Festival international du film de La Rochelle 2017

Cette édition de 2017 se prépare en grande pompe, les deux monuments Tarkovski et Hitch en duo de choix. Du 30 juin au 9 juillet.

Session 2016 :
https://www.senscritique.com/liste/Festival_international_du_film_de_La_Rochelle_2016/1267125

Liste de

44 films

créee il y a presque 7 ans · modifiée il y a 8 mois

La Mort aux trousses
8
1.

La Mort aux trousses (1959)

North by Northwest

2 h 16 min. Sortie : 21 octobre 1959 (France). Action, Aventure, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu

Toujours le plus grand chef-d'oeuvre d'Hitchcock à mon sens, qui mélange le plus subtilement l'humour et le suspens. J'étais le seul à me bidonner autant dans la salle, mais j'assume : le personnage de Cary Grant, ses répliques, sa démarche, en font l'un des héros les plus drôles de l'histoire du cinéma. Et que dire de la réalisation, qui éclate tous les cadres et contraintes que Hitch avait pu s'imposer jusque-là, pour un pur plaisir cinéphile. Puis, mine de rien, il est aussi l'un des quelques Hitch qu'on peut qualifier de féministe, l'un des plus astucieux dans son déroulement, l'un des plus lucide dans sa démarche, le mieux rythmé en bref, le plus généreux.

Stalker
8.1
2.

Stalker (1979)

2 h 43 min. Sortie : 18 novembre 1981 (France). Drame, Science-fiction

Film de Andreï Tarkovski

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« Stalker » est un monstre de cinéma, qui a l’instar de certains Kubrick nécessite des conditions de visionnage particulières (en l’occurrence, une version restaurée dans une salle de cinéma, c’est appréciable). Pour ce qui est son oeuvre la plus aboutie à mon sens, Tarkovski ne ménage pas son ambition : celle de prendre à contrepied le genre de la science-fiction (bien plus que dans Solaris) pour y introduire ses propres obsessions et une mise en scène contemplative pendant 2h40. Car même dans le sous-genre de la dystopie tendance apocalyptique, « Stalker » est unique, bien qu’il ai inspiré des films comme « Les Fils de l’Homme » par la suite.

Pas de haute technologie, pas d’impression futuriste quelconque, seulement un monde urbain gris, gangréné et boueux, où les hommes vieillissent, et où la police sévit au coin de la rue. L’introspection est totale : Tarkovski présente briévement ses personnages, leur donnant l’aspect de fantômes en perdition, pour privilégier une atmosphère à se damner, où les mouvements de caméras sont d’une lenteur quasiment imperceptible, sans pour autant que le film ne souffre d’une seconde de trop. Voilà un équilibre salvateur que peu de cinéaste ont accomplis !

Et comme tout est affaire de contraste, la ville cède la place à « la Zone » que les personnages traversent illégalement, endroit prétendumment investis par des extra-terrestres où la nature a repris ses droits sur la civilisation. Le mystère qu’elle renferme est radicalement paradoxal : la beauté d’une nature sauvage et des vestiges humains en décrépitude est censée cacher des pièges mouvants et innombrables, sans qu’on en ai la preuve. Les personnages avancent donc mètre par mètre dans un tension hors du temps, pour atteindre le coeur de « la Zone », où il est dit qu’on peut exaucer tous nos voeux. De cet idéal les deux voyageurs sont sceptiques, l’un écrivain, l’autre scientifique, et tentent le coup moins par foi que par intérêt personnel. Leur guide a une toute autre vision de l’endroit, et ce sont leurs dilemmes moraux qui donne toute la consistance à ce voyage troublant et majestueux, angoissant et beau à s’en damner.

Fenêtre sur cour
8.1
3.

Fenêtre sur cour (1954)

Rear Window

1 h 52 min. Sortie : 1 avril 1955 (France). Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Note inchangée : 9.

Assurément l'un des plus grands Hitchcock, par sa mise en abyme passionnante et voyeuriste, son suspens aux petits oignons, sa romance qui fait de ce métrage l'un des seuls Hitch véritablement féministe... J'en passe, et je m'arrête là : un tel chef-d'oeuvre mériterait que je m'y attarde autrement que par une annotation de deux paragraphes.

Solaris
7.7
4.

Solaris (1972)

Solyaris

2 h 47 min. Sortie : 27 février 1974 (France). Drame, Science-fiction

Film de Andreï Tarkovski

Marius Jouanny a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Voir critique.

Le Tambour
7.2
5.

Le Tambour (1979)

Die Blechtrommel

2 h 22 min. Sortie : 19 septembre 1979. Drame, Guerre

Film de Volker Schlöndorff

Marius Jouanny a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Voir critique.

Out of the Present
7
6.

Out of the Present (1995)

1 h 36 min. Sortie : 1995 (Allemagne). Historique

Documentaire de Andrei Ujica

Marius Jouanny a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu à Paris au christine21 en août 2017.

Voir critique.

La Corde
7.6
7.

La Corde (1948)

Rope

1 h 20 min. Sortie : 22 février 1950 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Marius Jouanny a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

L'ayant vu à 7 ou 8 ans, autant dire que ce visionnage au cinéma durant le festival du film de La Rochelle est une totale redécouverte.

Voir critique.

Notre pain quotidien
7.8
8.

Notre pain quotidien (1934)

Our Daily Bread

1 h 20 min. Sortie : 12 octobre 1934 (France). Drame, Romance

Film de King Vidor

Marius Jouanny a mis 8/10.

Annotation :

En 1 heure 15, King Vidor propose un manifeste de cinéma utopique alors que les classes populaires aux Etats-Unis vivaient toujours les conséquences du krach de 29. Le chômage ayant délivré des milliers de personnes du joug du salariat pour les plonger dans un état encore moins enviable, celui du déclassement et de l'expropriation, le cinéaste veut redonner courage et dignité à la misère publique écrasante, leur inventant un lieu et un mode de vie investi et géré par eux-mêmes, dans une propriété foncière en marge de la ville. Loin d'être communiste pour autant, l'idéologie du film tend à renvoyer dos-à-dos les deux modèles dominants qui se feront la guerre (froide) quelques décennies plus tard. Il faut bien concéder de nombreuses maladresses à cette démarche (quelques passages franchement machistes, entre autres) mais en choisissant la figure du leader charismatique incarné par le personnage principal, Vidor n'oublie pas d'en démontrer les limites avant la résolution finale des péripéties, ce qui est déjà remarquable.

Fondé sur une architecture narrative très classique (la communauté se fonde, et fait face à des difficultés qu'elle va successivement résoudre jusqu'au triomphe final) le métrage est un pur représentant de cette période transitoire où les films parlants ressemblaient encore beaucoup aux films muets, autant par les jeux d'acteurs que par une narration visuelle percutante. Cela a beaucoup de charme, mais c'est quand le film transcende ce postulat avec des montages inventifs (la scène du jaillissement de la fontaine est un cas d'école) que sa forme est la plus réjouissante. De tous points de vue, ce que transmet King Vidor est avant tout un sentiment d'ardeur collective exaltée, où tout semble possible lorsqu'une communauté agit comme d'un seul corps, autant pour partager ses biens que pour accomplir un dur labeur. Tout cela est peut-être idéaliste, mais Fritz Lang lui-même ne l'est-il pas dans la conclusion de « Metropolis », tout comme Murnau dans « L'Aurore » dont Vidor reprend la résolution romantique du trouble que traverse son couple de personnages principaux ?

Sueurs froides
8.1
9.

Sueurs froides (1958)

Vertigo

2 h 08 min. Sortie : 12 décembre 1958 (France). Romance, Thriller, Film noir

Film de Alfred Hitchcock

Marius Jouanny a mis 8/10.

Annotation :

Voici l’un des films les plus cérébrales du grand Hitch avec « Psychose », qui reprend ses thèmes du faux-semblant et de la dissimulation d’identité pour en donner une portée psychanalytique. Pour cette raison probablement, il s’avère que le film m’étouffe et me plonge dans un certain malaise, même après avoir quitté la salle. J’avais déjà eu cette impression au premier visionnage, qui est pour le moins troublante et m’empêche en vérité d’avoir une opinion claire sur ce film, si ce n’est qu’il est cinématographiquement l’un des plus maîtrisés du cinéaste. Je ressens en fait ce malaise jusque dans la photographie du film très cotonneuse, qui capte les lumières comme dans un rêve, ni doux, ni cauchemardesque. Une sorte de rêve extralucide, qui paradoxalement met à mal ma lucidité. J’aurais des choses à redire, comme la présence du personnage féminin ami d’enfance de James Stewart qui joue le faire-valoir de manière assez agaçante. Mais finalement, l’effet que me procure le film me prouve qu’il touche à son but, celui d’angoisser avec des artifices auparavant plus léger, et d’envoûter au point de fusionner avec le personnage principal sans pour autant ressentir de l’empathie pour lui, comme si l’on souffrait des mêmes maux que lui.

L'Enfance d'Ivan
7.8
10.

L'Enfance d'Ivan (1962)

Ivanovo detstvo

1 h 35 min. Sortie : 9 mai 1962 (Union Soviétique). Drame, Guerre

Film de Andreï Tarkovski

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Rétrospective Andreï Tarkovski

Ce premier long-métrage de Tarkovski n'a beau durer qu'1h 30, il propose déjà une grande partie des obsessions esthétiques du cinéastes (cours d'eau, arbres morts, et marécages sont de la partie), et surtout une flopée d'inventions formelles remarquables. On reste face à un premier métrage perfectible, car le rythme quelque peu hâché par certaines scènes digressives (notamment celle où le personnage féminin déambule entre les arbres, comme irradiées d'une joie difficilement explicable) empêche le registre onirique de pleinement se greffer au contexte historique du film, en l'occurrence le front russe de la Seconde Guerre Mondiale. Cela m'a donné la même impression que "Persona" de Bergman, dans un genre totalement différent : celle d'assister à un grand moment de forme cinématographique, mais qui néglige le liant et le sens des images.

En l'occurrence, le symbolisme ne fonctionne pas toujours, même s'il peut se révèler foudroyant, comme l'arbre mort qui clôture le film. La plus grande qualité du métrage reste encore que le cinéaste n'oublie de rendre consistant et empathique ses personnages, avec en première ligne l'enfant-espion qui n'a pas froid aux yeux. Puis, il y a cette manière de désamorcer la tension propre au film de guerre par une contemplation de chaque instant, et en se concentrant sur les moments d'attente à l'arrière, qui rend l'atmosphère fascinant. Notamment dans la dernière partie du film, où le moment d'action est filmé avec autant de langueur que le reste du film, comme si même le danger le plus imminent, au milieu d'un marécage sombre et mélancolique, était comme assourdi et euphémisé.

Les Enchaînés
7.8
11.

Les Enchaînés (1946)

Notorious

1 h 41 min. Sortie : 19 mars 1948 (France). Drame, Romance, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Voilà un Hitch' de très bonne facture, mais tout ce qu'il y a de plus classique. Déroulant les archétypes masculin (ici, Cary Grant) et féminin (ici, Ingrid Bergman) dans les remous de la passion et de l'intrigue d'espionnage, le cinéaste joue des apparences dans leurs relations. La femme de peu de vertu et le policier droit dans ses bottes qui a la bonté de lui accorder son amour après des faux-semblants, ça rappelle quand même que si Alfred accordait beaucoup d'importance à ses personnages féminins, ce n'était pas avec un regard des plus féministes. Qu'à cela ne tienne, difficile de bouder son plaisir devant une réussite scénaristique, qui ménage quelques scènes formellement audacieuses (celle où Ingrid est droguée) et d'autres distillant une sacrée tension (la scène de la cave). Pas un Hitchcock majeur donc, mais très appréciable.

Nostalghia
7.8
12.

Nostalghia (1983)

2 h 10 min. Sortie : 17 mai 1983. Drame

Film de Andreï Tarkovski

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Éloigné de sa russie natale, Tarkovski l'appelle à lui depuis l'Italie, dans une spirale de la mémoire engourdissante et envoûtante comme il sait les faire. J'avais autant la crainte de retrouver avec « Nostalghia » la splendeur absconse du « Miroir » que l'espoir de renouer avec le choc sensitif de « Stalker ». Ce ne fut ni l'un ni l'autre, et c'est justement l'oscillation entre ces deux polarités qui fait cet opus un Tarkovski pas complètement comme les autres. Dans les problématiques, on retrouve plutôt celles du « Miroir » : un poète sur les traces d'un autre, dans la campagne italienne loin de sa famille à Moscou, puisant dans ses souvenirs qui apparaissent en noir et blanc… on voit dangereusement se profiler la tentation du cinéaste de ne parler que de lui. Heureusement deux choses vont le faire revenir dans le droit chemin. D'une part, une narration plus linéaire qui sait se ménager malgré encore trop de dialogues fortuits. D'autre part, l'apparition du thème de la foi qui s'avère salvatrice car elle donne chair aux enjeux du film. Ils aboutissent à deux scènes de fin sublimes, entre l'ermite qui met en scène un adieu estomaquant à l'aliénation urbaine de Rome et le poète en quête de foi qui va la trouver malgré lui au fond du bassin des thermes romains. Enfin, que dire de la forme si ce n'est qu'elle nous plonge avec quelques scènes dans une certaine indifférence tandis qu'avec d'autres, elle subjugue par son traitement des décors, les ruines, la pluie, la décrépitude.

L'Empire des sens
6.5
13.

L'Empire des sens (1976)

Ai no korîda

1 h 45 min. Sortie : 15 septembre 1976. Drame, Érotique

Film de Nagisa Ōshima

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

D'hier à aujourd'hui.

Il y a une foule d'éléments qui propulsent "L'Empire des sens" bien au-delà de sa réputation de "porno esthétique". Si l'on veut aller par là, il est vrai qu'Ôshima n'y va pas avec le dos de la cuiller : au moins 90% des scènes sont sexuelles, non simulées pour la plupart, et avec quelques gros plans plutôt insistants dont on peut désormais profiter dans une version restaurée 4K. Le cinéaste a tout de même le bon goût de soigner sa mise en scène, proposant de très beaux décors colorés, un montage et une direction d'acteur qui le rende incomparable avec ce qui peut se faire sur le net. Sur grand écran, c'est plutôt émoustillant.Mais l'intérêt est surtout dans le propos du film : le rapport entre une prostituée (qui s'appelle Sada, comme par hasard) et son maître de maison close.

La répétition des scènes de sexe, qui ne varient finalement qu'assez peu (si ce n'est un peu de sado-masochisme en dernière partie) proposent une vision morbide et envahissante de l'acte sexuel. Les deux amants finissent par ne vivre que l'un pour l'autre, plus précisément pour le corps de l'autre. Le glissement est finalement assez subtil car la progression est très bien construite. Jalousie, voyeurisme, les passions s'éxacerbent et la pudeur s'évapore au point que la présence des geishas, servantes et même des clients de la maison close ne les dérange plus du tout. En se refusant à trop intellectualiser son film pour en faire avant tout une descente aux enfers sensuelle, Ôshima sonde avec justesse les pulsions humaines et la quête jamais assouvie du plaisir. Tout cela, en développant mine de rien la prise de contrôle d'un esclave sur son maître, qui brise les rapports de hiérarchies, pour finir par les inverser.

Nuages épars
7.7
14.

Nuages épars (1967)

Midaregumo

1 h 48 min. Sortie : 18 novembre 1967 (Japon). Drame

Film de Mikio Naruse

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Le charme du cinéma classique japonais est peut-être sans égal. Dernier film de Mikio Naruse et probablement déjà anachronique à sa sortie, "Nuages épars" distille une histoire d'amour simple et belle, douce mais contrariée et paradoxale. Tout cela est certainement bien convenu, mais la réussite formelle, toute en maîtrise de montage de de jeu d'acteur d'une pudeur bienveillante, remplit parfaitement son rôle. Au détour d'une virée en barque sur un lac suivie d'un instant pluvieux ou d'une scène d'attente devant un passage à niveau, Naruse sait utiliser le registre poétique avec grâce et retenue.

Vidéogrammes d'une révolution
8.2
15.

Vidéogrammes d'une révolution (1992)

Videogramme einer Revolution

1 h 46 min. Sortie : 20 décembre 1993 (Roumanie).

Documentaire de Harun Farocki et Andrei Ujica

Marius Jouanny a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Rétrospective Andrei Ujica


Pour introduire le film dans sa présentation au festival du film de La Rochelle, Ujica précisa qu'il s'agissait d'un documentaire d'un genre nouveau à l'époque de sa sortie. Il faut convenir que le pur exercice de montage que forme ce témoignage filmique de la révolution en Roumanie de 1989, du dernier discours de Ceausescu à sa mise à mort, composé des prises vidéos amateurs comme professionnels prises sur le vif, est assez étonnant. C'est du documentaire brut, bien que commenté en voix-off. Ces documents vidéos mis bout-à-bout sont comme autant de regards, certes imprécis et maladrits, mais authentiques, de cette révolution.

Cela génère évidemment de la frustration, tellement le sentiment d'inachevé persiste, bien qu'il fasse parti des intentions du film. Car en évacuant la voix-off alors que le conflit est au plus fort de la confusion, le sentiment d'incertitude et de chaos est bien retranscrit. Seulement, certains éléments auraient méritésplus d'explication et d'analyse, tant certaines situations sont complexes à décrypter sur le plan politique. Le doc marque finalement en démontrant ce que la mémoire collective retient d'un évenement par sa représentation filmée en direct. Si l'exercice est encore trop tatônnant pour contenter pleinement, il est indéniablement digne d'intérêt.

Last Action Hero
7.1
16.

Last Action Hero (1993)

2 h 10 min. Sortie : 11 août 1993 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de John McTiernan

Marius Jouanny a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une nuit avec Schwarzie !

Il y a un souffle jubilatoire dans ce film qui nous rappelle bien qu’il est réalisé par John McTiernan. Une écriture riche et astucieuse, une mise en scène parfaitement maîtrisée et le soucis de ne pas prendre le spectateur pour un con. C’est pas courant, dans le cinéma d’action hollywoodien, ici pastiché avec délectation à travers la série de films fictifs John Slater qu’un garçon va voir en boucle dans son cinéma de quartier à New-York. La machine à rêve va alors fonctionner à plein régime, puisqu’il se retrouve projeté dans l’univers de ces films, pour en relever tous les tics narratifs et de langage. Il ne s’agit pas que de se moquer vainement ici, mais de rendre hommage, à travers une armée de références pas toujours très subtiles. Il faut en effet bien avoué que les séquences peuvent s’avérer un peu longue et les idées narratives pas développées jusqu’au bout : ainsi, quand Slater aka Schwarzy passe dans le monde réel et perd ainsi son omnipotence de héros de film d’action, cela ne l’empêche pas systématiquement de se battre comme dans un film d’action. McTiernan tombe ainsi parfois dans la facilité, mais il varie tellement ses pistes de narration (figure du père de substitution, critique du marketing…) qu’il est difficile de bouder son plaisir.

Andreï Roublev
8.1
17.

Andreï Roublev (1966)

Andrey Rublyov

3 h 03 min. Sortie : décembre 1969 (France). Drame, Biopic, Historique

Film de Andreï Tarkovski

Marius Jouanny a mis 6/10.

Annotation :

Je ne sais vraiment pas quoi dire sur ce film : il me fait le même effet qu'"Ordet" l'année dernière à ce même festival du film de La Rochelle. Celui d'être passé à côté d'un grand film, qui pêche par une logique narrative trop classique, et une mise en scène trop conventionnelle par rapport à ce que j'attendais de Tarkovski. Ils ont aussi en commun un propos spirituel sur le christianisme qui, en tant qu'anticlérical, me laisse froid. C'est long (3 heures tout de même) assez confus dans son déroulement, mais pourtant il y a de très grands moments, comme la rencontre avec les impies, le massacre dans l'Eglise... Distillés au milieux de nombreuses scènes plus digressives qui n'apportent pas à l'intrigue et ne m'ont pas beaucoup touchés par leur atmosphère. Peut-être par excès de pudeur, le film évacue aussi pas mal les tourments de Roublev, ne faisant que les induire sans en faire de vrais dilemmes moraux. Tout cela est un peu trop conventionnel à mon goût, mais encore une fois, inutile de nier la maîtrise parfois bluffante du cinéaste.

Le Miroir
7.8
18.

Le Miroir (1975)

Zerkalo

1 h 45 min. Sortie : 18 janvier 1978 (France). Drame, Biopic

Film de Andreï Tarkovski

Marius Jouanny a mis 4/10.

Annotation :

Mettre une telle note au « Miroir » peut sembler tenir de la provocation. Pourtant, face à un tel patchwork sournoisement incompréhensible, je ne peux que m’insurger. Tarkovski, en explosant sa narration outre mesure, passant aléatoirement du noir et blanc à la couleur, de récits à d’autres en passant par des images d’archives, ou des plans-séquences avec récitation de poème en fond sonore ne parvient qu’à une chose : proposer de belles images. Et à mon sens cela ne suffit pas à faire un film, parce que cette confusion incarne une déconnexion entre le cinéaste et le spectateur. Une oeuvre n’est rien sans le regard qu’on lui porte, et quand un cinéaste décide intentionnellement de proposer une succession de scènes aux rapports très succints voires inexistants, tout imposant des dialogues à n’en plus finir et des rapports entre les personnages qu’on devrait apparemment avoir compris, c’est qu’il y a un problème fondamental. Autrement dit, c’est chiant, prétentieux et très décevant de la part du réalisateur qui a pourtant fait ses meilleurs films « Solaris » et « Stalker » juste avant et juste après « Le Miroir ».

5 Caméras Brisées
8
19.

5 Caméras Brisées (2013)

5 Broken Cameras

1 h 34 min. Sortie : 20 février 2013 (France).

Documentaire de Emad Burnat et Guy Davidi

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Annotation :

Le cinéma isréalien aujourd'hui

Le Sacrifice
7.7
20.

Le Sacrifice (1986)

Offret

2 h 29 min. Sortie : 14 mai 1986 (France). Drame, Fantastique

Film de Andreï Tarkovski

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Mort d'un commis voyageur
6.3
21.

Mort d'un commis voyageur (1985)

Death of a Salesman

2 h 10 min. Sortie : 1985 (France). Drame

Téléfilm de Volker Schlöndorff

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Rétrospective Volker Schlöndorff

Déjà vu.

Diplomatie
6.9
22.

Diplomatie (2014)

1 h 24 min. Sortie : 5 mars 2014 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Volker Schlöndorff

Marius Jouanny l'a mis en envie.

L'Autobiographie de Nicolae Ceausescu
7.3
23.

L'Autobiographie de Nicolae Ceausescu (2011)

Autobiografia lui Nicolae Ceausescu

3 h. Sortie : 13 avril 2011 (France). Drame

Film de Andrei Ujica

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Ressources humaines
7
24.

Ressources humaines (1999)

1 h 40 min. Sortie : 15 janvier 2000. Drame

Film de Laurent Cantet

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Annotation :

Hommage Laurent Cantet

L'Emploi du temps
6.9
25.

L'Emploi du temps (2001)

2 h 14 min. Sortie : 14 novembre 2001 (France). Drame

Film de Laurent Cantet

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Foxfire - Confessions d'un gang de filles
6.4
26.

Foxfire - Confessions d'un gang de filles (2013)

Foxfire

2 h 23 min. Sortie : 2 janvier 2013 (France). Comédie dramatique

Film de Laurent Cantet

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Zorba le Grec
7.4
27.

Zorba le Grec (1964)

Alexis Zorbas

2 h 16 min. Sortie : 14 décembre 1964 (États-Unis). Aventure, Drame

Film de Michael Cacoyannis

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Annotation :

Rétrospective Michael Cacoyannis

Phase IV
6.9
28.

Phase IV (1974)

1 h 24 min. Sortie : 1 octobre 1975 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Saul Bass

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Le Festin de Babette
7.1
29.

Le Festin de Babette (1987)

Babettes Gæstebud

1 h 40 min. Sortie : 23 mars 1988 (France). Comédie dramatique

Film de Gabriel Axel

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Equus
7.1
30.

Equus (1977)

2 h 17 min. Sortie : 22 mars 1978 (France). Drame

Film de Sidney Lumet

Marius Jouanny l'a mis en envie.

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