* Film phare, révélation flash !

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Moi : autant débuter avec du lourd, cinématographiquement... mais aussi financièrement parlant ! Il a fait très fort, Ford !
Et cela n'a rien à voir avec ce que l'on voit sur le grand l'écran !

Première : "Spielberg va auditionner tous les acteurs d'avenir hollywoodiens dépassant 1m80... Tom Selleck est son favori, avec Harrison Ford. Mais George Lucas réfute ce dernier, redoutant, après "Star Wars", une relation à la Scorsese/De Niro entre eux. Selleck est donc choisi. Ford, qui l'apprend via un entrefilet de "Variety", est fou de rage. Le directeur de CBS, Bob Daly, le lit aussi. Et appelle Spielberg : "Selleck, très bon choix... Mais figure-toi que le pilote de la série pour laquelle je l'ai embauché, "Magnum", a cartonné hier soir. Nous allons tourner une vingtaine d'épisodes dans les semaines qui viennent, alors...".
"Lorsque Lucas et Spielberg rappellent Ford, l'acteur se montre impitoyable. Il exige un cachet de 400.000 dollars, la possibilité de réécrire son rôle et 7% des recettes nettes du film, ainsi que des suites éventuelles. Au pied du mur, Lucas et Spielberg disent oui à tout. L'acteur vient d'assurer sa fortune pour plusieurs générations !".

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Moi : température de l'eau très inférieure à la fièvre sexuelle ambiante !

Première : "La présence de Ronet invite aussi aux souvenirs. "Plein soleil", 1960, René Clément, d'après un thriller de Patricia Highsmith, film lui aussi tout en virilité exacerbée. Marie Laforêt, leur partenaire féminine, gardait un souvenir mitigé des deux mâles : "Delon et Ronet étaient si prétentieux, si méprisants... Deux trous du cul !"...
A Paris, il y en a un qui angoisse sévère de savoir sa Jane passer son temps entre les deux loustics. C'est Gainsbourg. L'homme à la tête de chou est prêt à descendre illico dans sa Rolls dans le Sud (tournage à Ramatuelle) et son flingue. "S'il y en a un qui touche à Jane, je le bute !", dit-il à son ami producteur Pierre Grimblat. "Ce n'est pas tellement Delon qui me fait peur, mais Ronet,... Celui-là, avec son air de ne pas y toucher !".

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Moi : Une des scènes d'anthologie, mais faisant rimer égouts avec dégoût !

Première : "Welles descend un escalier de métal qui l'emmène dans les profondeurs de Vienne... Il semble beaucoup plus hésitant que le matin. Il renifle l'air vicié des sous-sols, projette son regard dans les ténèbres et a visiblement perdu son sens de l'humour. "Carol, murmure-t-il vers le grand homme près des caméras, Carol... Longue pause... Je ne peux pas le faire, Je ne peux pas travailler dans les égouts. Je viens de Californie. Ma gorge me brûle. J'ai froid. J'abandonne !"...
Reed l'implore : tourner au moins un plan. La star : "O.K., mais faites vite !". Moteur, action, ça tourne. Welles court en s'éloignant : "Ne coupez pas ! Ne coupez pas ! Je reviens !", hurle-t-il du fond du cadre. Il se remet à galoper vers l'équipe, se retranche derrière un pan de mur d'où coule de l'eau croupie et disparaît dans le noir. L'effet est saisissant. Welles génial. "Comment j'étais ?"...".

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Moi : Le Théâtre, occupation pas que saine pour tous les protagonistes !

Première : Ce que Truffaut dépose sur le bureau de son assistante et coscénariste attitrée, Suzanne Schiffman, le 29 avril 1979, il le résume ainsi : "Voila, j'ai un dossier sur le théâtre, un autre sur l'Occupation. On fait un film avec les deux !"...
Et plus tard, à Jean-Louis Dabadie, qu'il ne saura convaincre, il précise "le principe de l'histoire, que nous pouvons voir osciller entre "Le journal d'Anne Franck" et "To be or not to be", de Lubisch...".
Dès l'été 1979, Catherine Deneuve a donné son accord... Ce qui n'est pas le cas de Gérard Depardieu, contacté fin octobre. "Quand on m'a dit que Truffaut pensait à moi, je n'ai pas tout de suite été emballé. J'avais aimé "Les 400 coups" et "L'enfant sauvage". Moins ses autre films, dont les Doinel, auxquels je trouvais qu'il manquait un peu de méchanceté".
La glace se brise dès leur première rencontre. Après lui avoir dit qu'il trouvait son oeuvre "bourgeoise", Depardieu découvre en Truffaut un homme de culture sans cuistrerie qui va provoquer chez lui "un changement radical dans l'idée de faire du cinéma".

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Moi : trois acteurs façon fauves, traités en égaux, mais problèmes d'égo !

Première : "Blondin aime les cigares. Pas Eastwood. A Burgos, en ce mois de juin 1966, l'acteur, à force, se demande s'il ne vas vomir sur son poncho ! Et puis, malgré ses 250.000 dollars de cachet et, raconte-t-on, même une Ferrari promise en bonus, il est inquiet. Il n'aime pas trop l'idée de partager la vedette avec deux autres acteurs. Il le sait. Il le sent : Tuco (Eli Wallach) sera explosif... Et risque de lui voler la vedette. En marge de ce 3e opus de la "trilogie du dollar", il se plaint à Leone : "Au début, j'étais à peu près seul. Puis, on a été deux. Et maintenant, nous voilà trois. Dans le prochain, je partagerai la vedette avec la cavalerie américaine !"...
Leone le rassure : "Même si c'était Brando qui jouait ce rôle, il a de toute façon pour fonction de préparer tes apparitions à l'écran...".
C'est l'inverse qui se produira. Et son personnage deviendra, tout comme celui de Lee Van Cleef (Sentenza, ou la Brute), le simple faire-valoir de Wallach !"

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Moi : Dindon de la farce, coqs hardis, rire royal... Ambiance très basse Cour !

Première : "Patrice Leconte est intarissable sur "une aventure exemplaire". Jean Rochefort m'en a parlé le premier, en me précisant que c'était "un western dans lequel les colts sont remplacés par les mots d'esprit !". Le scénario, je l'ai dévoré, happé par l'histoire et le style. Je peux vous assurer qu'on ne lit pas souvent de script aussi brillant et intelligent ! J'ai appelé la production très vite en les suppliant de m'attendre car j'étais engagé sur le tournage des "Grands ducs", que je ne voulais pas annuler...
"Pour la petite histoire, des années plus tard, Chabrol (N.B. : pressenti en même temps pour réaliser le film) m'a confié qu'il n'aurait jamais fait un film intitulé "Ridicule" !".