Französisch Monsters

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L'un des plus grands noms du cinéma horrifique français. Le film qui a fait traverser l'Atlantique à son metteur en scène. Une ambiance de folie et un "méchant" de folie incarné par Philippe Nahon ont fait de Haute Tension un véritable must dans nos contrées. Pour autant il est bon de constater à quel point une petite dizaine d'années plus tard cette oeuvre est dépassée. La fin est plus que jamais prévisible pour qui a regardé deux ou trois autres films du même acabit. Haute Tension permet aussi de mettre le doigt sur un fléau qui poursuit sans relâche le genre à la française : le jeu plus que douteux du casting (outre Nahon évidemment). Maïwenn et Cécile de France n'y sont pas du tout. En soit Haute Tension constitue un pur film de mise en scène et d'ambiance. A ce niveau-là Aja a su placé la barre haute.

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Frontière(s) c'est l'archétype. Un pur produit français qui ne peut s'empêcher de se vautrer dans les pires travers de notre paysage cinématographique. Le fait de rapprocher l'horreur redneck inspirée de Massacre à la Tronçonneuse à un contexte social style Banlieue 13 envoie le film aux tréfonds du risible. Le contraste ne fonctionne même pas. Pire, je dirai que Xavier Gens se montre insultant envers ceux qu'il met en scène. Par contre il faut reconnaître que niveau gore il y a ce qu'il faut et que la photo est belle. Le petit coup de folie furieuse final fait son effet. Mais en l'état cela ne rattrape pas cette bouse made in Europacorp.

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Le seigneur du film de genre francophone c'est lui. Fabrice du Welz. Un génie belge qui a tout compris dans la manière d'assumer ses luxueuses références et de signer une oeuvre sans concession d'une originalité stupéfiante. Calvaire c'est le redneck de Massacre à la Tronçonneuse transposé en Belgique, débarrassé de tous les codes américains, et particulièrement intelligent dans son utilisation des codes de la campagne profonde francophone. Du Welz maîtrise ce qu'il touche. Calvaire est un film d'auteur avant même d'être un film d'horreur. La différence avec Frontière(s) est vite vue.

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Que ferions-nous sans Christophe Gans ? Je vous le demande tant le Monsieur a su associer son nom au fantastique en France. Producteur, réalisateur, Gans a une ambition qui tient du miracle dans nos contrées. Son Pacte des Loups a forcément marqué les esprits de quiconque à poser les yeux dessus. Malgré d'évidentes faiblesses (jeu d'acteur apocalyptique), le métrage distille une ambiance, une lumière et un style proprement jamais vus. Toutes les scènes mettant en avant Mark Dacascos rétament bien des films d'action ricains. Peut-être est-ce dommage que le métrage ne s'assume finalement pas totalement avec une fin "raisonnable" là où le simple concept de Bête du Gévaudan inspire tant de légendes fantastiques. Cela n'empêche en rien cette oeuvre d'être extrêmement précieuse au sein de notre patrimoine cinématographique.