Journal d'un cinéphile : année 2021

Annotation :

Janvier.

Annotation :

Le dernier segment, qui rend hommage à Kaurismaki, est vraiment très beau.

Annotation :

Certes, on pourrait y voir une tentative de reproduire la réussite absolue d'In the mood for love sans y parvenir complètement.
Reste que dans lorsqu'on l'inscrit dans l'histoire des relations amoureuses des films de Wonk Kar Wai, 2046 a toute sa place. Les variations sont belles, enivrantes.
Après une telle satisfaction, j'ai d'autant plus peur de regarder Blueberry Nights.

Annotation :

Burton ne s'approprie pas aussi bien l'esthétique de cinéma SF cheap dans Mars Attacks que dans Ed Wood, son meilleur film.
Mars Attacks ! annonce déjà les défauts impardonnables de son cinéma depuis les années 2000, entre une narration brouillon et une fin qui se perd dans une certaine surenchère (la référence peu subtile à Godzilla annonce celle de Frankenweenie qui l'est encore moins).
Reste quelques grands moments de son cinéma, le générique de début, la scène d'infiltration d'un martien travesti dans la maison blanche, et puis la tirade de Jack Nicholson. Jubilatoire de le voir incarner un président. Et puis, jubilatoire de voir l'Amérique s'effondrer devant la toute-puissance de quelques aliens décérébrés.

Annotation :

Bon, c'est vrai que toute la dernière partie tombe dans l'outrance et le pathos total. L'utilisation d'un morceau Ennio Morricone fonctionne pourtant très bien tout en frôlant l'excès, la ligne rouge est franchie plutôt sur la longueur.

N'empêche, un blockbuster qui croit en ce qu'il raconte et qui est aussi bien réalisé, c'est rare et précieux. La narration est très dense (les scènes s'enchaînent à toute allure) et pourtant difficile de décrocher. Et puis toutes les scènes dans les mines de charbon sont virtuoses, très immersives et non plus être tape-à-l'œil.

Enfin, on peut le voir rien que pour la curiosité de s'intéresser à l'un des films qui a eu le plus de succès en Corée du Sud. Et quand on sait que le réalisateur déclare ne pas avoir eu pour intention d'alimenter le sentiment antijaponais des coréens, cela prête à sourire. Rien que pour cet aspect, c'est un objet filmique vraiment curieux.

Annotation :

Etonnant de voir Philip Seymour Hoffman jouer dans un film en grande partie consacré à l'agonie et la mort du personnage qu'il incarne.
Sinon, c'est vrai que par rapport aux autres film de Kaufman on ressent un "trop-plein", un excès d'idées qu'il parvient mieux à canaliser dans ses films suivants.
Mais n'empêche, quel plaisir de voir se décliner les réflexions du cinéaste sur la mise en scène. L'ambiguïté entre le drôle et le pathétique fonctionne à merveille. Pour ceux qui ont apprécié "Adaptation" en particulier, "Synecdoche, New York" est un bon prolongement.

Annotation :

Il manque un je-ne-sais-quoi, peut-être dans l'écriture du personnage principal, pour que le film marque durablement.
Mais parmi les cinéastes français qui font dans le métissage cinéma d'auteur/cinéma de genre, Sébastien Marnier s'impose immédiatement comme un réalisateur à suivre. L'atmosphère et les idées de mise en scène, le mélange entre un point de vue social et un registre horrifique fonctionne très très bien.

Annotation :

Février.

Annotation :

Trop d'effets. Trop de ralentis.
Mais quand même, quelques scènes à retenir.
Le feulement de Xavier Dolan dans la dernière scène est parfait.

Annotation :

Déception.
La plupart des éléments intéressants de la bande dessinée sont passés à la trappe.

Annotation :

Parfois too mush.
Mais dans le genre trip régressif dans un écrin doré, ça se pose là.
Parfait pour une soirée entre collocs.