Itinérance d'un ignorant à travers les langues slaves (et germaniques)

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Je commençai donc mon apprentissage par une fresque de trois heures sur la Russie du bas Moyen-Âge, lors des confrontations entre religions païennes et christianisme. Anatoli Solonytsine devient ainsi jeune prêtre chrétien, accessoirement peintre des intérieurs d'églises.

Une extraordinaire fresque esthétique, que je ne devrai pas tarder à revoir pour m'en faire une meilleure idée. Mais les plans séquences de Tarkovski m'ont énormément séduit, et sa poésie redouble mon intérêt !

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A croire que Tarkovski n'a produit que des chefs d'oeuvre ! Une dystopie esthétiquement époustouflante, qui porte une réflexion intense sur le désir de l'homme, sur ses croyances, son obstination en une quête absolue de bonheur.
Je pense qu'il mérite très largement la note maximale, et qu'il devrait s'imposer comme oeuvre majeure du cinéma.

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Très belle fable reprenant le mythe biblique de Jonas. L'utilisation du noir et blanc et les musiques s'ajoutent au climat angoissant, pauvre, et en même temps pesant de cette révolte ninivite oppressante.

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Expérience onirique profondément psychanalytique. A revoir.

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Murnau est incontestablement le maître de la lumière et des paradigmes ! Le jeu des ombres signifiant bien et mal, les porosités entre chacune de ces deux notions... S'il ne devait y avoir qu'un Faust dans le cinéma, ce serait celui de 1926, assurément !

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L'Evangile selon Dreyer ! Là où tout le monde se dispute à propos de broutilles théologiques, où d'autres ne peuvent que faire reposer leur amour sur ces spéculations (Anders et Anna), ce seront ceux qui ont l'air d'être à l'écart de cette agitation spéculative (Mikkel et Inger) qui seront les plus touchés. Mais, celui qu'on ne croyait pas, Johannes (Jean), conjugue miracle et réalité. Ce disciple de Kierkegaard dépasse le simple discours théologisant pour s'incarner en véritable prophète, à travers un final sotériologique éclatant. Le Christianisme a toujours su stimuler l'activité artistique, et dans le cinéma, Ordet et par la suite Andrei Roublev en sont toujours de très importantes démonstrations.

Je recommande très vivement !

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Charmante réflexion psychanalytique sur la vie d'un vieil homme à travers une journée de sa vie, peut-être la plus importante, mais pas là où on le pense : certes, il va obtenir les honneurs d'avoir été médecin pendant 50 ans, mais au fil des rencontres de cette journée, il va être confronté à son passé, au travers d'images bien actuelles. De jeunes gens pleins d'avenir allant en Italie, lui rappelant sa fougue juvénile, un couple marié depuis longtemps et qui passe son temps à se mordiller l'un l'autre, lui rappelant de mauvais souvenirs d'avec son premier amour, Sara, et sa femme, et enfin le couple que forment son fils Evald avec Marianne, qui s'étaient brouillés à la suite de l'annonce de la grossesse de Marianne mais qui finalement se réconcilient.

Si le film a certainement une grosse portée psychanalytique (notamment au travers des rêves d'Isak, et de ses souvenirs), je dois dire que j'ai été moins transporté que dans Persona. Je recommande toutefois, on reste sur du Bergman solide.

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Premier film d'Eisenstein que je vois. Toujours intéressant de voir un film sur les débuts du bolchevisme... Mais je dois dire que je me suis un peu ennuyé. Quelques scènes de peu d'intérêt. Mais le propos est clair et cohérent, les plans font tout le charme également. Pour un premier film et pour les années 1920 c'est évidemment très impressionnant ! On va garder le plaisir de voir un film aussi politisé.

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Plus intéressant que la Grève ! Le rythme est soutenu et les images plus nettes. Cela reste de la propagande mais il y a quelque chose d'intéressant à voir tous ces mouvements révolutionnaires qui veulent propager l'idée que la révolution était inéluctable...

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Univers très atypique : la caméra est à la fois documentariste et très libre. Elle vagabonde, ne se stabilise jamais sur un plan. On se sent comme des passages agités dans un train pour la Yougoslavie. L'univers des Roms est merveilleusement exprimé, avec une bande son magnifique. Les séquences oniriques sont vraiment agréables. Je le reverrai pour pouvoir l'apprécier encore davantage !

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La bande son reste réellement dans la tête ! Une histoire colorée, joyeuse. Mais qui, du coup, laisse peu de place à l'art.. Moins de beauté et d'esthétisme que dans le Temps des Gitans, moins de volonté de marquer par le sublime. On est dans une légèreté assumée, qui régale. Des clins d'oeil au western notamment qui m'ont marqué !

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Peut-être le film type du régime soviétique stalinien, mais qui sait ajouter en plus de la propagande des plans d'une poésie et d'une puissance émotionnelle très prononcée.

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Kusturica qui paraît loin de ce qu'il peut faire mais qui pourtant semble tout donner dans ce film. Beaucoup de références, des passages tour à tour très drôles et très esthétiques. On s'ennuie un peu et on regrette le côté téléfilm de Noël, mais la musique et la performance de Johnny Depp et de Vincent Gallo mettent vraiment en valeur l'onirisme.

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Je mets 6 pour l'effort de faire un film de mafieux plus psychologique qu'autre chose. Mais même si on en voit le bout, j'ai l'impression qu'on ne sait jamais vraiment où on va. ça traîne énormément et ce dès le début du film. Le personnage de Tonny est assez rapidement abandonné et sans qu'on sache s'il a vraiment dénoncé Frank... Bref, assez décevant.

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(Version courte)
Formidable tableau de trois heures, abordant des thèmes parmi les plus variés, et offrant une palette exceptionnelle de questions, d'interrogations, de philosophie... Les couleurs sont resplendissantes, et l'austérité de la maison de l'Evêque bluffante. Les personnages ont tous une âme à part entière, sont approfondis juste comme il le faut. C'est une fresque qui conclut magistralement l'oeuvre d'un génie du cinéma, assurément...

Les réflexions sur le double, le masque, l'illusion, font écho à 'Persona' et ne peuvent que me plaire, en plus d'être parfaitement insérées dans l'intrigue générale du film. C'est un film qui hante et qui se ente dans l'esprit, dans la mémoire inconsciente, si bien qu'on se surprend à se remémorer des scènes qui ne nous avaient pas nécessairement marquer au premier abord... Peut-être la force d'un cinéma qui ne cherche pas à éblouir, mais qui cherche à s'ancrer, à rester vivace, tant il représente un pas supplémentaire pour le cinéma.