Février 2019 / Cinéma

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Mariant à son conte moral une profondeur documentaire et une dimension fantastique (par le truchement de Jules Verne), Rohmer, plus dans que beaucoup de ses films, rend prodigieusement présents ses personnages.

Vu (pour la 2e fois) à la Cinémathèque Française, en présence de Marie Rivière

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Hollywood révélée, à la lumière obscure de Wilder, par devers les cadres incisifs de Seitz. Le récit le plus vif sur la cruauté de l'industrie à rêve, prise entre l'euphorie jeuniste et l'abandon des vieilles gloires. Fascinant de vérité.

Vu (pour la 2e fois) à la Cinémathèque Française

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Betbeder suit son petit bonhomme de chemin. Avec son 5e long, il prolonge la nonchalance de son cinéma (lointaine cousine de HSS et soeurette de Bozon), à un degré de raffinement creux. Qui ne m'a laissé que la saveur de la B.O.

Vu sur la plateforme AFCAE

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Sur la base de "Kaili Blues" (une esquisse au regard de ce 2ème long de Bi Gan), cette ode dans les tréfonds de la mémoire, au sein de la Chine rurale, portée par une mise en scène virtuose, est une orfèvrerie sensationnelle.

Vu au Lumière Bellecour

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Jia replonge dans la Chine profonde pour dresser le portrait d'un couple de malfrats et de la pègre de Datong. Épuisant sa veine romanesque, en tirant la corde narrative à l'excès, la beauté simple du film s'use sur la fin.

Vu au Lumière Terreaux

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1994 : les Nuls passent au grand écran et produisent une parodie sur le monde de cinéma et son paradis éphémère : Cannes. Inventif, avec une mise en scène. Drôle et absurde. Inspiré comme beaucoup trop rarement, plus de 20 ans après.

Vu sur Netflix

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Les ambitions du film sont nobles : couler dans le naturalisme l'imaginaire fantastique. Mais, si le film brasse avec surprises des thèmes contemporains (transexualité, tolérance...), il offre trop peu de saillies formelles.

Vu au Lumière Fourmi

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En campant au parc Window of the World, à Shenzhen, Jia fait son grand OEuvre, mêlant une dimension documentaire et une fable saisissante pour découvrir le monde comme il va, à l'ère du simulacre tragique des émotions.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Dans un raffinement élitiste, pour ce 2 long de fiction, Ivory conte une lutte tragique entre la Grande-Bretagne et l'Inde, le théâtre et le cinéma, les hommes et les femmes. Et dépeint les indiens non acculturés comme des idiots triviaux.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Dans un film conceptuel dont Bertrand Blier à la secret (dans le sillon génial de Bunuel), s'esquisse un grand hommage aux acteurs (majoritairement masculins) du cinéma français. Un cri d'amour élégiaque ou vulgoss à l'art d'être comédien.

Vu sur Netflix

Annotation :

En égrainant les tableaux indiens préservés dans des musées occidentaux, Ivory fait une cosmogonie de la vie et de la spiritualité indiennes (les deux étant liés l'un à l'autre). Dans un court assez sage sur un sujet pourtant vivant.

Vu en DVD emprunté à la BM

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2 films en un : un thriller paranoïaque (genre fétiche des 70s) ; un manifeste vivant de la crise de l'image-action. Si la 1ère et dernière partie saisissent par le maniérisme fiévreux, le ventre mou central m'a quelque peu barbé.

Vu à l'Institut Lumière

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Perret, fort de la présence de Ruffin, signe enfin un beau film. Vivant, drôle, sérieux, touchant. Sur un mouvement qui secoue la France en 2018-19. Et qui dépeint comme rarement la détresse de toute une classe populaire française.

Vu en lien de prévisionnement

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Dans un lyrisme abstrait, tout de plans-séquences vêtus, cette parabole sur la lutte hongroise entre le communisme et le christianisme démontre la complexité du dilemme. Mais étouffe par sa virtuosité technique, trop sèche pour être touchante.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Duprat, émissaire du cinéma argentin contemporain dans les grands festivals, est aussi l'un des meilleurs auteurs de comédie internationales. Preuve encore avec ce "Coup de maître", génial satire du monde de la culture.

Vu au Lumière Fourmi

Annotation :

McKay est probablement un des cinéastes politiques US les plus intéressants. Avec ce "Vice", il joue malheureusement la carte cynique du biopic touchant (ce Cheney a un coeur qui bat) et de la charge militante. Chacun s'annulant mutuellement.

Vu au Lumière Bellecour

Annotation :

Produit à une époque où les grands auteurs modernes dialoguaient de film en film (Duras, S.Ray). Malheureusement, téléfilm n'aidant pas, cette plongée dans les beautés picturales de l'Inde reste anecdotique.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Un cauchemar sur grand écran. Ode au capitalisme tardif, enrobé dans des atours de sucrerie. Rachetant la mièvrerie Disney (qui a bercé nos enfances) par un faux air rebelle, le cynisme des réseaux sociaux est ce qu'il y a de pire ici.

Vu au Pathé Bellecour

Annotation :

Dans un travail d’orfèvreries, sous une lumière absolument superbe, Jenkins traduit l'élégance stylistique de Baldwin. Dans un film qui, sous ses airs altiers, peut laisser distant et toucher à côté des émotions.

Vu au Lumière Fourmi