Festival Lumière 2019

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Samedi 12 Octobre :

22h -
Mon festival débute par non pas un film mais une nuit de films à l'Institut Lumière.
Je débute par le très moyen et assez vieillot "La Nuit des morts-vivants".
Pas le meilleur film pour commencer mais la suite ne peut que m'étonner pour le mieux.

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00h -
On continue avec "Dawn of the Dead", second volet bien plus intéressant politiquement et socialement mais surtout beaucoup plus fun et sanglant.

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2h30 -
Suite et fin de cette trilogie par "Day of the Dead" dans une copie assez moche malheureusement qui brille uniquement par son personnage féminin fort et le meilleur zombie jamais fait dans un film, le reste est souvent grossier.

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Dimanche 13 Octobre :

10h30 -
J'ai dormi à peine un peu plus de 3h et je me réveille déjà pour voir un autre film au Pathé Bellecour.
Je ne me réveille pas pour rien car ce très bon "Mississippi Burning" est présenté par la merveilleuse France McDormand qui au-delà de son de ses gestuels comiques est bien décidée à nous instruire sur la ségrégation et la question raciale à notre époque en recommandant d'autres œuvres (ça reviendra plus tard dans la semaine ça).

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14h30 -
Toujours pas le temps de me reposer en allant voir un classique de Jean Renoir, "La Règle du jeu" au Comoedia.
Des rires garantis grâce à des dialogues de qualité pour une mise en scène somptueuse et un propos pas si optimiste.

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17h -
Je cours ensuite revoir "La Nuit du Chasseur" de Charles Laughton de nouveau présenté par l'excellente Mme McDormand qui parle de son amour pour le film et même d'une exclusivité sur le Macbeth de son mari Joel Coen.

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22h -
Je finis la journée par ...
Le pire film de mon festival : "M.A.S.H." de Robert Altman.
La fatigue et mon stress pour un exposé le lendemain ont dû jouer sur mon avis mais je peut tout de même dire que je n'ai pas trouvé ça drôle, la mise en scène était peu intéressante et le tout beaucoup trop long ...
Par contre Donald Sutherland est génial.

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Lundi 14 Octobre :

15h - Ce jour restera dans ma mémoire pour une seule raison, Frances McDormand. Je me dirige vers 14h pour sa masterclass qui se déroule une heure plus tard, l'excitation est présente mais malheuresement je serait dans le fond de la salle pour voir cet grande actrice ... jusqu'au moment ou une bénévole me demande si je veut venir devant car il y a des invités qui ne sont pas venus. J'hésite quelques secondes (ne voulant pas laisser mon ami seul) mais au final j'accepte et je ne regrette point cela.
Je me retrouve proche de l'actrice d'Almodovar, Marisa Paredes et a quelques mètres de l'actrice fétiche des Coen.
Elle charme le publique par sa prestance, sa manière de parler et ses nombreux débats avec Didier Allouch pour finir par des questions du publique dont ... la mienne sur la question raciale / la ségrégation dans "Mississippi Burning" qui va déchainer les passions de Frances en me demandant mon avis sur le film et ses thèmes abordés, me remerciant d'voir posé cette question à la fin de son intervention.
Je suis aux anges.

17h30 - Ce n'est pas fini car je retourne voir une séance au Pathé Bellecour dans la 2de salle pour les deux premiers épisodes de "Olive Kitteridge" présenté par la sublime Mme McDormand (une nouvelle fois) qui me repère dans le publique et me fait un signe joyeux de la main. Je suis au paradis.

20h45 - Je fini enfin ce rêve éveillé par une séance du "Parrain" de Francis Ford Coppola dans la plus grande salle du Pathé Bellecour présenté par Karole Rocher. Au final, le grand film de Coppola n'atteindra pas les émotions que j'ai vécu pendant la journée ...

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Mardi 15 Octobre :

20h15 -
Je me remet de mes émotions et je vois enfin la suite d'un film culte : "Le Parrain 2" dans la première salle du Pathé Bellecour qui surpassera largement mes attentes et devient mon préféré de la trilogie, sans aucun doute l'accomplissement de cette saga tragique.

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Mercredi 16 Octobre :

11h -
Toujours dans la même salle du Pathé Bellecour présenté par Philippe Le Guay, je découvre le cinéma d'André Cayatte et surtout une belle performance du grand Jacques Brel pour un film au sujet grave qui sera bien mieux géré dans son quasi remake "La Chasse" avec Mads Mikkelsen. Il reste un film plutôt intéressant que j'avais envie de voir sous les conseils de ma mère.

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14h15 -
La fatigue se ressent lors de cette séance ou je me bat contre mon sommeil au Cinéma Opéra pour au final voir une sorte d'Inherent Vice en plus drôle et mieux rythmé.

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19h15 -
Après un petit moment de repos, je revois au UGC Confluence le "Dracula" complétement chaos de Coppola présenté une nouvelle fois par Karole Rocher. J'y trouve une première partie si libéré artistiquement qu'elle en perd sa force dans la seconde partie ou les acteurs font tous leur propres films (Keanu Reeves sous joue beaucoup trop quand Gary Oldman surjoue tellement ...), un film intéressant mais boursouflé de défauts.

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22h -
Puisque je suis légèrement sadomaso, je cours pour arriver à temps pour la séance du seul Haneke présent dans la sélection.
Clairement pas son meilleur, bien trop maniéré et prétentieux dans son dispositif, il propose une expérience de cinéma unique comme à chaque fois mais je reste en dehors tout le long et la scène choc ma parait vraiment gratuite. Pas ouf comme fin de journée.

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Jeudi 17 Octobre :

10h45 -
Je commence la journée d'une superbe manière en voyant le fameux film uniquement visible sur Netflix du grand cinéaste coréen, Bong Joon-Ho enfin sur grand écran et découvre sa splendeur et son épopée épiquement triste.
Dès que les lumières se rallument et que j'applaudis ce long-métrage de qualité, je pars en direction de la comédie Odéon pour y rencontrer son réalisateur.

15h30 -
Après 2h d'attentes, me voici enfin face au maitre coréen accompagné de Bertrand Tavernier (grand admirateur du réalisateur) et animé par le joyeux Didier Allouch.
Bong va nous éclairer sur son cinéma et ses intentions avec ses douces paroles sur sa cinéphilie, sur la politique de son pays, l'enquête de "Memories of Murder",...
En somme, 1h30 passionnante dans l'univers coréen du cinéaste de la Palme d'Or 2019.

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19h30 -
De retour au cinéma dans le UGC Astoria pour y faire une (mini) nuit pas comme les autres ... car c'est Gaspar Noé qui est à l'honneur en compagnie de Monica Belluci qui présenteront "Irréversible" dans son montage original et sa version à l'endroit, que je n'ai finalement pas vu a cause de la fatigue et le peu d'intérêt pour une seconde version qui détruit le concept dingue de base.

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21h30 -
Mais il nous a aussi présenté son court-métrage exclusif projeté à Cannes, une expérience peu ordinaire comme à chaque fois qui est pourtant différente de ses autres créations ou l'on se trouve dans les tumultes d'un tournage cauchemardesque au sens propre puisque l'on parle de sorcières, de mysticismes et du "Jour de Colère" de Dreyer.
Un projet singulier qui m'a pourtant beaucoup moins marqué que son "Climax", il en devient intéressant uniquement pour son expérimentation formelle mais peu de choses en ressortent au final.

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Vendredi 18 Octobre :

11h -
De retour dans l'hangar de l'Institut Lumière pour y voir les méandres d'un des tournages les plus chaotiques de tous les temps, si ce n'est le pire.
C'est Eleanor Coppola qui va donc nous parler de "Au coeurs des ténèbres" après la projection du documentaire puis va recevoir sa plaque sur le mur des cinéastes de la Rue du 1er film.

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21h -
Comme si ce cinéaste ne m’émerveillait pas déjà, je me rends à la nuit qui lui est dédiée à l'Institut Lumière pour y prendre un pied monumental une nouvelle fois en commençant par le thriller poisseux aux accents d'humour slapstick et noir "Memories of Murder" qui résonne d'autant plus l'actualité concernant l'affaire.

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23h30 -
Mon avis n'ayant pas changé sur son "Memories of Murder", je rentre peu de temps après dans son "Mother" que j'avais apprécié sans m'avoir tant marqué, qui sans être l'un de ses meilleurs films est finalement sur grand écran une enquête tout aussi perturbante dans la psyché d'une femme, d'une mère plus précisément, qui succombe à la violence de son pays.

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2h -
Nous sommes maintenant partis dans le cinéma de genre chez BJH et c'est là où je le préfère, "Snowpiercer" étonne par sa maestria visuel, technique mais aussi philosophique. Une superbe expérience de cinéma qui sera dépassée uniquement par le dernier long-métrage de la soirée ...

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4h30 -
Tout le monde est fatigué mais le talent de l'artiste permet de perdre peu de personnes au cours de la nuit, j'était donc impatient de revoir ce film injustement sous-estimé qu'est "The Host".
Film de genre monstrueux, fable politique, drame humain et familial, ce film est tout ça à la fois sous une mise en scène des plus ingénieuses et une écriture touchante qui bouleverse dans son final.
Un superbe visionnage.

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Samedi 19 Octobre :

14h30 -
Bien trop fatigué, je rate "Tetro au Comoedia le matin même mais je me lève pour continuer la rétrospective du meilleur cinéaste corréen en voyant pour la première fois "Barking Dog" dans la première salle du Pathé Bellecour. Une découverte ravissante d'humour noir et de cynisme qui préfigure déjà les thèmes de l'excellente filmographie du monsieur.

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17h -
Tout juste sorti de la corée, je pars en Amérique pour y rencontrer l'immense cinéaste honoré du prix Lumière, Francis Ford Coppola qui nous introduit à son long métrage mettant en lumière une figure importante de l'enfance du réalisateur, Preston Tucker qui a contribué à l'automobile dans les années 30.

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20h30 -
La journée se termine sur le premier film d'Alejandro Gonzales Inarritu et de l'acteur qui le présente avant la projection, Gael Garcia Bernal.
Plus de deux heures plongées dans la misère d'un pays sous tous les angles imaginables, vibrant de sincérité dans ses émotions, un film coup de poing qui vient finir en beauté cette journée.

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Dimanche 20 Octobre :

14h30 -
La fatigue n'arrivera pas à battre le classique des classiques, Welles m'emporte de nouveau dans ce récit fascinant de maîtrise visuelle et narrative visionnée sur le grand écran de l'Institut Lumière.

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17h -
Je passe de la grande salle à la petite seconde salle de l'Institut pour découvrir un long-métrage fou et halluciné de Nicolas Roeg ou Donald Sutherland y livre un de ses meilleures performances.
J'en reste encore troublé par son montage et ce final vraiment perturbant.

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19h15 -
Comment mieux finir ce festival qu'avec le dernier Parrain en présence de son réalisateur qui vient nous introduire en plus à un nouveau montage du film remastérisé.
Certainement pas le meilleur mais il reste néanmoins une étape décisive de sa carrière.