Films (re)vus en 2015

Annotation :

C'était mon premier film de l'année et je partais franchement confiant. Au final, c’est un beau petit film sur la croyance, quelle qu’elle soit. Alors oui, ce n’est pas toujours très bien rythmé. La première partie est ainsi très bonne, l'alchimie entre Michael Pitt et Astrid Bergès-Frisbey marche vraiment, puis je suis tombé amoureux d'elle moi aussi. Un peu belle gosse quoi. Bon après, c'est pas que ça devient nul, mais c'est effectivement un peu en-deçà, mais toujours passionnant. Disons que l'évolution du film vulgarise beaucoup (que ce soit géographiquement ou non) pour aller dans le sens voulu par le cinéaste, m'enfin. Aussi, c'est pas toujours très subtil ou crédible, mais ça passe. Et on passera sur la distribution honteuse du film en salles, mais c'est quand même abusé.
Sinon, la scène centrale du film est assez inattendue, choquante et surprenante, mais c’est la scène finale qui m’aura complètement bouleversé. Puis la petite indienne est toute mignonne, son petit air désolé lorsque Pitt lui fait faire le "test" et tout. Bref, c'était chouette.

(putain d'ascenseur)

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Je regarde ce film l’autre matin, par le plus grand des hasards, et j’apprends que Fincher veut en faire un remake. Comme quoi, le monde est bien fait.

Sinon, le pitch est juste trop bien ! C'est le genre de trucs qui pourraient donner de mauvaises idées à un psychopathe, mais c'est bien.
Bon pour en revenir au film, je le surnote un peu parce que je suis un putain de fanboy, mais après tout, j’y ai trouvé ce que j’étais venu chercher : un bon film, avec du suspens, même si celui-ci s’estompe un peu après le meurtre, et quelques jolis plans, comme le meurtre reflété dans les lunettes.
Après, j’ai tout de même quelques doutes sur la capacité d’Hitchcock à filmer une partie de tennis (surtout que j'en ai fait donc bon), mais heureusement, ce manque de "crédibilité", réalisme ou dieu sait quoi, est contrebalancé parfaitement par l’utilisation du montage parallèle entre le match et le briquet dans la plaque d’égout. Faire monter du suspens avec rien, trop fort.
De plus, l’acteur principal me semble assez fade et le trouble que crée Patricia Hitchcock chez Bruno n’est au final pas tellement creusé je trouve.
Cela dit, le mec qui joue le « méchant » est drôlement bon, ça compense. Une sorte de double maléfique qui suit notre héros partout, le provoque sans arrêt.. un bon personnage quoi.
La rencontre dans le train est quasi-parfaite d'ailleurs: bien découpée, et avec ce qu'il faut d’ambiguïté sexuelle. Sans oublier la scène du chien ! Personne en parle mais elle est chouette. Puis pas la moindre seconde d’ennui, on va à l’essentiel.

Un bon 7.5.

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A ma grande surprise, on est loin du gros nanar que j’avais imaginé. Faut dire que l’astucieuse idée de donner le rôle principal à nos amis les araignées était un pari gagné d’avance, car pas besoin d’être arachnophobe pour flipper devant toutes ces petites bébêtes. Et il y a 2-3 scènes un peu dégueulasses, donc c'est toujours bon à prendre. Après, j’ai vu le film il y a quelques jours et je l’ai déjà oublié, mais c’est sympa à regarder une fois si on n’est pas trop exigeant et qu’on ne cherche pas un scénario de ouf.
En plus, il y a John Goodman qui s'incruste encore une fois !

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De la grosse merde, bien grasse. Pas évident à noter celui-là donc, car c’est vraiment de la merde, de la vraie. Mais on est en début d'année donc je suis encore généreux, puis d’un côté, je me suis quand même tapé quelques barres (surtout sur la fin), et j’ai de la sympathie pour Franco et Gordon Green. D’ailleurs, c’est quand même bizarre de le voir réaliser une comédie quand on connaît ses autres films.. Enfin bref, c'était nul, bien trop long, mais c'était un peu moins mauvais que "C'est la fin", puis ouais, il y a quand même 2-3 gags bien drôles. Ouais puis j'avoue, il y a Amber Heard aussi mais elle a un rôle malheureusement trop secondaire.

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Une histoire d'amour entre un soldat en permission et une prostituée, sous fond de première guerre mondiale.

80 ans après, le film n’a quasiment pas vieillit donc ça c’est déjà très bien. Et pour cause, il a été tourné avant l'application du code Hays, ce qui lui permet certaines libertés, comme les actrices partiellement dénudées lors de la scène d'intro. Sinon, les acteurs sont bons, la réalisation assez moderne pour l’époque (enfin je trouve), le contexte de la première guerre est bien utilisé, mais par contre, les personnages ne sont pas forcément très crédibles. Elle oui, mais alors lui, il paraît quand même terriblement naïf. La bonté même le gars. Et surtout, je trouve la fin assez gratuite et moralement douteuse.
Néanmoins, le film se révèle assez touchant dans sa seconde partie, à partir du moment où il l'invite chez ses parents.

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Revu, et +2.

Bizarrement, j’ai davantage apprécié le film alors que j’en connaissais le fameux twist. Il y a une vraie ambiance malsaine qui trône tout du long, un beau travail sur les décors, un bon mélange entre le film noir et le film fantastique. Alors bon, c’est les 80’s, et tout est un peu trop appuyé, que ce soit la symbolique concernant la quête métaphysique de Rourke (le miroir par exemple), ou bien tout ce qui tourne autour du diable (l'anecdote de l’œuf, l’anagramme de Lucifer, tous ces énièmes ventilos et ces corps transpirants = il faut chaud = on est en enfer ?). En même temps, faut dire que le film nous balade de New York à la Louisiane, et l'environnement se fait donc de plus en plus moite. Mais peu importe. Et puis au moins, ça rend le twist totalement probable. Après, je pense que c'est aussi parce que je le connaissais que j'ai trouvé les "indices" trop appuyés.
De Niro s’impose sans surprise en quatre petites scènes, même si à la fin, les « yeux » sont un peu cheap faut avouer, mais ça passe. La scène d’amour entre Rourke et la magnifique Lisa Bonet est toujours aussi marquante et choquante elle aussi. Une bonne BO également.

Pas mal du tout donc, l'ambiance du film est très réussie.

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Un film catastrophe en milieu maritime ? Voilà qui avait tout pour me plaire ! Mais un bon film d’aventure est-il nécessairement un bon film tout court ? Pas sûr... Ici, les personnages sont des stéréotypes ambulants, et certains d’entre eux sont en plus très énervants. On passera aussi sur tous les plans où l’on filme le cul de l’ancienne prostituée. Les 20 premières minutes qui introduisent les personnages sont globalement navrantes également.
Cela dit, le film apporte son lot de satisfactions. Ainsi, une fois qu’il a réellement commencé, on ne s’ennuie absolument pas, la tension ne cesse de s’accroître (l’eau monte) et l’idée de situer l’action dans des décors inversés est tout de même super chouette, car on ne voit pas ça tous les jours ! La première scène de « destruction » est toujours très impressionnante d’ailleurs.
J’ai vu le film en qualité bluray, et il lui rend clairement honneur. Bref, c’est bien foutu malgré tout.

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J’ai vu le film en n’ayant absolument pas dormi la veille, donc c’était coton pour tout suivre, et du coup j’ai bien galéré en début de film, vu qu’on cherche volontairement à complexifier le récit, en alternant les personnages. Bon au final, ce n’est pas si compliqué que ça pourtant, puisque ce n’est qu’une histoire de trahison pour arriver au "pouvoir" (enfin je crois, mais je promets rien). J’ai eu du mal avec le surjeu des acteurs, cela ne m’avait pourtant pas le moins gêné du monde dans Kwaidan par exemple mais là si. Tout ce côté outré en permanence. Le film est aussi bien trop long, on alterne souvent entre platitude et violence extrême. D’ailleurs, même si les combats sont par moment un peu interminables (genre les meufs prennent trois plombes à tuer), ils sont aussi très impressionnants. Du coup, j’ai bien aimé le personnage des deux tueuses et en particulier la longue scène où elles s’attaquent à un mec, le tout sous fond de suggestions sexuelles très explicites. Et puisqu’on parle de violence, il y a aussi une scène d’amour très réussie en début de film, partagée entre érotisme et brutalité. Esthétiquement, c’est plutôt costaud également. Toutes les scènes sur la plage, avec ses épaves de navire qui trainent, à l’image du Japon que décrit le film. Evidemment, c’est bien filmé également et la musique est plutôt sympathique dans l'ensemble. Oh et la scène d’intro fait son petit effet.

Donc en résumé, il n’y a pas mal de scènes réussies, mais dommage qu’au final, dans la globalité, j’en ai un peu rien à foutre, puis j’y connais rien en Yakuza, merde. Mais bon, j’étais peut-être pas dans des conditions idéales.

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+3 donc. Je ne l'avais pas revu depuis la fin du collège il me semble. Bon là, dès la scène d'ouverture, j'ai su que c'était gagné d'avance.

Sinon, globalement, le film frise la perfection jusqu'au départ de Michael en Sicile, mais ensuite c'est très bien aussi. Je me rappelle que je trouvais le film régulièrement long à l'époque, alors qu'en fait, il est très bien rythmé. Et je crois surtout que tout le discours sur la famille ne m'avait pas interpellé plus que ça auparavant, alors qu'il explique par exemple, la nécessité de la longue scène du mariage, avec cette famille unit, mais déjà entourée par quelques problèmes internes.

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Mais c’est quoi ce film ? Du grand n’importe quoi pendant 1h30. Un film d’action, avec des pseudos scènes/répliques comiques, le tout sous fond de délire assez cartoonesque, mais encore plus accentué. Si vous voulez voir Bruce Willis se faire lécher l’entre-jambes par un chien, c’est par ici…
Une histoire de vol au Vatican totalement improbable donc, un casting assez surprenant, des méchants qui cabotinent à mort, une réalisation de merde… C’est vraiment pas bon. Très lourd, très con. Alors oui, c’est volontaire, mais ça n’y change rien. D’autant que c’est très rarement drôle, car c’est bien trop con. Mais je me répète.
Néanmoins ça se regarde, et c’est même presque sympathique par moments, peut-être à cause de l’équipe formée par les deux acteurs principaux, ou alors c’est Andie MacDowell je sais pas. Sacré Bruce en tout cas.

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C’est une déception. Bob Clark, à qui l’on devait le très bon Black Christmas, nous propose la rencontre entre Holmes et Jack l’Eventreur, tout ça sous fond de franc-maçonnerie.

Si les décors et le décorum habituel répondent bien présents, l’intrigue est d’un désintérêt croissant, et le procès final m’a semblé de trop. Certains personnages intéressants ne sont pas assez développés, comme celui interprété par Donald Sutherland qui aurait pourtant pu déboucher sur quelque chose d'alléchant. Et le personnage de Geneviève Bujold arrive bien trop tard pour espérer être captivant. Aussi, on passera sur l’esthétisme abominable du film (c’est par moment pénible à regarder tellement c’est moche), car il ne suffit pas de foutre trois tonnes de brouillard pour que ça marche. La mise en scène de Clark est également très datée, on dirait parfois un mauvais téléfilm sérieux. Et surtout, il n’existe aucune alchimie entre les deux acteurs principaux. On pourrait croire qu’ils font chacun leur numéro sans se soucier du reste. Du coup, pour Mason en Watson ça passe largement, mais Plummer est une véritable catastrophe, un Holmes des plus fadasses.
Je n’irai pas jusqu’à dire que c’était nul, mais qu’est que c’était laborieux. A peine potable pour un après-midi sous la couette, c’est dire..

Autant revoir Le Secret de la pyramide.

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Non.

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C'est très bien et original. On y découvre deux personnages qui deviendront amis par relation épistolaire: elle est jeune et vit en Australie, lui à la quarantaine bien tassée et vit à NY. Ils ont de nombreux soucis, à savoir que de son côté, elle a une mère qui boit et un père guère très présent et affectueux non plus. Alors que du sien, il a tendance à un peu trop manger d'hot-dog au chocolat et il est atteint du syndrome d'asperger.
Mais c'est surtout leur solitude qui va les réunir, car ils ont du mal à s'intégrer à la société, et elle ne semble pas vouloir d'eux non plus. Ils vont ainsi se confier l'un à l'autre, et apprendre à se connaître. Et nous avec. Pour la première fois de leur vie, ils auront enfin un ami. Et un ami qui va les aider à aller de l'avant, même si c'est pas toujours évident.

Dit comme ça, ça paraît sans doute assez niais, mais le film est loin de l'être et aborde, mine de rien, tout un tas de thèmes en 90 petites minutes.
Alors bon, je trouve que le film verse un peu dans le pathos par moment car on a souvent l'impression que le sort s'acharne vraiment sur eux, mais il y a toujours beaucoup d'humour noir qui contrebalance ça. Tous les échanges de colis (le chocolat par exemple), les questions qu'ils se posent l'un à l'autre ("où naissent les enfants chez vous?", "avez-vous déjà été communiste?"), la description de leur quotidien (les figurines qu'elle s'est fabriquée, la femme qui le drague à son club de soutien ou le destin de ses différents poissons rouges..), la série dont ils sont fans etc.
D'ailleurs, la scène finale est à cette image: magnifiquement triste et ironique (mais jamais cynique). J'avoue que j'ai versé une petite larmichette.

Et d'un point de vue plus global, la pâte à modeler est chouette, idem concernant la musique, quoique un peu répétitive peut-être. Le jeu sur les couleurs également, que l'on retrouve sur l'affiche. La voix-off très bien utilisée, et nous permet de voyager d'un continent à l'autre sans le moindre problème. Et surtout, nos deux personnages sont très attachants évidemment, tout en étant éloignés des standards habituels. Un vrai plaisir que de pouvoir suivre leurs échanges.

Mais mieux vaut être un peu préparé avant de le regarder, car c'est un film assez plombant moralement.

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C'est pas trop mal c'est vrai, mais je l'ai vite oublié, et c'est assez mineur/anecdotique en fin de compte.
M'enfin c'est vrai qu'il y a une ambiance assez réussie et la relation entre les deux protagonistes est assez intéressante, bien que tjrs assez floue. Par exemple, on ne sait pas pourquoi notre jeune homme refuse de parler, mais forcément ça maintient un certain trouble. Et elle, pourquoi veut-elle tant l'héberger, par simple acte de bonté ? Evidemment que non.
Après, dans la seconde partie, ça m'avait un poil moins passionné à partir du moment où le personnage de la sœur intervient. J'ai pas trop compris pourquoi elle était là, si ce n'est pour se foutre à poil et ébaucher une relation incestueuse, qui n'est au final pas développée et donc un peu gratuite.
Pour le reste, la chronique sociale reste assez attendue: la bourge' qui s'ennuie malgré ses "obligations" sociales, le mec moins fortuné qui profite de la situation etc. Du coup c'est davantage un film sur la solitude (car c'est ce qui rapprochent les deux individus, on le comprends vite) et sur ce qu'elle peut engendrer, mais là aussi, le film est un peu trop court pour vraiment dire grand chose je trouve.
On retrouve aussi souvent le motif du miroir, renforcé par le fait que le mutisme du type rende la femme très bavarde, ou encore tout ce qui concerne la sexualité des deux personnages.

Une petite curiosité.

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Un film de gangsters qui n'invente pas l'eau chaude, mais qui tient la route du début à la fin. Avec une bonne mise en scène, de bons personnages, une course-poursuite évidemment et captivant du début à la fin. Je dis que ça vaut bien un petit James Gray.

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J'ai du mal à retirer la moindre jubilation de ce truc. Je trouve ça totalement vain, totalement gratuit, et donc régulièrement lourd et peu drôle. Et puisqu'on ne ressent pas la moindre empathie pour tous ces personnages qui pètent un câble, c'est difficile de se sentir concerné. Par exemple, dans le segment de l'accident de voiture, le postulat est intéressant, mais tous les personnages, du domestique au patron, passent véritablement pour de gros connards, de gros cons et de gros arrivistes. Alors moi, j'en retire rien du tout, excepté de l'indifférence. Néanmoins, aucun sketch n'est véritablement nul, mais l'inverse non plus. Le tout premier qui sert d'ouverture est bien dans l'idée, mais c'est hélas le plus court. Après je suis d'accord qu'on retrouve un certain esprit de contestation dans la majorité des sketchs, mais ça vole pas bien haut. Le deuxième est pas terrible par exemple, bien trop facile, ni celui de la fourrière, bien trop long. Sans compter que je trouve ça franchement vulgaire par moment, comme le coup du mec qui chie sur la voiture de l'autre dans le troisième sketch. Même si celui-ci, sorte de remake du film Duel, reste plaisant. Par contre, l'ultime séquence du mariage, censé être l'apothéose du film, m'a régulièrement gonflé. Après, je vais pas mentir, j'ai pas trouvé le long-métrage ennuyeux, mais je m'en cogne quoi.

Un peu comme dans Quai d'Orsay, j'ai vécu de grands moments de solitude lorsqu'une bonne partie de la salle rigolait de bon cœur, alors que moi très peu au final.

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M'oui c'est bien foutu forcément, mais il y a bien trop de personnages pour parvenir à les rendre tous digne d'intérêt ce qui reste un défaut majeur lorsqu'on fait un film choral.
Alors bon, ce n'est de toute façon pas le but, puisqu'ils sont simplement symbolisés par leur condition sociale. En haut, on trouve nos amis aristocrates, et au sous-sol, ce sont nos chers domestiques. Cela dit, les domestiques "existent" davantage, ce qui est évidemment un choix délibéré.
On voit un peu comment vivaient tout ce petit monde: les commérages, leurs relations, l'hypocrisie des rapports, le mépris dans certains cas etc, les deux clans en prennent pour leur grade, surtout nos habitants du haut. Mais l'analyse reste assez classique je dirai. Et c'est un peu bavard surtout, d'autant que les plans sont souvent très courts, passant d'un clan à l'autre en permanence. Bref, on s'y perd un peu.
Là où le film est intéressant, c'est par exemple dans le rôle de Ryan Philippe. Car oui, cet acteur a joué pour Altman aussi improbable que cela puisse paraître. Ici, il joue un acteur qui se fait passer pour un majordome, ce qui entraîne le mépris des deux classes à son égard, car "il faut choisir son camp".
Bon ensuite, concernant l'enquête qui est mise en avant sur l'affiche et le synopsis, elle est assez inexistante et inutile, c'est plutôt le meurtre en lui-même qui permettra de faire resurgir les sentiments/rancœurs des domestiques, de "gratter le vernis", comme on dit . D'ailleurs, le tueur ainsi que son mobile me laisse plutôt indifférent je dois avouer.
De leur côté, les aristocrates ne sembleront pas tellement attristés, la vie suivant son paisible cours..

Et sinon, c'est un plaisir de retrouver tous ses acteurs anglais, le casting est impressionnant. J'ai lu dans une critique que ceux qui incarnaient les domestiques n'étaient tout simplement pas maquillés ce qui était surement le choix le plus logique.
Les décors et costumes sont évidemment au point, et visuellement ça tient la baraque aussi. Disons que c'est un peu plus intéressant dans la forme que dans le fond. Et que c'est un poil long, aussi. M'enfin c'est quand même pas mal du tout.
J'imagine que c'est le dernier "grand" film qu'a réalisé le monsieur.

6.5 plutôt donc, mais comme j'ai de la sympathie pour Altman...

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Y-a-t-il un un plan du film qui n'est pas totalement moche ou improbable ?

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Si le réalisateur avait plus ou moins fait illusion avec son film précédent, là c’est déjà plus compliqué. On retrouve la même idée de compte à rebours, de remise en question etc, et même si la réalisation s’en sort plutôt bien et Reese à peu près aussi, en niveau d'interprétation ce n’est pas Matthew McConaughey non plus. D’autant que le film est assez lourd il faut bien avouer, avec tous ses flashbacks par milliers (les scènes avec Laura Dern sont assez horribles et trop nombreuses, idem concernant les flashs avec son ex), et la voix-off n’arrange pas grand-chose. On a même droit à des flashbacks dans des flashbacks, trop bien ! Bref, on a l’impression que tous les malheurs du monde sont tombés sur cette pauvre femme : la mort, la drogue, une rupture, elle couche avec les premiers venus etc.. Elle perd même un cheval. Bref, c’est pas de chance. Bon sinon, le film est censé être une randonnée, mais durant la moitié de celle-ci on la voit bouffer. Pendant un quart du temps elle rencontre des inconnus avec qui elle bouffe/philosophie/se fait draguer et le quart restant elle se plaint de ses blessures à cause de la randonnée. Bref, elle doit marcher 5 à 10 minutes dans tout le film. Mais les paysages sont cools sinon, mais pour un film introspectif, c'est quand même ballot de vouloir absolument tout nous expliquer du début à la fin sans le moindre temps mort, ou presque. Donc pour la gestion de l'espace, on repassera.

C’est chiant, c’est pas mal foutu mais un peu trop de pathos (le dialogue avec le gamin et sa grand-mère parmi d'autres..), et trop lourd donc (un tas de dialogues en mode leçon de vie, puis ces putains de flashbacks sérieux). Heureusement, quelques touches d’humour par-ci par-là, et une BO qui passe, mais c’était long.

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Cette fois-ci, Fulci s'attaque au western. Mais peu importe le genre, c'est toujours les mêmes défauts qui reviennent: un rythme vraiment inégal, une histoire qui casse pas trop pattes à un canard, même si je m'attendais pas à la petite "révélation" je dois avouer. Les dialogues sont super mauvais, et les acteurs sont pour la majorité d'entre eux pas terribles non plus. Bref, je trouve toujours ça un peu nul mais j'y retourne à chaque fois. Un peu comme Carpenter, en fait.
C'est dommage car c'est toujours bien réalisé, la musique sympathoche, et surtout la scène d'ouverture est franchement bonne, alliant suspens, sadisme et horreur. A certains moments, le sadisme propre au cinéaste pour filmer la violence ressort heureusement, et la - longue - scène du fouet est vraiment chouette à ce titre-là. Vraiment réussie. Malheureusement, le film aurait eu besoin de plus de fulgurances du même genre pour pouvoir me plaire réellement.

Annotation :

Jusqu'à présent, j'aimais bien les 3 autres films du cinéaste que j'avais eu l'occasion de voir. Mais là, je partais pas tellement confiant. C'est dommage, parce que si on voit effectivement bien le décalage avec lequel Clark filme l'adolescence et les "vieux", fantasmant les plus jeunes avec cette photographie lumineuse, alors que les vieux sont de gros dégueulasses, ça donne quand même un aspect très vulgaire et surtout très pervers, voyeur au film. Du coup, il y a pas mal de scènes un peu embarrassantes à mes yeux: le léchage de pieds par Clark par exemple, la scène où Clark s'urine dessus (le réal joue aussi un clodo dans le film), la scène avec la mère à la fin etc.. Bref, tous les perso ne sont que des embrayons de personnages, ce qui n'arrange pas grand chose à l'affaire, tant ils ne présentent que peu d'intérêt à mes yeux. Et comme le dit jack- dans sa critique, tous ses plans qui commencent par un plan au niveau de l'entre-jambe des acteurs, de leur sous-vêtements, ça me débecte pas mal (d'où le côté "pervers" du film, parmi d'autres exemples). Après, je repense des fois au film, surtout grâce à sa photo qui sublime certains plans (la scène dans la boîte est très visuelle), ou encore grâce à son actrice principale, petite révélation, malgré un personnage peu creusé là aussi.

Annotation :

A vrai dire, ça m'énerve un peu, car j'avais envie d'aimer ce film. Tout comme j'aimais Tomboy et Naissance des pieuvres. Je l'ai d'ailleurs globalement apprécié avant ce dernier acte interminable, où l’héroïne s'émancipe, cliché au possible, pendant lequel Sciamma semble se tromper de sujet, ou ne pas savoir quoi en faire. Et vraiment c'est dommage, car il y a vraiment tout un tas de bonnes choses là-dedans, du vrai cinéma, une vraie force esthétique comme on en voit bien trop rarement dans le cinéma français. A ce titre, la scène d'ouverture promet du très bon, mais surtout, LA fameuse scène sur Rihanna est vraiment superbe, ça fait un bien fou des voir des moments pareils au cinéma. Il faut aussi vanter la manière dont Sciamma filme ses actrices: elles sont belles, bon sang. Les scènes de groupe sont dans l'ensemble de vrais beaux moment, pour cette raison aussi, mais également car les actrices sont très bien dirigées, et qu'on a droit à quelques pics d'humour bienvenus. Malheureusement, quelques poncifs qui seront ensuite multipliés par la suite font régulièrement leur apparition. Et pas besoin de les détailler, vous les remarquer comme des grands, tellement ils sont éculés. Tout comme la musique, bien que très bonne, semble être utilisée un peu trop systématiquement comme recours émotionnel, transitoire. Et ouais je sais, c'est le but premier d'une musique de film, mais là je la trouve mal incorporé en fait.

Du coup, quand elle se retrouve seule dans la dernière partie, l'étincelle s'éteint progressivement. Ce qu'on nous raconte alors est d'un désintérêt total, tant tout est balourd. Comme si on avait eu affaire à un tout autre film. On ajoutera à ça des rôles masculins très peu pertinents, car stéréotypés au possible. Même si le tout dernier plan est limpide et beau.

Je suis déçu putain, ça aurait dû être bien mieux.

Annotation :

Je dois être con, mais je m'attendais à un film qui parle d'Hypnose. Là au final, même si c'est une séance d'hypnose qui provoque le "truc", ce n'est qu'un prétexte à un énième film de visions fantomatiques et donc d'âme errante qui cherche le salut. Avec un prime un gamin relou en mode Sixième Sens parce que c'était la mode, tu comprends. Bon cela dit, il y a bien 2-3 séquences qui marchent, c'est court et c'est pas honteux mais bon..

Et pour l'anecdote, on retrouve Jennifer Morrison de Dr House, créditée en tant que Jenny Morrison.

Annotation :

Je crois que ça m'apprendra à faire confiance aux autres... En fait, tout le monde s'attendait tellement à un gros navet qu'ils se sentent donc obligés d'en dire beaucoup de bien. Alors que bon, ça reste une série B très moyenne faut avouer. Puis c'est quand même assez con, et ça manque d'humour globalement, même si la scène du flic qui se rend chez Keanu est sympa. Puis non, c'est pas vraiment bien réalisé non plus. Après, si j'étais pas un connard, je lui mettrais un point de plus, mais j'en suis un. Bref, pas de quoi fouetter un chat de toute façon.

Annotation :

Très bon documentaire, bien trop court. La galerie des personnages que l'on y rencontre est assez intéressante, mais je suis bien plus fasciné par toutes les images de l'Antarctique en lui-même (elle?). Toutes les scènes sous-marines avec nos plongeurs, sous la banquise, sont vraiment.. Enfin c'est ouf quoi, vraiment magnifique dépaysant et tout, ça doit être l'extase au ciné. Et les sons que s'échangent les phoques pour communiquer, c'est vraiment quelque chose. Après, les portraits ne sont pas inintéressants hein, plutôt drôles par moments, avec l'anecdote de la crème glacée dont raffolent tous les habitants de la base par exemple. Ou même les stages de survie, dans ce milieu si inhabituel, où les individus mettent des sceaux sur leur tête pour simuler les conditions d'une tempête et le manque de repère qu'elle occasionne... Et doivent ensuite passer la nuit dans l'igloo qu'ils ont construit ! Tout ce qui traite des pingouins est intéressant également, notamment l'image de l'un d'entre eux qui s'éloigne au loin, vers une mort pourtant certaine (c'est très beau comme image, mine de rien). Sans compter que les questions que posent Herzog au spécialiste des pingouins sont vraiment pertinentes. Toute la dernière partie du docu m'a peut-être moins marqué, et j'aurai voulu encore plus d'images sous-marines j'avoue, mais c'était très bien. Ah et petit bémol quand même, la musique "biblique" est un peu envahissante par moment, même si elle se marie plutôt bien avec ce qui nous est raconté/montré (la Vie, le Vivant, la Mort, la fin), il est vrai.

Annotation :

Le film est tellement référencé qu'il n'existe jamais par lui-même. Et c'est bien dommage, car il fourmille d'idées malgré tout. Aussi, les gags s'enchaînent tellement vite les uns après les autres en début de film qu'on a pas le temps de les savourer, c'est dommage again. Bref, un délire geek de plus, même si pas inintéressant non plus.