Isabelle Adjani, Diva et Divine

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Avec La Gifle, Claude Pinoteau propose une chronique adolescente par le prisme des rapports conflictuel entres enfants et parents, se servant ici d'une éducation stricte symbolisé par un très bon, comme toujours, Lino Ventura. Il y ajoute quelques touches de mélancolie, mais aussi d'humour, à l'image d'un bon Francis Perrin, quand enfin une jeune Isabelle Adjani se montre bien à son aise dans un rôle compliqué. Ce n'est pas vraiment un grand film, ce n'est jamais transcendant, mais ça reste efficace, avec comme arrière-plan un tableau de la France des années 1970.

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En signant L'Histoire d'Adèle H, François Truffaut dresse le portrait psychologique de la fille cadette de Victor Hugo, souffrant d'érotomanie et suivant un homme jusqu'à la folie. Si le sujet est passionnant, l'oeuvre n'en est pas toujours à la hauteur, toute proportion gardée, à cause notamment d'un aspect théâtral un peu trop fort, et d'une dramaturgie pas assez forte. Excepté cela, Truffaut se montre juste pour dépeindre l'amour et la folie de cette femme, et parvient à bien dresser les relations avec les personnages tournant autour d'elle. La jeune Isabelle Adjani est parfaite dans ce rôle, aussi belle que fragile psychologiquement, et est assez bien entouré, malgré des seconds rôles finalement peu présents.

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Après Répulsion et Rosemary's Baby, Roman Polanski renoue avec la thématique des appartements maudits en signant Le Locataire. Il propose ici un lent voyage jusqu'en enfer, où il met en scène la démence, la parano ou encore la schizophrénie. Il montre une réelle maîtrise pour la mise en place d'une ambiance, ici d'abord intrigante, puis peu à peu torturée où l'on finit par voir le mal sur chaque visage rencontré. II ne néglige pas les personnages, chacun apportant une pierre à l'édifice, surtout qu'ils sont bien interprétés, tant par Polanski lui-même qu'Isabelle Adjani ou une foule de jeunes comédiens qui connaîtront la gloire quelques années plus tard.

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En signant Barocco, André Téchiné propose une oeuvre aussi étrange que captivante, mettant en place une atmosphère sombre et parfois pas loin du burlesque. Les comédiens sont très bons et campent des personnages que l'on a envie de suivre et dont on a envie de voir la finalité. On se laisse facilement entraîner au cœur de cette intrigue qui réserve son lot de mystères et de rebondissements.

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Refn s'en est (très) fortement inspiré et on comprend pourquoi tant Driver est un modèle du genre, un western urbain haletant, palpitant, mystérieux, emmené par de parfaits comédiens et mis en scène par Walter Hill avec grand brio, nervosité et tension.

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Si cette version de Nosferatu est imparfaite, perdant un peu en puissance et émotion dans la seconde partie, ça n'en reste pas moins une oeuvre fascinante, que ce soit par son son aspect glacial et ambigu avec des scènes de toute beauté, son excellente reconstitution qui nous emmène au plus près des personnages ou encore de très bons comédiens, à commencer par Klaus Kinski.

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En signant Les Sœurs Brontë, André Téchiné propose une oeuvre intéressante, principalement par son sujet, parfois même au détriment de la mise en scène, qui n'apporte pas grand chose. C'est dommage, car il raconte des choses réellement passionnantes, l'histoire d'une famille et les malheurs qui vont s'abattre sur eux. Les comédiens sont très bons, Pascal Greggory et Marie-France Pisier en tête, tandis que par moment on retrouve l'atmosphère lyrique et victorienne de l’Angleterre d'alors, mais pas assez malheureusement.

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Lambert Wilson nous raconte une journée sur Terre vu par les autres éléments vivants que les humains, principalement les animaux. On prend plaisir à suivre tout cela, avec une bonne humeur, et quelques doses de férocités, planant sur les divers passages mettant en scène des êtres différents. On appréciera notamment les Pandas, Ours, Manchot ou encore Lézard, et la passion ainsi que l'amour pour la nature et ses représentants se révèlent réellement contagieux.

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Avec ces airs un peu kitsch, L'année prochaine si tout va bien semble perdu dans les années 1980, ce qui lui donne aussi un certain charme, pour une comédie sur le couple assez réussi où la légèreté est de mise, avec pas mal de bonnes idées, à commencer par la façon dont la BD intervient dans le film. Efficace et tout le long captivant, l'oeuvre est aussi portée par de très bons comédiens, avec un duo Adjani / Lhermitte qui fonctionne bien, avec de bons seconds rôles.

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En signant Tout feu tout flamme, Jean-Paul Rappeneau propose une petite comédie plutôt sympathique, bien que jamais transcendante, et valant surtout le coup pour les numéros des comédiens, Yves Montand en tête, dans un type de personnage qu'il connaît par cœur, ainsi que la belle Adjani ou encore Souchon et surtout Jean-Luc Bideau dans des seconds rôles. Quelques idées sont bonnes, et on se laisse facilement entraîner dans cette aventure mêlant escroquerie et relation père-fils.

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Claude Miller propose avec Mortelle Randonnée une oeuvre plutôt forte, où il sera question d'un road movie sanglant, mêlé à une enquête et un drame familial. Michel Serrault est touchant dans son rôle de père, et Isabelle Adjani juste et limite effrayante dans celui d'une arnaqueuse tueuse. Tout n'est pas forcément parfait, avec des pensées un peu trop surlignées parfois, mais il est tout de même difficile de ne pas être séduit par la mélancolie et la tension qui s'emparent peu à peu de l'oeuvre, ainsi que par le savoir-faire d'un Miller inspiré dans sa mise en scène, sublimant cet homme trop marqué par son passé et les regrets et s'appuyant sur une bonne bande-originale.

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En signant L'été Meurtrier, Jean Becker se montre ambitieux et propose une oeuvre évoquant les passés douloureux et l’insouciance de la jeunesse, s'appuyant sur de parfaits comédiens (le duo Souchon / Adjani marche à merveille) ainsi qu'un jolie cadre, faisant facilement oublier les quelques excès dans la mise en scène.

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C'est toujours un plaisir de revoir Subway, l'impression d'être devant un long clip mis en image par un Luc Besson inspiré et orchestré par un Eric Serra en grande forme. S'il n'évite pas quelques maladresses (dialogues sonnant parfois un peu faux, côté un peu "clinquant" à certains moments), ça n'empêche pas de prendre plaisir à suivre des personnages auxquels on finit par s'attacher. Il y a de bonnes idées, des séquences qui marquent, une bande-originale d'enfer, de bons comédiens et un ancrage dans son époque qui lui donne un réel charme.

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Je dois avouer que je ne comprend pas vraiment la si mauvaise réputation de Ishtar, comédie plutôt sympathique et sans prétention portée par Warren Beatty et Dustin Hoffman, jouant deux chanteurs - auteurs qui vont rêver de gloire et se retrouver au milieu d'une guerre civile au Maroc. Tout n'est pas parfait, ce n'est par exemple jamais transcendant, et il n'y a pas que des bonnes idées, mais ça se laisse tout de même plutôt suivre agréablement, et on n'en demande pas forcément plus.

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Projet porté par Isabelle Adjani, qui confia la réalisation à une longue connaissance Bruno Nuytten, Camille Claudel s'intéresse principalement à la relation entre celle-ci et Auguste Rodin. Une relation d'abord professionnelle puis amoureuse, faite de passion, d'intensité ou encore de douleurs morales, et on est immergé au cœur de ce rapprochement tumultueux. Si tout n'est pas parfait, il y a quand même un vrai savoir-faire derrière la caméra, et surtout un excès qui colle assez bien au sujet, avec un Nuytten n'hésitant pas à lorgner vers la démesure. Il parvient à éviter les lourdeurs liées au poids de cette histoire et de sa dimension historique, et dirige très bien ses comédiens, avec un mémorable couple principal, tant une Adjani lorgnant toujours plus vers la folie après la reconnaissance, qu'un Depardieu imposant et charismatique à souhait dans le rôle de Rodin.

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L'Histoire baigne dans le sang, et c'est l'une des premières choses que l'on retient de La Reine Margot, où Patrice Chéreau met en scène les Guerres de la religion sous le règne de Charles IX. Il se sert de cette histoire, et de manière générale du massacre de la Saint-Barthélemy pour étudier la violence et la nature humaine, l'attrait du pouvoir et les différentes manœuvres politiques. Plusieurs portraits en deviennent effrayants, à l'image de celui de Catherine de Médicis, tandis que le metteur en scène parvient à rendre son film éprouvant, passionnant et sous tension. On est plongé dans ce triste mais tellement captivant épisode de l'Histoire, la mise en scène est brute, et sublimée par une remarquable reconstitution, ainsi que de parfaits comédiens, à l'image d'Isabelle Adjani, Jean-Hugues Anglade ou encore Pascal Greggory.

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En signant Bon Voyage, Jean-Paul Rappeneau propose une passionnante aventure se déroulant durant une période sombre de l'Histoire française. Ces tableaux humains sont toujours justes et parfois même touchants, on aime ces personnages et on a envie de les suivre, malgré les défauts de chacun. La mise en scène est sobre mais efficace et sachant sublimer le contexte de l'oeuvre, les comédiens sont remarquables, Gregori Derangère principalement mais aussi Isabelle Adjani, Gérard Depardieu ou encore Virginie Ledoyen. On se laisse aisément entraîner dans cette aventure, mêlant habilement tension, humour ou encore histoire, le tout sublimé par un Rappeneau montrant qu'il en a encore sous la main.

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Oeuvre forte, La Journée de la jupe permet à Isabelle Adjani de retrouver un rôle fort où elle brille par sa justesse et l'émotion se dégageant de son jeu. Tout n'est pas parfait, loin de là, mais cela reste captivant de bout en bout, grâce à un scénario intéressant ainsi qu'une mise en scène, certes sans grande audace, mais tout de même efficace.

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Si le duo Gustave Kervern / Benoît Delépine fait preuve de nombreuses bonnes idées, ils ne parviennent pas à rendre Mammuth vivant et fort, et on finit par ne plus se retrouver dans ces personnages loufoques et hauts en couleur. Néanmoins, quelques séquences sont réellement remarquables et surtout authentiques.

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En signant Carole Matthieu, Louis-Julien Petit propose une oeuvre particulièrement intéressante par ses enjeux, étudiant la condition des salariés, la peur engendrée par le chômage et les patrons, ou encore la déshumanisation des relations. Malheureusement la mise en scène n'est pas forcément à la hauteur, ne parvenant pas à faire ressortir de l'émotion des enjeux et personnages, ou encore en n'approfondissant pas assez le personnage principal, pourtant campé par une parfaite et fragile Isabelle Adjani.

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En voilà une belle claque, et un vent de fraîcheur et d'insolence qui est franchement le bienvenue ! Romain Gavras surprend, dès le début et ça ne s'arrête pas, on rentre dans son univers pour en sortir avec tout un lot de sensations différentes. Il joue sur tous les tableaux, accorde autant d'importance à l'image qu'aux musiques ou à l'écriture, dirige de formidables comédiens (mention à la surprenante et géniale Isabelle Adjani) et y ajoute même une vraie tendresse et une authenticité. Chacun est à sa place, les apparitions sont parfaitement distillés et on se laisse facilement entraîner dans cette aventure où l'on passe, d'un claquement de doigt, de PNL à Laurent Voulzy ou d'un monde à un autre.