En 2020, promis j'me mets aux séries

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Saison 1 - Is this the way ?

Outre le devoir de convaincre de son projet d'étendre l'univers de Star Wars à la télévision, The Mandalorian constitue une des friandises exclusives se devant de marquer un grand coup, afin de convaincre du potentiel de sa plateforme, dont la volonté est de concurrencer les autres candidats poids lourds du streaming. Tous ces éléments justifient une rondelette enveloppe avoisinant les dix millions par épisode, moyens que l'on ressent beaucoup à l'écran tant l'aspect visuel de la série est assez réussi. Que ce soit les décors, costumes ou effet spéciaux, le tout est à la hauteur des attentes, parvenant à situer son intrigue dans l'univers de Star Wars sans pour autant trancher dans son aspect formel. Ajouté à cela la partition épatante de Goransson (déjà hautement remarqué quand il compose avec Coogler), le jeu de Pedro Pascal, parvenant à faire vivre son personnage pourtant anonyme, et la série possède des arguments assez solides pour lancer un show tout ce qu'il y a de plus convenable, particulièrement bien aidé par cette débauche de moyens. Le problème ? La série accuse de très grosses lacunes dans sa construction et son développement, comme ces épisodes centraux désespérément vides et ennuyeux, les situations rappelant certains pans de la série "Clone Wars", l'absence de véritable apport scénaristiques au fil rouge de la saison donnant une désagréable impression de remplissage. 8 épisodes, c'est déjà court (surtout quand certains n'atteignent même pas 40 minutes), l'intrigue aurait gagnée à ne jamais trop s'écarter de son sujet, le rattrapant sur le fil dans le dernier épisode, et grillant une bonne partie de ses cartouches (le visage de Mando, sa relation avec le droïde, la voie du Mandalorien, le destin de l'enfant et de Mando...). Même si au terme de cette première saison, on finit par s'attacher à Mando et à sa petite peluche, l'ensemble s'essouffle assez rapidement, et peine à convaincre d'une exploitation sur le long terme.

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Saison 1 - Typique

Sur la forme, Carnival Row semble se présenter comme un candidat de rupture avec son style et son ambiance steampunk, les gros moyens alloués aux décors, maquillages et autres effets spéciaux, et son casting gorgé d'habitués du grand écran. Si l'incursion dans l'univers ne déçoit et ne rebute pas, l'intrigue perd peu à peu de son intensité au fur et à mesure que les éléments tombent, se vautrant dans l'écueil de la filiation du personnage principal, qui aurait gagné à être anonyme dans ce monde se faisant de plus en plus oublier au fil des épisodes, préférant donner la part belle aux composantes politiques et policières, trouvant un écho avec l'actualité dans cette immigration forcée avec laquelle la société doit composer, autant dans les mentalités que dans les faits. Un bel effort sur la forme et dans la volonté, mais qui se concrétise assez mal dans la durée.

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Saison 4 - My Mirio Academia

Malgré ses efforts pour ménager des morceaux de bravoure stupéfiants et d'une intensité assez rare dans le creux de l'action (la détermination de Mirio, la fragilité d'Endeavor, les paroles de NightEye), cette saison passe à côté de son potentiel émotionnel à une échelle plus globale, la faute au rythme effréné des premiers épisodes, introduisant une multitude de nouveaux visages avant de s'en débarrasser précipitamment en cours de saison, jouant la carte de la rupture avec le festival, mais traitant les cicatrices ouvertes avec un peu trop de légèreté, teintant certains évènements d'un goût d'anecdotique, tout en ratant le coche de certaines problématiques (les drogues d'augmentation ou d'altération des pouvoirs, la relation All Might/Sir). En définitive, et même si l'ensemble reste assez plaisant et dans la veine de ce à quoi on nous avait habitué, un léger souci d'équilibre vient un peu miner l'entreprise, qui, en montre certes beaucoup, mais oublie d'aller au fond des choses.

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Saison 1 - Nouvel essai, nouvel échec

Bien que la lecture des romans commence à se faire lointaine, j'avoue ne jamais avoir vraiment jubilé à l'idée de découvrir "A la croisée des mondes" par un média différent que celui du papier. Après un premier essai cinématographique dépouillé d'une grande partie de sa substance (censure de l'église oblige) et n'arrivant pas à convaincre par son spectacle définitivement trop lisse et bon enfant, autant dire que je ne m'attendais pas à ce que le projet repointe le bout de son nez, qui plus est à la télé. Mais de la même manière que pour la précédente tentative, j'avoue avoir été très intrigué par le casting, et j'avoue qu'en général, il ne m'en faut pas beaucoup plus pour m'embarquer dans n'importe quelle aventure. Si cette deuxième adaptation va certainement réconcilier les déçus de la première heure, tant la fidélité apportée aux cadres, sujets et personnages est au rendez-vous, elle aura beaucoup plus de mal à convaincre les autres, tant elle accuse des problèmes de rythmes et de réalisation. Manque de temps fort, de rythme, de construction autour de l'intrigue... Tous ces problèmes inhérents à la volonté d'être le plus efficace possible plombent un récit pourtant pas si mal mené et plutôt bien supporté par les décors et effets spéciaux, ainsi que les interprétations solides des vétérans du milieu (Wilson et McAvoy se baladent). Plus terrible déception encore sera de découvrir Dafne Keen après sa prestation très prometteuse dans "Logan", complètement perdue et tête à claque en Lyra. Après les visionnages de "The Mandalorian" et "Carnival Row", il semblerait que si l'impératif de proposition d'un cadre de qualité bien supérieure à la moyenne semble parfaitement intégrée par les différents gros acteurs des productions télévisuelles, les fondamentaux eux, sont revus sont un peu à la traîne. Dommage.

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Saison 2 - Not my Kovacs

J'avoue être resté assez froid dans la lecture des opus faisant suites à "Carbone Modifié". Et même au cours de ces intrigues interminables et trop prompt à l'égarement, Morgan a toujours su se reposer sur le charme fou de son personnage principal pour dynamiser grandement ses écrits, Kovacs étant un personnage particulièrement intéressant de par ses expériences et sa stature d'être humain brisé, mais arpentant toujours le monde en en absorbant absolument toute la substance (l'intuition Diplo, ce fléau...). Ainsi, et alors que la deuxième saison pose les bases d'une intrigue structurée autour de l'ossature du troisième roman, le tout s'embourbe assez vite dans cette chasse aux sorcières en apparence planétaire, profitant des ressources à disposition pour revisiter certains pans de notre histoire (la mauvaise conquête, les contrepouvoirs factices et au service du seul véritable pouvoir...), concluant le tout de manière ultra-simpliste en utilisant le ressort extra-terrestre. Si l'ensemble propose un divertissement d'un calibre convenable, il reste assez distants des thématiques très humaines développées de manière récurrentes par Morgan, avec comme point d'ancrage commun l'immortalité. A la différence de Kinaman, tout en fragilité et impassibilité, Mackie campe un Kovacs très peu crédible et beaucoup moins attachant que son prédécesseur, se faisant constamment voler la vedette par les personnages secondaires, comme Poe, rare rescapé du naufrage, définitivement le plus attachant et profond de l'entreprise. Coquille sophistiquée mais en définitive assez vide, cette saison montre d'une certaine manière la difficulté d'adapter librement une œuvre en essayant de ne pas la priver de sa substance.

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Saison 1&2 - So D4rk

Pourtant assez visuellement et thématiquement éloignée des séries de l'arrowverse, ce pan de l'aventure DC lui emprunte certains de ses aspects : casting de belles-gueules impliquées dans la démonstration physique, en témoigne la bagarre de bonne/piètre qualité, des couples qui se forment/brisent en cascades, et des intrigues dont les rebondissements sont tantôt salvateurs (final de la saison 1), tantôt de mauvais goût (début/final de la saison 2). La volonté d'icôniser ses personnages et figures du genre super-héroïque y est, l'initiation étant une étape salutaire pour construire de belles images, mais reste très maladroitement exécutée, la multiplication des premiers/seconds rôles tirant la couverture de tous les côtés, l'équilibre entre toutes les intrigues semblant réfléchi épisode par épisode au lieu de saison par saison. Pour un format aussi court, et un potentiel aussi colossal (l'aspect violent/adulte suggéré dans le début de saison 1 laissant progressivement sa place à une atmosphère plus "teen", avec un côté sombre résolument forcé), c'est dommage. Même si l'aventure se poursuit, elle s'arrête là me concernant.

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Saison 1 - De l'art d'adapter

De mon point de vue, la découverte/consommation de "Watchmen" s'est déroulée dans la plus étrange des atmosphères. N'ayant pas généré le bruit qu'il aurait mérité de provoquer à sa sortie, il aura fallu attendre certains évènements marquant l'année 2020, pour lui donner un second souffle, pour terminer sa course au summum lors de l'annonce des nominations pour les Emmys, "Watchmen" en comptabilisant plus d'une vingtaine. Il faut dire que la série possède des arguments plus que solides, proposant une immersion originale dans l'univers de la BD d'Alan Moore, aidée par la plume virtuose de Lindelof, récidivant le succès scénaristique de "The Leftovers" avec ici beaucoup de malice, faisant montre de toujours autant d'adresse pour tisser une structure complexe mais limpide, dont chaque extrémité trouve toujours un dénouement adéquat, en plus d'interagir de manière profonde et fluide avec le reste du motif. Très inspiré lorsqu'il s'agit de développer un épisode entier autour d'un unique personnage, la série est un véritable bijou de dramaturgie et d'écriture. Parvenant à s'intégrer dans un univers pourtant déjà précédemment traité, "Watchmen" est aussi lisible et auto-suffisant qu'il le devrait, propulsant ses personnages au panthéon des légendes du petit écran, en plus de constituer une expérience particulièrement singulière, et qui aurait parfaitement sa place dans un top 10 du genre. A découvrir au plus vite !

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Saison 3 - Dérapage contrôlé

La volonté de "Westworld" à ne pas vouloir faire du sur-place est palpable dans cette nouvelle incursion dans l'univers du parc à sensation, s'ouvrant sur un extérieur que l'on nous forçait jusqu'ici à deviner, et poussant la réflexion, et même le genre, dans un tout autre registre. Après s'être émancipé du labyrinthe dans lesquels leurs existences se réduisaient à des boucles scriptés et pour ainsi dire infinies, vient maintenant la question de l'après du but, touchant aussi bien les hôtes que les visiteurs, une lutte inter-espèce semblant inévitable. Virtuose dans son écriture et son développement, "Westworld" bénéficie d'une renaissance très inspirée, et parvenant à réaliser l'exploit de transcender son concept originel pour l'amener tutoyer des contrées que l'on jugeait inaccessible depuis les intérieurs vastes et riches du parc. Un immanquable, tant par l'expérience qu'il propose, que la galerie de personnages qui le compose, et les interactions qu'ils génèrent.

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Saison 1 - Donnez à Spader le cadre qu'il mérite

Je ne vais pas m'éterniser sur cette série dont la première saison est gorgée des scories de ce type de format : trop d'épisodes mécaniques, de facilités d'écritures de plus en plus dur à avaler, ne ratant jamais une occasion de présenter les fédéraux comme de parfaits incompétents, et surtout un fil rouge trop injustement traité, entre manœuvres évasives pour ne pas révéler ce qui saute pourtant aux yeux, et aveux dont on se gardera d'en annuler la portée aussi vite que possible. Après de tels propos, on pourrait se demander comment il a été possible d'aller au terme des beaucoup trop nombreux 22 épisodes de ce premier volet de "The Blacklist". La réponse est simple, et tient en seulement deux mots : James Spader. Véritable figure épicurienne moderne à la répartie toujours bien placée, Spader est le véritable atout du show, vampirisant toute l'attention de sa présence impériale, s'attirant nos bonnes foudres par son habileté à jouer les ruptures de tons, et par sa répartie assassine. Un personnage attachant et particulièrement intéressant, brillamment interprété, mais noyé au milieu d'un ensemble trop médiocre pour véritablement mériter autre chose que la médaille du divertissement.

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Saison 1 - Pères & fils

Pourtant cohérente dans son propos central, utilisant le milieu de la cellule criminel familiale pour explorer les relations d'affiliations sous toutes leurs formes, la série arrive un peu laborieusement à son terme, oubliant, au milieu de ses prouesses en terme de réalisation (l'épisode 5 est peut-être le meilleur de l'ensemble), que ce soit dans l'action, ou dans des registres beaucoup plus dramatique, de véritablement raconter quelque chose. Même si le bilan est plus qu'honnête, on a déjà vu bien mieux ailleurs.

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Dernière saison - "Mmmmmmmmmmméh ?"

L'annonce d'une clôture de la série par 12 petits épisodes avait tout pour faire sens : au vu des trames narratives abordées en amont, et se retrouvant par moment dans Rebels, donner un semblant de conclusion et de liant à cet ensemble était sans aucun doute une bonne idée. Et alors que le premier tiers de ce dernier tour de piste renoue avec l'idée même de la série, montrant à nouveau un nouvel aspect de la guerre des clones, il faudra toutefois avoir le courage de passer au travers cette deuxième partie éprouvante et quasiment inutile pour profiter des deux derniers épisodes, véritable point d'orgue en forme d'épilogue sépulcral, véritablement étonnant dans la forme pour ce genre d'entreprise. A défaut de disposer de la conclusion qu'elle mérite, la série aura à moins sens grandement participé à entretenir la passion et la fougue pour une époque passionnante de l’œuvre de Lucas.

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Saison 2 - Pop Pop Pop

Intrigué par les perspectives de cette série dont les prémices m'avaient convaincus, cette saison 2 aura su, malgré ma note, me convaincre de son potentiel, tout en en exposant les limites. Car si l'incursion dans le passé permet à la série de s'affirmer comme un objet sympathique, et très singulier à l'ambiance pop affirmée, reste que le pan narratif et scénaristique souffre de redites voir d'exploitation assez bâclée (oui Vanya, c'est à toi que je pense), préférant miser sur des personnalités à l'épreuve des balles (Cinq est l'attraction de la série). Toujours très agréable à suivre, très réussie par moments, l'ensemble gagnerait à gérer un peu mieux ses enjeux (les origines du père qui se dévoilent peu à peu, l'avalanche de cataclysmes dont l'origine semble toujours être cette famille, le rôle de tout un chacun dans le groupe), dont les impératifs de divertissement éclipsent trop souvent les contours. Il en demeure toutefois un contenu atypique, et qui a encore beaucoup à délivrer.

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Saison 1&2 - Transposer le réel

Pas particulièrement familier de l'univers de la course auto, j'avoue avoir été très intrigué par le succès de cette série/documentaire dans mon entourage, les louanges d'un divertissement ayant propulsé les plus sceptiques d'entre eux sur les devant du paddock, à vouer un culte aux grands prix et autres aspects de la F1. Après visionnage, force est de constater que l'expérience fait mouche, le travail d'investigation et d'exposition des back-stages permettant une compréhension limpide de l'ensemble des éléments régissant la course auto, en plus d'introduire diverses personnalités (manager, manager technique, pilotes...) permettant un rattachement à ces figures au destin incertain course après course. Le suspens fonctionne sur la même mécanique qu'un format classique, et nous entraîne à travers la saison, les victoires et déceptions des figures auxquelles on s'attache progressivement, mimant l'investissement émotionnel pour des personnages de fiction, nous faisant parfois oublier qu'il s'agit de faits réels. Prenant, très instructif, ce nouveau format est définitivement une réussite.