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La série qui abolit les limites.
Si on peut faire une série culte avec des morts-vivants que les vivants suivront assidûment, alors on peut tout faire.
Si en outre le scénario a déjà été testé sur un autre support, le comics, en l'occurence, avec un succès incontestable qui plus est, alors le carton plein est garanti.

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Dans la lignée de Walking Dead, une saga médiévale aux intrigues tortueuses et aux enjeux politiques féodaux captive toutes les attentions avec une galerie de personnages aussi pléthorique que fouillés dont la principale et fâcheuse caractéristique est d'avoir une espérance de vie définitivement incertaine.
Les bouquins sont encore d'écriture, au point que les lecteurs fans pressentent un alignement du livre sur la série, mais le plébiscite autour de la fidélité de l'adaptation est vérifié.

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L'interprétation de Michael C. Hall aura sans aucun doute contribué à transcender l'écriture.
Hélas, le besoin de surfer sur le succès aura fait oublier la cohérence des premières intrigues, au point que le modus operandi en devient de plus en plus grossier.

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C'est on ne peut plus explicite, reprendre les écrits de ce bon vieux Conan Doyle, leur donner un coup de jeune, les réintégrer dans notre société électronique, et profiter de l'excellence de l'écrivain pour toucher au succès.
Le procédé a toujours tendance à me donner la nausée, mais mon objectivité fond face à la qualité du produit fini.

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Autre phénomène emprunté au cinéma : refaire en américain ce qui était bon, beau, original, incisif, pour désamorcer tout ça en gardant un synopsis vendeur liftée aux valeurs des Etats-Unis.
La spécialité est vérifiée quand il s'agit de séries anglaises, les américains réagissent mal au chapeau melon, ici, originalité, la série inspiration est Israëlienne, Hatufim, et autrement plus crédible dans sa mécanique.

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Une autre tendance récente : développer en série tout ce que ces tâcherons des autres supports de fiction n'auront pas su aborder, que ce soit l'écrivain en proposant un second rôle au passé flou, ou les réalisateurs en proposant un premier rôle au passé flou.
La série caracole parmi les meilleurs produits, et sans doute est-ce mérité.

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Effet conjugué du succès de l'adaptation télévisuelle de comics et du succès de la dernière adaptation cinématographique de l'Homme Chauve-Souris, et tendance vérifiée à développer des personnages ou intrigues secondaires sous l'angle de la série, Gotham pourrait tout aussi bien être une série policière aussi brillante que décalée, qu'un énième piteux placement produit.

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Le film des frères Cohen se voulait étouffant dans le systématisme de l'échec confronté à la ruralité des forces de l'ordre pour un final ... glaçant.
L'idée que puisse être retranscrit tout ça en série me rendrait presque curieux si je n'étais pas aussi sceptique ...

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Quand un talentueux scénariste de comics se prend d'adapter l'adapté en chef des serial writers, on se dit que ça pourrait donner un truc pas mal.
Le fait est que Brian K. Vaughan est meilleur sur le papier.
Quant à King, c'est sans doute la série le support le plus à même de traduire en image ses logorrhées sur l'état d'esprit.

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La bande dessinée était déjà en soi un pastiche de la Mémoire dans la Peau, mais elle fonctionnât le temps de se perdre dans les méandres d'une conspiration peut-être pas si bien maîtrisée par les auteurs.
D'ajouter des acteurs poussifs dans une succession de scènes moins crédibles les unes que les autres donne un petit côté requiem ...

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Takashi Miike sait comme nul autre adapter les mangas les plus ... inaccessibles pour en faire un cinéma aussi brutal que photogénique.
Par contre, quand il s'agit de série, force est de constater qu'on ne lui offre pas les mêmes moyens.
Et l'idée brillante des premiers tomes du manga devient juste un prétexte à donner dans des effets si kitch qu'un vidéaste amateur aurait sans doute hésiter à les utiliser. Pour une histoire imbuvable ...

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Compiler les mythes de la littérature romantiques du XiXè siècle tels Dracula, Billy the kid, Frankenstein, autour d'une enquête fantastico-policières, chez le pape du comics consistant Alan Moore ça donne la Ligue des Gentlemen Extraordinaires et c'est fantastique d'inventivité et de renouvellement.
Ici c'est juste compassé, exagéré, et, disons-le, franchement mal joué.

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Dans le registre "on n'est jamais mieux adapté que par soi-même, c'est le journaliste écrivain de The Corner et Baltimore qui prend la caméra pour mettre le tout en image. La sensibilité et le résultat est au dessus de toutes espérances.

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Annonce inquiétante que celle de l'adaptation du chef-d'oeuvre de Neil Gaiman. Il en faudra peu pour que son onirisme britannique soit métamorphosé en grand guignol américain.

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Ouch ! Transposer Guillian et un de ses succès en série, difficile d'imaginer quelle matière pourrait s'y trouver.

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Il fallait bien que quelqu'un se penche sur les pérégrinations de Sarah et John Connors entre deux intrusions de Terminators.
La série reste honnête, sans plus, ce qui lui vaudra d'être déprogrammée.

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Comme Hannibal, ce besoin tendance de s'intéresser aux mécanismes de constitution du tueur en série, surtout s'il a déjà pu servir comme tueur en série dans des oeuvres précédentes.
Hitchcock appréciera, même si Psycho était déjà l'adaptation du roman éponyme.