Cover Flop 2020

Flop 2020

2020 aura été eu des pires années de récentes mémoires, dont l'épidémie mondiale qu'on est en train de subir aura impacté durablement l'industrie du cinéma qui a vu ses salles fermées et de nombreux films repoussés. Et il faut bien reconnaitre que ceux ayant pu sortir n'auront pas été parmi les plus ...

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10 films

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a plus de 3 ans

C'est nous les héros
3.5
1.

C'est nous les héros (2020)

We Can Be Heroes

1 h 40 min. Sortie : 25 décembre 2020. Action, Comédie, Fantastique

Film de Robert Rodriguez

Flaw 70 a mis 1/10.

Annotation :

Robert Rodriguez n'a jamais été très bon lorsqu'il s'est essayé aux divertissements à destination d'un jeune public, mais avec We Can Be Heroes il vient toucher le fond dans une production catastrophique où rien est à sauvé.
Le pire étant, plus que la médiocrité de l'écriture, que le scénario vient à mépriser son propre public en les prenant pour de parfait imbéciles. Car quand bien même on pourrait sortir une excuse aussi bancale que "c'est pour les enfants" celle-ci se montre d'autant plus préjudiciable qu'elle suppose justement que les enfants peuvent se contenter d'un produit totalement risibles. Surtout que We Can Be Heroes use bien trop souvent de cette perception de l'enfance qui possède une intelligence simpliste et va donc user des pires artifices narratifs pour déballer un récit incohérent, bête et qui triche constamment avec sa propre mythologie en comptant sur le fait que son spectateur ne se rendra jamais compte qu'il est pris pour un idiot.
C'est insultant et révoltant à un point assez inimaginable tant le film prend tout le monde de haut et s'impose comme une croissement entre une télénovela mal joué et un épisode Disney Channel aux visuels proprement hideux. Les effets spéciaux sont catastrophiques et mal incrustés, la photographie tient de la gerbe visuelle tandis que la mise en scène de Robert Rodriguez se montre d'un statisme sidérant jusqu'à culminer dans un climax sidérant de nullité.
We Can Be Heroes est non seulement le pire film de l'année mais pourrait bien prétendre au trône du pire film jamais réalisé car plus que ça nullité, il se montre particulièrement insultant envers son public. Se voulant en divertissement à grande échelle pour les enfants, ils les représentent de manière déplorable au sein d'un récit idiot, honteux et indigne qui triche constamment avec son concept (la gestion des pouvoirs est juste catastrophique) et s'impose aussi comme un spectacle extrêmement laid. Mal joué par l'ensemble du casting, même le casting adulte qui semble totalement perdu, We Can Be Heroes est la preuve ultime que Robert Rodriguez ne fait aucun effort pour proposer un divertissement digne de ce nom pour les enfants. Se reposant sur la croyance qu'ils sont jeunes et stupides, il fait tout passer même les pires atrocités narratives et visuelles avec la conviction complaisante que personne ne se rendra compte de son opportunisme et sa malhonnêteté. Une honte.

Artemis Fowl
3.4
2.

Artemis Fowl (2020)

1 h 35 min. Sortie : 12 juin 2020. Aventure, Fantastique, Science-fiction

Film de Kenneth Branagh

Flaw 70 a mis 1/10.

Annotation :

On aura rarement vu tel ratage industriel tant Artemis Fowl s'avère être une expérience déplaisante conçu dans le seul but de torturer son spectateur et d'atomiser ses neurones.
Sur un scénario qui semble tout droit issue d'un projet créatif d'une classe de maternelle, encore qu'ils auraient sans doute plus d'imaginations et d'inventivités, où rien ne parvient à exister tant l'ensemble ne se pose jamais et fonce à tout allure, le film bien trop court mais qui paradoxalement apparaît bien trop long tant il ne fait que brasser du vide. Les relations entre les personnages sont inexistantes et incohérentes, ceux-ci sont caractérisés à la truelle, les enjeux sont à peine exposés et l'univers dans lequel évolue tout ce joyeux bordel n'est explicité qu'à travers une voix-off explicatif agaçante qui donne plus l'allure à l'ensemble d'un exposé bien relou que d'un film de cinéma.
On ne parlera même pas du fait que tout le monde se sent obligé de dire que le protagoniste est le plus fort toute les deux scènes, histoire de donner un peu de relief au personnage le plus insipide vu de récente mémoire, et qui à plus la carrure d'une tête à claques ambulante. Chaque personnages ici sont insupportables, ou on autant de fonction dans le récit qu'une plante verte, et sont incarnés par des acteurs médiocres ou en quête d'un suicide artistique. Judi Dench, Josh Gad et Colin Farrell traverse le film avec la même conviction que si ils étaient menés à la potence. Tandis que Ferdia Shaw est probablement le pire et le plus insupportable acteur qui m'est été donné de voir dans un film de ce calibre, suivi de très près par l'agaçante Lara McDonnell.
Mais beaucoup du blâme incombe à l'incompétence flagrante de Kenneth Brannagh qui confirme avoir perdu toute trace de talent. Non seulement la réalisation est une accumulation d'images laides corrosives pour les yeux, que ce soit dans la direction artistique qui réinvente le kitsch et la faute de goût mais aussi à travers des effets spéciaux tout juste ignobles. On parlera même pas de la mise en scène absente tant l'intégralité du récit se passe devant deux fonds vert, un jardin et le hall d'un manoir entraînant un statisme aberrant. La paresse à son plus haut niveau.
Artemis Fowl est une entreprise criminel qu'il serait de l'ordre de la maltraitance de l'infliger à qui que ce soit. C'est laid, c'est pas écrit, c'est mal joué et ça ressemble un peu trop au pilote d'une série Disney Channel. Un massacre déjà élu pire film de l'année.

Bloodshot
4.3
3.

Bloodshot (2020)

1 h 49 min. Sortie : 13 mars 2020 (États-Unis). Action, Drame, Science-fiction

Film VOD (vidéo à la demande) de Dave Wilson

Flaw 70 a mis 2/10.

Annotation :

On se demande pourquoi un studio peut bien encore faire confiance à un Vin Diesel en lead alors que sa carrière en solo a souvent engendré des films médiocres et qui en plus en dehors de sa saga Fast & Furious peine à être de vrais succès commerciaux. Et ce Bloodshot ne fait pas exception, tant la tentative de vouloir créer un univers étendu à partir des comics Valiant semble déjà se solder par un échec. Adapté d'un comics ultra violent et régressif, ce Bloodshot est l'exact opposé pour n'être qu'un divertissement tristement sage et juste stupide.
Malgré un twist qui pourra en surprendre quelques-uns, le scénario s'avère être un bordel prévisible, désincarné et idiot tant il semble se foutre complètement de choses essentielles comme la caractérisation de ses personnages, la contextualisation de ses enjeux ou encore le simple fait d'offrir des dialogues et des développements décents. Non seulement tout est caricatural, mais en plus l'ensemble s’exécute avec une telle monotonie qu'on a l'impression de voir une chek list pour les nuls sur comment faire un divertissement grand public. Le sidekick rigolo, ici particulièrement insupportable, la jolie fille qui va s'attacher au protagoniste et l'aider dans sa quête, la méchante corporation très très méchante, et les gros bras très très stupides, tout y passe et offre un résultat chaotique où rien ne fonctionne. On ne croit jamais aux relations et motivations des personnages et on se coltine en plus en deuxième partie un humour proche de l'insupportable avec ce qui est un des pires sidekick de l'histoire du cinéma.
Le tout est en plus amené avec une paresse vertigineuse tant la réalisation de ce Bloodshot pique les yeux. Entre ses effets spéciaux indigestes et trop présents, sa mise en scène insipide qui sur-abuse des ralentis et d'erreurs de montage criardes qui prouve l'incompétence de Dave Wilson mais aussi de Vin Diesel. Le reste du casting est mauvais, mais l'acteur est absent tant il traverse le film tel un bovin transgénique en état de mort cérébrale, n'accomplissant même aucune de ses scènes d'actions tant les doublures professionnelles et numériques sont visibles. Bloodshot est une catastrophe aux proportions assez hallucinantes et en plus n'est même pas suffisamment mauvais pour en être drôle. Il n'est juste que la quintessence du navet. A fuir.

The Last Days of American Crime
3.2
4.

The Last Days of American Crime (2020)

2 h 28 min. Sortie : 5 juin 2020 (États-Unis). Action, Policier, Thriller

Film de Olivier Megaton

Flaw 70 a mis 2/10.

Annotation :

Il n'y a rien de plus horrifiant de voir qu'Olivier Megaton sévit encore derrière une caméra surtout lorsque Netflix semble lui laisser carte blanche pour réaliser une horreur de presque 2h30.
Il n'y a rien à sauver dans ce The Last Days of American Crime qui s'impose avec un récit indigeste et vulgaire qui tente de créer de l'empathie pour des personnages brossés avec un balais à chiotte et qui se montre abjecte sur tout les aspects. La palme revenant surement au personnage féminin le plus salement sexualisé depuis ses 20 dernières années au cinéma. On ne se passionnera pas non plus pour cette histoire de casse mal exécuté et qui nous sort une myriade de sous intrigues inutiles juste pour traîner les choses en longueurs et cela se voit tellement que ça en devient gênant, notamment pour tout ce qui tourne autour du personnage de Sharlto Copley clairement là car il semble avoir perdu un pari.
Le casting est d'ailleurs catastrophique, où chaque acteurs semble être en compétition pour savoir qui jouera le plus mal ou qui jouera le moins. Dans le domaine Edgar Ramirez est totalement effacé tandis que Michael Pitt livre un surjeu aux envolées nanardesques assez hallucinante. Il est presque la seule petite dose de plaisir coupable de toute cette entreprise. On ne parlera même pas de la mise en scène catastrophique de Olivier Megaton qui est incapable de donner la moindre envergure à son action tant il semble plus enclin à sexualiser constamment son actrice et filmer des scènes de cul cheapos tout droit sortie d'un mauvais nanar des années 80. Reste qu'à contrario de son Taken 3, le montage ne nous file pas la migraine. Seul lot de consolation de son esthétique abjecte.
The Last Days of American Crime est une abomination assez effroyable au point d'en être le vrai crime qui se déroule ici. Rien ne va, tout transpire la complaisance et le manque de savoir-faire et qui culmine dans une vulgarité beauf dérangeante et vomitive. Non content d'avoir réalisé un des pires films de la décennie précédente, Olivier Megaton remet le couvert et prétend déjà au trône du pire film de l'année. A fuir.

The Night Clerk
4.9
5.

The Night Clerk (2020)

1 h 30 min. Sortie : 29 avril 2020 (France). Thriller

Film de Michael Cristofer

Flaw 70 a mis 3/10.

Annotation :

Le fait que The Night Clerk soit un film de Michael Cristofer ne jouait clairement pas en sa faveur, lui qui s'est construit une carrière de réalisateur particulièrement insipide et ratée alors qu'il a réalisé une poignée de thriller érotiques gênants à la fin des années 90 et le début des années 2000. Cela faisait 19 ans qu'il n'était pas repassé à la réalisation, et ce The Night Clerk soulevait surtout l'intérêt grâce à son alléchant casting.
Délaissant son obsession de l'érotisme du dimanche soir, Cristofer tente de livrer un whodunit qui se veut palpitant et trouble mais qui s'avère aussi passionnant et vivace qu'une course d'escargots. Non seulement on devine le dénouement de l'intrigue dès les 20 premières minutes mais on se retrouve aussi totalement démunie face à l'inconsistance de l'ensemble tant le scénario est vidé de tout suspense ou de tout tension. Alors que tout tourne autour d'un meurtre, rien ne se passe et on se retrouve à suivre des personnages passifs, ridicules et un peu con jusqu'à ce qu'enfin quelqu'un décide enfin de faire ce qu'il aurait dû faire dès les 15 premières minutes ce qui clôture le récit. Quand on pousse autant les personnages à ne rien faire comme moteur de son récit, c'est qu'il y a un sérieux problème. Surtout quand on excuse le tout par l'autisme de son protagoniste et qu'on en profite pour en faire un des portraits les plus affligeants de ces 20 dernières années.
Même les acteurs n'arrivent pas à sauver ce désastre, là où Helen Hunt et John Leguizamo n'ont rien à jouer et son réduit à peu de choses tandis que Tye Sheridan livre une performance catastrophique et assez incompréhensible tant il ne parvient jamais à rentre son personnage ni ambigu, ni attachant, ni inquiétant, ni rien. C'est le niveau zéro de la performance d'acteur et ça vient sérieusement remettre en doute ces capacités. Seule Ana de Armas parvient à se montrer assez juste et compétente pour brosser un personnage un tant soit peu plus complexe même si la pauvre n'a que très peu de matière pour vraiment faire des merveilles.
On parlera même pas de la mise en scène inexistante et du montage aberrant qui reflète parfaitement l'amateurisme de ce The Night Clerk. Un film soporifique, terriblement mal exécuté et médiocrement écrit qui n'était ni à faire, ni à voir.

Guns Akimbo
5.5
6.

Guns Akimbo (2020)

1 h 35 min. Sortie : 23 mars 2020 (France). Action, Comédie

Film de Jason Lei Howden

Flaw 70 a mis 3/10.

Annotation :

Après un premier film passé relativement inaperçu mais qui avait su s'attirer quelques bonnes critiques, Jason Lei Howden décide de persévérer dans son style outrancier en offrant avec Guns Akimbo un nouveau trip sous acide sans temps morts. Avec en plus un Daniel Radcliffe qui depuis quelques années se forgent une carrière composée de petits films barrés dans ce genre là qui aiment à passer sous les radars.
Pour autant, même si sur le papier le film possédait un certain potentiel on déchante assez vite devant l'exécution indigeste de l'ensemble. Et il est presque dommage qu'une certaine créativité visuelle, notamment dans des scènes d'actions survitaminées et des mouvements de caméra nerveux et plutôt inspirés, soient au service d'une entreprise aussi abjecte. Véritable film de boomer aigri qui se dorlote sur les bonnes grâces de trolls en colère, le scénario s'impose comme une critique sans subtilité, grasse et en plus inoffensive de la génération des réseaux sociaux, de la télé-réalité et de la manière dont on consomme les images. Et non seulement le film s'avère assez dépassé dans sa démarche mais en plus il se vautre avec complaisance dans ce qu'il tente de dénoncer en ré-exploitant grossièrement la charte visuelle du jeu vidéo.
Guns Akimbo est donc un film qui se veut nerd et dans l'air du temps tout en méprisant assez salement l'imaginaire auquel il essaye d'appeler, en résulte un film souvent nauséabond et qui vire vers la série Z bien ridicule. Avec ses acteurs catastrophiques qui réinventent le cabotinage où Daniel Radcliffe semble totalement perdu au milieu de tout ça, ainsi que des effets spéciaux franchement vilains qui implose lors d'une scène de course poursuite véhiculé absolument atroce où le tout vire dans le nanar grotesque qui ne parvient même pas à être franchement drôle. C'est d'autant plus regrettable car la première demi-heure fonctionne vraiment et promettait un petit délire sympathique, avant que ce Guns Akimbo tourne en rond et montre son pire visage. Même la mise en scène assez jouissif de Jason Lei Howden de prime abord, finit par devenir éreintant et répétitive. A éviter.

Le Voyage du Dr Dolittle
4.9
7.

Le Voyage du Dr Dolittle (2020)

Dolittle

1 h 41 min. Sortie : 5 février 2020 (France). Aventure, Comédie, Fantastique

Film de Stephen Gaghan

Flaw 70 a mis 3/10.

Annotation :

Il n'y a pas grand chose à dire sur cet accident industriel qu'est Dolittle, où Universal peine à faire son Disney dans un divertissement sans énergie et sans visions qui rejoint les limbes de ces blockbusters aux effets spéciaux approximatifs, aux incrustations laides et à la réalisation générique qui ressemble à tout et donc à rien.
Stephen Gaghan semble totalement perdu dans l'entreprise et ne sert que des moments peu inspirés, sans emphases et parfois même totalement gênants de ridicule comme ce climax qui semble sortie tout droit d'un fantasme peu avouable qui inclue le rectum d'un dragon. Surtout que Gaghan tente parfois des effets de styles hideux qui risquent de provoquer l'hilarité chez les amateurs de grands moments nanardesques. On ne parlera pas du script qui tient sur un timbre poste et qui occulte toute ses potentielles idées comme le deuil de son protagoniste pour offrir une intrigue qui fera illusion sur les moins de 6 ans mais dont les autres ressortiront avec des lésions neurologiques face à la masse de péripéties sans queue ni tête qui jonche le film. Dolittle béguait tellement qu'il parvient d'aller d'une scène à l'autre que grâce à l'utilisation systématique de deus ex machina en plus assez pauvre.
Une catastrophe narrative, un affront visuel mais Dolittle est avant tout un formidable cimetière à acteurs tant le défiler de figures respectés du cinéma semble être ici pour un concours de cabotinages gênants qui marquera assurément la fin de leur carrière. Et la palme revient sans doute à un Robert Downey Jr. qui avec son regard mort et son effroyable imitation de l'accent écossais semble s'être donné pour objectif de repousser les limites du malaise. Et ça c'est pas rien.

Sonic, le film
4.8
8.

Sonic, le film (2020)

Sonic the Hedgehog

1 h 39 min. Sortie : 12 février 2020 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Jeff Fowler

Flaw 70 a mis 3/10.

Annotation :

Presque 30 ans après Super Mario Bros., c'est au tour de Sonic, l'autre grosse icône du jeu vidéo d'avoir le déplaisir d'une médiocre adaptation cinématographique. L'ensemble s'annonçait déjà mal avec le premier design affublé au célèbre hérisson, et malgré une refonte à ce niveau il faut constater qu'au final, le principal problème de Sonic the Hedgehog ne se situait pas là.
Avec son scénario qui tient sur un timbre poste, le film va cumuler les situations gênantes souvent amenées de manière ridicule et incohérentes par pure facilité et pour justifier la présence de personnages humains insipides et qui ne font que ralentir le récit. A de bien trop nombreuses reprises, le récit en vient à limiter les capacités de Sonic juste dans le but de donner de la matière aux personnages humains et d'allonger des situations qui pourraient être réglées en une fraction de secondes. Ce qui souligne le manque d'enjeux flagrants et qui cumule avec un tout où l'humour ne fais quasiment jamais mouche et que les dialogues impressionne par leur factures risibles.
Même les acteurs ne semble finalement ne pas être là, l'exemple le plus frappant étant peut être le jeu totalement désincarné et ridicule de James Marsden qui semble avoir un mal fou à donner la réplique à une créature numérique ce qui offre des moments de flottements proche du malaise généralisé. Seul Jim Carrey arrive un tant soit peu à insuffler de la vie à la machine même si il semble pour cela évoluer dans un film totalement différent du reste et que son tempo comique à pris ici un sacré coup de vieux. Et on ne comptera pas sur une réalisation fade et générique pour relever le niveau, surtout avec une mise en scène qui se vautre dans la facilité lorsque Jeff Fowler se contente juste de plagier les séquences de Quicksilver dans les X-Men de Bryan Singer pour mettre en scène la vitesse de Sonic. Pathétique.
Il y a quasiment rien à sauver dans ce Sonic the Hedgehog qui vient s'ajouter aux trop nombreuses adaptations ratées du jeu vidéo, une autre preuve que ce sont deux univers qui marchent bien mieux de façon séparé. On notera quand même le capital toujours sympathique de Jim Carrey ou encore quelques rares blagues qui prête à sourire même si on rigole plus souvent du film que avec lui. Et le fait que l'ensemble soit au final assez court marche en sa faveur tant sa narration usante et usée ou sa forme insipide tant à vite avoir raison du spectateur. Une mauvaise adaptation dont on espère être préserver d'une suite.

The Jesus Rolls
4.1
9.

The Jesus Rolls (2019)

1 h 25 min. Sortie : 28 février 2020 (États-Unis). Comédie, Drame

Film de John Turturro

Flaw 70 a mis 3/10.

Annotation :

John Turturro ressort son personnage de Jesus Quintana pour venir cautionner le film qu'il a véritablement envie de faire, un remake des Valseuses de Bertrand Blier. Le problème c'est que la démarche en devient opportuniste et tente de mêler deux univers qui s’imbrique très mal ensemble et finit par faire du personnage culte de The Big Lebowski un prétexte assez gênant.
Personnage secondaire irrésistible, il devient ici un protagoniste terriblement fade qui n'existe que pour convaincre les producteurs de financer un remake d'un film français probablement très peu connu en Amérique. Sauf que même sur cet aspect le bât blesse tant le récit en reprend les grandes lignes sans y retrouver ce qui faisait son succès. Situations téléphonées, personnages caricaturaux jusqu'à l'excès pour un ensemble sans saveur et qui se montre même souvent incroyablement vulgaire et misogyne dans son résultat. Même si cela veut s'accorder avec le caractère borderline de Jesus, c'est totalement en contradiction avec le récit qu'il adapte.
De plus seul Jesus aurait la place d'exister tant les autres personnages sont caractérisés à la truelle et ne sont réduit qu'à des présences fantomatiques. Ici le personnage de Bobby Cannavale en sera un exemple édifiant tant il n'a aucun impact sur le récit et dont on ne comprend jamais vraiment le lien qui l'unit à Jesus. Celui de Audrey Tautou ne sera pas mieux servit tant elle est sexualisée en permanence forçant l'actrice à un surjeu permanent insupportable et totalement grotesque. Le reste du casting n'est guère mieux tant aucun parvient à sembler impliquer dans le projet, sauf peut-être un John Turturro qui s'accroche à son rôle avec la conviction d'un has been. Ne parvenant pas à comprendre ce qui avait fait la magie de ce personnage et donc se complaît dans son aspect le plus caricatural.
En plus jamais relevé par une mise en scène d'une extrême platitude, The Jesus Rolls est un ratage complet qui vient en plus méchamment égratigné l'aura de son protagoniste. N'arrivant pas non plus à servir de remake satisfaisant, il ne s'impose que comme un film grotesque, opportuniste et dépassé qui n'aspire qu'à être évité tant même son casting ne semble jamais croire en sa réussite. The Jesus Rolls n'est donc qu'un film qui, à l'image de ses protagonistes, n'a fait que les mauvais choix possibles et confirme que Turturro n'est pas un cinéaste particulièrement accompli.

The Prom
5.2
10.

The Prom (2020)

2 h 10 min. Sortie : 11 décembre 2020. Comédie musicale

Film de Ryan Murphy

Flaw 70 a mis 3/10.

Annotation :

Déjà pas vraiment réputé pour sa finesse sur ses séries TV, Ryan Murphy montre d'autant plus ses gros sabots avec The Prom, une comédie musicale over the top qui ne parvient jamais à sonner juste.
Pourtant inspiré d'un fait divers réel, parvenu en 2010 et montrant tristement l'intolérance ambiante d'une Amérique profonde qui n'a que guère changé, The Prom tente d'accoucher d'un joli récit sur la tolérance sous couvert d'un feel good movie empli de bons sentiments. Même si l'intention est plus que louable, l'exécution laisse à désirer tant l'ensemble peine à toucher juste à travers son sentimentalisme mièvre purement hollywoodien qui vire même à la niaiserie ridicule tant il dédramatise constamment les combats qu'il tant à mettre en lumières.
Tout s'avère caricatural et factice, des personnages sans reliefs à leurs interprètes qui manque de convictions. Même Meryl Streep semble ici être totalement déconnecté de son rôle, sans parler de Nicole Kidman et James Corden qui s'avèrent tout deux lamentables. Le reste du casting peine à briller, à l'exception du toujours excellent Andrew Ranells qui injecte le peu d'énergie que l'ensemble possède. Et c'est sans parler des morceaux musicaux assez peu inspirés que ce soit par les chansons peu marquantes ou les chorégraphies sans le moindre peps. Ryan Murphy accouche d'une réalisation assez laide entre sa photographie numérique sans saveur ou des décors incroyablement cheaps tout droit sortie d'une sitcom jamais mis en valeur par la fadeur de la mise en scène.
The Prom est une comédie musicale ratée et qui sonne faux à tout les étages n'arrivant jamais à tirer profit de ses quelques moments plus intéressants, bel et bien là, mais noyé dans un océan de mièvrerie sans fondements, de superficialité mal venue et de laideur kitsch assez déplorable qui étouffe jusqu'à son casting. A éviter.

Flaw 70

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