Top 2018, une liste qui a la pêche, la super-pêche

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Dolce vita. Le générique se lance, plan fixe sur Chalamet, en pleurs. L'envie de rester dans la salle, que cette romance d'été, sur fond de découverte adolescente de la sexualité, ne s'arrête pas. "Quand on voit ce film, on sait qu'on le verra toute sa vie."

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Ecstasy of Gold. Western magistral, dissertation à la fois ultra-violente et pleine de tendresse sur des hommes-enfants perdus dans un monde de brutes. Du grand, grand Audiard.

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Noé's Inferno. Film d'horreur fièvreux, descente en enfer à la Suspiria : la vision hallucinée d'un auteur à son sommet.

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Coquillages et culs d'acier. Trois heures de friendzone sous le soleil sétois : ce nouveau Kechiche est du pur jus de son réalisateur, et ne manquera pas d'être haï par ses détracteurs. Mais Kechiche a ce talent pour capter des instants lumineux avec sa caméra, et cette romance estivale est d'une immersivité folle.

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Défaite de famille. Pour son premier film, Legrand frappe fort et signe un thriller presque horrifique sur sa fin, portrait violent de l'éclatement familial.

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Une famille en or. Une des meilleures Palmes d'or de ces dernières années. D'une subtilité et d'une douceur rare, avec un casting incroyable et un sens du cadre digne des plus grands du cinéma japonais.

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Extinction de voie. Lindon, à corps et voix perdus, devient le temps d'un film le visage du mouvement social face aux puissances de l'argent, un mouvement qui semble condamné à l'impasse et au combat jusqu'à épuisement. Cru, comme la réal' de Brizé ; magistral et puissant, comme l'interprétation de Lindon.

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This is America. Mordant, drôle, violent, vulgaire, puissant, rythmé, punchy, musicalement au top. Du concentré de cinéma de Spike Lee, qui devait bien finir par sortir les armes face à Trump. All power to all people !

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King of the Nineties. Spielberg règne en maître sur les années 1990, alors quoi de plus normal que ce soit lui qui s'attaque à cette fresque SF coloré, orgie de pop références. Son meilleur film depuis la Guerre des Mondes (13 ans, quand même...).

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Start-Up Nation. Scud anti-Macron, le dernier né du duo grolandais Delépine-Kervern est avant tout une lettre d'amour anticapitaliste à la France d'en bas, la France populaire, de la débrouille, de l'entraide et des petits riens. Un film populiste dans le sens noble du terme.

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En âge libre. Une des comédies françaises de l'année, portée par un casting en or dont les dialogues ont été écrits pour chacun. Un feel-good movie de potes. Les Full Monty ont trouvé de sérieux concurrents.

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Dans sa bulle. Un film d'une poésie visuelle folle, récital de Del Toro sur les terres cinématographiques qui lui sont chères.

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Wild Wide Wes. On pourrait essayer d'être original, ne pas dire que ce film est un festival jouissif de créativité, un régal pour la rétine, un bijou d'animation, une perle rare, drôle, colorée, touchante... Mais que voulez-vous ? Isle of Dogs est un pur chef-d'oeuvre, Wes Anderson est un génie. Point. Deal with it.

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Anarchy in the UK. Adaptation d'une nouvelle du génial Neil Gaiman (American Gods), HTGAP est un trip SF barré, sous acides, métaphore alambiquée du premier amour et/ou hommage intense aux années punk.

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Über-blockbuster. 10 ans de suprémacie, ça se fête. Marvel accouche là d'un bien beau birthday cake, à la puissance de frappe incontestable. Qu'importe au fond toutes les reproches qu'on peut lui faire, qui sont les mêmes que celles adressées aux autres métrages du studio du reste : Avengers 3 est d'ors et déjà culte et sa mythologie déborde. Ils avaient un Hulk, ils ont un Thanos.

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Un sujet grave, le terrorisme d'extrême-droite, traité avec profondeur : In the Fade choquera par sa fin, amorale, mais tellement réaliste...
Diane Kruger impériale, pas grand-chose à reprocher au film.

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Cummings out. Jim Carrey en puissance, futur grand acteur et réalisateur, usine à memes : Jim Cummings, une des révélations de l'année.

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Kill Jen. Revenge est le "Grave" de 2018, la claque gore et sans limites du ciné indépendant français. Plus américain dans l'approche, celui-ci délaisse la réal très hexagonale de "Grave" pour puiser ses influences chez Tarantino, Robert Rodriguez ou encore Wes Craven. Un cocktail de tripes, de sable et de sang.

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Ces six ou rien. Peu de gens rivalisent en finesse et en humour avec Kheiron quand il s'agit de traiter des sujets de société graves et complexes. + 1 pour Catherine Deneuve qui dab.

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Lola Land. Le dernier Rouve est à classer parmi ces films dans lesquels on a envie de vivre, dont on a envie de prendre les personnages dans nos bras.

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American Psycho. Une chevauchée lente et cruelle à travers les démons de l'Amérique, ou l'antithèse du western du golden age : ici, pas de valeurs démocratiques en gestation, pas de loi des hommes, seuls la mort et le chaos.

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The Post. Grand Prix de Sundance amplement mérité pour ce drama intimiste qui arrive à parler avec une légèreté douce-amère d'un sujet aussi grave que ces camps qui croient pouvoir guérir l'homosexualité comme si c'était une maladie.

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Baby blues. Reitman explore avec beaucoup de justesse la thématique des maternités compliquées, toujours avec cette touche légère d'humour et de charme qui le caractérise.

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Los Angeles Parano. Un voyage entre thriller et stoner movie au coeur d'un L.A. transformé en labyrinthe à ciel ouvert, où s'ourdissent complots et coups bas dans des décors en carton pâte. Une réflexion acide sur le désenchantement du monde, l'hégémonie de la pop culture... UTSL est très riche, trop peut-être, si bien qu'à la fin reste cette désagréable sensation d'inachevé.

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Bird is the word ! Ou comment réinventer le teen movie, en en faisant un cocon moelleux, drôle, et émouvant. Doux hommage à Sacramento, la ville natale de la réalisatrice.

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Tales of the Jungle. Parti-pris sombre et radical à des kilomètres de la version Disney, le film de Serkis fait de la Jungle un personnage à part entière : avec ses codes, violents ; ses dieux, impitoyables. Et son héros, ni vraiment homme, ni vraiment animal, qui fait la jonction entre deux mondes.

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Commie d'office. Humour british et Politburo font bon ménage dans cette comédie bien sentie qui démonte le système bureaucratique soviétique. Tous les acteurs se régalent et nous régalent dans leur rôle respectif, avec mention spéciale toutefois pour Steve Buscemi.

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Fallout : New Badass. McQuarrie avait déjà accouché du film d'action-espionnage parfait avec Rogue Nation, et voilà qu'il récidive avec la sensation incontestable de l'été. Quant à Tom Cruise, il est plus que jamais Ethan Hunt.

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La vie d'Adèle. Une comédie policière barrée, jubilatoire. De vents nouveaux et frais soufflent sur la comédie française.

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King Arthur. James Wan revient à l'essence enfantine du mythe super-héroïque, et signe un grand nanar arthurien absolument jouissif. Une boîte à jouets débordant de sincérité, tour à tour claque visuelle et monument kitsch.