Films vus en 2020-2021

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31/10/20

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27/12/20 regardé dans les pires conditions (allongé dans mon lit tandis que j'avais très très peu dormi la veille) je suis certainement passé un petit peu à côté de l'expérience contemplative du film. Mais voilà, même si j'estime ce type de production, qui sait prendre son temps pour de bonnes raisons, qui développe une expérience totale dans laquelle les acteurs se donnent à fond, ben là ça m'a pas accroché plus que ça. L'esthétique est soignée mais ne me marquera pas, l'univers post apocalyptique est fort mais reste très diffus, le personnage principal est fuyant. Et le propos fumeux. Et puis surtout il n'y a finalement pas le musée promis au départ...

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14/12/20 Magnifique portrait de femme. C'est très doux et très intimiste, un portrait par petites touches. Chaque scène est séparée par une ellipse et le personnage ne se dessine vraiment qu'au fur et à mesure. Stefania Sandrelli est vraiment géniale dans son incarnation de cette jeune femme gentille, superficielle et qui manque de repères. La réalisation comporte de très bons moments très esthétiques. Et le portrait est vraiment traité avec pudeur, sans jugement et avec un ton doux-amer très juste. Bon il y a tout de même des bémols, notamment dans le son en post production qui jure pas mal par moments ou dans deux trois passages un peu lourds. Mais dans l'ensemble c'est envoûtant et très pertinent.

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09/12/20 Pas revu depuis super longtemps. Désormais je connais bien chacun des acteurs aperçus dans le film et j'ai l'impression que ça fait quand même une grande partie de l'intérêt du truc. En tout cas c'est assez drôle dans l'écriture, sans être hilarant (ça part sur un bon rythme puis ça se tasse vite) c'est surtout le montage, la réinterprétation des scènes, les liens entre les personnages qui sont assez fascinants. Ca marche très bien.

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18/11/20 Assez typique de ce qu'on peut attendre de ce genre de productions. Scénario minimaliste, peu de décors mais tout craignos, et un petit groupe de personnages mal écrits qui, confrontés à l'adversité, mettent en jeu des valeurs clichés, en attendant l'arrivé d'un monstre ou de quelque effet spécial. Ici c'est post apocalyptique mais l'ambiance ne suit pas. Le monstre est risible mais le plus triste c'est qu'il n'y a jamais de flamboyance nanarde. Les acteurs en fait ne sont pas si mauvais, de là à dire qu'il sauvent ce film... Y avait-il seulement quelque chose à sauver ?

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25/10/20 Le film est pensé comme une expérience esthétique avant tout. Et effectivement les décors de cette île sont beaux et le noir et blanc élégant. Par contre du peu que ça raconte c'est vraiment très horripilant. Le personnage du shérif qui surjoue en mode repeat est vite énervant, l'histoire qui relève de l'allégorie n'a a peu près aucun sens et aucune force et dans l'ensemble chaque scène est en plan séquence et met en scène l'action de façon hyper appuyée et longue. On verra ainsi cette actrice androgyne constamment à poil danser et faire des borborygmes ou répéter des inepties en anglais ou en italien ad nauseam. Beaucoup de choses malaisantes en général avec un ou deux acteurs aux physiques difformes, le film évoque d'ailleurs à un moment le cinéma de Cipri et Maresco sauf que là ça semble gratuit et pas justifié, dans une sorte d'approche arty vide de sens. Au final le seul point positif sera la musique de Vitalic, qui donne une certaine force aux performances des acteurs dont je me contrefout totalement.

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11/10/20 Un traitement assez classique (démonstratif et un peu ronflant) sans grand éclat esthétique. Mais le sujet et les personnages sont intéressants. On s'attendrait à une happy end, l'infiltré qui partage les valeurs et les actions des opprimés finirait par partager leur sort. Sauf que non, il campe sur sa position de départ et trahit comme prévu. Cette fin est assez géniale, les personnages sont magnifiquement écrits et les interprètes très bons et très touchants. Très bonne surprise.

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05/10/20 Un film bien boursouflé. Pas mal d'effets visuels baroques, maîtrisés mais très tape-à-l'oeil et datés. Les changements de ton marque de fabrique de ce nouveau cinéma coréen sont eux aussi assez grotesques. Et la partie finale m'a laissé circonspect. Les personnages ne sont pas très forts ni cohérents alors que c'était la promesse de cette histoire de vengeance organisée sur le très long terme.

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01/10/20 J'ai vu les courts-métrages de Benoît Forgeard. Du moins ceux sur le DVD intitulé "Le Cinéma mystérieux de Benoît Forgeard" et je n'ai pas trouvé ça bien fameux. Je n'ai pas goûté son décalage et son sens de l'absurde. J'avais pensé dans Yves que son humour était avant tout un humour de pince sans rire poli un peu vieillot, finalement je me demande s'il ne s'agit pas juste d'une incompréhension pure et dure des intentions, du mode de pensée de ce réalisateur. Je crois que je conserve bizarrement un peu de sympathie pour lui (il a une jolie voix) mais vraiment... pouf pouf pouf, je n'y ai rien trouvé d'un tant soit peu intéressant.

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26/09/20

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24/09/20 Vraiment très particulier ce film. J'ai plutôt pas aimé. En tout cas c'est du cinéma de propagande bolchévique mais vraiment très différent de celui d'Eisenstein. Là on est tout autant dans l'exaltation mais on trouve dans La Terre un lyrisme très maniériste qui n'hésite pas à prendre son temps. C'est même tellement lent qu'en 1h15 du temps du film il ne se sera pas passé grand chose. Et... je suppose que dans un sens c'est beau, il y a une vision derrière, clairement. J'ai trouvé cette singularité intéressante, c'est juste qu'elle ne m'a pas touché, voire déplu, surtout les épisodes très doloristes à la fin.

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22/09/20 Les images que j'avais vu du film sont assez géniales, je garde un bon souvenir des courts métrage de Raoul Servais, Taxandria a sa petite notoriété et ça faisait un moment que je voulais le voir. Autant dire qu'il y avait une aura particulière qui entourait ce titre. Juste ce qu'il fallait pour une bonne grosse déception quoi... C'est que ce film est loin d'être aussi surréaliste que je l'imaginais. En fait toute expérimentation, toute bizarrerie et fantaisie sont bien délimitées dans ce film, emprisonnées dans un carcan qui n'a aucun charme à mes yeux et qui ont cassé tout enthousiasme. Disons qu'on joue ici la carte du film pour enfant gentillet en vogue à l'époque, à la Terry Gilliam, Histoire sans fin et autre Labyrinthe. Comme si un long métrage avec des éléments d'animation ne pouvait prendre que cette forme. Donc on écope en héros d'un enfant dans le monde-de-tous-les-jours qui fait des trucs, c'est sans aucun relief et filmé platement. L'enfant sera flanqué un vieil acteur bienveillant qui va lui ouvrir une porte sur un monde de contes et de merveilles. Ambition niveau zéro, aucune recherche esthétique, jusqu'à ce qu'on arrive au monde en question donc. Là c'est vraiment magnifique, les décors sont complètement fous et il y a quelques plans effectivement géniaux, faut dire que le travail d'incrustation est assez admirable, Raoul Servais ayant de l'expérience dans le domaine. Mais c'est une histoire de contre utopie en mode conte hyper banale là aussi et en fait c'est pas si loin de fonctionner malgré tout parce qu'il y a une ambiance mais le ton est assez "off". Un cruel manque de cohérence à l'ensemble font que le film semble plutôt raté alors que, même dans ce genre qui ne me plait pas, il y avait un sacré potentiel.

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18/09/20 Je n'avais vu que le Mécano de la General il y a longtemps et n'avait pas beaucoup aimé, j'y allais donc un peu à reculons et finalement j'ai trouvé ce moyen métrage vraiment top. Il y a pas mal d'inventivité, de choses surprenantes et esthétiquement très belles. Et bien sûr, parmi les choses qui m'avaient peu plu dans l'autre film, on retrouve des numéros de cascadeurs bien casse-cou. Mais là ça passe je trouve, je dirais que je les ai trouvés cohérents avec l'ensemble et pas juste se reposant sur leur côté impressionnant intrinsèque. Bref je voulais qu'on me fasse rêver et pas juste me dire "oh putain ce qu'il aurait pu se faire mal". C'est réussi.

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17/09/20 Hmm les gags burlesques de ce film là ne m'ont pas excessivement plu, le scénario est uniquement basé sur un mensonges et tout un tas de quiproquos. Je déteste pas mal ça et en plus c'est assez facile. Monte là-dessus ne vaut vraiment que pour son dernier quart d'heure en fait, un crapahutage d'immeuble avec plein de situations où Lloyd manque de tomber qui fonctionnent bien. Là à ce moment là ça se renouvelle, c'est enthousiasmant et le running gag du comparse sensé le relayer est plutôt sympa. bref le film emporte le morceau au dernier moment.

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14/09/20 Une comédie sympathique et plutôt pépère. J'ai souri tout du long, c'était divertissant en permanence, c'est plutôt réussi dans tout ce que ça entreprend. Pour autant je ne trouve pas que ça aille au delà du "petit film". Ça me dégoûte toujours un peu de voir que sur Senscritique les comédies ont quasiment toutes une très petite moyenne, c'est un genre qui personnellement me semble aussi noble que pas mal d'autres mais qui a l'air en général un peu dénigré. Après faut dire aussi que l'humour c'est quelque chose de très subjectif. En tout cas je trouve que Yves est une bonne proposition dans le genre mais reste assez moyenne, on est sur un film qui s'amuse des situations et les renouvelle sans cesse mais reste en surface et n'en fait jamais rien de fort (les personnages ne sont pas si géniaux par exemple). C'est d'un loufoque assez sage, que j'ai goûté avec plaisir et que j'aimerais voir plus souvent mais qui est oubliable malgré un sujet qui avait du potentiel.

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11/09/20 Bon, je crois que persévérer dans cette voie ne m'amènera rien de bon et qu'il va falloir que j'arrête de faire mumuse avec le coffret Hollyweed (dans lequel se trouvait aussi Maniac). Pourtant Reefer Madness est dans un sens un "classique". Il a atteint un statut culte dans les années 60, un film spectacle dont on se moque et dont on connait les répliques par coeur, une sorte de proto The Room en somme. Sauf qu'en fait c'est plutôt tout craignos. Alors oui la diabolisation du cannabis est plus qu'excessive, les ados sont interprétés par des adultes, les acteurs ont l'air fous quand ils tirent sur leurs joints avec avidité et y'a beaucoup de pathos grotesque et de situations un peu surjouées. Mais dans l'ensemble c'est assez plat en fait, il ne se passe pas dix mille choses, et... ça reste en fait de relativement bonne facture. Les acteurs sont pas si mauvais, la réalisation suit, et tout reste cohérent. Con mais cohérent. On est même pas vraiment dans le territoire du nanar pour moi. C'est un film fait pour de mauvaises raisons mais avec un minimum d'application.
Marihuana de Dwain Esper, sur exactement le même concept est beaucoup beaucoup plus nanardeux. (et reste un peu chiant quand même) Là c'est limite trop sage.

PS: j'ai jeté un coup d'oeil vite fait à la version colorisée par curiosité et effectivement les nuages de fumées colorés font leur petit effet, mais je ne pense pas que mon avis aurait changé.

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09/09/20 En me demandant ce que je pense du film, là comme ça, naturellement, j'aurais tendance à lui reprocher pas mal de choses. Que pour une histoire de meurtres il n'y a un peu aucune tension. Que pour un film qui s'appelle Ombres et Brouillard y'a moult brouillard mais assez peu d'ombres... Disons que ça pêche en effet un peu visuellement je trouve, la photographie noir et blanc est top mais c'est filmé assez platement. Le programme esthétique annoncé (par les références à l'expressionnisme allemand que l'on devine) n'est pas suivi avec beaucoup d'entrain, avec beaucoup de fumée mais pas beaucoup d'expressionnisme donc. De même on sent un clin d'oeil à Kafka mais c'est une référence amusée dont Woody Allen ne fait pas grand chose. En gros Woody Allen fait du Woody Allen. Et ça, en fait, ça serait un peu malhonnête de le lui reprocher, surtout qu'il fait ça très bien. Son personnage geignard est absolument parfait, les dialogues sont très drôles et Allen l’interprète à merveille. Les autres ne sont pas en reste, les situations, bien qu'un peu forcées sont très divertissantes et il y a une certaine douceur et une ambiance de conte qui donne au film une couleur particulière. On retiendra aussi une aventure passagère dans une maison close qui est très joliment amenée. C'est donc bien plus qu'un film hommage, qui sinon serait assez raté, mais qui a son propre programme à proposer, variation autour d'un même thème allenien. Ah et y'a un cirque aussi.

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06/09/20 Sur l'échelle du nanar ça serait du 6/10. Forcément ça n'a strictement aucun sens, c'est très gamin et foireux, mais c'est aussi très décousu et les morceaux de bravoure sont entrecoupés de passages déroutants assez mauvais mais dans un sens assez communs. La logique est complètement perdue pour la cause et l'ensemble est quand même plutôt une soupe informe qui essaie de ressembler à un film policier avec un ersatz de Stallone en "héro". Sauf qu'il y a des ninjas. Pas assez à mon goût mais on leur doit quand même de bons moments. Le doublage français en rajoute une bonne couche et à certains moments il y a de gros dérapages, des éclats de génie, des envolées lyriques et des bonnes tranches de gêne, ça tombe bien c'est exactement ce qu'on recherche.

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06/09/20 Ouais, ben on est au niveau de Ed Wood Jr. là dans le truc mal branlé fait sans aucun moyen, écrit avec un demi-cerveau et joué par d’extrêmement mauvais acteurs qui en plus cabotinent à mort. Sans la naïveté touchante de ce dernier. Ca n'a strictement aucun sens, mélange allégrement du savant fou, du Edgar Allan Poe, un soupçon de nudité et... de la maltraitance animale.
Pour autant on est très loin d'un bon nanar, le film manquant cruellement de rythme et d'envergure. Maniac avait pourtant comme programme alléchant d'illustrer la déchéance de personnes tombant dans la maladie mentale (avec tout plein d'approximations et de fond de morale nauséabonde et réactionnaire) mais c'est tellement un prétexte auquel personne ne crois que les panneaux d'explications documentaires qui ponctuent le film deviennent plus un running gag qu'autre chose. Il restera pour les plus acharnés un sentiment de consternation diffus pas désagréable, deux trois petits passages qui confinent à l'absurde et le plaisir de voir écrit the end qui signera la fin tant attendue d'un calvaire pourtant court (un peu moins d'une heure).
Je ne me souviens déjà plus beaucoup de Marihuana, le film suivant du réalisateur, mais j'y avais trouvé quelques bizarreries légèrement intrigantes et c'était assez salvateur et permettait de passer de "houla, c'est le pire film que j'ai jamais vu" à "ah, c'était marrant". Là on est clairement sur du "houla, c'est le pire film que j'ai jamais vu".

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04/09/20 Bon ben c'est sympathique, j'ai apprécié voir machine gagner, j'ai trouvé intéressante cette histoire qu'on me racontait (que je ne connaissais pas) et l'histoire d'amour était jolie. Mais c'est quand même vraiment sans relief et les personnages avaient le potentiel pour être passionnants... ils sont au final juste sympas. La mise en scène renforce grandement cette impression, tout est montré avec les effets qui vont bien, le gros plan intimiste quand il le faut, le montage dynamique au bon moment et la musique épique adéquate, c'est balisé et sans aspérités et cette efficacité de réalisation finit de rendre le film anecdotique à mon sens.

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02/09/20 Moui, un peu poussif, l'ambiance est là mais les personnages ne sont pas très convaincants, l'intrigue est un peu lente et répétitive, les envoûtements sont un peu anecdotiques et les zombies eux-mêmes ne sont pas très bien mis en valeur. Il reste une scène de rêve très cool, le savoir faire de la Hammer, ses décors et éclairages de studio, son sang peinture rouge... on s'y sent toujours à l'aise.