Jean Renoir - Vus & Annotations
Films vus : 11 - Annotations : 4
Liste de 11 films
créee il y a presque 4 ans · modifiée il y a 4 mois
La Nuit du carrefour (1932)
1 h 15 min. Sortie : 18 avril 1932. Policier, Drame
Film de Jean Renoir
Annotation :
C’est dans une atmosphère brumeuse et noire que Renoir situe son adaptation du livre de Simenon et de son célèbre commissaire Maigret, joué par son propre frère. Le sujet s’inscrit comme un fait divers crapuleux, qui tourne autour d’un diamantaire néerlandais, assassiné dans son véhicule au sein d’un village français campagnard. Malheureusement, le sentiment d’une œuvre inachevée est présent car le montage est confus, mal organisé et parfois incompréhensible, donnant cet effet qu’il manque des parties dans le récit. Mais le film reste intéressant pour toute la sensibilité renoirienne que l’on trouvera ultérieurement dans sa filmographie comme la cocasserie et l’authenticité des protagonistes, l’humour cynique, la sensualité et vanité d’une femme fatale, l’avarice des êtres humains, etc.… On y voit aussi un visage plus obscur et pessimiste du cinéaste ainsi que des personnages qui sont tous ambiguës, malhonnêtes et goguenards. Obscure aussi pour la nuit pesante et ce brouillard épais qui donne un cachet plus mystérieux et inquiétant à cette enquête complexe. En bref, un film à voir si on veut plonger en profondeur dans la carrière du patron.
Boudu sauvé des eaux (1932)
1 h 33 min. Sortie : 11 novembre 1932 (France). Comédie
Film de Jean Renoir
Toni (1935)
1 h 24 min. Sortie : 22 février 1935 (France). Policier, Drame, Romance
Film de Jean Renoir
Annotation :
Œuvre au combien naturaliste et pagnolien, qui anticipe avec force le néo-réalisme italien, Toni puise dans un faits divers macabre pour offrir un joyau brut et passionnel. Brut pour son atmosphère méditerranéen sec, ses forts accents latins, ses personnages ingrats et pauvres ou encore son sillon social qui traite de la rudesse paysanne et de l’illusion de bonheur pour des ouvriers immigrés tentants de survivre. Passionnel pour le fort désir sexuel qui s’émane, la passion destructrice qu’ont les personnages entre eux ou encore le récit construit comme une tragédie grecque. Renoir enferme ses sujets — malgré la nature environnante de la garrigue — dans une fatalité impossible à s’échapper. Notamment pour Toni faisant face à l’amour impossible de Josepha et son incapacité à aimer sa femme, Marie. Il affronte aussi l’ingratitude d’un patron parisien à la fois machiste et baratineur, reflétant la part cruelle de l’humain. En conséquence, dans cette fausse utopie multiculturelle et cynique, la mort s’invite. Toni, meurt sur une ligne ferroviaire, la même où il est arrivé dans son village quelques années plus tôt. Les trains partent et viennent, amenant les futures victimes de ce système. La boucle est bouclé.
Le Crime de Monsieur Lange (1936)
1 h 20 min. Sortie : 24 janvier 1936. Comédie dramatique, Policier
Film de Jean Renoir
Annotation :
Aidé par des ambitions communistes et par son scénariste anarchiste-poète, à la veille de la création du Front Populaire, Jean Renoir signe la plaidoirie d’un homme ayant assassiné son patron souilleur et cruel. Cet homme c’est Monsieur Lange, un auteur de petite envergure qui écrit des feuilletons de cow-boy et travaille dans une imprimerie, dirigé par Batala, l’archétype de l’ordure, à la fois escroc et menteur. Comme souvent chez Renoir le cadre est vivant, le ton jovial et festif, le rythme spontané et enthousiasmant. Le film fourmille de personnages et de dialogues, comme Valentine la petite amie lumineuse de Lange qui raconte cette tragique histoire dans un flashback rétrospectif. Renoir vise la force de la collectivité et met en exergue la solidarité de ces imprimeurs populaires dans des espaces mi-clos entre l’intérieur de l’imprimerie et la cour où le réalisateur, à la fin, exécute un splendide plan-séquence en 360° pour donner une vitalité supplémentaire à l’acte de Lange, qui devient le héros vengeur d’un soir. Un dernier mot sur la figure sarcastique du patron que Jules Berry porte avec diablerie et malignité, même déguisé en prêtre (quelle ironie), jusqu’à sa mort.
Partie de campagne (1936)
40 min. Sortie : 8 mai 1946. Comédie dramatique
Moyen-métrage de Jean Renoir
La Marseillaise (1938)
2 h 06 min. Sortie : 2 février 1938. Drame, Historique, Guerre
Film de Jean Renoir
Annotation :
La Marseillaise est une épopée humaniste sur une période clé de l'Histoire : celle de la Révolution française. Un tableau très vivant où se confronte la monarchie aristocrate de Louis XVI et des révolutionnaires provinciaux aux forts accents sudistes. Sous un apport réaliste et naturaliste, Renoir met en évidence ses idéaux marxistes et ouvriers (le film a été beaucoup aidé par la CGT). Un long-métrage donc engagé qui tombe dans une période charnière, celle de la fin des années 1930, à l'aune de la Seconde Guerre Mondiale. La Marseillaise s'intéresse au peuple et aux anonymes, c'est une œuvre portée par des visages et des voix caractériels et sympathiques. L'hymne national inspire ces hommes, transporté par des chants et des mouvements de caméra grandiloquents. Mais, le cinéaste dépeint de façon authentique le quotidien de ces insurgés mais également des aristocrates vers qui il tend une critique fâcheuse. Anti-spectaculaire dans ses batailles et son patriotisme, Renoir offre une vision cocasse et terre-à-terre de la Révolution pour faire miroir avec sa propre époque.
La Bête humaine (1938)
1 h 40 min. Sortie : 23 décembre 1938 (France). Policier, Drame
Film de Jean Renoir
French Cancan (1955)
1 h 42 min. Sortie : 29 avril 1955 (France). Comédie dramatique, Comédie musicale, Romance
Film de Jean Renoir
Elena et les hommes (1956)
1 h 39 min. Sortie : 12 septembre 1956. Comédie dramatique, Romance
Film de Jean Renoir