En 2018 les carottes sont cuites (BD)

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21 janvier

Plongée dans les tréfonds de l'humanité avec cette très belle réédition de "Dragon Head". Je découvre l'oeuvre et le mangaka au détour d'un rayon de la Fnac (on ne m'y reprendra plus) et sa lecture me donne envie de poursuivre l'aventure.

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28 janvier

L'aventure de Teru et Ako se poursuit dans un déchainement toujours plus important des éléments. Dans cette quête de la démesure, le récit perd un peu en réalisme et en enjeux ce qu'il parvient presque à récupérer en épaisseur. Au delà du cataclysme physique, la dimension psychologique des bouleversements qui frappent nos héros marque un nouveau pas intrigant.

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31 janvier

Quel plaisir de retrouver le coup de crayon de Vivès (voir "Une soeur") dans une aventure qui invoque à la fois l'humour, l'heroic fantasy et les meilleurs moments de ma jeunesse à dévorer les pages des premiers "Dragon Ball", rythmés par les combats loufoques et géniaux du Tenka Ichi Budokai. La féminité et la légèreté des attitudes des personnages croqués par Vivès me laisse toujours ébahi de charme. Je me réjouis en attendant la suite

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8 février

Présentée par mon pote le plus accro aux bédés comme son chef d'oeuvre ultime, j'avais à coeur de découvrir au plus vite les aventures de Blacksad.
Je m'attendais à un roman graphique en plusieurs volumes (type Blast), il s'agit en fait d'aventures indépendantes. Cette première déception passée, je reconnais que "Blacksad" dispose d'un dessin et d'une animation magnifiques. Le charisme de son personnage est à l'image de celle que renvoyaient encore les flics à cette époque là : brut, trouble mais droit, audacieux, bourru, au cœur tendre. L'aventure est pas mal, solide, et donne envie de continuer.

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11 février

Deuxième tome. La claque esthétique se confirme et ce deuxième volume, qui explore les dessous scabreux d'un groupuscule fasciste, suscite mon admiration.
Pour autant, je ne suis pas encore subjugué par l'oeuvre, attendons de voir.

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28 février

Après "Gérard", l'an dernier, je retrouvais avec la même avidité Mathieu Sapin et sa bédé docu et légère sur les arcanes des monstres sacrés (Depardieu, et maintenant l'Elysée). Même avidité et même déception. Le sujet est une nouvelle fois passionnant mais les gourmandises à se mettre sous la dent sont rares.
Si j'attendais plus de détails croustillants de cette bande-dessinée, il faut admettre à la décharge de son auteur que le quinquennat de Hollande a été marqué par une transparence inédite envers les journalistes et que tout (ou presque) se sait déjà sur les coulisses du pouvoir entre 2012 et 2017.

Ma mère feuilletant l'ouvrage, la moue déçue : "C'est nul, y a pas d'histoires de cul..."

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4 mars

Il s'agit de mon premier Taniguchi, auteur particulier, très apprécié et décédé l'an dernier, dont j'avais entendu du bien. Ce manga, d'une veine très réaliste, n'était probablement pas le meilleur pour rentrer dans l'oeuvre du célèbre mangaka.
Le sujet - le processus de création chez un jeune mangaka - n'avait rien pour me laisser froid mais la toile de fond romantique et la lenteur travaillée du scénario m'en ont compliqué la lecture. Exploration à poursuivre.

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5 mars

L'harassante quête de nos deux héros se poursuit avec guère plus de bonheur que jusqu'à présent. Cette nouvelle partie de l'intrigue est meilleure que la précédente en ce qu'elle accorde une nouvelle et galvanisante place à son héroïne Ako. Plus que dans les autres tomes peut être, le récit explore la déchéance morale d'une humanité abandonnée, donnant corps à la fameuse théorie Hobbesienne de la guerre de chacun contre chacun. Sur fond de superstition et de folies meurtrières, l'ombre du mystère qui entoure les cataclysmes frappant le Japon commence à prendre forme et annonce possiblement une fin de récit plus haletante.

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7 mars

Le meilleur des épisodes de Blacksad. Sur fond de chasse aux sorcières "commies"et de Containment, notre détective préféré mène une enquête aux ramifications insoupçonées. L'aventure est rythmée, politique et romantique. Une grande réussite.

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9 mars

Dernier tome de la saga (pour le moment) un peu fade et décousu, presque fainéant dans l'écriture et rendu complexe par un sens de l'élipse moins délicat qu'avant.

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11 mars

Me suis un peu emmêlé les pinceaux en entrant dans le money time et j'ai lu le tome 4 après le tome 5, sans conséquence. Cette plongée poisseuse dans la Nouvelle Orléans est rythmée par des ellipses et des flashbacks parfois géniaux et parfois chaotiques. L'intrigue est plus trépidante que celle du tome 5 mais n'a pas l'envergure de celles des trois premiers tomes.

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11 mars

Ce qu'explore ce lent cycle d'enquêtes du célèbre matou noir, c'est l'expression douce-amère d'une Amérique mythifiée, empreinte de paradoxes et de doutes, au tournant de la deuxième guerre mondiale. Capitalisme flamboyant, collusion entre pouvoir et mafia, racisme et ségrégation, poids de l'Eglise, McCarthysme et intelligentsia communiste, émergence du jazz et de la culture afro-américaine, génération beatnik et violence sociale sont autant de facette du puzzle rutilant que constituent les Etats-Unis sur notre imaginaire européen, entre attraction et répulsion.

Formellement, cette saga détonne particulièrement par la qualité des couleurs, du dessin et de son mouvement qui atteignent des sommets de distinction. Juanjo Guarnido est un génie. Le scénario fait quant à lui la part belle aux ellipses et s'appuie sur un rythme enlevé mais ne parvient pas systématiquement à conserver son délicat équilibre entre action et propos. Le troisième album est le plus réussi ; tout le monde attend le sixième avec impatience.

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10 mars

Montée en régime prudente du manga phénomène de Hiketsu. L'humour commence à faire sourire mais les proto-intrigues demeurent très superficielles.

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11 mars

Dans la continuité du tome 2, l'intérêt que je porte à cette série progresse petit à petit au gré d'une intrigue qui voit enfin débarquer un personnage antagoniste durable et qui ébauche un début d'histoire.

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14 mars

Une fois l'éblouissement du premier tome passé (voir ci-dessus), le soufflet ne redescend pas. Le dessin est toujours aiguisé, quoique moins travaillé que dans le tome 1 et l'aventure s'épaissit progressivement, avec un rebondissement final qui augure des péripéties réjouissantes.

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24 mars

Après "Un zoo en hiver", le bien plus célèbre "Quartier lointain". On reconnait le coup de crayon de Taniguchi, net et précis, son sens de la mise en scène, son soucis du décors. L'histoire quant à elle est merveilleuse et livre une simple mais belle leçon de vie : on ne peut changer son passé, mais on peut apprendre de ses erreurs. Splendide et touchant.

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13 avril

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14 avril

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14 avril

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15 avril

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15 avril

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15 avril

Comme vous pouvez le voir, j'ai bingé ce weekend et j'arrive presque au terme de l'aventure. La constance du récit réside dans son ambition, sa pertinence, et son rythme soutenus. Multipliant les hommages et les références, "Lastman" lorgne partout, d'abord sur DBZ (Tomes 1, 2 et 5), puis sur One Piece (Tome 3) mais en gardant systématiquement une veine propre, assortie d'un dessin exquis et assaisonnée d'un humour maison qui fait des miracles. Je suis amoureux de tous les personnages féminins, pas seulement à cause de leurs grosses doudounes, mais aussi et surtout pour leur force de caractère, leur humanité, leur charme. J'aime cette série.

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16 avril

Bon il suffisait que je fasse un compliment pour qu'on me le fasse (presque) regretter. Je déconne.
Mais ce neuvième tome est quand même moins réussi que les autres : fouilli, abrupt, mois bien drivé. Ceci dit,on sent bien qu'il constitue un épisode de transition (toujours difficile à amorcer) en commençant à lever le voile sur les intrigues les plus profondes et sur l'origine de notre héros Velba.
On frise quand même les X-Men sur certains aspects et en plus, je commence à me fatiguer des grosses doudounes (j'aurais jamais cru dire ça un jour)...

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17 avril

J'en finis avec le dernier tome disponible de l'épopée "Lastman" - hors spin-off.
Cet épisode charnière, qui lève le voile sur une bonne partie du récit qui restait à éclaircir, révèle la cohérence générale de l'aventure "Lastman" dont l'écriture aura au moins duré cinq ans. Les clins d'oeil (à moins que cela ne soit dû au simple fait qu'il est difficile de réinventer les codes de l'heroic-fantasy) à "Fullmetal Alchemist" ou au "Livre des Etoiles" d'Erik L'Homme sont évidents, pour mon plus grand plaisir. La suite s'annonce haletante.

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19 avril

Un spin-off pas déplaisant quoique sans grand enjeu, qui a le mérite de venir enrichir un univers assez foisonnant. Le coup de crayon, abandonné à Leveille, accentue l'effet cartoon de l'oeuvre tout en restant fidèle à l'original, ce qui colle à son esthétique underground et poisseuse.

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13 mai

Première oeuvre (de jeunesse) de Bastien Vivès.
On mesure là le travail accompli par l'artiste sur son style et la construction de ses intrigues, tout en percevant bien ce qui marque l'essentiel des oeuvres que j'ai lues de lui : sa fascination pour la femme et son corps.
En fait, et comme avec les oeuvres de jeunesse de Riad Sattouf, on sonde ici un peu du malaise solitaire qui habite en général (je ne parle que de ce que je connais) les dessinateurs dans leurs jeunesse. On comprend dans ces BD la différence physique, le décalage social, la divergence des intérêts et des comportements qui sépare une certaine jeunesse "in" d'une autre "out" : les geeks, nerds et autres artistes "incompris".
Pour l'avoir connue (sans la vivre), je saisis bien avec "Elle(s)" la dichotomie entre deux mondes qui ne se réunissent qu'à la faveur du dessin ou du roman et qui explorent les fantasmes honteux et inassouvis qui peuvent agiter le subconscient de certaines personnes en marge de l'adolescence normalisée.
En ce sens, cette bd a quelque chose d'émouvant.

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15 juin

Avec la subtilité et l'élégance inhérentes au porno - puisqu'il s'agit bien de ça - Vivès arrive à dresser un portrait assez cocasse de la masculinité et de son rapport très conservateur au sexe et à la place de la femme dans le foyer. Il en profite également, et je le reconnais bien là, pour explorer avec gourmandise les pans inavouables de sa sexualité.

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17 juin

C'est avec délices que je retrouve l'humour absurde et sarcastique de Fabcaro dans cette satyre du couple hilarante. J'adore.

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28 juillet

Aussi incroyable que cela puisse paraître, les trois albums qui constituent cette intégrale trônaient depuis des années au milieu de la bibliothèque de mon oncle et de ma tante. Je ne les ai ouverts, avec fascination, que ce mois-ci. Savoir mon admiration pour Nicolas Bouvier, l'écrivain voyageur (son livre, "L'Usage du monde" figure dans mon Top3), ne suffit pas expliquer mon admiration face à ce récit illustré. Y avoir retrouvé, d'une certaine manière, des images et des sensations proches de celles que m'a inspiré un récent voyage en Géorgie non-plus.

Il y a en fait dans cette oeuvre une humanité qui m'a laissé pantois. Bouleversante de bout en bout, comme quand Juliette révèle son amour impossible avec un moudj admirable, elle s'appuie sur le témoignage de Lemercier, sincère, poignant, tragique, et sur ses photos qui caressent la beauté et la dureté du monde qu'elles capturent. L'éveil culturel, l'invitation au voyage sont bien présents et soulignent en creux, en le dérangeant du coude, le confort un peu facile du lecteur. A découvrir absolument.

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1er août

"One Punch Man" semble enfin atteindre sa vitesse de croisière, pour mon plus grand plaisir.