon (2020)

1 h 43 min. Sortie : 5 février 2020. Fantastique, Romance

Film de Léo Karmann

Albiche a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 7 février - Cinéma

Une excellente surprise, très heureux d'avoir soutenu ce premier film français qui donne espoir dans la capacité de notre pays à réaliser de bons films fantastiques. Ce conte tout public m'a séduit par son histoire originale qui sait dès le départ où elle va et qui emporte le spectateur par la jolie créativité de sa mise en scène et de sa partition.

Mieux vaut ne pas trop en connaitre du scénario avant de voir ce métrage je pense, ce qui fut mon cas pour l'apprécier pleinement. Certaines choses sont prévisibles mais le film réussit à surprendre sur d'autres points, avec une certaine maîtrise du suspense.

Un bonbon sucré plein de bons sentiments qui met en joie malgré un côté dramatique qui l'emporte dans la dernière partie.

Kiki la petite sorcière
7.3

Kiki la petite sorcière (1989)

Majo no takkyūbin

1 h 43 min. Sortie : 31 mars 2004 (France). Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Albiche a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 7 février - Netflix

Les Enfants du temps
6.8

Les Enfants du temps (2019)

Tenki no Ko

1 h 54 min. Sortie : 8 janvier 2020 (France). Animation, Drame, Fantastique

Long-métrage d'animation de Makoto Shinkai

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 8 février - Cinéma

J'ai trouvé ce film aussi bon que Your Name. Je n'y ai pas ressenti la redondance que certains ont remarquée avec le précédent long-métrage de Makoto Shinkai, mais c'est sans doute lié au fait que mes souvenirs soient assez flous.

Evidemment que les deux films partagent des similitudes dans leurs thématiques chères au cinéaste, et encore plus dans ce style graphique impressionnant et encore plus travaillé ici qui cherche à représenter Tokyo de la manière la plus réaliste possible avec ces décors qui fourmillent de détails. Mais l'histoire m'a paru novatrice et poétique, et m'a totalement emporté malgré les quelques niaiseries habituelles. Elle brasse la thématique écologique évidemment mais aussi celle des difficultés économiques, de la prostitution, de la solitude adolescente et du dilemme moral entre le choix individualiste ou collectif, à travers plusieurs arcs narratifs bien rythmés et grâce à des personnages tous intéressants et attachants.

Porté par un lyrisme séduisant et par le choix du fantastique pour intensifier le message et la portée dramatique de l'ensemble, Weathering with you est une réussite certaine.

Midnight Special
6.5

Midnight Special (2016)

1 h 51 min. Sortie : 16 mars 2016 (France). Drame, Science-fiction

Film de Jeff Nichols

Albiche a mis 8/10.

Annotation :

Revu le 9 février - Netflix

+1.

Souvenirs goutte à goutte
6.9

Souvenirs goutte à goutte (1991)

Omoide poro poro

1 h 58 min. Sortie : 31 octobre 2007 (France). Drame, Romance, Animation

Long-métrage d'animation de Isao Takahata

Albiche a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 10 février - Netflix

Un film presque trop banal, trop réaliste, là où je lui préfère les envolées lyriques et fantastiques des Miyazaki qui me permettent de m'évader. Celui-ci est quand même doté de sacrées qualités. C'est déjà un film dont la portée écologiste et l'opposition qu'il dresse entre la ville et la campagne, ainsi que son discours sur le déclin de l'agriculture et dont l'un des personnages prône le retour à la terre, résonne fortement avec l'actualité et le discours de certains intellectuels comme Pierre Rhabi par exemple. De même que les souvenirs qui sont montrés dans le film parleront forcément à chacun d'entre nous et ont une portée très universelle. J'aurais simplement préféré que le film aille plus loin dans cette opposition entre modes de vie et ait une portée plus forte et dramatique dans la vie de la jeune fille. Le tout reste malheureusement trop naïf, gentillet et plat.

L'Aurore
8.3

L'Aurore (1927)

Sunrise: A Song of Two Humans

1 h 34 min. Sortie : 11 octobre 1928 (France). Drame, Romance, Muet

Film de Friedrich Wilhelm Murnau

Albiche a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 14 février - DVD

Le Château dans le ciel
7.9

Le Château dans le ciel (1986)

Tenkû no shiro Rapyuta

2 h 04 min. Sortie : 15 janvier 2003 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Albiche a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 19 février - Netflix

+1. Probablement mon Miyazaki préféré, en attendant d'en revoir certains et de découvrir ceux qu'il me manque.

Vivarium
5.9

Vivarium (2019)

1 h 37 min. Sortie : 11 mars 2020 (France). Science-fiction, Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Lorcan Finnegan

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 20 février - Cinéma

Ce film est une expérience pour le moins déroutante. Vous avez toutes les chances de l'apprécier au maximum si vous en savez le moins possible, comme ce fût le cas pour moi. Avant la séance, le réalisateur qualifiait son long-métrage de film sur le contrat social, et effectivement je vois où il a voulu en venir dans le sens où on peut y voir en sous-texte une critique du capitalisme et de nos vies uniformisées, et plus généralement un constat sur l'absurdité et la vacuité de nos existences, avec la boucle qui est bouclée à la fin. Donc j'ai trouvé Vivarium tout sauf vain tant il laisse le champ libre à de multiples interprétations. Il y a également cette part de science-fiction qui donne un sens au titre sans que tout soit pour autant élucidé. Un petit côté Truman Show mais le film s'affranchit tout de même de son inspiration en basculant presque dans le genre horrifique. Malgré des effets visuels un peu cheap, le film est bourré d'idées esthétiques très intéressantes, qui intensifient la sensation d'enfermement et le côté labyrinthique des décors. Un peu dommage que le film peine à émouvoir sur sa fin bien que le potentiel était là, mais Vivarium est bel est bien une réussite majeure de ce début d'année côté cinéma indépendant.

La Mort aux trousses
8

La Mort aux trousses (1959)

North by Northwest

2 h 16 min. Sortie : 21 octobre 1959 (France). Action, Aventure, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Albiche a mis 9/10.

Annotation :

Vu le 26 février - DVD

De quoi faire regretter cette époque où l'inventivité du scénario était la raison principale du succès d'un film.

A ce titre, La mort aux trousses est un film doté d'une écriture aux petits oignons, qui se plaît à balader son spectateur de fausse piste en fausse piste, par moments le rendant complice du réalisateur et à d'autres passages le surprenant avec des twists. Doté également d'un humour grinçant qui en fait le Hitchcock le plus drôle que j'ai vu jusqu'à présent, le métrage joue habilement de son suspense et de son engrenage implacable dans lequel il entraîne malgré lui son héros campé par Cary Grant. La première heure est vraiment excellente dans le sens où on se demande même s'il est fou mais le métrage choisit un autre angle bien plus intéressant pour nous emmener avec lui dans un périple à travers les Etats-Unis haletant.

Malgré une baisse de rythme dans le deuxième acte qui donne malgré tout lieu à des plans iconiques (la scène de l'avion ou celle du Mont Rushmore), on a là affaire à un thriller efficace et passionnant de bout en bout, duquel on a du mal à décrocher.

Le Cas Richard Jewell
7

Le Cas Richard Jewell (2019)

Richard Jewell

2 h 11 min. Sortie : 19 février 2020 (France). Biopic, Drame, Policier

Film de Clint Eastwood

Albiche a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 27 février - Cinéma

Un bon film dans l'ensemble, porté par un acteur touchant qui sait être toujours juste, et bien aidé par des rôles secondaires bien interprétés et bien écrits, en évitant les stéréotypes et la caricature, leur évolution démontrant des caractères assez balancés et nuancés et un véritable relief. L'histoire est bien rythmée mais manque peut-être un peu de point culminant, le tout reste assez plat mais globalement réussi dans cette description du héros américain, et dans la manière dont sont pointés du doigt les problèmes de l'Amérique, et en particulier la corruption du FBI et la presse à sensation. Ça reste assez aseptisé et gentillet, pas de grands discours moralisateurs, juste le portrait d'un "good guy" et de son avocat vertueux à qui on souhaite rendre hommage d'une belle manière, sans parler de sa mère qui est celle qui subit le plus. Un bon moment, meilleur que ses précédents films, mais loin des chefs-d'oeuvre qu'a pu faire par le passé ce vieux monsieur.

Dark Waters
7.2

Dark Waters (2019)

2 h 06 min. Sortie : 26 février 2020 (France). Biopic, Drame, Thriller

Film de Todd Haynes

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 29 février - Cinéma

Un film très pessimiste, en témoigne sa conclusion qui montre que pour s’en sortir, le mieux est de compter sur nous-mêmes et non sur les gouvernements ou les entreprises. La photographie habituellement sombre et froide chez Todd Haynes adopte ici des tons peut-être encore plus tristes pour nous plonger dans cet Etat des Etats-Unis pollué par le téflon, responsable de dommages importants sur l’environnement et de nombreuses maladies humaines. Cette chose est connue grâce à l’action d’un homme, Robert Bilott, le héros du film, un avocat qui va consacrer sa vie à défendre les intérêts des habitants de la Virginie contre ceux de l’entreprise surpuissante Dupont de Nemours, coupable d’avoir délibérément caché les effets de ce poison au nom du Profit.

Une histoire sur le combat d’un seul homme ou presque qui va aller jusqu’à sacrifier tout ce qu’il a contre une entreprise presque aussi puissante qu’un Etat. Le récit s'étale sur de nombreuses années, ce qui souligne le parcours du combattant que cette lutte constitue. La situation de départ est mal embarquée mais c’était sans compter son abnégation, son sens du travail, sa minutie et ses valeurs.
Intéressant de bout en bout, bien monté et bien rythmé, Dark Waters nous secoue et pointe du doigt comme il faut le manque d’éthique des grands groupes et les failles d'un système comme le nôtre basé sur la croissance, pour ceux qui avaient encore des doutes. Un film engagé censé éveiller les consciences sur ce désastre sanitaire dont on connaît tous les aboutissants depuis finalement peu de temps, mais surtout le portrait magnifique d’un homme charitable et bon, très bien interprété par un Mark Ruffalo des grands jours.

Une œuvre essentielle et nécessaire, même si on est loin des films à grand spectacle, ce qui risque de lui porter préjudice au box-office.

Parasite
8.3

Parasite (2019)

Gisaengchoong

2 h 12 min. Sortie : 5 juin 2019 (France). Drame, Thriller, Comédie

Film de Bong Joon-Ho

Albiche a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Revu le 29 février - Télé

3ème visionnage et le film se bonifie encore un peu plus dans ma tête maintenant que quelques détails du films s'étaient estompés. Manque pas grand chose pour passer à 10.

Nausicaä de la vallée du vent
7.9

Nausicaä de la vallée du vent (1984)

Kaze no tani no Naushika

1 h 57 min. Sortie : 23 août 2006 (France). Animation, Science-fiction, Aventure

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Albiche a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 1er mars - Netflix

Un film avant-gardiste à une époque où l'écologie faisait encore peu parler d'elle et qui a donc une résonnance toute particulière aujourd'hui, tant il pourrait avoir été écrit à notre époque pour faire écho à la catastrophe écologique qui se profile tout doucement.

On est vraiment dans un univers post-apocalyptique, où l'humain doit faire face aux éléments naturels mais également à lui-même, avec ces conflits entre les différents peuples et l'usage de la violence pour imposer son moyen d'enrayer la propagation de la pollution. On est presque dans le retour du nationalisme et de l'individualisme à cause de la gravité et de l'inéluctabilité de la situation. C'est d'une intelligence folle de proposer un tel scénario dans les années 80, car ce genre de déroulé dramatique semble de plus en plus probable dans les décennies à venir.

L'héroïne éponyme est déjà avant même la création des studios Ghibli une femme ; en l'occurence courageuse, intelligente, cherchant à éviter les conflits et à trouver la solution qui contentera tout le monde, ce qui crée un attachement naturel du spectateur pour celle-ci. Cela augure déjà de la prépondérance du genre féminin dans la filmographie de Myiazaki.

Résulte de tout cela un film extrêmement moderne, sublimé par la partition de Joe Hisaishi peut-être plus présente que dans d'autres oeuvres des studios, pour notre plus grand bonheur, et une œuvre de science-fiction subtile et touchante qui mettait déjà en garde sur la problématique environnementale, en plus de cela magnifiée par un final d'une beauté écrasante.

Albiche

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