Jeux de mains, jeux de poulain

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Nous y voilà. Rayman M. C'est lui, mon tout premier jeu vidéo. Cela explique sans doute en partie pourquoi je continue à l'adorer (même si je maintiens qu'il est objectivement excellent), mais fichtre, la vie tient quand même à peu de choses. Si mon père n'avait pas ramené un jour ces deux cédéroms gravés par un de ses collègues de travail, je n'aurais peut-être jamais découvert ce jeu, je n'aurais peut-être jamais découvert Rayman, et je n'aurais peut-être jamais découvert les jeux vidéo. Merci le hasard.

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Mon deuxième jeu Rayman après le tourbillon M, et ma première aventure avec le héros sans bras ni jambes, qui a défini tout ce qu'une vraie aventure devait être à mes yeux. Beau à en pleurer, onirique à souhait, d'une difficulté exigeante mais juste et d'une diversité folle, cette grande évasion est et restera à jamais un de mes jeux préférés.

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Je me souviens que je l'avais repéré dans le magasin Auchan du coin, on vivait encore dans un monde où les rayons JV des centres commerciaux avaient un pan entier consacré aux jeux PC. Je suis revenu chez moi avec mon précieux sésame et j'ai passé des jours à dévorer le flanc de la jaquette des yeux parce que mes parents avaient décidé d'attendre le jour de ma fête pour me l'offrir. Une fois la boîte entre mes pattes de jeune bambin je me suis empressé de feuilleter le manuel, qui me fit comprendre à sa manière que le jeu serait hilarant (c'est peu dire que la promesse fut tenue).

Alors forcément, naïf et insouciant que j'étais, une bonne partie de l'humour m'est passée au-dessus, mais Rayman 3 oblige, je me suis quand même marré de bout en bout. Vous me direz, pas besoin d'avoir un diplôme en lecture de sous-texte pour pouffer de rire devant les dialogues du jeu, et certainement pas devant les répliques du brave Murfy. Chacun des mondes parcouru pendant l'aventure restera à jamais gravé dans ma mémoire, qu'il s'agisse du Concile des Fées et de son atmosphère nocturne tout droit sortie d'un rêve ou du Sommet d'Outre-Nuées et de sa phase de snowboard que je considère facilement comme un des plus beaux moments de jeu vidéo. Et la Lande aux Esprits Frappés, nom d'une prune !

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Un party-game chiche en contenu mais sur lequel j'ai passé beaucoup trop de temps. Par curiosité j'y ai rejoué grâce à Abandonware France en 2022, et j'ai tellement pris l'habitude de lancer le jeu quand j'avais un peu de temps libre que je me suis forcé à le désinstaller, c'est dire à quel point il est plus addictif que je n'aimerais bien le croire.

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D'aussi loin que je me souvienne, le tout premier jeu ludo-éducatif auquel j'ai joué. Le cédérom plantait tout le temps avant le démarrage donc j'ai souvent vu l'écran d'erreur qui demandait de remettre le disque dans le lecteur, même si ça ne marchait qu'une fois sur dix. Quand tout fonctionnait correctement en revanche, c'était le bonheur. Chaque animation était un délice de tous les instants, que ce soit la machine à faire du jus d'orange ou Adiboud'chou qui descendait son immense toboggan dans son salon (j'avais envie de le rejoindre dans l'ordinateur pour m'amuser avec lui, c'est dire !). Je mentirais si je disais que cette époque où absolument tout ce qui bougeait sur un écran me paraissait miraculeux ne me manque pas.

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J'avais remarqué ce jeu dans un catalogue, mes parents ont remarqué que je l'avais remarqué, et voilà. J'en garde un souvenir très fort puisque j'avais eu la surprise de toucher la boîte sous mon oreiller, à mon réveil ; je venais de perdre une dent. Tout excité, j'ai avalé mon petit-déj' à la hâte et me suis empressé d'installer le disque pour commencer une partie, mais j'ai dû m'arrêter sur l'écran de pause du premier niveau pour me préparer, car on était le samedi matin et j'avais école (ouais, ça se faisait encore par chez moi). Je me suis jeté sur l'ordinateur pour le continuer en rentrant, cela va de soi.

A part ça, je me souviens que j'étais mauvais aux mini-jeux, le lancer de romains se terminait souvent très mal (pour le romain, s'entend :3 ). Et le niveau de la montagne me terrifiait, je ne sais plus trop pourquoi.

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Avec le tout premier XXL, Astérix aura su prouver à mon ordinateur qu'il était vraiment irréductible. A moins que ce ne soit dans l'autre sens ? Jugez par vous-mêmes : à chaque fois que j'atteignais la clairière en Gaule, un terrible écran bleu m'empêchait de continuer. L'ordi plantait, ni plus ni moins, dès que mon personnage franchissait cette même satanée ligne imaginaire dont je pourrais encore aujourd'hui tracer le contour exact ; ça ne manquait presque jamais. Naturellement, ça m'a forcé à recommencer le début de l'aventure un nombre incalculable de fois (jusqu'à ce qu'on change d'ordi en tout cas, puisque le bug ne s'est jamais manifesté par la suite), et c'est également cette fâcheuse expérience qui m'a traumatisé à vie du Blue Screen of Death.

Dans un registre plus cocasse mais non moins dramatique, le jeu m'aura aussi appris quelques notions de lexique en matière de sauvegardes. En effet, alors que j'avais atteint non sans difficulté le troisième monde, j'ai décidé un beau jour de lancer une nouvelle partie en parallèle parce que j'aimais beaucoup me promener en Gaule ; arrivé au premier point de sauvegarde, le druide m'a demandé si je souhaitais "écraser ma partie" sur le fichier existant. J'ignorais la signification de la formule jusque-là ; grâce à XXL, j'en pris connaissance. Je ne vous dis pas la joie qui m'a parcourue quand j'ai réalisé qu'il me faudrait retraverser toutes les épreuves infernales que j'avais dû surmonter pour arriver au monde 3. ;)

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Il y a des jeux sur lesquels je bloque parce que je les trouve durs. Et puis il y a XXL 2. Lors de ma première escapade dans Las Vegum, je me suis tout bonnement perdu ! Mon sens de l'orientation m'a carrément joué des tours au début de l'aventure ; pour utiliser le bateau-mouche de Lutèce qui permet d'accéder au deuxième environnement du jeu (le Petit Venicia), il est nécessaire d'activer un mécanisme se trouvant au sommet de la Tour Eiffel, elle-même accessible à partir de l'Arc de Triomphe (qui constitue le cœur de la zone). Vous pensez que je l'avais capté quand j'étais petit ? Que nenni ! Résultat, j'ai écumé Lutèce pendant de nombreuses heures comme un sombre idiot alors que la réponse était juste sous mon nez. La marche à suivre était même dessinée sur une pancarte...

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Une enquête courte et pas bien difficile mais prenante sur laquelle j'aurai passé un sacré paquet d'heures avec mon frère et ma sœur. On retrouve avec plaisir l'univers de la série, même si ça a forcément moins de charme et surtout moins de crédibilité puisque les personnages gardent constamment les mêmes expressions faciales (tu la sens la peur sur un visage tranquille ?), mais pour un jeu éducatif à petit budget, on ne va pas s'en plaindre. Ah, et bien que ça ne change strictement rien au déroulement de l'enquête, le coupable qui change à chaque partie est une bonne idée.

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Diablement ludique et diablement efficace, ce jeu m'a tout appris en orthographe.

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Découvert via la version Advance (même s'il m'en coûte de l'admettre), mais j'estime que l'opus fondateur a plus sa place ici. Non non, je ne suis pas en train de réécrire mon enfance, du tout.

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La Panthère Rose, c'est quand même un des meilleurs dessins animés de tous les temps. Je garde encore un souvenir ému des dimanches matins où nos parents nous réveillaient tôt, mon frère, ma sœur et moi, pour que l'on puisse déguster notre petit-déjeuner devant le poste de télé en regardant les mésaventures de la panthère la plus malchanceuse du monde sur France 3. Je n'ai découvert Pinkadelic Poursuite que bien plus tard, ce qui ne m'empêchera pas de le faire figurer dans cette liste car c'est comme si j'avais grandi avec. Signé Etranges Libellules (studio qui aura décidément veillé sur mon enfance, paix à son âme), le titre transpire le souci du détail par tous les orifices : chaque niveau comporte son lot de situations rocambolesques, l'humour est aux petits oignons et les graphismes restent très propres pour un jeu d'époque (surtout pour une production à petit budget). Ça se complexifiait d'ailleurs pas mal vers la fin et certaines courses-poursuites étaient vraiment tendues, mais quel pied !

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Adibou 2 a marqué l'inauguration de notre premier ordinateur portable familial (le jeu et la machine furent achetés le même jour dans un PC City, vestige d'un temps révolu), et tout bambin qui a grandi avec peut vous citer l'éventail de possibilités que le cédérom offrait : un jardin à cultiver, des plats (infâmes) à cuisiner mais surtout, comble du bonheur et de l'accomplissement de soi, la chanson des 3 petits chats. L'Ombre verte permet de vivre tout ça et y ajoute un petit quelque chose : un beau voyage.