Films vus ou revus en 2020

Annotation :

J'ai détesté. L'originalité du point de vue attisait ma curiosité mais j'ai trouvé l'ensemble lourdingue (les références aux années 90/2000 qu'on te balance à la gueule pour bien te faire comprendre "oh regarde, toi aussi t'as connu ça" sauf que t'as des anachronismes qui te ramènent systématiquement à la réalité, comme des expressions qui n'existaient pas encore), peu subtil, ne racontant pas grand chose, et quand il essaie de le faire, échoue dans sa tentative vu que les personnages n'ont aucune consistance. C'est un film sur Max Boublil pour Max Boublil et les fans de Max Boublil réalisé par un pote de Max Boublil, à part si on est vraiment nostalgique d'une époque qu'on a connue à travers TF1 et M6, j'ai du mal à voir l'intérêt du film. J'ai bien aimé Alice Isaaz cependant, et l'acteur qui joue Max Boublil jeune joue beaucoup mieux que le vrai.

Annotation :

J'en sors, j'avais hâte que ça se finisse. Histoire simpliste et pourtant bourrée d'incohérences, personnages principaux niais, peu développés, et parfois très stupides (à tel point que les grands enjeux, pourtant installés sur quelque chose de pas bien solide, sont complètement désavoués dans la résolution du film), romance adolescente tout ce qu'il y a de plus cruche et qui verse dans les plus bas clichés du genre, dénouement paresseux... Reste que c'est joli, même si les moments de grâce/poésie se comptent finalement assez rapidement, j'ai davantage dénombré de plans montrant des flaques d'eau ou un personnage en train de chialer pour tout dire. Après j'imagine qu'il s'adresse à un public très précis, les 14/18 ans, et je suis simplement pas dans le coeur de cible.

Annotation :

J'ai trouvé le film très bon. Y a bien quelques moments qui te rappellent que tu devant une grosse production américaine destinée à récolter les récompenses, avec un MC pour lequel tu sais qu'il ne mourra pas ou une bande-son un peu grandiloquente et pompeuse pour rien par moments (surtout que les meilleurs passages ne sont pas soutenus par de la musique, à part le passage du camp dans les bois), mais l'utilisation du plan séquence (après, c'est plus un vrai faux long plan-séquence avec des cuts subtilement cachés lors de certains mouvements rapides de caméra ou des transitions) fait sens et n'est pas qu'artificielle, ça permet vraiment de maintenir la tension et d'accentuer le côté urgent du film. Le travail sur l'image et la mise en scène donne une immersion très réussie, le film essaie d'être un peu crade/spooky par moments même si ça reste assez soft, grosse production oblige. Bien aimé aussi la volonté de ne pas à tout prix braquer les projecteurs sur les deux personnages principaux, qui restent deux gamins parmi des milliers envoyés sur le front et qui subissent un truc plus grand qu'eux qui les dépasse, et sachant que la WW1 reste le principal focus du film, qui relate plus un détail de guerre qu'autre chose au final, sachant que le film est censé se passer en quelques heures. Une réussite.

Annotation :

C'était intéressant, du Lynch typique avec une fin un peu barrée, après bon voilà en treize minutes c'est difficile d'en faire quelque chose qui vaille pour plus que son concept. On notera le clin d'oeil à Twin Peaks : Fire Walks With Me, même si je doute que le lien aille plus loin que ça (même si certains diront que c'est la même race de singe et que Lynch est dans un rôle qui rappelle beaucoup Gordon Cole).