Journal d'un bédéphile : année 2015

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Une année qui commence bien ! Une magnifique réédition en noir et blanc commentée par Hugues Dayez... Pour un grand classique du polar, aux dialogues mordants, à la mise en scène sacrément moderne !

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La réédition de cet ouvrage d'entretien sortie en 2014 de Franquin et Jijé est parfaite pour ceux qui n'ont pas la version de 1969, elle comporte de nombreuses illustrations et planches des auteurs qu'il n'y a pas dans la version originale... Il est difficile de noter une interview fleuve qui date de plus de 40 ans mais celle-ci est vraiment passionnante, car l'avis et les conseils de ces deux génies absolus de la BD est toujours précieux. Pour ceux qui s’intéressent au métier, c'est une mine d'or d'astuces sur le dessin de BD, un indispensable, d'autant plus que le livre regroupe le point de vue d'un dessinateur humoristique et d'un dessinateur réaliste.

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Je continue d'explorer l'oeuvre d'Hugo Pratt avec toujours autant d'enthousiasme, même si pour l'instant il n'a pas réussit à m'impressionner autant qu'avec le premier tome de Corto Maltese "La Ballade de la Mer Salée"... Celui-ci est en tout cas dans la lignée de la plupart des albums de la série !

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Etant un grand fan de Loisel, j'ai pris sur moi pour attendre la fin de la série et la lire d'une seule traite. Et ce premier tome est à la hauteur de mes attentes ! Tout l'intérêt réside dans les personnages tous très attachants, (mention spéciale au nouveau prêtre du village) et aux ambiances graphiques d'une maîtrise absolues, qui est le mélange parfait du style de Loisel avec celui de Tripp. Un cas d'école d'une collaboration parfaitement réussite entre deux dessinateurs...

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Deuxième tome de Magasin général, dans la parfaite continuité du précédent. La surprise initiale de découvrir les différents personnages n'est plus là, mais l'intérêt se renouvelle quelque peu avec l'arrivée de Serge, qui a une place privilégiée dans cet épisode. Les planches sont toujours aussi superbes, et c'est un vrai plaisir de redécouvrir le village sous la neige... A noter un côté gastronomique à l'oeuvre vraiment appréciable !

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Quelle claque ! Si le deuxième tome avait parfois un peu de mal à nous impliquer, celui-ci y arrive à merveille. Enfin Notre-Dame-des-Lacs traverse des moments difficiles et le drame y gagne en intensité !

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L'action est ralentie dans ce tome et l'ampleur des événements bien moins importantes que dans les tomes précédents. La lecture est donc toujours aussi agréable, tout comme les dessins, mais l'histoire est moins prenante, l'évolution des personnages beaucoup moins marquantes... Il reste toutefois un album recommandable, sans arriver à égaler le génie du tome précédent.

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Enfin, Marie s'épanouit tellement alors que jusque là son quotidien était plutôt morose... Plus réussit que le précédent, ce cinquième album de la série nous offre quelques pages délectables de Montréal. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, le gros de l'histoire se passe à Notre-Dame des Lacs, et ce n'est pas plus mal, puisque les choses bougent avec le départ de Marie...

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Des retrouvailles réjouissantes, et une flopée de rebondissements pour ce sixième tome de "Magasin Général"... Loisel et Tripp retrouvent la recette parfaite pour un album de la série plus réussit que les deux précédents !

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Cette série d'humour est toujours aussi délectable, avec certains gags provocant des éclats de rire sans retenue. Même si tous ne se valent pas, les personnages sont vraiment tous attachants et possèdent chacun leur propre caractère... La fin de l'album pourrait présager la fin de la série, mais on ne sais jamais...

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Notre-Dame des lacs retrouve une seconde jeunesse avec le retour de Marie, et une plus grande légèreté dans ses mœurs... Nous rappelant que le but initial des auteurs avec "Magasin Général" était d'instaurer une anarchie totale dans le village et même quelques scènes de cul ! Avec le succès, ils ont préféré rester soft, mais les intentions sont toujours là !

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Opus un poil décevant, la vie à Notre-Dame des lacs y est moins captivante, comme si elle s'engouffrait dans une torpeur hivernale... Loin d'être mauvais, ce huitième tome reste tout de même le moins bon de la série.

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Les séries-concept dirigée par David Chauvel, ça donne du bon et du moins bon. Pour celui-ci, c'est clairement du moins bon : twist final qu'on voit arriver à des kilomètres, fadeur et redondance du récit...

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Un plaisir toujours aussi assumé à lire cet excellentissime one-shot de Lewis Trondheim et Mathieu Bonhomme. Terriblement bien mené, on ne décroche pas une seconde de cette histoire riche en rebondissements inattendus, répliques hilarantes, situations cocasses... Un indispensable absolu !

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Je continue d'explorer l'oeuvre d'Hugo Pratt avec toujours autant de plaisir. Les histoires courtes de celui-ci ne sont pas toutes exceptionnelles, mais certaines pourraient figurer parmi les meilleurs récits de Corto Maltese. Les personnages, la mise en scène, et surtout les dessins y sont sublimés. Corto devient même parfois moins passif des événements contrairement à son habitude, tout en gardant son air rêveur... Poétiques, légères tout en étant très bavardes, les aventures du fameux marin sont comme toujours inexplicablement prenantes et marquantes... Une alchimie parfaite !

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Si les dessins d'Audrey Spiry touchent parfois le sublime, l'histoire et les personnages ne sont pas assez travaillés pour un pavé de 150 pages. On sent que l'auteur tente de d'expliquer l'ambiguïté de la relation entre les deux personnages principaux, sans la développer assez pour y impliquer le lecteur.

Reste les décors de natures et de grottes souterraines incroyables, et une gestion du mouvement, que ce soit dans l'eau ou sur terre, presque fascinante. Même si certains effets graphiques sont moins réussis, l'album marque tout de même grâce à quelques scènes à couper le souffle.

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Quoi de mieux après la lecture d'un drame familial de 250 pages (Come Prima) qu'un autre drame familial de 250 pages jouant lui aussi beaucoup sur le registre des émotions ?

Blague à part, "Portugal" était un véritable ovni de l'édition BD à sa sortie en 2011. Un one-shot grand format de 250 pages qui ne s'appuie sur aucune valeur sûre (adaptation, auteur à succès...) c'était osé et ça l'est toujours ! Surtout que son succès critique et commercial a prouvé aux éditeurs que ses lecteurs étaient plus curieux qu'ils en ont l'air.

La qualité de l'album est en tout cas incontestable, le trait foisonnant de Cyril Pedrosa et ses couleurs éblouissantes en font une BD déjà très réussies sur le plan esthétique. Néanmoins, son écriture est moins à la hauteur de mes attentes : trop de passages en portugais rendant le lecture frustrante, et un récit qui tourne sûrement un peu trop en rond. Les dialogues sont en tout cas savoureux, les personnages marquants, on se laisse porter avec un certain plaisir.

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Je continue d'explorer l'oeuvre immense de Osamu Tezuka, et "L'Arbre au soleil" est une de ses séries beaucoup trop méconnue, alors qu'elle n'a rien à envier aux autres mangas de l'auteur.

Un premier tome qui pose les bases d'un univers empreint de réalisme, avec moult détails sur le Japon de l'époque, et notamment le conflit entre deux courants de médecine : la médecine traditionnel et la médecine occidentale, que certains japonais tentent d'imposer pour vaincre des maladies comme la variole. Les deux personnages principaux sont de plus très bien développé, dans un humour typique des mangas de Tezuka. Tout cela est en tout cas de bonne augure pour les tomes suivants. (il y en a huit en tout).

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Tezuka poursuit sa fresque historique avec toujours autant de talent. Une générosité dans les décors, le souci du détail dans la partie historique de l'histoire, et un souffle tragique rendent la lecture passionnante.

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Entre intrigues politiques, romances singulières et vengeances familiales, ce tome 3 de "L'arbre au Soleil" est aussi plaisant que les deux premiers.

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Malgré une ellipse en dernière partie d'album marquant une rupture un peu déroutante, cette série est toujours aussi agréable à lire pour ses personnages et pour les actes historiques qu'ils accomplissent, en particulier dans celui-ci.