Hollywood 1930-1955 : Films aux personnages de femmes extraordinaires

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Marlène Dietrich

Film splendide aux dialogues rares, Coeurs brûlés raconte l'histoire d'une femme partagée entre l'amour d'un notable distingué et un légionnaire orgueilleux, une tragédie où les personnages sacrifient la raison pour leur objet de désir, pour chacun insaisissable. Sternberg capte Marlene Dietrich, stupéfiante dans sa première apparition sur scène habillée en homme, smoking et haut de forme, donnant un baiser sur la bouche d'une femme, et la rend mystérieuse et envoutante, forte et vulnérable. Avec son érotisme exacerbé et ses décors irréels, caractéristiques du cinéma de Sternberg des années 1930, mais aussi ses longs temps de silence entre les dialogues, Coeurs brûlés est un film atmosphérique, traversé par le cynisme et la mélancolie. Sorti aux États-Unis avant L'Ange bleu, il fera découvrir Marlene Dietrich au public américain qui lui assurera le statut de star à Hollywood.

Matthieu Grimault - La cinémathèque française

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Marlène Dietrich

Chronique de la vie et de l'action d'une jeune femme agent secret pendant la Première Guerre mondiale, ce film s'inspire de la vie de Mata-Hari.

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Greta Garbo

Durant la Première Guerre mondiale, Mata Hari, une danseuse exotique se produisant au Grand Hôtel à Paris, travaille en réalité pour le compte des services de renseignement allemands. Le jeune lieutenant russe Alexis Rosanoff tombe follement amoureux de cette femme mystérieuse. Or, Rosanoff détient des renseignements confidentiels sur les mouvements des troupes russes. La jeune femme est chargée de les découvrir et de les signaler aussitôt à Andriani, son supérieur. La nuit, dans l'appartement du jeune officier, Mata Hari s'offre à lui tandis qu'un complice subtilise de précieux papiers pour les photographier. A son corps défendant, la belle espionne est troublée par son nouvel amant...

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Marlène Dietrich

Le chimiste américain Edward Faraday a épousé Helen, une chanteuse de cabaret rencontrée durant un séjour en Allemagne. Ils vivent aux États-Unis. Lorsque son époux tombe malade et doit subir un coûteux traitement, Helen reprend son ancien métier.

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Claudette Colbert

Alors que les Chrétiens sont la cible de la vindicte de Néron (Charles Laughton), Marcus Superbus, le préfet de Rome (Fredric March), tombe amoureux de l’une d’entre eux, Mercia (Elissa Landi). Il faut voir Charles Laughton au sommet de sa forme dans le rôle de l’Empereur mégalomane Néron, et Claudette Colbert ravie d’interpréter Poppée, « la plus vicieuse de toutes les femmes » dixit DeMille. Avant l’application du Code Hays en 1934, censé défendre les valeurs morales contre la décadence hollywoodienne, le cinéaste se déchaîne et multiplie, sous prétexte de glorifier le martyre de Chrétiens, les épisodes sadiques et sensuels : inoubliable nudité de Claudette Colbert lors de ses ablutions dans une piscine remplie de lait d’ânesse, allusions sexuelles dans les dialogues et les situations, vierges chrétiennes enchaînées et livrées en pâture aux gorilles et aux crocodiles dans l’arène, combats sanguinaires de gladiateurs avec des nains et des Amazones.

Olivier Père - Arte

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Barbara Stanwyck

Une serveuse tombe amoureuse d'un étudiant issu d'un milieu huppé.

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Barbara Stanwyck

Après la mort de son père dans l'incendie d'un bar minable qu'il tenait dans une ville de Pennsylvanie, Lily Powers écoute les conseils d'un client qui l'encourage à quitter la ville et à utiliser les hommes pour réussir au lieu d'être utilisée par eux. Débarquée à New York, elle se fait engager dans une banque et gravit les échelons de la hiérarchie, en même temps que les étages du building, en séduisant les hommes, du chef du personnel au directeur, les renvoyant au fur et à mesure qu'elle n'en a plus besoin. Couverte de bijoux et de fourrures, elle s'apprête à craquer pour l'un d'entre eux quand son mentor lui rappelle d'oublier les sentiments. Exilée à Paris après un scandale, Lily Powers peaufine ses ambitions. L’épilogue larmoyant — imposé par la censure — peut sembler superflu.

Portrait d'une garce professionnelle, prête à tout pour changer de catégorie sociale mais une garce qui a des excuses, vendue aux hommes par son père, abandonnée par sa mère, Lily, magnifiquement interprétée par Barbara Stanwyck, a-t-elle vraiment le choix des armes ? En filigrane, le portrait d'une Amérique impitoyable.

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