En 2021, j'ai vu (et revu)...

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17/02/2021
(Quatrième visionnage)

Une fois par an, je me sens obligé de regarder ce flim.
C'est terrible.

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(02.03.2021)

The Act of Killing est un documentaire qui met mal à l'aise. Pour cela, il n'a pas besoin de sortir les violons, les images d'archives, les interviews des victimes. Il se contente de montrer. De montrer les bourreaux, impunis, protégés par le gouvernement, et, en apparence, la conscience tranquille.
Le documentaire arrive à capter quelque chose de rare. En s'approchant au plus près des monstres et de leurs actes atroces qu'ils reconstituent avec une complaisance terrifiante, il fait en fait ressortir leur humanité. Ils sont conscients que ce qu'ils ont fait était atroce, qu'ils ont détruit des centaines de vies, mais ne peuvent pas l'accepter. Ils se cachent derrière l'excuse de la défense de la patrie, de l'argent, du pouvoir, car sans ces maigres justifications, ils se briseraient. Et aucun humain ne veut se briser.
A la frontière de l'empathie et de la répulsion, sur le fil du rasoir de la moralité mais jamais voyeuriste, The Act of Killing ne laisse pas indifférent.

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03.03.2021

Disons le, je suis un phallus en opéra. J'ai par contre été curieux de la démarche d'adapter ce genre en film en conservant la partie chantée.
C'est très réussi. Losey, bien loin de se limiter au théâtre filmé, rend sa caméra mobile, fait de longs plans-séquences lors des grandes envolées lyriques, il va au plus près de ses comédiens-chanteurs pour capter leur émotion non plus seulement dans la voix, mais également dans le visage. En plus ça m'a permis de découvrir l'opéra de Mozart, alors je suis très content. La partie musicale est un régal, j'ai adoré la façon dont musique, chant et dialogues se répondent constamment, comme les acteurs, même lorsqu'ils se contentent de parler, donnent un rythme à leur voix pour rester en accord avec la musique.
Un exercice réussi et qui concilie assez bien 2 genres aussi chargés en personnalité que l'opéra et le cinéma.

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18.03.2021

Et voilà on y est. La version d'origine de Justice League. Évidemment, Snyder oblige, un vrai, bon et solide putain de film. Les personnages de Flash et Cyborg sont bien plus approfondis, la dramaturgie de ce dernier a fait un bond de 5km. Évidemment, les scènes d'action sont ultra-balèzes, c'est du Snyder-porn alors si vous n'aimez pas, réfléchissez avant de vous lancer, sinon attention aux multiples orgasmes !
Je regrette quand même que le méchant Steppenwolf, sitôt Superman débarqué, perde totalement toute dangerosité. Et la fin, un nouveau tour dans le Knightmare, est pas mal putassière, on jurerait une scène tirée de la suite (qui ne verra peut-être jamais le jour, parce que les gars de Warner sont des fruits de l'inceste), même si le dialogue avec le Joker est savoureux.
Un métrage à la hauteur de ses ambitions, qui plaira aux fans et à tous ceux qui ont encouragé le Snyderverse, même si oui, la trame reste sensiblement la même.
Je suis content que ce film existe, j'adore Snyder et je voudrais que sa saga DC se perpétue.
Mais on peut rêver avec cette bande de consanguins...

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26.03.2021
(Second visionnage)

Un bon found-footage de la grande époque du genre. The Bay a quelques petits défauts, notamment les très nombreux points de vue qu'offrent les caméras, qui par moment paraissent un peu artificiels, mais sinon la proposition a parfaitement marché sur moi, la montée en tension est bien maitrisée et les visuels macabres sont géniaux. Ce genre de films d'infections, de choses qui grouillent sous la peau, brrrrr ! Ça me donne des frissons.
Une bonne proposition, bien mise en scène et, surtout, bien flippante comme il faut.

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27.03.2021

Une très bonne modernisation de la nouvelle d'origine. Un pure film de série B horrifique bien mené, le malaise est bien présent, l'utilisation de cette fameuse couleur qui n'existe pas donne un cachet tout particulier au film, qui de manière générale possède une ambiance très solide aidée par un sound-design et une musique de très bonne facture.
Un bon film lovecraftien, fait par un passionné pour des passionnés.

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27.03.2021

Comment ne pas faire du found-footage. Ce film tente d'exploiter les codes et l'imagerie du genre, mais sans jamais les assumer pleinement. Un coup on est en vue caméra embarquée, un autre c'est la caméra du film. Il y a de la musique et des bruits stridents à chaque p#&"]n de jump-scare, des cuts brutaux et incohérents, des gros inser superficiels. Comment foirer le found-footage de ton film found-footage...
On ajoutera à ça des créatures en synthèse ignoble, et que la mise en scène ne cherche jamais à cacher dans l'obscurité pour les rendre menacantes. Le monstre principal du film est franchement minable, à ce titre.

+1 quand même parce que Richard Darbois double l'un des personnages. Et Richard Darbois est un trésor national.
Le reste, j'm'en bats vraiment les couilles...

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03.04.2021

Je ne me rappelle pas des masses de Rage, dont ce film est un remake, et il faut avouer que passer après Cronenberg était un pari risqué.
Rabid apporte une vision plus féminine au film d'épidémie horrifique qu'est son ainé. Stylisme, beauté, culte du paraitre, sensualité, liberté à disposer de son corps sont autant de thématiques développées par le métrage, avec en plus une dimension quasi-lovecraftienne. Des thématiques trop nombreuses et éparpillées, que les réalisatrices n'arrivent jamais pleinement à exploiter. On a l'impression que 3 films se mélangent dans ce Rabid : Un remake de Rage un peu sous-exploité, un Grave dans le contexte de la haute couture et une série B lovecraftienne, certes inattendue mais légèrement forcée.
La partie Grave reste la meilleure de Rabid. Prise à elle seule, elle avait même un certain potentiel, en mélangeant l'univers de la mode, tourné vers le paraitre et la recherche du beau absolu, et la violence brute propre au cannibalisme. Mais à trop vouloir se disperser, le film ne réussit pas à s'épanouir pleinement. Un essai méritoire, c'est à souligner, mais à l'arrivée bien trop bancal.

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03.04.2021

Marcher dans les pas de Cronenberg n'est pas une tâche aisée. Pourtant le fils s'y attelle avec, si ce n'est brio, au moins du talent.
Possessor est lent, psychédélique, tordu, les niveaux de réalité se mélangent et se superposent. Le film pose des questions intéressantes sur l'identité, la façon dont elle se fond dans celle des autres, comment elle peut-être altérée, comment le système lui-même la corrompt. C'est un bon film, imparfait et parfois trop "dans les sentiers balisés par papa", c'est vrai, mais il y a quand même du bon morceau de cinéma dedans, alors je prends.

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17.04.2021
(Second visionnage)

+1

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23.04.2021

Vu en version Recobbled Cut (évidemment). Ce film est un crime. Nonobstant son histoire qui est au final un bon gros prétexte pour l'action, Le Voleur et le Cordonnier est un bijou d'animation, d'une inventivité folle, d'une fluidité de mouvement à nul autre pareil, même Akira peut rougir ! 24 images par secondes pour des séquences qui mélangent les mouvements de caméra, les couleurs, les décors. On comprend où sont passées les 24 années de développement. Mais le film est incomplet. Je dirais que 15% d'images n'ont jamais été animées, et le Rocobbled Cut compense cela par les story-boards et les dialogues qui, eux, ont bel et bien été enregistrés (Vincent Price pour jouer le méchant. La perfection.). On se retrouve avec un film à l'animation aboutie, mais qui restera à jamais inachevé. C'est une honte. Si ce film était sorti fini au cinéma, il aurait ruiné les Disney pour l'éternité et sera devenu une référence de l'animation américaine pour des décennies. Et non seulement il n'a pas été achevé, mais en plus Disney lui a piqué des idées pour son Aladdin. Je vous hais, les gars, si vous saviez !

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27/04/2021

Enfin.
Le fameux Mortal Kombat que l'on attendait. Un métrage imparfait, réalisé par un novice dans le domaine, mais qui a du cœur, à n'en pas douter.
Des affrontements plaisants (parfois légèrement trop cutés mais tout de même lisibles) menés par des kombattants crédibles, de la violence bête comme on en voulait, même si l'on pourra regretter que le film n'installe pas très bien ses personnages, qui ont assez peu de personnalité. J'ai en tout cas pris du plaisir devant ce film, le Mortal Kombat qu'on voulait voir, ni plus ni moins.

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21/05/2021

Les salles de cinéma m'avaient manqué, nom de Dieu !
Le Dernier Voyage a le mérite d'être un film de SF français. C'est quand ça devient une qualité que l'on se rend compte du mode de production pathétique du cinéma hexagonal...
Le film est tout à fait sympathique, très rétro dans son approche de la SF. Le réalisateur a de bonnes idées visuelles, mais se disperse bien trop. Road-trip, post-apo, drame intimiste, thriller, dystopie,... Comme beaucoup de métrages de genre français, on a l'impression que la frustration du créateur à ne pas arriver à financer son film le pousse à se lâcher totalement sans aucune retenue. Et autant on peut trouver ça maladroit et très adolescent (après tout c'est le premier film du réalisateur), autant ça donne à ces productions un charme indéniable, la "French touch" d'un cinéma malade.
Je suis un peu passé à côté des personnages et de leur histoire, n'ai pas exactement compris certaines de leurs évolutions, mais le film était quand même sympathique, ni bête ni méchant.

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05.06.2021

Je n'ai aucune idée de ce qu'a essayé d'être ce film. L'élément perturbateur censé lancer l'intrigue arrive à la moitié du film, ils essayent pendant tout le début de créer une fausse piste autour du propriétaire qui serait le méchant, mais quiconque a vu 3 films dans sa vie se doutera du piège, et la fin en mode slasher est bien trop banale et expédiée. D'ailleurs les personnages sont antipathiques, alors on a pas grand chose à foutre de leur sort.

Très très très bof. Quelques jolies images, mais rien de plus...

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22.06.2021

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06/07
(Quatrième visionnage)

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06/07
(4ème visionnage)

A mon sens LE film d'action reaganien des années 80. Schwarzenegger est tellement badass que chacune de ses répliques accroit la virilité du spectateur, le film est débilement exagéré mais toujours fun et jouissif. Il est bête, il est cliché, mais ce qu'il entreprend, il fait bien.
On a pas besoin de plus.

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08/07
(6ème visionnage)

Et là on imagine tous ce qu'aurait pu donner une trilogie Conan par John Milius. Et là on pleure.
Beaucoup...

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10/07/2021
(Quatrième visionnage)

Blade Runner.

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16/07/2021

Julia Ducournau passe la seconde (lol). Évidemment, impossible de ne pas signaler que son nouveau film s'inspire de Crash de Cronenberg, mêlé de slasher et d'un petit peu de Tetsuo de Shinya Tsukamoto. En ressort un produit hybride, qui justement questionne les limites des genres qu'il reprend (le slasher n'est qu'en première partie, le body-horror en seconde) et propose de tout faire fusionner en un grand pot-pourri. Le film tourne d'ailleurs autour de la question du genre, des sexes et de leur représentation, tant dans les mentalités que dans les œuvres de fiction (les corps féminins sont tout à la fois filmés de façon banale et tellement sexualisés qu'ils en deviennent malaisants; les corps masculins sont hideux et brutaux), l’héroïne étant d'ailleurs amenée à se métamorphoser physiquement et mentalement jusqu'à prendre une toute nouvelle identité. On pourra dire que le film ne va pas jusqu'au bout de sa démarche puisqu'il hybride les genres entre eux sans les transcender (même si bon, la fin du film est quand même pas mal dans le genre), mais j'ose imaginer que c'est justement là une forme de film de transition pour la réalisatrice, qui en substance nous annonce la mort des barrières cloisonnées des genres et leur renouveau dans la fusion totale.
On verra bien avec son prochain film. En attendant : Titane, c'est du solide !

Je ne regrette rien.

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09/09/2021

Film d'action sympatoche. L'histoire est convenue au possible et ne sait pas choisir entre le décalé rigolo et la réflexion intense sur la vieillesse, le cercle vicieux de la violence et une vision viriliste un brin tordue des hommes. Mais l'action a ses fulgurances, notamment évidemment la scène de baston dans le bus, bourrine mais très bien filmée, mais c'est dommage qu'après cela le film abandonne les combats à mains nues pour des fusillades plus classiques.
Action très sympa, mais pas grand chose d'autre, à par le Doc qui plombe des gars, et ça, ça n'a pas de prix !

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19/09

Le trailer de Mad God m'a énormément intrigué, alors j'ai voulu en voir plus de Phil Tippett. Prehistoric Beast réanime la vieille tradition des dinosaures en stop-motion, presque aussi vieille que le cinéma lui-même. Le court-métrage est bien fait, l'animation trouve un juste équilibre entre les mouvements un poil trop mécaniques de la stop-motion et une vraie sensation de vie qui se dégage des petites poupées utilisées.

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19/09

Une DA et des monstres plutôt sympas, l'animation en synthèse à pris un petit coup de vieux, mais le court-métrage se laisse regarder.

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19/09

Youtube est un endroit très étrange. Je regarde 2 courts-métrages en stop-motion, et il me recommande un court-métrage en stop-motion de dinosaures. Je ne me plains pas, c'est toujours sympa à regarder.

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20/09

Conseillé par @JackFrost.
Blame. Le seul mot qui me vient à l'esprit pour parler de ce court-métrage est Blame. Ce one-man-film transpire l'amour de la BD de Tsutomu Nihei par tous les pores : Univers urbain glauque et démesuré, humanité quasi-disparue, mutants, cybernétique,... Tout est très Blame dans ce film, qui en plus se paye le luxe de la stop-motion. On sent aussi que le réalisateur a bien révisé son Tsukamoto, certaines séquences paraissent tout droit sorties de Tetsuo.
Respect total pour Hori, qui a bossé tout seul sur tous les aspects de la création de Junk Head. Bien sûr cela amène quelques faiblesses, à certains moments, les personnages paraissent rigides comme s'ils sortaient de Lost World, certains mouvements de caméra dynamiques sont saccadés.
Mais ça reste une incroyable proposition qui me rend très curieux (et envieux) de voir le film complet.

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24/09

Un superbe petit terrain d'expérimentation pour Tezuka, qui crée un métrage hybride à mi-chemin entre l'hommage aux premiers productions cinématographiques de l'histoire et un jeu méta sur la pellicule et ses contraintes comme dans un Tex Avery.

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25/09

En fait d'un court-métrage, il s'agit d'une mini-websérie en stop-motion très sympathique. Une histoire de SF nous présentant un futur cauchemardesque où les grandes corporations veulent remplacer les employés par les hommes-crabes de Half Life. L'animation est assez maladroite, surtout dans le premier épisode où ça saccade pas mal au moindre mouvement de caméra, mais la série tente de vrais effets de mise en scène, on ne va pas dire innovants, mais plutôt originaux pour du stop-motion.

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25/09

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25/09

Le plus impressionnant avec ce court-métrage, en dehors de son aspect technique remarquable, c'est l'incroyable influence qu'il a eue sur Youtube, avec des dizaines de créateurs s'amusant à reproduire la formule, notamment avec des Lego.