Henry Miller, mon Amour.

Annotation :

Heureux dans sa condition d'homme pauvre et miséreux. Sa vulgarité n'enlève pas le côté touchant de ses écrits encore une fois. On souligne souvent son machisme et son non-respect des femmes. Je ne suis pas d'accord avec ça. Il a le non-respect des Hommes en général. Il le dit d'ailleurs lui-même. Tous des salauds et toutes des salopes. Ni plus ni moins. Un manque de foi en l'humanité qui est justifié et qui ne me dérange pas du tout pour ma part. Je suis sous le charme de cette nonchalance désabusée et de son entière sincérité.

Suivi de Mara Marignan : 9 gros coup de cœur. Mais déchirant ce deuxième texte ! Par delà tout le sexe qui s'impose à nous, il y a quelque chose de tellement, tellement profond. Comme par exemple, la perte d'une personne chère, avec qui on aurait pu vivre une histoire d'amour véritable. (Par perte, j'entends que la personne disparaît de notre vie, elle s'en va, ailleurs, et on ne l'a revoit plus jamais, sans nouvelles). Il faut prendre conscience du romantisme d'Henry Miller à travers ses écrits érotiques, il y a de vraies histoires, de réels sentiments qu'il nous livre. Le sexe témoigne juste d'une certaine pudeur à l'égard des sentiments, je pense. Moi je ressens tout son amour qu'il ne dit pas. Le sexe n'est pour lui qu'un divertissement comme un autre, quelque chose qui lui permet justement de ne pas perdre pied et de ne pas devenir fou à force d'aimer trop fort. Il parle notamment des femmes prostituées malheureuses dans cette condition, maltraitées. Il les défends. Il leur offre de l'attention, sincère. Il est très, très, très humain. Il faut savoir lire entre ses lignes.

Annotation :

"Nous construisons un monde abstrait, déshumanisé, avec les cendres d'un matérialisme illusoire."

Annotation :

Revue littéraire sur Henry Miller vu et décrit par ses proches, pas des auteurs renommés tel que George Orwell, et par des critiques littéraires.

Annotation :

Texte et aquarelles tirées de ses nuits d'insomnies.

Annotation :

précédé de "La boutique du Tailleur" : 8

Annotation :

Ce petit livre est A-DO-RABLE.
L'unique livre écrit entièrement en français, avec ses fautes de grammaire laissées comme telles, ce qui donne tout son charme à cette oeuvre. Il y écrit juste certaines idées, certains souvenirs, son avis sur divers auteurs, tout cela entremêlé, sans fil conducteur. Mais c'est toutes ses petites fautes et ses tournures de phrases trop rigolotes qui font que c'est un délice à lire. Je ne sais pas si vous vous êtes penchés sur des interviews de lui en français, mais il écrit comme il parle le français. C'est tout à fait exquis. Personne d'autre ne parle le français ou l'écrit de cette façon.

Annotation :

Que je n'ai pas du tout lu aux cabinets.

Annotation :

Très courte nouvelle qui recense des faits déjà relatés dans ses œuvres, en particulier dans le livre des amis. Donc pas grand intérêt.

Suivi de "Le pétard contre la bombe": 8/10

"Voici des siècle que l'homme nage dans sa merde et son vomi, avec un peu de pisse aigre de cheval en plus."

"De quelque angle que je considère l'activité humaine, j'avoue qu'il me semble que tout pue la folie."

"L'homme civilisé s'est mis à l'abri de tout, sauf de ses propres impulsions, meurtrières et destructrices."

Annotation :

Difficile de noter une oeuvre aussi obscène et qui plus est, écrite sous contrainte. (Miller, en manque d'argent, a accepté d'écrire ce livre pour un riche amateur qui exigeait un récit vulgaire, sale, sans poésie et détournements) Roman pornographique beaucoup plus qu'érotique à mon goût. Dénué de tout sentiment humain et passionné. Miller l'a dit lui même, ce travail d'écriture a tué sa passion et son moral. Je dois dire que cette lecture a tué le mien également. J'applaudie son courage d'en être venu à bout, avec une fin représentative de son état d'esprit d'exaspération, de son imagination débordante et de son écriture, bien que crue, toujours aussi remarquable. Des scènes marquantes, à s'en tordre la mâchoire, qui donnent mal à la tête. Un peu trop répétitives d'ailleurs, toujours les mêmes processus. C'est lourd. Pénible. C'est là que l'on se rend compte que la passion fait tout le travail et que sans elle, c'est le vide total. Un vrai néant. Une oeuvre complètement déshumanisante. Cependant, Henry reste mon grand amour littéraire et je ne l'aime que davantage d'avoir eu autant de courage. Une force inépuisable. J'ai hâte de me replonger dans un vrai roman de son cru et de le retrouver tel qu'il est. Avec sa passion. D'ailleurs, "orgie hétérosexuelle", résumé tout à fait erroné. Il y a autant de lesbianisme et de pédérastie, voir plus. Sans compter la pédophilie, l'inceste (qui détient une place majeure dans tout le récit) et la zoophilie... Je pense que c'est important de le noter pour éviter les mauvaises surprises quand on achète ce genre de roman.