François Truffaut, la passion du Cinéma

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En signant Les Quatre Cents Coups, son premier long-métrage, François Truffaut place au centre du récit une enfance attachante, qu'il dépeint avec mélancolie et émotion. Tout est juste, que ce soit dans sa mise en scène, sobre et ne manquant pas de tendresse, ou les personnages et leurs interactions , tandis que son voyage dans le passé n'est jamais sans émotion, bien au contraire, pour un film nous rappelant tout le temps le plaisir simple et la difficulté de la vie.

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Si sur le papier, le potentiel est immense, surtout vu les talents qui sont impliqués devant et derrière la caméra, Tirez sur le Pianiste déçoit, par ses fautes de rythme et un ensemble jamais vraiment transcendant. Pourtant, cela reste plutôt sympathique à suivre, avec un protagoniste vraiment intéressant, le tout emmené par de bons comédiens, tant Charles Aznavour que Marie Dubois.

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Jules, Jim & Catherine, par lesquels Truffaut donne sa vision de l'amour, de la liberté, dans un ton qui sonne comme une nouveauté durant le début des années 1960.
Ses trouvailles sont autant narratives que visuelles, certains plans marquent, dialogues aussi.
Pourtant, tout ne fonctionne pas parfaitement, il y manque une émotion autre que juste ce vent de fraicheur, tandis que le trio finit, tout de même, par tourner un peu trop en rond.

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François Truffaut continue d'explorer le personnage d'Antoine Doinel, à travers ce court-métrage où on le découvre quelques années après la fin des 400 coups.
C'est réaliste et gênant, gênant car on est face à un couple qui n'en est pas un, face à un amoureux qui ne peut partager sa passion, et Truffaut parvient à faire ressentir toute cette frustration.
En 30 minutes, il met en scène de nombreux sentiments, et ça fonctionne, avec une fin terriblement juste puis très beau.

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En signant La Peau Douce, François Truffaut propose une oeuvre particulière et dérangeante, à la fois sensible et dure, sur l'Homme, le couple et la faiblesse de l'être humain. Film très personnel, il laisse ses comédiens s'exprimer pleinement, et le déroulement est fluide et d'une grande justesse, que ce soit dans les sentiments et surtout, la fragilité de ceux-ci. Jean Desailly et surtout Françoise Dorléac sont remarquables et captent l'attention, la caméra ne les lâche pas, Truffaut se mettant en retrait et proposition une réalisation assez simple. Enfin, on ne pourra que remarquer aussi le côté minutieux du cinéaste, chaque plan regorge de détails pouvant être passionnants, mais ne s'éloigne jamais d'une thématique assez forte ici, la lâcheté de l'homme.

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Avec Baisers Volés, François Truffaut continue d'explorer la vie dans sa globalité à travers son personnage d'Antoine Doinel, de plus en plus attachant, toujours décalé et passionnant dans les aléas simples et complexes qu'il rencontre, en sublimant un récit pour en faire ressortir en profonde légèreté, mélancolie et poésie.

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Amour, chantage, île paradisiaque ou encore disparition, voilà ce que propose François Truffaut avec La Sirène du Mississipi, nous faisant suivre la tumultueuse aventure de deux êtres qui vont s'aimer, se trahir, se retrouver ou encore disparaître. A travers eux, Truffaut étudie la nature humaine, la lâcheté, l'amour qui peut rendre fou ou encore la fuite. Tout n'est pas forcément parfait, notamment le milieu de l'oeuvre qui connaît quelques fautes de rythme, mais l'ensemble reste captivant, et surtout agréable à suivre, grâce à son cadre, la mise en scène efficace, l'ambiance intrigante une fois que l'on est dans le côté thriller ou encore les comédiens, avec de superbes Jean-Paul Belmondo et Catherine Deneuve.

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François Truffaut propose avec L'enfant Sauvage une belle fable humaniste, montrant les différentes faces, sombres et lumineuses, de l'être humain et démontrant une vraie justesse, tant dans la mise en scène que l'écriture ou les interprétations.

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Porté par les étincelants Claude Jade et Jean-Pierre Leaud, Domicile Conjugal continue l'exploration de la vie d'un Antoine Doinel maintenant marié, la caméra de Truffaut continue de nous emmener dans une bulle fraîche, légère, atypique et mélancolique.

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Véritable hommage au cinéma par l'un de ses plus emblématiques représentants et admirateurs, La Nuit Américaine nous emmène sur le quotidien d'un tournage bien particulier.
François Truffaut filme sur un plateau qui va se révéler, tour à tour, drôle, attachant, romantique ou encore moqueur, mais aussi inintéressant par moment. Il y a bien une certaine tendresse dans la mise en scène, mais il ne se dégage pas grand chose au final du film, qui ressemble parfois trop à une succession d'anecdotes misent bout à bout.
C'est dommage, car ça reste bien construit, avec des personnages atypiques (on appréciera notamment N. Baye ou J-P Léaud).

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En signant L'Histoire d'Adèle H, François Truffaut dresse le portrait psychologique de la fille cadette de Victor Hugo, souffrant d'érotomanie et suivant un homme jusqu'à la folie. Si le sujet est passionnant, l'oeuvre n'en est pas toujours à la hauteur, toute proportion gardée, à cause notamment d'un aspect théâtral un peu trop fort, et d'une dramaturgie pas assez forte. Excepté cela, Truffaut se montre juste pour dépeindre l'amour et la folie de cette femme, et parvient à bien dresser les relations avec les personnages tournant autour d'elle. La jeune Isabelle Adjani est parfaite dans ce rôle, aussi belle que fragile psychologiquement, et est assez bien entouré, malgré des seconds rôles finalement peu présents.

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En mettant en scène L'Homme qui aimait les Femmes, François Truffaut dirige un immense Charles Denner et signe une oeuvre particulière, mélancolique et touchante, sublimant l'idée de l'amour ainsi que les liens avec les traumatismes, et comment ceux-ci influent toute une vie.

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S'il n'a pas été préparé de la meilleure des manières (Truffaut souhaitait renflouer sa boite après l'échec de la Chambre Verte, et se demanda durant le tournage s'il ne faisait pas une erreur), L'Amour en Fuite permet tout de même à Truffaut et Léaud de faire un dernier hommage au personnage d'Antoine Doinel.
C'est d'ailleurs ce que l'on retient principalement tant l'utilisation des flash-back donne l'impression d'un film-hommage à ce personnage, de revenir sur toute sa vie à travers tous les films qui lui ont été consacrés, mais aussi via le retour de nombreux personnages permettant de faire le point sur toutes les situations de Doinel ou encore la fin, donnant une conclusion à tout ce qu'à fait ce personnage jusque-là.
C'est un peu ce qui fait son charme, avec une mélancolie plus forte que les films précédents, mais aussi ses limites, avec trop de flash-back et une histoire faisant du surplace, ce qui change radicalement des films précédents.
Enfin, le plaisir de retrouver ce personnage est bien présent, et plusieurs séquences sont inventives et mémorables, à l'image de tout le passage dans le train, permettant de retrouver le côté atypique de Léaud/Doinel.

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François Truffaut met en scène la difficile vie d'un petit théâtre durant la Guerre, avec tout ce que cela implique, et laisse planer une atmosphère mélancolique, parfois romantique et souvent tragique. Les comédiens sont immenses, ils portent l'oeuvre, qui joue aussi sur une reconstitution authentique, sulimée par une mise en scène classique (surprenant venant de Truffaut) et immergeante.
Plusieurs séquences sont marquantes, à défaut d'être bouleversante.

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Avec La Femme d'à côté, François Truffaut propose un drame captivant et ambigu autour de l'adultère et de la fragilité humaine. Ses portraits sont parfaitement soignés et traités, avec une intensité montant de plus en plus jusqu'à un final aussi glaçant qu'inoubliable. Il montre une réelle justesse dans sa mise en scène, tandis qu'il n'oublie jamais d'inclure de l'émotion dans les enjeux et personnages, qui sont d'ailleurs tous très bien interprétés, avec un couple Fanny Ardant / Gérard Depardieu parfait.