Cover John Cassavetes - Vus & Annotations

John Cassavetes - Vus & Annotations

Films vus : 6 - Annotations : 3 (dont 1 non rédigée)

Liste de

6 films

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a plus de 2 ans

Shadows
7.1

Shadows (1958)

1 h 27 min. Sortie : 24 avril 1961 (France). Drame, Romance

Film de John Cassavetes

Faces
7.4

Faces (1968)

2 h 10 min. Sortie : 11 mars 1991 (France). Drame

Film de John Cassavetes

Une femme sous influence
8

Une femme sous influence (1974)

A Woman Under the Influence

2 h 35 min. Sortie : 14 avril 1976 (France). Drame

Film de John Cassavetes

Annotation :

Chronique d’une mère névrosée, en proie à un malaise existentiel inexplicable, Cassavetes exerce une oeuvre sublime sur la dépression et son impact sur une famille de classe moyenne. Le cinéaste filme — à la fois proche de ses comédiens mais tout en étant éloigné pour laisser cette grande liberté de jeu — jusqu’à l’épuisement ce cocon familial traversant une infinie palette d’émotions. Film-portrait et familial, le metteur en scène interroge l’anxiété qui peut naître au sein du foyer domestique, un foyer obsédé par la quête de normalité comme le prouve Nick (Peter Falk est brillant) qui ignore la folie de sa femme puis tente de la sauver. L’alchimie incroyable du binôme forme une confusion de sentiments phénoménaux, du plus bel amour jusqu’à la pire des douleurs. Les cris, les pleurs, la paranoïa, la colère, l’affection, l’abandon, l’imprévisibilité ou encore le malheur sont au coeur d’une femme sous influence et de Gena Rowlands, dans le rôle de sa vie.

Meurtre d'un bookmaker chinois
7.2

Meurtre d'un bookmaker chinois (1976)

The Killing of a Chinese Bookie

2 h 15 min. Sortie : 15 février 1976 (États-Unis). Drame

Film de John Cassavetes

Annotation :

Dans cet antipolar radical, Cosmo Vitelli, patron d’un club de striptease minable voit son quotidien mal au point à cause d’une grosse dette de jeu. Harcelé par des mafieux, il est obligé de tuer une personnalité importante de la triade chinoise. Même s'il est aimé par ses streapteauses, cet homme contient un mal-être en lui et une profonde solitude. Ce personnage au parfum melvillien traverse le film telle une ombre et sous une pression silencieuse. Ce ton est accentué par une mise en scène aléatoire, intrusive et distante qui ne soulève aucun glamour. Rien n’est jamais exagéré ou stylisé, le cinéaste préfère exprimer la vérité des sentiments secrets et le désarroi de cet homme au destin scellé. L’espace sous la caméra de Cassavetes est totalement désorienté, elle enregistre aussi bien un club lugubre et replié, qu’un L.A. de jour et de nuit dénué de charme ainsi que les coups de feu qui amènent les derniers soupirs. Les visages sont scrutés, attristés par une vie craignos et peu clinquante mais « the show must go on », même avec une balle logée dans l’abdomen.

Opening Night
7.8

Opening Night (1977)

2 h 24 min. Sortie : 13 mai 1992 (France). Drame

Film de John Cassavetes

Torrents d'amour
7.6

Torrents d'amour (1984)

Love Streams

2 h 21 min. Sortie : 9 janvier 1985 (France). Drame

Film de John Cassavetes

Annotation :

Annotation non rédigée :

• L'histoire d'un frère romancier, alcoolique et homme à femme, qui revoit sa sœur névrosée et perdant les pédales à cause de son récent divorce. C'est une histoire d'amour fratricide, enveloppé par un torrent de folie et d'intensité qui ne peut finir que dans la rupture.
• Cassavetes montre une relation au délire culminant et des personnages rejetés par la norme. Ils sont à la fois tragiques et pathétiques, et le film jongle entre ces deux pôles : le drame tragique et la farce humoristique.
• Le cinéaste s'affranchit de son habituel mise en scène pour construire son film sur des plans larges et des travellings. Mais, aussi par sa manière de tromper le spectateur entre réalité, rêve ou cauchemar et fantasme. Plus l'œuvre avance, plus elle s'aventure dans un labyrinthe aux passions désorientées. C'est un film au fort prisme documentaire et autofictionnel (le couple Rowlands/Cassavetes, la maison qui est la leur dans la réalité, les références aux autres films du cinéaste...) puis vers la fin devient un voyage onirique retournant (la scène où Sarah se "réconcilie" avec son mari et sa fille sur scène dans un spectacle de danse). Le métrage met à nu ses personnages, il plonge jusqu'à leur plus profond subconscient pour mettre en lumière leurs poignants torrents de douleur et de vérité.
• Pour Robert, le réalisateur filme la solitude, la séduction désenchantée, le contraste entre une vie de playboy dans une villa de rêve et l'ombre constante qui plane sur lui (beaucoup de scènes nocturnes dans des cabarets, des virées où le personnage est pathétique, le fait qu'à Las Vegas, il préfère passer du temps avec une prostituée qu'avec son fils...). C'est un homme incapable d'avoir une vie carrée, il préfère se questionner sur le mystère des femmes et s'abreuver d'alcool.
• Le réalisateur expose en quoi ce sont des êtres incapables de s'aimer comme des adultes. Leur séparation final est le fruit d'une impossible adaptation au monde. Tout au long, ils s'aiment comme des amants, ils sont fusionnels et pensent pouvoir surmonter leurs problèmes à deux.
• Comme le titre l'indique, le film parle du flux d'amour, ce flux continuel de manque, de chagrin, de bonheur tenant sur un fil, de déchirement, de vitalité et de frénésie émotionnelle.

Simon

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